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Critiques de Henry David Thoreau (338)
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Walden ou La vie dans les bois

Attention chef d'œuvre!

Je me souviens la première fois que j'ai entendu parlé de cet auteur. J'avais 16 ans et je regardais "le cercle des poètes disparus".

Vient cette citation "Je gagnai les bois parce que je voulais vivre suivant mûre réflexion, n’affronter que les actes essentiels de la vie, et voir si je ne pourrais apprendre ce qu’elle avait à enseigner, non pas, quand je viendrais à mourir, découvrir que je n’avais pas vécu."

J'ai mis 30 ans pour m'intéresser à la lecture de walden ou la vie dans les bois. Lecture savoureuse

J'ai surligné beaucoup de passages tant je peux m'identifier à l'expérience de Henry David Thoreau.



Tempérament solitaire, fuyant la société pour se refugier dans la Nature, célébrant le vivant, s'emerveillant face à la beauté de ce qui l"entoure et adoptant un mode de vie sobre.



Il assume aussi son ambivalence.



Il se définit solitaire mais apprécie la venue de visiteurs et la vie en société.

Témoin de la révolution industrielle et de la "mécanisation des tâches et de l'homme-outil" il écrit qu'il est certainement mieux d'accepter le progrès.

Il blâme la consommation de la chair animale tout en justifiant la chasse et la pêche.

Souhaitant "habiter la Terre" (donc déraciné) tout en construisant sa maison à côté d'un lac pour y être sédentaire.



Ce livre peut avoir plusieurs grilles de lecture et certains passages sont d'un modernisme hallucinant.

Ouvrage qui a certainement encouragé beaucoup de vocations de se refugier dans les bois dont celle de S.Tesson dans les forêts de Sibérie.

Livre intemporel !

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La désobéissance civile

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Walden ou La vie dans les bois

Walden fait partie des livres que j'ai déjà lus, que je relis, et que je garde pour relire encore. Je ne peux pas m'en lasser, tellement il est riche.



C'est le livre par excellence pour les gens qui aiment la Nature, la solitude, et rêvent d'une vie la plus simple possible. Le lecteur ou la lectrice n'ira sans doute pas jusqu'à construire de ses mains une maison en rondins, et cultiver juste de quoi manger (Thoreau expose ses comptes en transparence, et il est vrai qu'il a très peu acheté), en agrémentant un peu son ordinaire avec la pêche et très peu de chasse. Ce sont donc deux années de vie solitaire, retirée dans les bois, près des rives du lac de Walden, que nous relate l'auteur, deux années à beaucoup marcher, à travailler sur son terrain (ses plants de haricots), à lire et à observer la faune et la flore, quand il ne méditait pas dans sa barque au milieu du lac. Mais il recevait aussi quelques visites, et sait nous parler des habitants des alentours (Irlandais, esclaves...).



Grand observateur et très connaisseur de son environnement (Thoreau était originaire de cette région), l'auteur nous parle aussi bien de construction que de culture (au sens agricole), et beaucoup de philosophie. Il évoque les saisons, la vie du lac, l'hiver et la glace, les animaux, le printemps, les sons... C'est parfois assez descriptif, les longueurs sont assumées, mais c'est toujours enrichissant, dans une langue poétique et belle, parfois même virulente ; n'oublions pas que Thoreau est appelé communément "le père de la désobéissance civile". Je l'ai mieux compris et appréhendé en le relisant, c'est tout de même un livre qui prend du temps, mais alors quelle lecture ! J'aurais presque une phrase à recopier par page...



Un grand livre donc, qui pousse à regarder davantage autour de soi, à aimer (aussi) la compagnie non humaine qui s'offre généreusement à nous, à goûter avec plus d'attention, de présence au monde, les choses gratuites et simples, et surtout, à saisir le temps pour faire ce que nous aimons et qui est nécessaire à notre esprit, à notre âme. C'est maintenant que nous vivons, avec ce qui est là, rien n'est plus important. Je le trouve en cela plus efficace et bienfaisant que bien des livres de développement personnel.
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La Vie sans principe

Ce petit livre est en fait le texte d'une des nombreuses conférences que l'auteur a pu donné au cours de sa vie. Celle-ci a pour thème la remise en question de la vie telle qu'on pouvait la vivre au milieu du XIXe siècle autour de Boston. C'est-à-dire une vie entièrement tournée vers le profit marchant. Gagner toujours plus, pour consommer toujours plus pour satisfaire à la bien-pensance et au conformisme de l'époque. Thoreau explique à travers certains thèmes en quoi ce mode de vie va droit dans le mur, individuellement et collectivement. Il estime que gagner sa vie juste pour faire un travail non épanouissant est une manière de la rater et de passer à côté de ce qui fait réellement la marque de l'homme, qui est de s'élever spirituellement, pour vivre au plus près de la nature et de nos besoins fondamentaux. Tout le reste n'est que du superflu inutile. Il remet en question les institutions qui commencent à s'échafauder dans ce pays nouveau qui vient d'accéder à l'indépendance. "Ce qu'on appelle politique est si superficiel et inhumain que, dans les faits, je n'ai jamais vraiment reconnu que cela me concerne le moins du monde". On voit bien ici ce qui pousse Thoreau à s'éloigner du monde agité de la vie politique, bourgeoise et industrieuse, pour vivre dans sa cabane de Walden. On retrouvera ici, en condensé, tout ce Thoreau souhaite fuir pour retrouver un esprit intact, l'esprit humain tel qu'il se conçoit, sans les erreurs de la civilisation. C'est ce qui inspirera Gandhi et Martin Luther King entre autres, et son message n'a pas fini de prendre de l'ampleur dans notre monde ultra standardisé et conformiste. C'est une leçon à retenir.
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Myrtilles : La beauté des petites choses

Dans ce petit ouvrage (70 pages), Thoreau nous présente d’abord une partie botanique sur les myrtilles : descriptions, couleurs, saveurs ; puis leurs répartitions géographiques, à travers la planète ; leurs modes de préparation, dégustation, conservation, par les Indiens et les Anglais.

Longue énumération d’auteurs pour étayer son propos.

Richement détaillé, et très fastidieux (pour moi qui ne suis pas botaniste).

Puis les conditions de la cueillette, les circonstances, les bienfaits pour les « myrtilleurs », les enseignements que l’on peut en tirer… puis il est question de la Nature et de la commercialisation de la ces petites baies, totalement en opposition avec le don de la Nature.

Assez long et peu intéressant.

Enfin, un plaidoyer pour la Nature, qui devrait rester accessible à chaque individu, et non privatisée ; ses beautés (rivière, colline, forêt), que l’on devrait préserver. Et des conseils de santé : vivre en harmonie avec la Nature, pour être « bien ».

La partie que j’ai préférée. C’est celle dont est extrait le texte de la quatrième de couverture, qui m’avait donné envie de lire ce livre. Je n’avais pas envisagé qu’avant, il y aurait… tout ça. Sentiment d’avoir été leurrée…
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La désobéissance civile

Pas évident de faire une critique sur un si petit livre d’autant plus que je n’ai pas l’habitude de lire des essais… encore moins politique.

J’ai trouvé le texte et la réflexion intéressante sachant qu’il a été écrit dans un contexte bien particulier aux Etats-Unis pour qui l’esclavage a été source de conflits et de drame pendant de longues années.

Je pense également que le texte est toujours d’actualité, quel est le rôle et la place d’un gouvernement, doit-on obéir aux règles et aux lois que nous trouvons injustes ? H. Thoreau ne prône pas l’anarchie mais la réflexion personnelle autour de la nécessité commune du vivre ensemble.

Texte à découvrir pour la réflexion qu’il amène.
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La désobéissance civile

Après avoir refermé Une promenade en hiver, j’ai fais le choix de continuer avec Thoreau, cette fois laissons la nature de côté, ici, il s’agit d’un essai politico-sociétal.



Ce court texte a inspiré de grands hommes partisans de la paix, Gandhi, Martin Luther King ou encore Nelson Mandela. Une fois que j’ai su cela, j’ai pris conscience que le texte que j’avais dans les mains est important et a traverser les siècles. Je me suis donc lancé dans sa lecture.



Thoreau à écrit ce texte suite à son court emprisonnement qui a eu lieu après avoir refusé de payer un impôt en signe d’opposition à l’esclavage et à la guerre contre le Mexique. Voilà un acte fort, un acte de résistance qui me donne une nouvelle image de cet homme.



Tout au long de la lecture de ce texte, j’ai eu l’impression que Thoreau, m’a intentionnellement fait me poser des questions. Je pense que c’est d’ailleurs son but. Nous secouer, nous faire nous rendre compte de notre inaction face aux politiciens et aux gouvernements alors que nous ne sommes pas en phase avec eux. Cela m’a un peu remuer, je dois dire.



C’est un texte qui nous pousse à l’acte, à la résistance, à la prise de parole. C’est un texte qui nous demande de faire appel à notre bon sens. C’est un texte qui nous invite à exprimer nos avis. C’est un texte qui met la justice au dessus. C’est un texte qui à l’heure actuelle ne peut pas être la solution des maux de notre société, mais c’est un texte inspirant auquel il est bon de se raccrocher.
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Une promenade en hiver

Enfin je découvre Thoreau, grâce à Camille qui me l’a offert dans mon calendrier de l’Avent. Thoreau est un auteur qui, je ne sais pourquoi me faisait peur. Pourtant, un auteur philosophique, essayiste, naturaliste et poète devrait être complètement ma came… Mais sans raison valable j’ai toujours repoussé sa lecture.



Tout d’abord, et je tiens à féliciter les éditions Le Mot et Le Reste pour cela, ce court essai est agrémenté d’une préface et d’une postface qui sont écrites par Michel Granger. C’est un vrai plus pour moi qui ne connaissait l’auteur que de nom. J’ai pu en apprendre beaucoup sur la vie de Thoreau, sur sa manière de voir et de vivre les choses ainsi que sur le contexte politique de cette époque. La préface introduit également très bien le texte « Une promenade en hiver » en expliquant sa genèse.



Pour en revenir à l’essai en lui-même, j’ai adoré, c’est court, je pourrais presque dire trop court tellement c’est savoureux. Thoreau nous entraîne à ses côtés pour sa promenade en Nouvelle-Angleterre. C’est très poétique, très sensible, vraiment très bien écrit. Tellement que j’ai eu l’impression par moment de ressentir les mêmes sensations que lui alors que plus de deux cents ans nous séparent.



J’ai aimé le fait que ce qu’il propose ne soit pas, comme beaucoup de textes lus sur cette saison, une descriptions des difficultés de l’hiver. Lui prend le parti de magnifier cette saison. Tout est prétexte à l’émerveillement et il nous montre que la nature est pleine de vie malgré le froid, la neige et le vent. C’est vraiment un très beau texte.
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La désobéissance civile - La vie sans principe

La première partie est le texte fondateur de la désobéissance civile. Très intéressant à lire, même si les repères historiques nous sont étrangers. Le deuxième texte ( la vie sans principes) est beaucoup moins intéressant et on peut se dispenser de sa lecture.
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La désobéissance civile

Je ne sais pas trop comment rédiger cette critique.



Je suis convaincu du concept de désobéissance civile qui est une forme de résistance nécessaire pour contre balancer un pouvoir qui tend vers l'autoritarisme. J'apprécie l’œuvre, la pensée et le personnage. J'ai également des points de désaccord mais là n'est pas la question.



Je trouve cet ouvrage un peu fouillis mais il a le mérite d'exister et de questionner. Il ne reste plus qu'à approfondir cette question !
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Walden ou La vie dans les bois

Lecture longue et lente d'un livre transportant dans l'Amérique du XIXe siècle, explorant la construction du chalet de Thoreau et sa connexion avec la nature… Je n’ai pas apprécié le style « vieillot » et « donneur de leçon » malgré le fait que je sois d’accord avec ses idées.
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La désobéissance civile

Est-il besoin de rappeler qui est Henry David Thoreau et le sujet qu'il aborde dans La désobéissance civile? Ceux qui arrivent sur cette page le savent probablement déjà.

Cet essai truffé de références historiques fait suite à un emprisonnement d'une nuit que l'auteur subit pour avoir refusé de payer la Poll Tax. Tout le monde en prend pour son grade : l'Union (les Etats-Unis), l'Etat du Massachusetts, les personnes malfaisantes et tous les individus qui laissent commettre des injustices sans s'y opposer. Etre un bon citoyen, est-ce uniquement respecter scrupuleusement la loi? Ca se lit vite et ça donne à réfléchir.



Challenge ABC 2023/2024
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Randonnée au mont Wachusett

C'est un texte très court dont on ne peut bien comprendre la motivation qu'en lisant la préface de Michel Granger. Dans cet ouvrage, il y a quelques belles comparaisons et des parallèles habiles entre le ressenti de Thoreau lors de cette randonnée et la vie citadine qu'il mène à Concord. On y devine les motifs précurseurs de la philosophie qu'il développera dans Walden. Pour autant, il ne faut pas s'attendre à découvrir un récit de voyage, au sens strict, dans ce livre.
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Walden ou La vie dans les bois

Une référence dans son domaine que tout amoureux du genre doit lire au moins une fois dans sa vie.

Les premiers chapitres agissent vraiment comme une révélation, au point qu'on finit par regarder autour de soi pour voir, démoralisé, l'accumulation de bien que nous a vendu la société de consommation.



"S'il me faut absolument traîner mon piège derrière moi, je prendrai soin de m'assurer qu'il soit léger et ne me pince en aucun point vital de ma personne. Mais il est fort possible que le plus sage serait de ne jamais commencer à rien accumuler".



Et puis... et puis... et puis ça devient long. L'étourdissement causé par les premiers chapitres disparaît. On essaie de suivre Thoreau dans ses occupations et ses rencontres avec des visiteurs, tantôt baptisés "philosophe", tantôt "poète", on se perd, on ne sait plus vraiment qui est qui, on perd le fil... D'ailleurs je n'ai pas réussi à le terminer.



Oui, vraiment, un livre à lire pour les amoureux du genre, mais je lui ai largement préféré Into the wild et Indian Creek.
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Un Yankee au Canada

J'ai présumé de mon intérêt pour les voyages en empruntant cet essai... première déception, Thoreau ne passe qu'une semaine au Québec, en touriste du 19ème siècle certes, mais à cette époque-là on pouvait déjà faire des visites guidées (ce qui m'a surprise mais sans doute que Stendhal lui-même a fait des visites guidées à Rome, je ne me souviens plus).

Deuxième déception, Thoreau s'avère un fanatique de la précision absolue: unités de mesure de toute espèces - pieds de long, de large de haut et de profondeur - matières de chaque tissu et objet, nom du moindre ruisseau et rocher... trop d'informations et pas ce souffle de liberté, de dépaysement que j'ai aimé dans d'autres récits de voyage.

Il y a quand même quelques informations sur la vie des Québécois à cette époque - leur pauvreté, leurs plats et leur sens de l'accueil - ou la présence des Anglais dans les fortifications de Montréal et Québec.

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La désobéissance civile

C'est un traité, très court (34 pages dans mon édition) qui a inspiré de nombreux révolutionnaires pacifistes au cours de l'histoire (Ghandi, Luther King, Mandela..)

La lecture n'est pas facile, les arguments et les exemples partent un peu dans tous les sens. On peut émettre aussi des objections bien sûr, mais c'est néanmoins idéologiquement très intéressant.



Il revendique le droit à la désobéissance, lorsque la cause est juste, et à ne pas attendre que les lois soient changées pour ne pas les appliquer.

Première limite: qu'est ce qu'une cause juste? Les avis peuvent évidemment diverger..



Selon lui, on ne peut pas reprocher à notre gouvernement de ne pas agir (envers l'Union en 1800, envers les multinationales en 2023), si nous même nous n'agissons pas envers notre gouvernement pour exprimer nos opinions et imposer nos voix.



Le peuple de par son nombre dispose d'une force importante mais les richesses individuelles limitent les actions possibles. Car elles créent une dépendance au système, par peur de perdre la protection de l'état sur nos biens et nos familles. Renoncer aux biens matériels devient alors une force pour être libre. Encore faut il avoir conscience de ce choix que nous faisons en payant nos impôts.



Une des limites les plus importantes à mon sens est son rapport à la religion. Il dit regretter que la constitution ne s'appuie pas plus sur l'ancien testament. Ce serait pour lui le modèle moral à suivre… Mais que reste-t-il de nos libertés individuelles lorsqu'il n'y a plus de séparation entre l'église et l'état?



Au final, même si l'on n'adhère pas forcément à l'ensemble de sa thèse, ce qui me semble le plus pertinent reste que chaque acte du quotidien est militant et nous engage vis à vis de notre gouvernement (consommation, emplois que l'on accepte, impôt que l'on paye..) mais qu'un changeant un détail en grand nombre, notre force est immense!











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Walden ou La vie dans les bois

Etonnement, le livre de Thoreau est redevenu au goût du jour avec les problèmes climatiques. Véritable hymne au retour à la nature, il montre avec précision la possibilité pour tout à chacun de vivre une expérience assez spartiate de vie en autarcie au milieu d'une nature sauvage. Néanmoins, si le livre peut être un bon manuel d'éducation de savoir vivre dans un environnement isolé de la civilisation, il reste avant toute chose, un redoutable pamphlet contre la société moderne. En sus, n'oublions pas que Thoreau adepte de la mystique transcendantaliste, souhaitai l'émergence d'une nouvelle éthique plus en phase avec la nature et éloigné des comportements néfastes de la vie urbaine. Il n'hésitera pas à prôner la désobéissance civile, quand il pensera que les politiques vont dans le mauvais chemin.

Thoreau s'impose comme le fondateur moderne de la pensée écologiste, de l'esprit de rébellion sur les sujets brûlants, de la liberté individuelle et de l'éthique humaine.
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La Vie sans principe

Court livre qui s'apparente plus à une conférence couchée sur le papier (ce qu'il est en réalité) qu'à un véritable essai. Beaucoup d'idées sont abordées, effleurées sans jamais être développées. On sent le désir de surprendre et choquer un auditoire rétif plus que de nourrir la réflexion d'un lecteur acquis aux idées exposées.

Je reste sur ma faim avec ce livre dont il ne reste finalement pas grand chose, une fois la dernière page lue. A part, peut-être, quelques beaux aphorismes.
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La désobéissance civile

Après le fameux discours sur la servitude volontaire de la Boétie au 16ème siècle. Un autre pamphlet tout aussi renommé voit le jour en ce milieu de 19eme siècle : la désobéissance civile de Thoreau.

Brûlot incendiaire contre l'état américain et sa pratique de l'esclavage dans sa partie sud. L'auteur par son refus original de ne plus servir l'état, en ne payant pas ses impôts, crée un précédent historique, la désobéissance civile contre une décision inique de son gouvernement. Attitude qui l'emmène tout droit en prison, mais l'auteur n'en a cure, seul le résultat compte. Car selon Thoreau, une nation ne doit pas subir la tyrannie d'une majorité élue, uniquement celle de décision juste et logique pour le pays. Philosophie acceptable somme toute, mais ne remet-elle pas en cause le principe électif et ses conséquences ?

L'auteur développe aussi une théorie libertarienne ou une nation marcherait mieux, avec quasiment pas d'état, ce dernier réduit à son strict minimum. Thoreau par cet aspect des choses montre sa méfiance envers le personnel politique et sa croyance en la capacité de l'individu d'agir seul sur les événements et les choses. Là également, en rejoignant la théorie de Rousseau sur l'homme bon dans son état naturel, n'est-il pas trop naïf ?

Thoreau est aussi ambigu à la différence de la Boétie sur l'utilisation de la violence pour faire plier l'état, si La Boétie la refuse, Thoreau par son soutien au terroriste John Brown antiesclavagiste, met le concept de désobéissance civile par nature pacifique en péril. D'ailleurs par la suite, la ligne non-violente dominera ce concept avec d'illustres meneurs, comme Gandhi et Martin Luther King.
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Sept jours sur le Fleuve

Tout d'abord je m'autorise à m'attribuer la médaille d'or de la persévérance : lire EN ENTIER ce texte m'a demandé un effort gi-gan-tes-que !

Le livre a été réédité récemment chez Folio et le petit pavé semblait adapté à une lecture estivale. Que nenni !

Même si l'édition est très fournie (préface, chronologie, lexique de la faune, de la flore et... des notes à n'en plus finiiiir), il faut savoir qu'l ne s'agit pas d'un récit de voyage. C'est une exploitation littéraire des notes prises au cours de ce voyage.

La randonnée a eu lieu en 1839 pendant 14 jours. Le texte que nous lisons est une réécriture parue en 1849, (à compte d'auteur) et relate, entre autres, un voyage fluvial de 7 jours (7 étant un chiffre symbolique).

Malgré tout, j'ai beaucoup apprécié de découvrir la pensée de ce penseur-philosophe transcendantaliste, son énorme culture "classique", scientifique. La colonisation et ses ravages parmi les tribus indiennes, la mise en place de ce Nouveau Monde questionnent le lecteur. Par moments, Henry David énonce ses vérités de façon sentencieuse mais un penseur qui sait fabriquer son canot, pagayer et dormir en pleine nature, voilà qui mérite grand respect !
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