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Critiques de Henryk Sienkiewicz (113)
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Quo vadis ? (Intégrale)

Quo Vadis est un très bon roman sur les débuts de la religion catholique dans l'Empire Romain. L'histoire se passe sous le règne de l'Empereur Néron qui choisi les chrétiens comme bouc émissaire pour le feu qui brûla Rome. À travers cela, on suit l'histoire d'amour de Vinicius et Lygia, une chrétienne et un Romain qui tentent de survivre à ce chaos.



C'est un bon livre typique du XIXe siècle.
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Quo vadis ? (Intégrale)

Une plongée de 700 pages dans la Rome de Néron, plongée dans laquelle on ne reprend son souffle qu'à la dernière page!



Néron, l'empereur fou, celui qui brûla Roma, voilà l'image qu'il me restait de cet homme et de cette période . Image édulcorée d'un tyran qui tua mère, frère et femme et tant d'autres, qui se croyait poète et musicien et s'avère un homme fou de sang et d'orgies et encore plus fou de lui-même.



Rome donc, ses excès, ses esclaves, ses jeux et une petite secte amenée à s'agrandir, les Chrétiens. Sur fond de décadence romaine, ce roman nous livre le récit des premiers Chrétiens de Rome, encadrés par deux apôtres Pierre et Paul. Les paroles sur la promesse d'une vie éternelle, le pardon, la simplicité, le respect de chacun, entrainent de plus en plus d'hommes et de femmes dans leur sillage alors que Rome la décadente tombe en ruines.



C'est au travers d'une très belle histoire d'amour, celle du soldat romain et de la belle otage chrétienne que le lecteur traverse l'Histoire.



Excellent roman d'où je ressors toujours athée mais attendrie par ces premiers Chrétiens, effarée par la folie sanguinaire d'un homme et de sa cour et admirative du travail de l'auteur!
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Quo vadis ? (Intégrale)

Le roman historique, et particulièrement le roman historique antique, a toujours été une de mes marottes (les amis babélionautes qui me font l’amitié de lire mes chroniques le savent bien). De « Sinouhé l’Egyptien » de Mika Waltari à « La dernière légion » de Valerio Manfredi, en passant entre autres par « Ben-Hur » de Lewis Wallace et les deux « Spartacus », celui d’Arthur Koestler et celui d’Howard Fast, l’éventail est large pour qui aime à la fois l’Histoire et la littérature.

« Quo vadis ?» occupe une place de choix dans cet éventail. Certes c’est un roman historique de premier plan, mais il présente aussi d’autres qualités, ou caractéristiques, que l’on connaît peu, et qui, quand on en a appris l’existence, vous font voir le roman d’un autre œil.

L’auteur, d’abord, n’est pas n’importe qui. Henryk Sienkiewicz (1846-1916) est le Victor Hugo polonais. Icône nationale, il est unanimement reconnu à l’étranger, ce qui lui a valu le Prix Nobel de Littérature en 1905. Son œuvre immense est essentiellement romanesque (romans et nouvelles), on lui doit aussi un nombre impressionnant d’articles sur ses œuvres, sur la littérature en général (y compris sur la littérature française) et sur des thèmes universels comme l’Histoire (surtout celle de la Pologne), la Paix, ou les tumultes de la politique contemporaine (en particulier les prétentions hégémoniques de l’Allemagne sur son pays).

« Quo vadis ? » paru en 1895 en feuilleton et dès 1896 en livre de librairie, raconte l’histoire, sous le règne de Néron, de Marcus Vinicius, un patricien romain, neveu de l’écrivain Pétrone (qui est un familier de Néron). Il tombe amoureux de Lygie, une jeune chrétienne. Néron, monstre de cruauté, met le feu à Rome et accuse les chrétiens, Lygie est arrêtée et condamnée à mourir dans l’arène, attachée à un aurochs, elle est sauvée in extremis par Ursus son serviteur. Vinicius, devenu adepte de la foi chrétienne, épouse Lygie.

Mais, me direz-vous, avec votre sagacité coutumière, quo vadis ? qu’ès aco ? Eh bien, la légende figure dans les « Actes de Pierre », un écrit apocryphe (parmi tant d’autres) que l’Eglise n’a pas jugé bon de conserver dans le canon du « Nouveau Testament » : on y voit l’apôtre Pierre fuir Rome et les persécutions. En chemin il rencontre Jésus, et surpris, il lui demande « Quo vadis, Domine ? » (« Où vas-tu, Seigneur ? »). Ce à quoi Jésus répond : « J’entre dans Rome pour y être crucifié à nouveau ». Pierre, honteux et confus, ne jura pas, mais fit demi-tour.

« Quo vadis , » est un excellent roman, plein de rythme et de vivacité, peuplé de personnages parfaitement décrits (en particulier Néron et Pétrone, qui sont au moins aussi importants dans l’histoire que notre couple d’amoureux), inoubliables, comme le gigantesque Ursus, ou l’ambigu Chilon Chilonidès…

On a souvent mis en avant, loué par les uns, décrié par les autres, l’aspect chrétien de l’ouvrage, il suffit de se rappeler que Sienkiewicz était polonais et que le catholicisme faisait (et fait encore) partie en Pologne, des bases de l’état et de la nation. Et ce qu’il faut savoir également, c’est que « Quo vadis ? » est de façon plus subtile un roman à clé, un roman politique :

« Car, derrière la Rome de Néron, c’est la Pologne de Sienkiewicz qu’il faut voir. Un pays déchiré, dépecé entre Prusse et Russie, dont le nouveau tsar, Alexandre II, se mit en 1878 à poursuivre les catholiques uniates, qui obéissaient à la papauté, pour les convertir de force à l’orthodoxie. Et l’on vit partout fleurir des brochures qui dénonçaient ces nouvelles persécutions et, parfois, les comparaient explicitement à celles attribuées à Néron » (Claude Aziza : « Roman historique et Antiquité »)

Cette incursion de l’actualité contemporaine dans le roman historique est un aspect de l’œuvre de Sienkiewicz que l’on retrouve, de façon encore plus explicite dans d’autres romans « Les chevaliers teutoniques » (1900) ou la trilogie « Par le fer et par le feu » (1884)

Au cinéma, la référence est bien évidemment le film éponyme de Mervyn Le Roy en 1951, avec Robert Taylor et Deborah Kerr dans les rôles principaux, et surtout un extraordinaire Peter Ustinov qui campe un Néron plus vrai que nature.

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Un souvenir cauchemardesque de 5° (dans la matière "initiation au latin"), ma mémoire n'a pas retenu autre chose !
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Une majestueuse écriture ! Ce roman mérite bien ces trois mots qui disent presque la même chose: un chef-d'oeuvre profondément exquis! Pour un pavé, je n'ai pas pu m'en détacher pendant deux jours! Chaque moment, chaque chapitre, chaque ingrédient dans ce roman représentait pour moi un tableau dont la contemplation m'a plongé à chaque fois dans une espèce de volupté au point que je voyais s'y mêler, de la peinture, de l'histoire, de la religion, de la philosophie, de la romance, de l'érudition, de la géographie... résonnant comme des notes d'une harmonieuse partition. Tant d'images se saisissent encore de mon esprit...le pardon de Chilon par Paul de Tarse alors qu'il vient de trahir les chrétiens, les livrant à la colère de Néron et à l'atrocités de la population romaine assoiffée du sang, on découvre un Dieu qui détruit pour pouvoir restaurer...la folie de l'amour de Vinicius qui va se transformer en un appel à Christ...l'amour de lien de sang entre Petrone et Vinicius dans un monde où la trahison ou la livraison à la mort d'un parent est très courante...et d'autres faits où s'immiscent deux mondes contradictoires, celui de Néron et celui de Pierre et Paul de Tarse! Un véritable régal!
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Quo vadis ? (Intégrale)

Rome. L’an 816 après sa fondation ou l’an 63 après la naissance du Christ. Sénèque et Lucain sont sur le point d’être contraints au suicide et les apôtres Pierre et Paul de connaître leurs martyres. Rome incendiée, le christianisme persécuté et toute l’Histoire du monde à son carrefour. Comment un roman – sur ce mystérieux commencement ou ce début de la fin qui verra un empire s’effondrer et une vague petite secte triompher – comment ce roman ne pourrait-il pas être au moins intéressant ? Toute la fine fleur de Rome de l’époque y est réunie, rien que quelques empereurs, quelques-uns des plus prestigieux philosophes et écrivains romains, quelques apôtres, quelques évêques de Rome ! Le sujet est grandiose, écrasant, certainement l’un des plus importants de notre ère.

Toute cette grande Histoire est revue par la lorgnette d’une petite histoire. L’histoire d’amour entre un romain païen mue par une passion sans frein et une jeune chrétienne originaire de l’actuelle Pologne. Ils s’aiment depuis leur première rencontre, Vinicius furieusement, Lygie timidement. Le problème étant que Vinicius est complètement étranger à la nouvelle doctrine chrétienne, tandis que Lygie n’envisage pas de vivre son amour pour Vinicius hors de l’amour du christ, d’où leurs tergiversations un peu lassantes dans la première moitié du roman alors qu’on se doute comment leur histoire finira, à peu près.

A côté des deux amoureux, il y a le cas intéressant de Pétrone. Il tient un rôle important en tant qu’ami et oncle de Vinicius, mais aussi proche conseillé de Néron. Sienkiewicz a fait de lui un esthète heureux, l’arbitre des élégances, qui fait davantage penser à l’esthète kierkegaardien qu’au véritable Pétrone auteur du Satyricon. Il traverse la vie paisiblement, indifférent au bien et au mal, mais fuyant les laideurs de la vie et se contentant d’en jouir au maximum. Contrairement à Néron et à la plupart des païens de ce roman il n’est ni cruel ni vicieux. Il ne devient pas chrétien pour autant car il ne supporte pas la contrition qu’elle implique et ce qui lui paraît être une hideuse tristesse, mais il regarde cette religion avec bienveillance. C’est à lui que Sienkiewicz donne le mot de la fin.

Un roman intéressant, mais pas exceptionnel. Le principal défaut tient surtout dans le fait qu’il a été publié en feuilleton et ça se ressent. Il y a assez souvent des répétitions de chapitre en chapitre, des rappels, et tout ça traîne en longueur.

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Plus jolie que le printemps, la jeune otage Lygie a ensorcelé Vinicius qui, conseillé par son ami Pétrone, décide de la faire réclamer par Néron mais elle parvient à s'enfuir. Avec l'aide du fourbe Chilon, Vinicius la retrouve en même temps qu'il découvre une perturbante doctrine chrétienne.



Sienkiewicz excelle aussi bien à rendre la vie de l'époque qu'à forger des personnalités tel Néron, poète en mal de reconnaissance, sous l'influence du martial Tigellin, de 'l'arbitre des élégances' Pétrone ou de sa cruelle épouse Poppée qui, lors de l'incendie de Rome, lui suggère d'en faire accuser les chrétiens livrés aux sanglants jeux du cirque.



Style classique, envolées lyriques, mais cela reste un monument!

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Publié en 1896, ce chef d'œuvre est écrit avec une écriture intemporelle, qui serait digne des meilleurs thrillers actuel. Le suspense dure presque jusqu'au bout. Un miracle sauvera t-il la jeune fille des animaux de l'arène ?

Nous sommes sensibilisés au martyre des chrétiens au premier siècle. Qui était vraiment Néron ? Un vrai être sanguinaire ou un indécis qui faisait exécuter des gens sans conscience ?

Les apôtres Pierre et Paul étaient ils là, et y a t il des témoignages de l'apparition de Jésus ( '"Quo Vadis, Domine")quand Pierre fuyait vers la Sicile ?

Quel est le vrai rôle joué par Tigellin ?

Qui a vraiment incendié Rome en 65 ?

Quelle est la vraie manipulation pour trouver des coupables ?

Comment se fait il que Néron n'aie pas sû s'opposer à Galba ?



En résumé, ce livre pose plein de questions qui donnent envie d'aller plus loin dans la recherche, et c'est bien ! Un livre qui a plus de 100 ans, et qui est écrit dans une écriture étonnement moderne et passionnante.

4 étoiles.
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Le monde est à moi, j'en suis le maître absolu.



Néron dont les excès sont difficilement comprimés par Pétrone flatteur désabusé se morfond de ne briller que pour le peuple et non pour lui même.



Rome considérée comme une immonde populace rongée dans ses palais par le complot et la flagornerie s'effondre sur elle-même pendant que s'élabore lentement en catimini le logo d'un symbole aquatique entamant son troisième millénaire.



Quelques éveillés tente l'amour du prochain lassé de subir les décibels éprouvants d'un irresponsable arrogant, manipulé par ses proches, croulant sous une armée de courtisans.



Un créneau salutaire plutôt que de subir davantage les extravagances d'un empereur affabulateur, craintif et méprisant contemplant ses sujets de loin sur un balcon surélevé.



Clairons, combats de gladiateurs, danses exotiques, cérémonies somptueuses, banquets fastueux, demeures abyssales et étoffes chatoyantes annoncent par leurs férocités et leurs bacchanales les premières fumerolles d'une future ville en flamme.



Une cité sur le flanc condamnée à s'embraser de l'intérieur suite à ses ingérences romanesques, ses convoitises permanentes, ses guerres continuelles et ses transitions religieuses.





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Quo Vadis / Henryk Sienkiewicz (Prix Nobel 1905)

Le récit débute au réveil de Pétrone, écrivain et esthète nonchalant, grand manipulateur, après une nuit agitée faisant suite à une soirée au cours de laquelle il a festoyé notamment avec Néron son ami, son compagnon, son confident, avec Lucain et Sénèque avec qui il a pu ratiociner à l’envi sur la question de savoir si la femme possède vraiment une âme.

Ne fréquentant les bains publics que si un rhéteur vient animer la conversation, il se prélasse chez lui dans son bain assisté de deux esclaves herculéens qui vont le masser afin de dissiper la fatigue accumulée au cours de cette soirée mémorable. Pétrone prend soin de son corps car les femmes romaines n’admirent pas seulement son esprit affiné et son goût, mais aussi son corps.

Il a la visite du jeune patricien Marcus Vinicius, son neveu qui rentre d’Asie Mineure où il est allé guerroyer. Pétrone a toujours ressenti une affection particulière pour Marcus, un beau jeune homme au corps d’athlète sachant même dans la débauche conserver de l’allure. Pétrone qui a été jadis proconsul en Bithynie (nord-est de l’Asie mineure) où il a gouverné avec énergie et justice a conservé une soif de luxe avec des goûts plutôt efféminés. Il demande à Marcus des nouvelles de la guerre contre les Parthes (aujourd’hui en Iran) qui semble mal tourner. Puis Marcus s’enquiert de la santé de son oncle qui selon lui n’est pas brillante. La discussion ensuite s’oriente vers le domaine de prédilection de Pétrone, auteur du Satiricon, à savoir la réflexion philosophique avant que Marcus avoue à son oncle que même s’il est resté invulnérable aux flèches des Parthes, il a été frappé récemment par un trait de l’Amour de façon imprévue et il vient lui demander conseil.

Après un bon bain et une séance aux mains des épilateurs, les deux parents reçoivent le lecteur avec ses rouleaux de papyrus pour une séance studieuse d’écoute. C’est au frigidariumn au sein de deux niches tapissées d’étoffe de soie avec leur jet d’eau teinté en rose clair d’où s’exhale un parfum de violette que Pétrone et Marcus viennent chercher quelque fraîcheur avant que de belles esclaves les rejoignent dans l’unctuarium aux murs recouverts de marbres multicolores resplendissant sous les rayons du soleil, pour une séance d’onction aux doux parfums d’Arabie. Pendant ce temps se déroulent dans les thermes de douces saturnales sur lesquelles Pétrone ferme les yeux.

Marcus révèle à Pétrone le nom de la belle qui lui a fait tourner la tête : Lygie pour la famille, appelée aussi Callina. Il l’a revue et depuis son âme ne connaît plus le repos, il languit et la désire jour et nuit. Il sait qu’elle n’est pas esclave, donc il ne peut l’acheter. Elle est la fille du chef des Lygiens, un peuple asservi par Rome. Ayant perdu ses parents, elle fut confiée d’abord au gouverneur de Germanie avant d’être recueillie par la famille Plautius, Pomponia étant la sœur de la femme du gouverneur. Aulus et Pomponia Plautius se sont attachés à Lygie comme à leur propre enfant depuis la mort de leur petite Julia. Pomponia qui croit en un dieu unique, juste et tout puissant après avoir entendu la parole d’un certain Chrestos, enseigne la nouvelle croyance à la jeune Lygie.

Pétrone, ami de Aulus et aimé pour sa générosité, rassure Marcus : il va aller lui parler et Marcus fou de joie promet de placer la statue de Pétrone au milieu de ses lares selon la coutume romaine.

C’est en litière portée par des colosses nègres que les amis se rendent chez Aulus. Bien qu’elle ait déjà vu Marcus quand autrefois il séjourna dans la famille Plautus et c’est alors qu’il avait découvert cette jeune fille aux formes tanagréennes, la jeune Lygie s’enfuit telle une hamadryade quand il lui adresse la parole. Mais plus tard elle revient et écoute Marcus se confier… Mais Néron, homme tiraillé par ses passions et grand amateur de festins et d’orgies, a entendu parler par Pétrone de la beauté de Lygie…Il la veut pour lui…La rage de Marcus est alors indescriptible et il est prêt à tout pour retrouver Lygie quand il apprend qu’elle a été enlevée…

Ainsi commence ce grand roman historique de plus de 700 pages, publié en 1896 nous offrant une belle intrigue et de magnifiques descriptions de la vie dans la Rome antique à l’époque de Néron, avec ses monuments, ses personnages mythiques et sa foule parcourant les marchés. Sans oublier ses festins en l’honneur et à la table de Néron animés par des poètes, des athlètes et des acteurs, puis des jeunes filles se livrant à des danses bachiques encouragées par des corybantes tandis que pleuvent des plafonds des milliers de roses pour le plus grand plaisir des convives au regard brouillé par les vins, et que peu à peu le festin tourne à l’orgie dans un vacarme discordant de cithares et de cymbales et une atmosphère saturée de parfums envoûtants.

C’est aussi le roman des amours contrariées d’un jeune patricien romain, Vinicius et d’une jeune fille chrétienne Lygie, amours encouragées par Pétrone l’oncle de Vinicius. Un récit relatant également les persécutions subies par les chrétiens dans le cadre des jeux de cirque décrits avec un réalisme saisissant, sous le règne de Néron qui les accusent d’être à l’origine du grand incendie de Rome. En apothéose survient la fin de Pierre considéré comme le premier pape, puis de Pétrone avec Eunice sa femme dans ses bras.

En résumé un roman captivant, une véritable épopée chrétienne, qui a connu un immense succès largement justifié. Conjuguant apologie du christianisme et érotisme diffus, cette fresque grandiose nous plonge dans une Rome cruelle et sanglante.

« Une ville immense , vorace et féroce , licencieuse , pourrie jusqu’à la moelle et en même temps inébranlable dans sa force extraordinaire , ce César , assassin de son frère , de sa mère et de sa femme , traînant derrière lui toute une chaîne de crimes , chaîne aussi longue que celle de ses courtisans , ce débauché et ce bouffon , maître de trente légions et , par elles , de l’univers , ces courtisans couverts d’or et de pourpre , incertains du lendemain et quand même plus puissants que des rois , tout cela apparut à l’apôtre Pierre comme le royaume infernal du mal et de l’iniquité . »

À lire absolument.





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Ce livre est lumineux. D'abord puisqu'il recrée le cadre historique, que l'auteur situe 30 ans après la crucifixion du Christ dans la Rome antique, de l'émergence du christianisme. Les apôtres ayant connu ou reconnu le Messie (Pierre et Paul), l'empereur déviant (Néron) et ses conseillers en sursis (Pétrone, Sénèque, Tigellin...) : la plupart des personnages sont des personnages historiques que l'auteur anime consciencieusement. Ce livre est aussi lumineux puisqu'il donne une vision, une direction nouvelle. Les corps suppliciés des chrétiens dans l'arène ou sur les croix ainsi l'incrédulité du peuple de Rome qui accepte la responsabilité des chrétiens dans l'incendie de Rome restent, pour les adorateurs du Messie, des épreuves qu'ils prendront joie à surmonter dans l'humilité. Témoin de ces prodiges de la pensée, le soldat Vinicius se convertira, d'abord par amour pour une chrétienne mais ensuite par amour du Messie. Dieu est amour, Dieu est châtiment.
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Un amour impossible au temps des persécutions chrétiennes : ce roman historique très documenté nous emmène à Rome, sous le règne de Néron. L'ancien monde est peu à peu supplanté par une nouvelle doctrine, le christianisme. Roman très instructif, souvent captivant. Chaque chapitre est comme un tableau, on y déambule en savourant les décors, les costumes, on s'enivre des parfums et des mets. Un bémol malgré tout : le christianisme y est décrit avec un enthousiasme un peu trop appuyé à mon goût... c'est dommage, car cette subjectivité transparaît et nuit à la qualité des échanges, dont j'ai malgré tout apprécié la teneur philosophique.
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Un énorme coup de coeur. Comment, quand on est passionné de la Rome Antique, ne pas être concquis par cette fresque merveilleuse ? Un livre sublime, tout est parfait, les personnages sont profonds et manichéens, pas de clichés, une reconstitution recherchée et passionnante de Rome sous Néron, une belle histoire d'amour, que demander de plus ? Un de mes romans préféré sans aucun doute, un roman qui donne très très envie de se replonger dans ses cours de latin et dans cette époque passionnante.
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J'ai ressenti un peu de nostalgie en lisant ce roman car j'ai pensé à l'époque de mes cours de latin depuis longtemps révolue.

Ce roman nous fait revivre l'époque romaine de Néron avec ses orgies, sa folie meurtrière et son envie obséssionnelle d'être considéré comme un poète inégalable.

Pendant ce temps,Vinicius, un patricien égoiste s'éprend de Lygie une chrétienne qui lui apprendra à aimer et à s'ouvrir à une autre façon de vivre et de croire.

Néron ne tardera pas à incendier Rome pour le plaisir de son art et à faire porter le chapeau aux chrétiens qu'il persécutera sans remords.

Ce roman dépeint avec beaucoup de précision cette époque sauvage et grandiose et suit l'évolution de Vinicius et son combat pour Lygie.

Un grand moment de lecture.
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J'avais essayé de le lire trop jeune et j'avais abandonné. La visite du Muséoparc Alésia, en Côte d'Or, m'a soudain donné envie de m'intéresser d'un peu plus près à l'Antiquité et particulièrement à l'époque romaine (avec laquelle j'étais fâchée depuis la fac d'Histoire). C'est donc assez naturellement que j'ai choisi de redonner une chance à l'oeuvre.



Quelle vanité ! C'est l'oeuvre qui m'a redonné ma chance !



C'est un roman superbe qui n'a pas volé sa place au Panthéon des Grands Classiques. J'ai littéralement été transportée au Ier siècle, j'ai écouté les discours plein de sagesse et de poésie de Pétrone, j'ai vécu le terrifiant incendie de Rome aux côtés de ses habitants, j'ai marché dans les pas des apôtres Pierre et Paul, j'ai accompagné les martyrs chrétiens jusque dans l'arène... Bien sûr, je me suis émue de la très belle histoire d'amour qui naît entre Vinicius et Lygie mais j'ai été encore plus troublée par la conversion de Vinicius, par sa quête spirituelle, par l'incroyable transformation que subit son être au fur et à mesure de ses épreuves.



Dans le même temps, c'est avec plaisir cette fois (contrairement à mes cours de fac) que j'ai découvert l'univers de la vie quotidienne des patriciens romains et de la plèbe et que j'ai ouvert mon esprit aux divinités domestiques, aux banquets, aux jeux, aux délires impériaux...



J'ai lu "Quo Vadis" alors que je m'offrais une parenthèse (ou une bouffée d'oxygène, c'est égal) dans la lecture des "Bienveillantes", ce qui peut aussi expliquer mon enthousiasme pour une oeuvre qui bien qu'étant assez noire m'est apparue définitivement lumineuse.





Challenge AUTOUR DU MONDE
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Un grand classique et une superbe fresque de Rome sous Néron avec ses augustans serviles, ses prétoriens, ses esclaves, ses gladiateurs, sa plèbe et ses premiers chrétiens que l’on envoie se faire dévorer dans les arènes. Des villas luxueuses, une élite débauchée, des orgies, l’incendie de Rome, tout y est pour les péplums qui s’en sont inspiré. La foi des chrétiens, l’épicurisme tranquille de Pétrone, la cruauté et la fatuité de Néron, et une belle histoire d’amour sont autant de motifs pour aimer ce livre, même si parfois ( notamment dans les supplices imposés aux premiers chrétiens) l'auteur en fait à mon goût un peu trop. Cette plongée dans l’antiquité ne manque cependant pas de susciter des questions et c’est pour moi le signe d'un bon livre.
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Un roman fabuleux, l'oeuvre a dépassé l'auteur. Le résumé est inutile, a chacun sa fascination devant ce travail qui donne presque envie de se convertir à cette jeune religion toute plein de bonté dans un temps si cruel. Historiquement Quo Vadis est fidèle, il colle au mieux avec les apports de Tacite et de Suétone. Je dirais même qu'il compose comme Racine l'a fait sur une sentence de Suétone pour Bérénice avec un paragraphe de Tacite sur les persécution chrétiennes du temps de Néron. Ce roman est tout ce qu'il y a de mieux pour le genre, il n'est ni révolutionnaire ni original mais il est beau et sincère.
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j ai été tres heureuse de retrouver ce livre avec cet incomparable César ,j aimerai beaucoup qu on refasse un film avec des acteurs de notre siecle
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J’ai tout d’abord pensé qu’il s’agissait d’un roman d’amour entre le jeune et beau praticien romain Vinicius et la belle Lygie. Cet amour s’avère pur, profond et surtout plus fort que les nombreuses contraintes de l’époque. Vinicius et Lygie forment un couple mythique de la littérature qui doit surmonter les obstacles qui se mettent en travers de leur chemin, à commencer par la différence de statut entre un guerrier romain et une otage, mais aussi la différence de religion puisque Lygie fait partie des premiers chrétiens de Rome.



J’ai ensuite pensé qu’il s’agissait d’un roman justement sur ces premiers chrétiens à Rome et sur la conversion de romains au christianisme. Sous la présence, l’impulsion et les discours de Pierre et de Paul de Tarse, de plus en plus d’habitants de la cité se convertissent à cette nouvelle religion qui prône l’amour et le respect de l’autre dans un monde profondément violent et injuste. Elle apporte alors un bel espoir, notamment celui d’un monde meilleur après la mort. C’est ainsi que de plus en plus d’esclaves et de gens du peuple se font baptiser.



Puis viennent les premières persécutions des chrétiens ordonnées par Néron. Suite à l’incendie de la ville, dans un climat de suspicion, de délation et d’obscurantisme, ils sont les boucs émissaires parfaits pour assouvir la soif de vengeance de la population romaine. On assiste aux différents supplices subis par les chrétiens dans l’arène et on se rend compte que l’imagination de Néron pour infliger des tortures est sans limite.



Dans les dernières pages, je me suis dit que c’était également un roman sur le règne sanguinaire et despotique de Néron et sur l’asservissement de ses proches. A une époque où un mot de travers peut vous coûter la vie, aucune voix n’ose s’élever contre lui lorsqu’il décide de mettre à mort tous les chrétiens de Rome pourtant innocents.



En terminant ma lecture, je me suis rendue compte que ce roman c’était tout ça à la fois, la somme de plusieurs aspects très bien traités qui en fait un des grands romans de la littérature. Mais pour y arriver, il ne faut pas moins de 700 pages. Le récit est très bien documenté et fourmille de détails. Ainsi la grande qualité de ce roman devient aussi son principal défaut, j’ai ressenti à certains moments une langueur dans un récit qui détaille en profondeur les pensées des personnages principaux. Néanmoins j’ai beaucoup apprécié en apprendre plus sur cette époque grâce à cette lecture.
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Néron s'affirme face à une Agrippine en fin de pouvoir.



Le christianisme offre ses plus grandes luttes de ferveur et de persuasion.



Prisonniers d'amour, celui rendu impossible par une société enfermé dans ses fers.



Où vas tu belle chrétienne ? Les bras de Rome s'ouvrent à toi telles des arènes à ses gladiateurs.



Epopée d'antiquité à découvrir par le Latium et son Colisée, sans hésitations.
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