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Critiques de Henry David Thoreau (345)
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La Désobéissance civile

Je ne sais vraiment pas quoi rédiger comme critique pour ce livre, donc je vais faire court : il s'agit d'un pamphlet au sujet du gouvernement américain.

Thoreau donne son point de vue sur le gouvernement et les libertés. Il évoque son passage en prison pour avoir refusé de payer un impôt, qui a été à l'origine de l'écriture de cet essai.
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Walden ou La vie dans les bois

J’apprécie les livres de « nature writing » et ma médiathèque a mis en avant « Walden » de Henry David Thoreau, écrivain du 19ème siècle qui a l’air de retenir l’attention en ce moment.



Ce roman écrit en 1854 retrace la retraite vécu par l’auteur dans une cabane auprès du lac Walden. Un manifeste écologique dans une Amérique en route pour le consumérisme et n’ayant pas encore détruit la nature.



Mauvais choix, cela a été difficile à lire. J’ai sauté de nombreuses pages.

Certains passages sont pleins de sagesse mais traîne en longueur.

Certaines descriptions de paysages font envies mais le rythme est lent et les détails nombreux plombent la lecture.



Je n’ai pas accroché à la philosophie de Henry David Thoreau bien que ces idées me plaisent. J’ai préféré la lecture de « Indian Creek » de Pete Fromm.

Un peu dommage ce rendez-vous manqué mais d’autres découvertes sont possibles car comme le dit Thoreau : « Les livres sont le trésor précieux du monde, et le digne legs des générations et des nations. »
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Le paradis à (re)conquérir

Un grand merci à Babelio pour l'envoi de ce petit texte édifiant, au format idéal pour les vacances. Thoreau critique ici l'utopie développée par John A Etzler dans un texte édité 12 ans plus tôt. Le succès de cette thèse, qui promet bonheur et aisance en faisant de la technique la solution à tous les maux humains, doit être selon lui considéré comme un "signe des temps". Tout en analysant les différents arguments d'Etzler Thoreau développe sa propre vision, plus respectueuse et écologique. Ainsi il reprend le recensement des forces naturelles inexploitées (le vent, les marées...) mais démontre que leur exploitation n'est pas aussi simple que le prétend Etzler. En effet le plus gros défaut de son raisonnement est qu'il ne s'appuie que sur la théorie, la pratique étant balayée par quelques abscons calculs, sans réelle perspective ni mise en pratique. Pour autant, si certaine des théories d'Etzler semblent fumeuses à l'auteur de Walden, force est de constater qu'elle sont, à notre époque, pour la plupart devenues réalités. Ainsi l’exploitation à outrance des ressources par les industries qui fait de notre terre une orange bientôt exsangue. De même l'idée de se déplacer facilement et rapidement d'un bout à l'autre du globe, permettant à chacun de profiter d'un éternel été... L'essor des compagnies aérienne low cost a en effet démocratisé le voyage mais le tourisme de masse occasionne, ont le sait aujourd'hui, des dégâts irrémédiables sur les plus beaux sites du monde. Enfin Etzler imagine un accès immédiat à toutes formes de savoirs, prophétisant sans le savoir l'avènement futur d'internet. Thoreau réfute ainsi cette vision naïve d'un avenir idyllique, dans lequel les machines épargneraient l'homme du travail tout en lui permettant d'absorber et d'exploiter jusqu'à l'os mère nature.
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Le paradis à (re)conquérir

Une fois n’est pas coutume, je vous dis d’abord quelques mots de la couverture et de son esthétisme : couverture noire avec un liseré blanc, elle est très élégante ; l’auteur, le titre et l’éditeur sont inscrit en blanc (sur fond noir donc, si vous avez suivi) et sont accompagnés d’un dessin d’engrenages. C’est très beau. Mais, pourquoi avoir omis les majuscules au nom de l’auteur ? On peut se dire que tout fout le camp et que c’est bien dans l’air du temps de ne même plus être capable de respecter un code si simple que mettre des majuscules. Et pourtant, pour avoir observé de nombreux vieux livres récemment, j’ai pu constaté que cet effet de style, cette mode pourrions nous dire plus vulgairement, a déjà existé il y a quelques décennies.

Bref, finalement, rien de rédhibitoire, ce livre a au contraire une couverture plutôt engageante.



Je ne connais pas Thoreau, ou si peu, que c’était l’occasion pour moi d’en apprendre un peu plus sur lui. Il me semble avoir entendu son nom pour la première fois dans le film Le cercle des poètes disparus, et ayant eu une période où j’étais fan de citations, je suis sûre d’en avoir rencontré quelques unes de son fait, sans pour autant être capable de dire lesquelles aujourd’hui.

Ici, sur une quarantaine de pages, Thoreau parle d’un ouvrage de John A Etzler. Ce dernier est un utopiste qui pense que les machines permettront à l’homme d’accéder au bonheur sans efforts, quitte à transformer la nature pour le servir. A travers les critiques de Thoreau sur l’aspect technique de la vision proposée par Etzler, on est familiarisé à sa proximité à la nature.

Faisant suite, une trentaine de pages de notes écrites par Michel Granger sont consacrées à Thoreau. Là, c’est bien l’occasion d’en apprendre plus sur lui, de manière synthétique et non chronologique. Des repères chronologiques sont proposés en fin d’ouvrage.



Ce retour sur une vision passée du présent est très intéressant. Nous avons largement atteint et même dépassé les limites techniques que John Etzler imaginait. Donc la raison de la non-réalisation de son utopie se situe ailleurs. Nous sommes donc bien obligés de constater que l'humain n'a pas la volonté d’œuvrer pour le bien de l'humanité.



Livre intéressant et visiblement de qualité, il ne faut pas se priver de sa fréquentation.



Merci à Babelio d’organiser masse critique et aux éditions Le mot et le reste d’y participer.


Lien : https://chargedame.wordpress..
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Le paradis à (re)conquérir

Dans ce texte très court, Thoreau réagit aux écrits de John A Etzler à propos du Paradis à reconquérir. Pour ce dernier ce sont les machines qui permettront à l'homme de vivre mieux et réaliser ses désirs comme ses rêves les plus fous, sans travailler. Il pense que l'homme va adopter de nouveaux moyens de locomotions : " On pourra se rendre d'un pôle à l'autre en deux semaines, visiter un pays de l'autre côté de la mer ...." habiter des terres inhabitables jusque là : " Toutes les terrains sauvages, même les plus hideux et les plus stériles, pourront être convertis en jardins merveilleux et très fertiles "..... Très visionnaire il écrit : " Peut-être que les générations à venir ne voudront plus habiter un monde qui se désagrège, et, profitant des inventions futures de la locomotion aérienne et de la navigation spatiale, la race humaine tout entière quittera la terre pour émigrer et s'installer sur une planète vacante ..."



Thoreau critique entre autre, le fait que dans ce livre Le paradis à reconquérir, son auteur développe essentiellement le confort matériel et extérieur, en oubliant la vie intérieure, essentielle à Thoreau, ce transcendantaliste de la première heure, jusqu'à s'en éloigner par ailleurs plus tard, comme nous l'apprenons dans la deuxième partie de ce petit livre : Thoreau essayiste.



Deuxième partie que j'ai savourée comme tout au début, l'introduction de Michel Granger, professeur de littérature américaine, spécialiste de Thoreau.



Très agréable à lire, une belle présentation ... une maison d'éditions que j'ai aussi découvert à cette occasion, Le mot et le Reste qui semble compter dans ses publications de bien intéressants ouvrages.



Je remercie Babelio de m'avoir permis cette lecture, de me replonger dans l'univers de Thoreau que j'affectionne beaucoup.
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La succession des arbres en forêt

Henry David Thoreau, ce nom me fascine depuis longtemps. J’ai son journal dans ma pal. Et j’ai très envie de découvrir son fameux Walden, rédigé à partir de sa retraite dans une cabane qu’il a construite près du lac Walden. Henry David Thoreau, c’est cet homme amoureux de la nature, qui rejette le conformisme de la civilisation ; à la fois homme de science et littéraire, il est considéré comme étant à l’origine du nature writing.



Ce petit ouvrage est constitué autour du texte d’une conférence que Thoreau a tenue devant la société d’agriculture du Middlesex à Concord, en 1860 – deux ans avant sa mort, à quarante cinq ans. Il s’adresse donc à des fermiers, des agriculteurs. Il y démontre le lien entre le déplacement des graines par divers agents de la Nature – écureuils, oiseaux et autres petites bestioles – et le renouvellement des arbres en forêts. Il prouve ainsi qu’il s’agit d’un phénomène naturel alors que certains abusent encore des théories créationnistes. Un texte fort et engagé qui résonne encore aujourd’hui et demeure actuel ; Thoreau apparaît comme un précurseur en matière d’écologie. L’introduction et la postface permettent d’éclairer la pensée du naturaliste et apportent des éléments de réflexion supplémentaires.


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La succession des arbres en forêt

Un discours qui sonne comme une évidence aujourd'hui (pour peu qu'on s'intéresse un minimum à la nature), mais qu'il est intéressant d'imaginer dans le contexte de l'époque.

Le discours en soi est bien écrit, c'est vivant et ça rend parfaitement compréhensible à n'importe quel public le "mystère" de comment poussent et vivent les forêts.

Les commentaires ajoutés en début et fin d'ouvrage renseignent bien sur la vie de Thoreau. En revanche, j'ai regretté qu'ils ne soient pas plus poussés sur le contexte de l'époque : considérations de l'agriculture dans les courants politiques, état des connaissances dans les domaines scientifiques liés à la botanique, tendances économiques (industrialisation, gestion des espaces naturels, ...). Un approfondissement de ces thèmes aurait nettement accru la portée de l'ouvrage, en permettant notamment des parallèles avec les négociations actuelles autour du climat.
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Walden ou La vie dans les bois

Quel livre, s'exiler pour se reconnecter avec la vie simple et la nature.
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La Désobéissance civile

Thoreau nous invite ici à la résistance face à un État auquel on ne croit plus. Ne pas se plier aux règles lorsqu'elles nous paraissent absurdes, ou même transgresser les lois lorsque le gouvernement qui les promulge va à l'encontre de nos valeurs. En bref, écouter sa morale, et revenir à une société plus simple, dénuée de règles exceptée la bienséance et le respect de l'autre et de la nature.
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La succession des arbres en forêt

Un discours fort instructif sur l'écologie du XIXeme, sur l'engagement de Thoreau dans cette voie, et sur l'importance de suivre la nature pour en tirer les meilleurs bénéfices.

Le dossier qui accompagne le texte dans l'édition du mot et le reste est bien conçu et défini le contexte en éclairant le lecteur sur la vie de l'auteur.
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La succession des arbres en forêt

Reçu dans le cadre de la dernière Masse critique, je remercie Babelio et la maison d'édition Le mot et le reste pour cet envoi. Je connaissais Thoreau pour Walden dont j'ai souvent entendu parlé mais jamais lu. Etant une grande lectrice du mouvement Nature writing, ses écrits m'intéressent tout particulièrement. Dans cet ouvrage, on peut découvrir une conférence que Thoreau prononça à propos de la succession des arbres en forêt donnée en 1860, pour des fermiers ; à la fois scientifique (mais très accessible) et très engagé, son écrit permet non seulement de se rendre compte des avancées (et des méconnaissances) de l'époque, mais aussi de la pensée même de Thoreau, très engagée et encore d'actualité aujourd'hui (je dirais même nécessaire à redécouvrir, pour sa résonance écologique). L'introduction et la postface de Michel Granger sont éclairants sur la personnalité de Thoreau, à la fois pessimiste, idéaliste, profond amoureux de la nature et fervent opposant à l'état. Un ouvrage éclairant.
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La Désobéissance civile

Un classique à ne pas manquer pour édifier sa culture, surtout dans ce thème.

En plus écrit sur l'expérience personnelle de l'auteur.

Lu lors d'une époque où ce sujet m’intéressait beaucoup.

Martin Luther King, Mohandas Karamchand Gandhi et bien d'autres ont lu cet essai.

L'une des qualités de Nelson (Trafalgar 1805) était la désobéissance. Comme le dit le premier lord de l’Amirauté, sur l’amiral Jellicoe après la bataille du Jutland (1916) : « Il a toutes les qualités de Nelson, sauf une : il ne sait pas désobéir. »

Les militaires aussi peuvent désobéir : "le subordonné doit refuser un ordre prescrivant d’accomplir un acte manifestement illégal".

Alors n'hésitez pas lisez.



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Walden ou La vie dans les bois

Il y a très longtemps que j’avais Walden dans mon programme de lecture. Nature, Environnement, Solitude tout cela me parle. Souvent cité comme une référence de la nature writing, initiateur de ce type de littérature paraît-il, H.D. Thoreau part au printemps 1845 pour deux ans deux mois et deux jours au bord du Lac Walden pour vivre une expérience d’isolement, d’observations et d’expériences personnelles.



L’auteur relate dans le détail la préparation de son habitat, de ses cultures, de l’organisation pour être au maximum auto-suffisant, la comptabilité qu’il tient de chaque dépense s’y rapportant, réduisant ses besoins au strict minimum, puis il observe, il écoute, il pense et nous livre ses réflexions : sur la différence entre acheter, posséder et faire de ses mains, sur l’importance de vivre l’instant, de profiter de chaque moment, de se lever tôt et d’observer ce qui nous entoure, du plaisir qu’on en retire, de vivre simplement….. Cela ne fait-il pas écho en vous : la décroissance dont on parle tant de nos jours, lui l’évoque déjà. Il explique également où va le monde, la vitesse à laquelle il accélère et les répercussions de cette course effrénée.



Il aborde également l’importance de la lecture dans sa vie et en particulier celle des classiques, privilégier les lectures qui importent, qui éduquent plutôt que les lectures faciles , rendre la culture accessible à tous voire à la privilégier par rapport à d’autres dépenses…..



"Un mot écrit est la plus choisie des reliques. C’est quelque chose de tout de suite plus intime avec nous et plus universel que toute autre œuvre d’art. (p142)"



Bien sûr la nature et ses occupants, le rythme des saisons, son quotidien tiennent une grande place mais il y est également question de ses voisins, des gens de passage et ce fut pour moi une surprise de constater qu’il était loin d’être totalement seul sur les bords du lac. En effet, il se rendait régulièrement au village voisin, appréciait de croiser chasseurs, pêcheurs et autres promeneurs mais utilisait également des techniques pour éloigner les importuns.



Je l’ai lu par petites touches car l’écriture est exigeante, un peu déroutante au début dans son style assez ampoulé et les sujets abordés sont à la fois philosophiques et descriptifs. Il se fait d’ailleurs assez professoral dans le ton, un peu trop parfois même s’il ne s’empêche pas quelques traits d’humour :



"Pour les Pyramides, ce quelles offrent surtout d’étonnant, c’est qu’on ait pu trouver tant d’hommes assez avilis pour passer leur vie à la construction d’une tombe destinée à quelque imbécile ambitieux, qu’il eût été plus sage et plus mâle de noyer dans le Nil pour ensuite livrer son corps aux chiens. (..) Quand à la religion et l’amour de l’art des bâtisseurs, ce sont à peu près les mêmes par tout l’univers, que l’édifice soit un temple égyptien ou la Banque des Etats-Unis. Cela coût plus que cela ne vaut. (p88)"



Il m’a fallu un petit temps d’adaptation et prendre le temps de « digérer » ce qu’il écrit, d’y penser et le transposer dans la vie actuelle. Pour moi qui suis depuis longtemps convaincue des bienfaits de l’isolement, de l’écoute de la nature, du non gaspillage, du fait maison, de la non-consommation à outrance, je savais qu’il allait confirmer mon propre ressenti, donc pas de réelle découverte sur le fond. La réelle surprise vient du fait que cet ouvrage a été publié au milieu du 19ème siècle…. Il avait déjà pressenti vers quel monde nous allions et ses dangers à long terme sur les hommes, la nature et les animaux.



Je dois avouer que, même si je suis contente de l’avoir lu et comprends la référence qu’il représente pour tous les amoureux de la nature et des immersions solitaires, j’ai été un peu déçue, peut-être, parce que j’en attendais encore plus, parce que le style m’a parfois gênée, peu habituée que je suis à lire une telle écriture, que j’ai trouvé certains passages un peu longs et tournant parfois un peu en rond.



Découpé en 17 chapitres comme Visiteurs, Le champ de haricots, bruits, lecture, économie, voisins inférieurs, pendaison de crémaillères (la construction d’une cheminée par ses soins est savoureuse par le plaisir qu’il en tire), l’étang l’hiver etc….. + la conclusion, on peut aisément revenir s’y plonger à l’occasion d’un questionnement sur un domaine particulier.



On comprend qu’il s’agit là de l’œuvre d’une vie, tellement elle est précise, faisant appel à de nombreuses références littéraires, poétiques, qu’il a peaufiné pour trouver le mot juste (on retrouve là votre sens de la précision), retrouver tous ses souvenirs et sensations afin de nous faire partager son expérience. Il ne s’est pas contenté, comme beaucoup, de donner des préceptes, il les a appliqués. Il m’a conforté dans mes orientations, même si je n’ai pas eu de réelle révélation.



Dans notre société hyper connectée, d’hyper consommation et de rapidité, un tel ouvrage porte à réfléchir sur le sens que l’on veut donner à son existence. Le lire peut permettre à certains de se poser les bonnes questions, à d’autres de les conforter dans leur choix.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Walden ou La vie dans les bois

Thoreau n'écrit pas "une ode au découragement" mais "pour se vanter [...] et réveiller ses voisins". Rien que ça c'est génial. C'est encore plus génial quand justement des voisins t'en a pas vraiment vu que t'es parti vivre seul-tout dans la forêt.



Dire que j'ai adoré lire Walden serait mentir. Je trouve que l'idée de Thoreau de classer par "rubrique" (économie, animaux d'hiver, bruits, etc.) empêche l'émergence d'un récit (que j'attendais). J'aurais voulu voir s'entrecroiser ses considérations sur le monde économique et politique avec les bruits de la forêt, ses parties de pêches avec ses lectures. Mais Walden n'est ni un roman, ni un journal, ni un récit. Walden est un essai de critique sociale dont les pages les plus saisissantes se situent dans la première partie consacrée à l'économie. Thoreau a le génie de questionner de façon radicale ce dont il a besoin et d'adapter son mode de vie à ses besoins. De cette auto-analyse émerge une critique du travail et naît un mode de vie révolutionnaire.



En cultivant sa pauvreté, il développe un nouveau mode de vie qui presque deux siècles après son expérimentation vient nous percuter frontalement. Moins de travail, moins de dépense énergétique, moins de besoins alimentaires, moins besoin d'argent et donc moins besoin de travailler pour gagner de l'argent. CQFD. Thoreau développe ce type de raisonnements imparables en omettant de raconter les trucs moins glorieux que ses détracteurs lui attribuent (petits vols par ci, grattage et profitage par-là).



C'est d'ailleurs dommage qu'il ait passé sous silence ces aspects là de cette aventure hors du commun. Walden est bien l'oeuvre d'un Thoreau qui cherche à convaincre et qui de ce fait ne partage pas ses doutes et ses angoisses. Et ça m'a manqué. C'est vrai quoi, ça doit être marrant une fois ou deux de se branler face à un lac mais au bout d'un moment, tu dois quand même te demander ce que tu fous là. 2 ans, 2 mois, 2 jours sans baiser... Chapeau l'artiste, t'es un vrai philosophe.

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La Désobéissance civile

Difficile pour moi de rédiger un billet sur cette Désobéissance civile. Je repousse le moment mais, comme je tiens à laisser une trace de chacune de mes lectures, je me lance !



Henry David Thoreau rédige ce pamphlet en 1846 après son séjour en prison. La raison de cet enfermement ? Le professeur et écrivain avait refusé de payer un impôt en signe de protestation contre l'esclavage et la guerre du Mexique.



Thoreau s'interroge sur le rôle des gouvernements, sur le respect de la loi qu'il oppose au respect du bien moral, sur l'utilité du vote...

Toutefois, ce qui m'a le plus marquée, ce sont ses réflexions sur le fait que beaucoup de personnes râlent mais ne font rien de concret pour changer le monde. Je me suis sentie visée et ça m'a fait mal. Trois choix sont possibles face à une loi injuste : obéir, obéir jusqu'à obtenir réparation et désobéir immédiatement. Thoreau choisit sans hésiter la 3ème là où je reste encore trop souvent bloquée à la seconde.



Et même si je suis parfois restée perplexe devant la théorie de Thoreau qui voudrait que chaque individu jouisse d'une liberté absolue (je crois effectivement que chaque individu est à même de savoir ce qui est juste ou non, en revanche je suis absolument convaincue que l'être humain ne ferait sciemment pas le choix de la justice la plupart du temps), j'ai embrassé passionnément son rêve de résistance par les petits actes du quotidien. Je m'en vais de ce pas tenter de mettre en pratique !
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Walden ou La vie dans les bois

Walden ou La vie dans les bois est une expérience ou une initiative assez courageuse dont les fruits purement philosophiques nous permet aujourd'hui de lancer un regard sur notre mode de vie actuelle. Une vie basée uniquement sur l'intelligence de l'homme, alors l'homme est faillible, inconstant déséquilibré par moment dans ses sentiments...
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Walden ou La vie dans les bois

Lu entre mars et mai 2019.

Acheté il y a longtemps. Comme tous les "écolos" je voulais lire Walden, mais je ne l'avais dans ma bibliothèque, je ne prenais pas le temps de le chercher et il y a tant à lire que les années ont défilé et j'ai lu Walden à 43 ans. Mieux vaut tard que jamais. Je crois que j'ai acheté cette édition pour la couverture. Elle épouse parfaitement le contenu, mais je ne sais pas si Walden a besoin d'un écrin, cette idée aurait d'ailleurs fortement déplue à Thoreau.

A vrai dire, je voulais le lire ado, puis je l'avais oublié jusqu'à Into the wild où le héros base sa vie sur ce texte. J'ai failli écrire : "sur ce récit", pourtant il ne s'agit pas d'un récit. Enfin presque... C'est inqualifiable.

Ai-je aimé ? Oui incontestablement. Ai-je adoré ? Il faudra sans doute que je relise pour en être sûre. On dirait une recette de vie heureuse, Henry David Thoreau est un idéaliste capable de se contenter de rien à une époque, la fin du XIXème, où ce rien était tout de même beaucoup moins éloigné de la vie de ses contemporains que celui qui déciderait aujourd'hui de vivre quasi en autarcie, loin du monde (peut-on être loin du monde aujourd'hui ?).

J'ai surtout été frappée par la puissance de la nature autour de Thoreau, par son lien avec elle évidemment, cependant elle s'insinue partout, les animaux pullulent et viennent sous son toi, les végétaux poussent sans entraves. Walden est une plongée dans un monde que nous ne pourrions plus trouver.

On dirait que le philosophe pressent la catastrophe que nous traversons maintenant presque 150 ans après son expérience.

La philosophie d'économie de moyens avec lesquels l'humain peut simplement trouver le bonheur est plus que d'actualité, nous qui sommes des frivoles par excellence. J'aime lire la joie des aubes lumineuses et des crépuscules foisonnants de vie.

Oui Walden est une leçon au monde industriel qui balbutie, une leçon de morale aussi, d'égalité entre les hommes et avec le règne animal.

Je regrette une seule chose : ce cri de vérité n'a pas du tout été entendu bien au contraire. Notre monde est l'opposé de Walden.

L'écriture très philosophique et profondément introspective m'ont un peu freinée dans mes enthousiasmes, malgré certains passages poétiques, il s'agit d'une oeuvre importante, elle aurait du devenir fondatrice.

Je me demande à quoi ressemble le lac Walden de nos jours...

Je crois que je préfère ne pas savoir en fait. Je garderai l'image de Thoreau, elle ne peut qu'être bien meilleure.
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Walden ou La vie dans les bois

Walden est un monument dont l'importance dans la littérature américaine de la nature et du sauvage est indiscutable. Le récit de la vie simple et autarcique de l'auteur nous porte dès les premières pages dans une intensité d'attention rare et puissante, mais on déplore rapidement une ligne de fond idéologique qui vient teinter la réflexion d'une nuance puritaine assez déplacée sinon gênante.



Là où la critique de la société humaine comme ordre établi sur des fondements aveugles et bornés prouve une actualité toujours mordante, les injonctions à une morale plus "élevée", les aspirations à une "pureté" idéale et l'enthousiasme hyberbolique qui chante la moindre expérience vécue comme la seule, la première et la plus forte de toutes nous portent vite à sentir la distance qui s'est creusée entre ce texte et le lecteur contemporain.



De belles pages, mais qui mêlent trop vite la nature sauvage à la morale, la simplicité à la pureté, l'étonnement vrai à l'emphase. On en ressort interpellés, mais non transportés, et difficilement transformés.
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Walden ou La vie dans les bois

En 1845, Thoreau part vivre dans une cabane, construite de ses propres mains et située au fond des bois, près de l'étang Walden de la ville de Concord. Cette expérience dura deux ans et deux mois. Walden est le récit de sa vie dans les bois, la description de la beauté de la nature et de la vie sauvage et l'explication de son cheminement qui l'a amené à choisir ce mode de vie. De nombreuses méditations et pensées philosophiques se mêlent à l'évocation de sa vie quotidienne. Thoreau nous interroge sur nos moindres faits et gestes : nos rapports à nos foyers, notre travail, notre tendance à nous entourer de superflu, notre alimentation, notre conception d'une vie vécue pleinement. J'attendais énormément de ce classique américain et cette lecture fut en demi teinte. Les réflexions de Thoreau sont d'une actualité criante, ses descriptions de la nature et de la vie animale sont belles mais son ton dogmatique (parfois même condescendant) m'a dérangée.
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Walden ou La vie dans les bois

Chef d oeuvre lu il y a de nombreuses années , dans le texte alors que j étais étudiante en littérature anglaise, relu récemment: il est étonnamment moderne et tellement d actualité. Je le recommande à présent à mes lycéens.
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