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Citations de Hervé Gagnon (230)


On ne naît pas monstre : on le devient.
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Aucun enfant à naître n'était mauvais dans le ventre de sa mère.
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Mais Dieu était une peau de vache de laquelle il ne fallait rien attendre à part la souffrance et l'injustice.
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Robert Johnson était le plus grand séducteur que j’ai jamais vu ! pouffa-t-elle. Dieu m’en est témoin, il aurait pu charmer un crocodile affamé en lui souriant ! Un vrai démon.
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- Je sais que je suis volubile ! reprit Charlie sans prendre le moindrement ombrage de la remarque. Mais les mots sont les outils de l'écrivain. Ecrire, c'est raconter et comment pourrai-je jamais le faire si les mots me manquent ? Alors je parle, et parle, et parle encore... Je collectionne les mots comme on réunit des spécimens d'histoire naturelle, des œuvres d'art, des antiquités... Plus on possède de mots, plus on est riche !
- Alors tu es cousu d'or, mon ami, fit Ermeline en riant.
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La sagefemme savait aussi que, une fois atteint un certain point de souillure, l’on ne pouvait être plus sale que sale.

Chapitre 20
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La solitude était illusoire pour le roi de France, il le savait déjà. Qu’il le veuille ou non, sa vie entière ne serait que représentation publique, une fastueuse pièce de théâtre dont il serait la vedette. Tel était son destin et il s’y préparait de son mieux.

Chapitre 10
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L’importance de l𠆞njeu interdisait l’échec. Heureusement, l’inquisiteur comprenait la nature humaine. Sans égard au courage et à l𠆞ntêtement, personne n’était insensible à la peur qui s’insinuait invariablement lorsque la souffrance était imminente.

Chapitre 10
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Jamais sa mère, toujours énergique et débordante de vie, ne lui avait paru si lasse et usée par la vie. Il se demanda si elle survivrait à ce nouveau croc-en-jambe d’un destin qui semblait s�harner sur sa lignée.

Chapitre 9
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Dans son cabinet, le cardinal Giulio Mazarini, que tous connaissaient sous le nom de Jules Mazarin, beaucoup plus acceptable pour les Français, travaillait, comme toujours. Le principal ministre du jeune roi Louis XIV, en qui la reine régente plaçait toute sa confiance, ne vivait que pour deux choses. La première était l’État, auquel il se consacrait avec une loyauté et une détermination indéfectibles. L𠆚utre était l𠆚rt, qu’il collectionnait avec une passion dévorante pour nourrir une âme trop souvent en contact avec la laideur humaine dans toute sa splendeur. Au milieu de ses chers tableaux, qui s𠆞ntassaient les uns près des autres sur les murs, de ses sculptures sur leurs piédestaux, de ses gravures, de ses dessins et de ses livres, il trouvait le courage d�ttre, du haut de ses cinquante-sept ans, les innombrables tâches qui lui incombaient et qui auraient épuisé un homme bien plus jeune.

Chapitre 4
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Au bout du compte, malgré les tentations de Satan, il avait été incapable d�ndonner. Le temps était l’unique denrée qu’il possédait en quantité inépuisable. À force de réfléchir et de prier, il avait compris que Dieu l’éprouvait d’une façon aussi cruelle qu’il l𠆚vait fait pour Job et que, comme le patriarche de jadis, il devait se soumettre à la volonté divine jusqu𠆚u jour où il aurait expié ses fautes. Dieu avait une mission pour lui et, avant de pouvoir la mener à bien, il devait se purifier au feu premier pour en ressortir renouvelé et fort, telle la lame punitive forgée de métal rougi puis blanchi.
Dès lors, Maussac n𠆚vait plus existé que pour purifier son âme, insensible aux douleurs, aux malaises et à l’inconfort, les invitant presque, remerciant plutôt Dieu de les lui infliger. Malgré ses idées noires, il s’était contraint à vivre, mangeant et buvant tout ce qu’on lui donnait, complétant sa diète avec les rats et les insectes qu’il arrivait à attraper à tâtons, et avec sa propre urine quand il parvenait à la conserver dans la coupe de ses mains. Dans les ténèbres de son cachot, il avait utilisé ses chaînes pour se faire la discipline, striant son dos et ses côtes décharnés de marques sombres. Il avait fini par se réjouir de macérer dans sa crasse et ses excréments, de se putréfier vivant, de traverser le désert en compagnie de Satan et de résister à ses tentations, sachant qu𠆞nsuite, seulement, il lui serait permis de poursuivre sa tâche.
Car lui seul pouvait désormais sauver la sainte Église catholique et le trône de France. Il était l𠆚rchange vengeur et l𠆚nge protecteur tout en un. Il était le glaive que Dieu brandirait pour protéger ceux qui l𠆚imaient. Dans la vengeance, il trouverait son salut.

Chapitre 2
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(...) ce que l’on ne croit pas ne peut pas nous faire mal.

Chapitre 15
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Aucun doute n’était permis. Il se tenait devant les restes de la première Dujardin, la fondatrice de la lignée des sorcières d�lès ; celle par qui Satan avait élu domicile dans ce village et y régnait depuis, sans partage, lové dans sa tanière comme un serpent maudit ; celle par qui le Mal et la sorcellerie étaient arrivés et s’étaient sans cesse reproduits ; celle, surtout, qui avait amorcé l’écriture de l�ominable livre qui pouvait causer l’écroulement de tout ce qui représentait Dieu. Cette seule pensée lui donnait le vertige. (...)

Increpet Dominus in te, Satan. Et increpet Dominus in te, dit-il d’une voix ferme et solennelle. Vade post me, Satana. Scandalum es mihi, quia non sapis ea, quae Dei sunt, sed ea, quae hominum. (...)

Tu ne vaincras pas, sorcière ! hurla-t-il, sa voix se répercutant sinistrement sur les murs de pierre. Tu m𠆞ntends, sale catin ? Par-delà les siècles et la mort, Dieu tout-puissant aura raison de toi et du diable avec lequel tu as forniqué pour engendrer ta lignée ! La graine que tu as semée sera foulée aux pieds ! Dusséje te traquer jusqu’à la fin de mes jours, je flétrirai ta chair et j𠆚ssécherai ton sang ! Que tout ce qui s𠆞st jamais échappé de ton entrecuisse impur et puant soit maudit pour l’éternité ! Moi, Guy de Maussac, inquisiteur et soldat du seul vrai Dieu, j’étoufferai le secret que tu as préservé ! Je sauverai la sainte Église et le royaume de France !

Chapitre 1
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Le rejet pouvait blesser profondément un homme, surtout lorsqu'il était répété. Entre la déception et le ressentiment, il n'y avait qu'un pas, que certains franchissaient sans s'en rendre compte. La jalousie faisait parfois perdre la tête et poussait aux pires méfaits.

Chapitre 10
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Il était de taille moyenne, mais d'une maigreur à faire peur, comme ces ermites émaciés que l'on voyait sur certaines images pieuses. Les cheveux coupés court et tonsurés, le menton et les joues rasés, le nez étroit aux naseaux évasés par la colère, de petits yeux sombres enfoncés dans le crâne, la lippe dédaigneuse, il exsudait l'intolérance. Des plis de mépris se creusaient aux commissures de ses lèvres, approfondis par des décennies entières consacrées à la désapprobation d'autrui. Il scrutait d'un regard sombre ses nouveaux paroissiens, qui s'étaient tus dès qu'il était apparu, et donnait l'impression que, dès qu'il ouvrirait la bouche, ce serait la voix de Moise ou de Josué qui en sortirait pour fustiger le peuple de Dieu.

Chapitre 8
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Anneline aimait cet endroit et ceux qui y vivaient. Tout cela formait une fibre étroitement tissée dont elle faisait partie; un petit univers dans lequel elle était à l'aise, où sa raison d'être était claire. Pour rien au monde elle n'y aurait changé quelque chose.

Chapitre 6
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Qui serait assez bête pour se débarrasser d'une charogne sans d'abord la dépouiller de ses vêtements, soit pour les porter, soit pour les vendre? s'étonna la jeune femme. A Paris, les morts ne conservent jamais longtemps leurs vêtements et encore moins leurs armes. Les bottes, les ceinturons, les braies et les chemises peuvent toujours être utiles et, à cette heure, quelqu'un les porte assurément. Quant aux épées et aux couteaux, dans le monde où nous vivons, on n'en a jamais trop.
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D’expérience, il connaissait les endroits et les recoins les plus sensibles de son corps et savait les titiller avec un doigté à nul autre pareil. L’adorable petit efféminé était ce qu’aucune femme ne serait jamais : la délicatesse avec un sexe d’homme. Jack avait fait appel à ses services par le passé même s’il coûtait cher, car chaque seconde de la torture qu’il savait si bien infliger valait son pesant d’or.
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God save the Queen, Great Britain and Ireland, and our Order.
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Le plus vieux métier du monde, disait-on. Martha Gallagher n’était peut-être pas instruite, mais elle n’était pas stupide non plus. Si le premier client avait eu de quoi payer, c’est qu’il existait forcément au moins un métier plus vieux que celui de prostituée.
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