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Critiques de Holly Ringland (125)
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Les fleurs sauvages

Les fleurs ornent le chemin de ces quatre générations de femmes, dont le destin semble inexorablement se reproduire.

Pour Alice, loin du Pays des merveilles, la vie est faite de coups, ceux qu’elle reçoit et ceux dont elle est le témoin, et que rien ne peut arrêter, tant il est impossible de prévoir leur irruption. Jusqu’au drame.

L’univers de la fillette bascule. Recueillie par Jude, sa grand-mère dont elle ignorait jusqu’à l’existence, Alice se construit au milieu des fleurs, apprenant jour après jour le langage qu’elles véhiculent, et découvrant son histoire familiale, ou plus exactement ce que Jude, en proie à des démons qui la dévorent peu à peu, veut bien lui révéler.



Roman d’apprentissage, Les Fleurs Sauvages défend la cause des femmes (les rares personnages masculins ont presque tous un rôle très négatif, immatures et violents - j’en exclue le vétérinaire bienveillant). et analyse finalement les mécanismes qui se mettent en place au sein de ces couples bourreau-victime. Et l’on perçoit aussi le caractère transgénérationnel de ses situations qui se reproduisent inexorablement, sans que les leçons du passé ne changent les destins.



C’est au coeur du bush australien que l’auteur nous convie en filigrane à un parcours botanique, chaque chapitre s’illustrant un délicat dessin d’une fleur et du message qu’elle porte, en relation avec ce qui va suivre.



On savoure aussi l’évocation des légendes aborigènes qui entourent le cratère du volcan qu’Alice a croisé dans son itinérance.



Une très belle découverte dont je remercie les éditions Mazarine via Netgalley



#LesFleursSauvages #NetGalleyFrance


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Les fleurs sauvages

Alice, 9 ans, vit près de l'océan, entourée de ses parents, son père cultivant la canne à sucre, et de son fidèle chien, Toby. Elle ne fréquente pas les bancs de l'école et passe beaucoup de temps dans le jardin avec sa maman, Agnes. Mais la vie n'est pas si rose... Elle et surtout sa mère subissent les accès de colère violente et les coups de son papa. Un tragique incendie, dont elle se sent coupable, détruit toute la propriété et coûte la vie à ses parents. À l'hôpital, elle fait la connaissance de June, sa grand-mère paternelle dont elle ignorait jusqu'alors l'existence et qui sera désormais sa nouvelle tutrice. Et c'est à Thornfield, dans les terres, au coeur d'une ferme horticole, propriété appartenant à la famille depuis trois générations, qu'une nouvelle vie pour Alice commence. Entourée des Fleurs, une dizaine de femmes ayant trouvé refuge chez June, la jeune fille va devoir réapprendre à vivre, malgré la culpabilité et les nombreux secrets de famille...



À cœur vaillant, rien d'impossible... Ce proverbe guidera Alice tout au long de sa vie, parsemée des pois du désert de Sturt dont c'est la signification. Car il en faudra du courage à la jeune Alice pour reconstruire une toute autre vie sans ses parents et sans ses repères. En compagnie de June, avec qui la relation est chaotique et des Fleurs, elle n'aura de cesse d'aller de l'avant, quitte à faire resurgir des secrets familiaux. Holly Ringland nous offre un roman sensible sur la famille, les non-dits, l'amour, la reconstruction... et les fleurs. Au cœur de cette nature foisonnante et enivrante, elle trace, avec passion et délicatesse, le destin d'une jeune fille puis d'une jeune femme qui cherche à comprendre d'où elle vient, qui elle est et ce qu'elle veut. Ce roman, à la fois sombre et lumineux, à l'ambiance captivante et enchanteresse, dépeint des portraits de femmes attachantes et hors du commun.

L'objet, en lui-même, est magnifiquement travaillé. Outre la première de couverture, chaque chapitre porte le nom d'une fleur dessinée dont la signification nous est donnée.
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Les fleurs sauvages

On fait la connaissance d’Alice Hart, alors qu’elle a autour de neuf ans, vit dans la propriété appartenant à son père, qui cultive la canne à sucre. La petite fille n’a pas le droit de sortir de la propriété et suit sa mère qui cultive son jardin. Même l’école, son père ne veut pas en entendre parler, lui de perdition selon lui. Il règne en véritable tyran sur Agnès, sa femme et sur sa fille, les coups pleuvent dès qu’on ne dit pas comme lui.



« Ce n’est pas un endroit pour une fille, disait son père, tapant du poing sur la table, faisant tressauter assiettes et couverts, chaque fois que la mère d’Alice suggérait de l’envoyer à l’école. Elle est plus en sécurité ici, grondait-il, mettant fin à la conversation. C’était ce que son père savait le mieux faire, mettre fin à tout. »



Un jour, Alice s’échappe et découvre la ville, notamment la bibliothèque municipale, où elle arrive en chemise de nuit, pieds nus et fait ainsi la connaissance de Sally, la bibliothécaire qui comprend vite qu’elle est maltraitée mais n’ose pas trop intervenir, tout le monde ayant peur de Clem Hart. Cette expédition vaut à Alice une pluie de coups. Mais son père finira par l’autoriser à emprunter des livres.



Alice est fascinée par le feu, comme sa mère d’ailleurs, et le pouvoir régénérateur de celui-ci : son père peut-il renaître de ses cendres, meilleur, comme le phénix ? Un jour où elle brave un interdit, pénètre dans l’antre de son père, mais y oublie la lanterne allumée.



Il en résulte un incendie où ses parents meurent et elle, sauvée in extremis, avec une longue hospitalisation et sa grand-mère paternelle, June, dont elle n’a jamais entendu parler, vient la chercher et l’emmène dans sa propriété, à Thornfield, où elle cultive des fleurs, et accueille des jeunes femmes en détresse, qu’elle appelle ses Fleurs.



Pourquoi, Clem a-t-il quitté la maison familiale ? Quels sont les secrets qui rongent cette famille depuis des générations ? June ne parvient pas à en parler, les non-dits s’accumulent, et les mêmes causes ayant les mêmes effets, on assiste à une répétition des scenarii de vie.



Quand on ne parvient pas à parler, on essaie de communiquer autrement, ici par le langage des fleurs, et comme June, on repousse le problème en ayant recours à la fiole de whisky, tout en créant des bijoux avec les fleurs récoltées, les inscrivant ainsi dans le temps.



Chaque chapitre commence par la présentation d’une plante, son nom latin, son nom aborigène, ses caractéristiques, couleurs, action, et apporte une clé pour décrypter, l’histoire.



J’ai adoré ce roman, l’histoire de toutes ces femmes de Thornfield, leurs difficultés, leurs souffrances, est passionnante. outre Alice et June, tous les personnages m’ont plu, notamment la grand-mère June, Ruth qui est à l’origine de la passion familiale pour les fleurs, de Twig, à qui on enlevé ses enfants pour les confier à des blancs, et d’autres femmes qu’on découvre tout au long du roman. L’auteure nous propose des portraits de femmes extraordinaires alors que les hommes attirent peu la sympathie, à part certains…



Une scène m’a beaucoup marquée, par exemple : Clem décide d’aller faire de la planche à voile alors qu’il y a énormément de vent, et il prend Alice sur sa planche, l’assied devant lui et elle doit se tenir à ses jambes. Elle n’a que neuf ans, elle a peur et ne se comporte pas comme il veut, alors il la jette à la mer et s’en va sur sa planche sans se soucier de la suite. C’est Agnès, qui va se porte au secours de la fillette qui en réchappe de peu. Et au retour bien-sûr, toutes les deux doivent affronter sa colère, sa violence…



L’écriture est belle, tout autant que l’histoire ; Holly Ringland parle tellement bien de l’Australie, de la mainmise des Blancs, du mépris pour la culture aborigène, pourtant si riche, si proche et si respectueuse de la nature. Elle évoque notamment le parc naturel de Kilipitjara, avec la description d’un cratère où poussent des fleurs splendides, les pois du désert, qui serait selon la légende, le point de chute sur la terre du cœur d’une mère, de l’univers des étoiles, qui aurait laissé tomber son fils sur la terre, dans un moment d’inattention…



C’est le premier roman de Holly Ringland et c’est une belle réussite. Je craignais au départ, qu’il s’agisse d’un roman fleur bleue, c’est le terme qui convient puisqu’on est dans les fleurs, et il n’en est rien. En plus, la couverture est magnifique.



Même la postface est passionnante car l’auteure explique comment elle construit son récit, et quels sont les lieux qui existent réellement et ceux qu’elle inventés.



Je pourrais en parler pendant des heures, car les portes d’entrées dans sont multiples, comme les thèmes abordés, alors un conseil, si vous ne l’avez pas déjà lu, foncez !



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard Mazarine qui m’ont permis de découvrir et de dévorer ce roman.



#LesFleursSauvages #NetGalleyFrance
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Les fleurs sauvages

Je suis très attirée par la littérature australienne, par le dépaysement qu'elle fait naître chez moi. J'adore les fleurs, j'aime les histoires qui parlent de femmes et pourtant, pourtant , je suis restée complètement hermétique à ces Fleurs sauvages.

Une histoire qui peine à se mettre en place, un rythme lent, poussif, une impression que l'auteure juxtapose pleins d'histoires, plutôt qu'une seule , linéaire, et des personnages auxquels je n'arrive à m'attacher.

Alice Hart (9 ans), vit avec son père et sa mère, isolée, coupée du reste du monde par un père violent jusqu'au jour où...

Jusqu'au jour où elle est recueillie par June, sa grand-mère paternelle dans la propriété familiale. propriété tournée vers la culture des fleurs qui est comme une sorte de communauté où vivent également, 12 femmes , appelées " les fleurs", en voie de reconstruction. Cela fait beaucoup de personnages... beaucoup d'histoires qui se croisent et si on rajoute les histoires qu'on raconte à la petite Alice, on atteint un seuil que j'ai eu du mal à franchir.

On ne croise pas beaucoup d'hommes dans ce roman, tantôt relégués en personnages secondaires, tantôt violents...

il reste une sublime couverture, une mise en page soignée : chaque chapitre commence avec une fleur, sa définition et un dessin en noir et blanc, comme on peut en voir sur les planches de botaniste.

Il reste une impression de voyage avec tous ces beaux paysages traversés, mais un voyage que j'oublierai très vite.
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Les fleurs sauvages

« Les fleurs sauvages », quel plaisir de se plonger dans un roman qui nous emmène au bout du monde, en Australie avec Alice pour accompagnatrice.

Elle a sept ans lorsqu’elle perd ses parents dans un terrible incendie dont elle se croit responsable.

Recueillie par une grand-mère dont elle ignorait l’existence, la fillette tente de ravaler ses larmes et sa peur au milieu des fleurs, dans la ferme horticole entretenue par « les Fleurs », groupe de femmes plus ou moins cabossées par la vie qui se reconstruisent peu à peu dans ce havre de paix.

Alice observe, écoute, tous ses sens sont en éveil.

June, Twig, Candy, autant d’histoires, de drames, de secrets.

Alice va bientôt découvrir l’histoire de sa famille qui la fera souffrir et grandir.



Par son écriture subtile et romanesque, Holly Ringland nous entraîne dans la psychologie et les pensées intimes de ses personnages en nous faisant partager les émotions qui les assaillent.



Malgré les coups durs qui laissent des traces indélébiles, c’est une impression de douceur et de fraternité que je garde de cette lecture.



Merci à NetGalley et aux Editions Fayard/Mazarine.

#LesFleursSauvages #NetGalleyFrance

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Les fleurs sauvages

Oui je suis une amoureuse des fleurs alors oui ce roman m'a fait sourire à chaque début de chapitre, une belle fleur, sa composition, son nom et son langage pour donner une note subtile et originale au 1er roman de Holly Ringland.

Malgré un destin tragique pour Alice, nous abordons les vies de plusieurs femmes dans ce roman, des vies brisées, bien au-delà de ce que chacune aurait espéré mais bien réelles.

Des femmes qui partagent l'amour des fleurs de génération en génération et qui tenteront à leur manière de donner de l'amour malgré les obstacles de la vie à savoir les deuils, la violence, la jalousie, les non - dits ou secrets de famille. Toutes ces choses qui font fuir lorsqu'elles ne sont pas révélées à coeur ouvert.

Un bien beau roman au coeur de l'Australie, avec ces paysages tous aussi bien décrits que l'atmosphère qui règne dans ce roman. Sans oublier la sensibilité qui se dégage de chaque personnage et qui rend les émotions encore plus fortes.

Un très joli roman à recommander...





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Les fleurs sauvages

Belle couverture et débuts de chapitres agréables avec descriptions de plantes sauvages australiennes. D’ailleurs l’année prochaine je sème des Graines de Pois du désert... Alice a 9 ans lorsque ses parents périssent dans un incendie. Sa situation était déjà dramatique avant puisqu’elle et sa mère ont subi les violences du père, qu’elle ne va pas à l’école et n’a pas le droit de s’aventurer en ville. Elle arrivera pourtant à se sauver pour y découvrir un endroit fascinant : la bibliothèque. D’ailleurs on attend tout le long du livre pour savoir pourquoi le père est ainsi. Ce qu’on ne saura jamais. Revenons à notre petite orpheline qui sera recueillie par sa grand-mère June dont elle va faire la connaissance et qui habite dans une propriété entourée de femmes et de fleurs. Un roman sur les fleurs, le manque des mères et sur les femmes battues. Sujet que je n’adhère pas du tout parce que je ne suis jamais arrivée à comprendre comment des femmes tabassées par leur amant continue à les aimer et en a s’approcher. C’est quoi le contraire de machiste ? Déjà à la moitié de l’ouvrage on devine la suite. Je me suis traînée sur cette dernière moitié qui manquait de concision. ⭐️⭐️
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Les fleurs sauvages

Cette couverture magnifique parsemée de fleurs est tout aussi présente à l’intérieur, une image florale ainsi que sa fiche descriptive initiant même chaque chapitre. Des fleurs, vous en verrez et en humerez partout. C’est tellement vivant, tellement coloré, tellement parfumé et si bien imagé que l’on peut tout imaginer comme si nous y étions. De toute beauté. Une histoire où les éléments sont au premier plan; le feu, la terre, l'eau et l'air. Bienvenue en contrée sauvage d’Australie !



Alice Hart, neuf ans, vit à l’écart du monde avec ses parents, au bord de l’océan. Sa mère, Agnes, est passionnée de jardinage et lui apprend pas à pas les rudiments. Quant à Clem, le père, ce n’est pas un homme bon pour elles deux. C’est un homme sombre, colérique, violent. Déjà plus jeune, Alice perçoit son caractère dangereux.



"Comme toujours lorsqu’il se sentait coupable, il se retirait dans son atelier. Durant les repas, il se montrait distant, d’une politesse glaciale. Sa présence chargeait l’atmosphère d’un sentiment de menace, comme lorsqu’on se trouvait dehors sans abri par un temps d’orage, à surveiller sans cesse le ciel. Alice passa plusieurs semaines les paumes moites à espérer que sa mère, elle et Toby puissent trouver refuge dans les endroits décrits dans les contes, où la neige recouvrait la terre comme du sucre blanc et où des villes antiques étaient bâties sur l’eau."



Leur train de vie pourtant tranquille sera bientôt chamboulé à jamais…



L’histoire se déroule en trois temps, en trois lieux. La première partie pendant l’enfance d’Alice, la deuxième (plus courte) pendant ses dix-sept ans et la troisième tandis qu’elle est âgée de vingt-six ans. Elle va en faire, des rencontres, au cours de sa vie, la petite Alice ! La ferme horticole où elle trouvera refuge appartient à sa grand-mère June et est aussi habitée par d’autres résidentes, de tous horizons. C’est un livre qui parle beaucoup de femmes et en fait, les « fleurs sauvages » ont un double sens, certaines d’entre elles sont aussi des femmes en particulier. Lorsque les mots sont trop intenses pour les nommer, elles utilisent le langage des fleurs pour communiquer. Leur vision, leur concept et leur mode de vie est très beau. Des personnages riches, amusants, diversifiés…bien que toute l’histoire ne soit pas si heureuse. Alice, qui souffre beaucoup à l’intérieur (dans tous les sens du terme), est souvent seule dans la nature à observer son entourage, la flore, la faune, à apprécier le silence tout en se remémorant les bons et les mauvais souvenirs, les interrogations sur son enfance la taraudant sans cesse. C’est une enfant et une adulte qui ne parle pratiquement jamais mais qui ressent les choses très fort.



"Les questions s’accumulaient dans sa tête, mais restaient bloquées, logées au fond de sa gorge, aussi douloureuses que si elle avait avalé une poignée de graines."



Ce roman est bien dosé entre tristesse et bonheur, silence, solitude et forts liens d’amitié.



C’est un roman fascinant, instructif et fort plaisant à lire. Aussitôt plongée, j’ai adhéré au parcours d’Alice et bien vite sympathisé avec elle. Son attitude nous exaspère parfois, aussi, mais son personnage n'est pas parfait et cela la rend plus vraie à nos yeux. J’ai beaucoup aimé y retrouver une diversité de cultures. On y découvre l’Australie et ses paysages fabuleux, sous un jour que je ne connaissais pas. La troisième partie nous emmène sur un site (fictif) aborigène, nous permettant ainsi d'en apprendre plus sur la vraie histoire et culture de certains peuples. C'est très dépaysant !



"(...) la gelée blanche, qui s’était formée sur les thryptomènes pendant la nuit, fondait maintenant aux premiers rayons de soleil. Le ciel était bleu de Chine, parsemé de petits nuages rebondis. Au loin resplendissait le cratère. Alice avait la tête emplie des histoires qu’elle avait apprises sur ce site, de cette mère qui avait laissé son bébé reposer dans les étoiles et l’avait perdu quand il était tombé sur la Terre. L’histoire et le paysage ne faisaient qu’un ; même la disposition des étoiles au-dessus de la bordure nord du cratère épousait sa forme circulaire."



Le texte et les descriptions physiques sont riches, presque poétiques et bien qu’on y trouve parfois quelques redondances, ce fût un plaisir tout le long. Un roman superbement écrit !



"Lorsque le bush l’enveloppa, Alice ralentit son allure. Les rayons du soleil traversaient les cimes des arbres, dessinant des taches de lumière à ses pieds. Les criquets et les oiseaux-cloches chantaient à l’unisson, accompagnés parfois par le coââ-coââ d’une grenouille arboricole. Alice regarda au-dessus d’elle les troncs noueux des eucalyptus, écouta le chuchotement des branches et des feuilles dans le vent. Les papillons monarques virevoltaient au-dessus des buissons de coton sauvage. Elle observa les rochers couverts de lichens, les crosses chevelues des jeunes fougères arborescentes, et les tapis odorants de fleurs sauvages pourpres. L’air sentait la terre sèche, la vanille et l’eucalyptus. Elle avait presque oublié pourquoi elle était là jusqu’au moment où elle l’entendit. Elle s’immobilisa et écouta. Le bruit ténu, mais reconnaissable entre mille ; l’eau l’appelait aussi clairement que si elle avait été la voix de sa mère. Alice s’élança vers la rivière, ses cheveux flottant derrière elle."



Le tout d'un rythme lent mais sans être laborieux. C’était comme flotter sur une feuille au gré du vent ou dans le doux courant d'une rivière, tranquillement, rien ne presse. C’était reposant. Soleil, chaleur, textures, parfums enivrants, couleurs éclatantes...une bien jolie lecture d'été, de vacances. Il ne faut pas avoir envie d'action ou que ça bouge énormément parce que ce n'est pas le cas.



Sinon, certains points auraient peut-être mérités d'être mieux développés; plusieurs questionnements m'ont laissée sur ma faim, la raison pour laquelle je ne lui ai pas attribué la note de cinq.



« Les fleurs sauvages » est le premier roman d’Holly Ringland. Il est fort souhaitable qu’elle en écrive d’autres parce qu’elle a définitivement quelque chose à nous communiquer. Si vous avez aimé « Changer l’eau des fleurs » et « Là où chantent les écrevisses », celui-ci est à conseiller également point de vue ambiance, personnages meurtris et espaces naturels.



CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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Les fleurs sauvages

En plus d’une magnifique couverture, tout le livre se retrouve sublimé par de merveilleux dessins d’un grand nombre de fleurs et plantes, germants pour la majorité sur le continent australien. Amateurs de botanique, je ne peux que vous conseiller de parcourir les pages de ce très bel ouvrage. Chacun des 30 chapitres est précédé de l’esquisse et de l’explication d’une fleur sauvage. Ayant grandi dans le jardin tropical de sa mère, l’auteure, Holly Ringland a le don de vous décrire un environnement, sa chaleur, ses odeurs. Rien que par sa forme, ce livre mérite d’être ouvert et feuilleté.



A côté de cela, l’histoire qui vous y est contée ne pourra que vous toucher par la sensibilité de la plume de Holly Ringland. Véritable voyage au coeur du bush australien, ce sont des territoires sauvages, très différents selon les régions que vous fera découvrir l’auteure. C’était déjà un continent qui me faisait rêver, mais encore plus maintenant.



À l’écart de toute ville, Alica Hart grandit entourée de sa mère soumise et de son père violent. À neuf ans, touchée par une tragédie, elle part vivre chez sa grand-mère paternelle, June, dans une ferme horticole spécialisée dans les fleurs sauvages. Une nouvelle vie s’offre à Alice, entourée d’une communauté enrichissante à bien des égards. Pourtant, au fil des ans, les secrets si longtemps enfouis referont surface au grand dam des protagonistes, car certaines choses seraient mieux cachées pour toujours.



On suit Alice à partir de ses 9 ans, jusqu’à ce qu’elle devienne une jeune femme, qui reste entourée de non-dits. On évolue au fil des jours, puis au fil des années jusqu’à ce que la vérité éclate, blessant souvent les principaux concernés. Roman sur les non-dits, les secrets, la famille et l’amour, les fleurs ont ce pouvoir de mettre des mots, lorsque la parole est trop difficile.



C’est l’exemple même du roman contemplatif. Qu’est-ce que c’est, me direz-vous? C’est le livre dont on aime tourner les pages mais encore plus en savourer tous ses mots. Il est difficile de ne pas s’attacher à certains personnages, tant leurs failles les rendent si proches de nous. Alors qu’Alice devient une jeune femme et évolue dans sa vie personnelle et professionnelle, on aimerait tant que le récit se poursuive. Le pouvoir des fleurs occupe une place particulière, autant qu’un personnage à part entière le ferait.



L’auteure, Holly Ringland prend le parti de sculpter ses personnages masculins sous de mauvaises facettes, à l’exception de deux peut-être. Assez féministe par sa façon d’aborder le récit, ode aux femmes et à la résilience, Holly Ringland signe définitivement un premier roman d’apprentissage touchant et attachant.



Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de l’Actu Littéraire.


Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Les fleurs sauvages

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Quand Alice arrive à Thornfield, c'est accompagnée de sa grand-mère, June, qu'elle ne connaît pas. Alice a 9 ans et elle vient de perdre ses parents dans l'incendie de leur ferme. Elle est perdue, apeurée et elle a la tête remplie de questions. Mais si, au fil du temps, elle se s'est en sécurité et aimée à la ferme aux Fleurs, elle éprouve vite le besoin de respirer loin de June, de ses silences et de ses trahisons...



Holy Ringland signe ici un très beau premier roman. Rempli de thèmes multiples, c'est avant tout un roman sur l'amour, ce qu'il nous pousse à faire et à endurer... Qu'il s'agisse de l'amour filial, charnel, viscéral ou loyal, ce sentiment si fort devient bien fragile quand il est malmené...



Alice est une petite fille dont le regard noir du père pousse à s'évader dans les livres. June est une grand-mère que les souvenirs attirent toujours vers sa flasque de whisky. Candy et Twig sont des femmes que la vie a meurtri. Si toutes vivent ensemble, se soutiennent et se protègent, elles se déchirent aussi...

Alice croit alors que suivre son propre chemin s'est fuir, se couper de cette vie et quitter ses femmes qui l'aiment. En partant, elle pense laisser son passé derrière elle mais l'histoire se rejoue...



Ce roman est bien écrit, rythmé, avec des personnages attachants et une histoire qui se tient.

C'est à la fois une histoire de femmes, de famille et une ode à l'Australie... C'est aussi une belle leçon de vie, et accepter un retour en arrière pour mieux avancer ensuite...



Comme Alice, prenez la main que June, Sally ou Agnes vous tendent et partez apprendre le langage des fleurs...



Merci à NetGalley et aux Éditions Fayard Mazarine pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2019..
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Les fleurs sauvages

Après avoir dévoré « la librairie des cœurs brisés «  de Robert Hillman et « le bruissement des feuilles « de Karen Viggers, me voici de retour en Australie avec ce très beau roman d’Holly Ringland, parfaitement traduit par Anne Damour. L’histoire débute avec une tragédie : Alice, 9 ans, est recueillie par sa grand-mère qu’elle ne connaît pas dans son domaine où elle cultive des fleurs, après avoir perdu ses parents avec lesquels elle vivait au bord de l’océan. Alice, depuis la tragédie, a perdu la parole et les fleurs vont faire office pour elle de thérapie. Mais sa grand-mère, a trop vouloir la protéger, va faire des choix hasardeux, qui vont obliger Alice à prendre sa vie en mains...Voilà une saga familiale comme je les aime (on suit Alice sur plusieurs années), parfaitement dosée en secrets, rencontres et péripéties, avec en plus quelques contes et légendes qui ajoutent de la magie à l’histoire. L’australie (et ses paysages époustouflants) est un personnage à part entière de ce roman passionnant, qui me donne qu’une envie : prendre un billet d’avion au plus vite pour découvrir ce beau pays. Challenge Netgalley 2019. #LesFleursSauvages #NetGalleyFrance
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Les fleurs sauvages

Dès le début j'ai été portée par la beauté des fleurs, la poésie qui s'en dégage qui contrebalance avec la violence de l'histoire.

J'ai bien apprécié la plume, la petite Alice et son parcours.

J'ai beaucoup moins aimé le passage en tant que Ranger, je l'ai trouvé comme une ombre, bien que je comprenne le pourquoi du comment de cet épisode, mais il m'a mis un bon coup de frein dans ma lecture.

Le passage chez Jude fut le plus intéressant sous toutes les formes.

Beaucoup de jolis passages, une belle histoire outre la violence et les choix parfois pas heureux, qui fait de ce livre une belle lecture.
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Les fleurs sauvages

J’ai découvert ce roman quand j’ai vu qu’il était adapté à la télévision. La série a pour actrice principale Sigourney Weawer dans le rôle de la grand-mère, un personnage fort, attachant et en même temps injuste. L’intrigue évoque le sort de sa petite-fille, Alice, qui vit avec un père violent, capable en peu de temps de se montrer tendre pour basculer dans la pire des violences ensuite. Après une tragédie dont elle se croit responsable, Alice est emmenée par sa grand-mère dans une ferme horticole. Dans ce lieu où ne vivent que des femmes fuyant des maris violents, Alice se reconstruit et apprend, aux côtés de sa grand-mère, à comprendre le langage des fleurs. Mais June cache des secrets, sur la famille, sur le père d’Alice et sur la tragédie même qu’a vécu Alice. Elle se tait car elle est persuadée que ne rien dire permettra à Alice de grandir. Mais au contraire, ce sont ces silences qui font fuir Alice quand elle découvre que sa grand-mère lui a menti. Alice part alors se cacher dans le désert australien pour refaire sa vie : elle trouve un emploi, rencontre un homme dont elle tombe folle amoureuse… Hélas pour elle, il ressemble étrangement à son père. Est-elle condamnée à revivre son passé ?



Ce roman est magnifique, délicat et dur à la fois. Chaque chapitre commence par le nom d’une fleur, sa signification et éclaire ainsi les éléments de l’intrigue qui se déroulent sous nos yeux. On aborde les thèmes de la violence faite aux femmes, le poids du passé familial, la résilience des femmes à travers les personnages de June, d’Alice mais aussi de Twig et de Candy. Ces femmes sont merveilleuses et je serais bien restée près d’elles encore un peu.



Challenge Multi défis 2023

Challenge Pavés 2023

Challenge Cœur d’artichaud 2023

Challenge Plumes féminines 2023

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Les fleurs sauvages

Les fleurs sauvages Holly Ringland Fayard Mai 2019 #LesFleursSauvages #NetGalleyFrance



Une couverture de toute beauté, une critique enthousiaste, je n'ai pas résisté à l'appel !

Alice Hart grandit au bord de l'océan dans le jardin enchanteur de sa maman Agnès. Les fleurs et les livres sont ses compagnons. Clem,le papa, part travailler; la mère et la fille restent seules, heureuses de ces moments de tranquillité et de complicité. Quand le drame survient c'est June, la grand-mère paternelle d'Alice ,qui vient la chercher et l'emmène à Thornfield dans sa ferme horticole. Brisée, Alice va récupérer petit à petit son sourire entourée de fleurs et choyée par les Fleurs. Seule ombre pourquoi tous ces non-dits, pourquoi June refuse t'elle de lui parler de l'histoire de sa famille? Jusqu'au jour où ...

Vous aimez les fleurs? alors ouvrez ce roman. Vous aimez voyager? alors ouvrez ce livre. Vous vous laisserez enchanter par les différents paysages australiens parcourus de la côte Est à la côte Ouest en passant par le bush et vous serez fascinés par le désert "sacré" des aborigènes. Ce roman est un véritable chant d'amour respectueux pour la culture aborigène. A ce propos si vous avez envie de la découvrir un peu plus ouvrez Le Chant des pistes de Bruce Chatwin.

Holly Ringland signe ici un premier roman séduisant. Si j'ai beaucoup apprécié la découverte de la culture aborigène, j'ai parfois eu le sentiment d'étouffer au milieu de toutes ces fleurs. Malgré quelques longueurs je garderai de cette lecture un très agréable souvenir.

Un grand merci aux éditions Fayard pour ce voyage aux Antipodes.
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Les fleurs sauvages

Ce roman met en valeur l'Australie, les fleurs et les femmes. C'est un voyage au travers de l'Australie sauvage, où Alice se raccroche au langage des fleurs afin de survivre à la violence qui l'entoure : violence d'abord de son père, puis celle de son compagnon et la violence de la vie qui s'acharne sur elle. Elle se réfugie dans les fleurs et dans les livres, en espérant devenir Alice au pays des Merveilles, mais dont la vie est façonnée par les drames, les secrets et les mensonges. Les masques vont tomber petit à petit, mais très lentement.

J'ai aimé cette lecture, le style très doux malgré la violence de certains thèmes. Chaque chapitre est dédié à une fleur, en introduction on trouve les propriétés, une illustration, mais aussi sa signification, son langage secret.

C'est une très belle saga familiale que je recommande à tous les amoureux des fleurs. Merci à NetGalley et aux éditions Fayard/Mazarine pour ce partage.
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Les fleurs sauvages

Si vous cherchez un endroit de promenade dans un écrin de verdure, alors feuilletez et lisez ce parterre de fleurs au milieu du désert, près d'une rivière, dans un champ et vous ne pourrez que vous ressourcer.

Belle couverture, jolies pages illustrées, nouvelle connaissance des fleurs sauvages et une belle histoire remplie d'émotion

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Les fleurs sauvages

Je remercie chaleureusement les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley, de : Les fleurs sauvages d'Holly Ringland.

Suite à un événement tragique, Alice Hart est âgée de neuf ans quand elle part vivre chez sa grand-mère qu’elle ne connaît pas.

Adieu la côte, elle trouve refuge dans la ferme horticole de June, où celle-ci cultive des fleurs sauvages d’Australie.

Au fil du temps, Alice oublie les démons du passé et apprend à perpétuer la tradition familiale en utilisant le langage des fleurs pour remplacer les mots quand ceux-ci se font trop douloureux.

Mais l’histoire des Hart est hantée par de nombreux secrets que June cache à sa petite-fille...

Une sorte de fatalité semble accabler les femmes de leur famille, aussi June préfère-t-elle tenir Alice à l’abri de la vérité, quitte à la tenir à distance de l’amour...

Mais les silences, les non-dits, peuvent faire du mal et une fois adulte Alice va se révolter... et s'enfuir... Si elle veut être libre, elle doit partir et inventer l’histoire la plus importante de toutes : la sienne…

Grande amatrice des romans se déroulant en Australie, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans celui-ci :)

Alice est une petite fille très attachante, qui vit dans des conditions difficiles avec un père différent des autres, une mère effacée.. Elle est à l'écart des autres enfants et se réfugie dans les livres.

Alice quitte tout pour se retrouver chez sa grand-mère, une parfaite inconnue. Les fleurs présentent dans cette magnifique ferme où elles sont cultivées vont aider cette petite-fille.

Le langage des fleurs est important, et l'enfant va l'apprendre petit à petit.

J'ai beaucoup aimé cet endroit magique, j'adorerais découvrir une telle propriété. Quand Alice grandit, elle va dans un autre endroit tout aussi magique.

L'ambiance de ce roman m'a charmé, de même que les paysages décrits. Je n'irais jamais en Australie, il y a trop d'heures d'avion pour moi. C'est pour cela que j'aime tant lire des romans s'y déroulant.

Les fleurs sauvages m'a captivé de la première à la dernière page. J'ai été touché par Alice, par sa grand-mère, par les femmes qui les entourent.

J'ai passé un très bon moment de lecture et je rajoute un petit mot sur la couverture, que je trouve très belle.

C'est tout naturellement que je mets cinq étoiles à ce très joli roman, à découvrir.
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Les fleurs sauvages

Un joli roman dans tous les sens du terme, même si disons-le d’emblée je suis moins convaincue par la seconde partie...

Alice vit isolée dans une maison entourée d’un jardin magnifiquement fleuri dans lequel sa mère se réfugie, s’oublie et fuit les coups de Clem, son mari. Alice n’est pas scolarisée et la petite famille vit en autarcie. Elle grandit dans la peur de voir s’épanouir sur le corps de sa mère les bleus, les marques de la violence d’un homme totalement imprévisible.

Puis, le feu dévaste la petite propriété. Clem, Agnès et le bébé qu’elle portait ne survivent pas à l’incendie. Après des semaines d’hospitalisation, Alice se réveille orpheline ou presque puisqu’elle se découvre une grand-mère paternelle, June, qui va l’amener dans le domaine familial, Thornfield. Là, vit une communauté de femmes, que la vie n’a pas épargnées et qui trouvent dans le collectif et la culture des fleurs une raison de poursuivre, d’exister. Elles forment une famille et accueillent Alice avec bienveillance.

La fillette va se laisser apprivoiser et apprendre à son tour le langage des fleurs. S’épanouissant dans cet univers féminin et floral, Alice a néanmoins beaucoup de questions qui restent sans réponse : pourquoi Clem est parti de Thornfield et a rompu toute relation avec June ? Quels secrets cache sa grand-mère ?

Le livre se présente comme un voyage à travers une Australie luxuriante, chatoyante, qui embaume de mille parfums et chants d'oiseaux. Je suis plusieurs fois allé chercher images et explications sur wiki 😉. J’ai beaucoup aimé que le titre de chaque chapitre porte le nom d’une fleur avec ses caractéristiques (son langage) et soit agrémenté d’un dessin.

Après une première partie plutôt réussie grâce à une narration fluide et un enchaînement adroit de situations – la violence conjugale est notamment approchée avec finesse - l’auteur verse un peu dans la facilité et on voit arriver de loin l’issue. C’est un peu dommage mais je ne regrette pas ce voyage dépaysant, bien appréciable en ces temps de confinement.



Challenge MULTI-DEFIS 2021

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Les fleurs sauvages

Challenge NetGalleyFR



Quel voyage dans cette Australie aux multiples paysages, aux multiples variétés de fleurs, arbres et arbustes !

Au delà, des magnifiques descriptions de l'autrice et de l'amour qu'elle porte à son pays en le magnifiant de tous ces paysages, que ce soit l'océan, les rivières ou les déserts, elle déroule une histoire de femmes tragiques.



Alice est au centre de ce périple, elle parcourera son pays pour fuir à chaque fois, une situation qu'elle subira ou provoquera. On y abordera la violence conjugale, le deuil, l'abandon, l'amour familial et amoureux.

Ces femmes sont vraiment les héroïnes de ce livre, sa mère, sa grand-mère, Twig et Candy, la bibliothécaire, son amie Lulu, l’aborigène Ruby. Toutes apportent une facette de la femme, comment elle arrive à prendre les rênes de sa vie ou au contraire à rester sous le joug d'un homme.



Cette Alice est forte, déterminée et capable d'une résilience à toute épreuve qui la fera aller de l'avant tout au long de sa vie et qui sait enfin trouver l'amour.



Merci à NetGalley, aux Editions Mazarine pour cette belle découverte.
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Les fleurs sauvages

Un roman très original qui parle une langue qui était couramment parlée au 19e siècle, et que l'on ne connait plus : le langage des fleurs. Et pas n'importe quelles fleurs : les fleurs sauvages d'Australie. Un langage qui permet à plusieurs générations de femmes meurtries, protégées dans une ferme où elles cultivent ces fleurs, de s'exprimer quand les mots sont empêchés.

Le roman commence au bord de l'océan, où Alice, 9 ans, cherche à échapper à la tyrannie de son père. Elle vit recluse, tout comme sa mère, qui n'a que son jardin et qui parle aux fleurs une langue étrange. Elle ignore tout de la vie, de son histoire familiale. Quant Alice brave des interdits, son destin bascule, et elle est recueillie par sa grand-mère dans ce lieu magique. Mais les secrets familiaux sont si lourds, tout comme le poids de cet héritage, qu'une nouvelle déflagration va encore bouleverser la vie d'Alice, et lui faire prendre une toute direction, vers la terre rouge des légendes aborigènes.

Un magnifique roman de transmission, d'autodétermination, de résilience, d'amour sous toutes ses formes, qui nous fait voyager dans différents décors australiens, qui accorde une grande importance aux éléments naturels (le feu, l'eau , la terre), et nous présente des plantes (avec un dessin au début de chaque chapitre) que l'on rêve d'aller voir sur place.

Un bémol sur l'écriture, assez tendue au début, qui se bêtifie dans le dernier tiers (ce qui sur 500 pages en représente encore beaucoup). L'autrice est bien meilleure dans la description des drames et des paysages que dans celle des sentiments amoureux, lourds et dégoulinants.
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