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Citations de Hubert Selby Jr (215)


… puis il marcha jusqu'à Bryant Park et s'assit sur un banc, évitant de croiser le regard des passants, et même celui des pigeons.
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Il avait envie de cogner sur quelque chose… de mettre sa tête dans ses bras et hurler… d'arracher la porte de ses gonds pour la réduire en miettes… de pleurer…
de faire n'importe quoi…
quelque chose...
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Hubert Selby Jr
Un homme obsédé est un homme possédé par le démon.
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Continuer de sourire, surtout ne pas s'arrêter de sourire comme ça ils vous demandent pas ce qui va pas. p136
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Les rues étaient de plus en plus sinistres. Le quartier était plein de camés, même avec cette neige et cette gadoue, à la recherche de quelque chose, n'importe quoi. Les halls d'entrée étaient envahis de visages maladifs, avec des nez qui coulaient, de corps tremblant de froid, en état de manque, dont la moelle gelée craquait dans leurs os quand les camés se mettaient à suer. Les bâtiments déserts qui s'étendaient sur des kilomètres et conféraient à la ville cet air de champ de bataille de la Seconde Guerre mondiale, cet aspect pathétique et dévasté qu'on retrouvait glacé sur le visage de ses habitants, étaient semés de petits feux entretenus par des êtres tremblants qui tentaient de se réchauffer et de survivre assez longtemps pour dégoter de la came, d'une façon ou d'une autre, de durer un jour de plus pour pouvoir recommencer le lendemain.
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L'intensité théâtrale du moment lui gonflait la poitrine et le poème jaillissait avec beauté et force et les vagues s'échappant de ses lèvres faisaient vaciller la flamme de la bougie et elle savait que chacun voyait un corbeau dans l'ombre.

Allons voir qui est là. Explorons ce mystère!
Puisse un moment mon cœur se taire et qu'il explore ce mystère!
C'est le vent et rien de plus.

Et elle n'était plus seulement quelqu'un qui lit un poème, mais elle était le poème et chaque mot venait de son âme et les merveilleuses ombres tournoyaient autour d'elle.
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Lorsque Walt lui demandait comment ça allait, il considérait la question comme une simple figure de rhétorique et y répondait par un "ça va" accompagné d'un hochement de tête, redoutant, s'il commençait à parler, si peu que ce fût, de ne plus pouvoir s'arrêter et d'étaler au grand jour la pourriture qui infestait les profondeurs ténébreuses de son esprit. Alors il se taisait, et son angoisse augmentait, augmentait, augmentait...
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Tous ces putains d'animaux qui s'entassent dans cette rame comme dans l'arche de Noé...
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Chaque seconde de douleur, chaque rêve anéanti, chaque vie détruite tout ça le résultat de leurs efforts. C'est eux qui ont fait ça. Qui continuent de la faire. Comment font-ils pour se supporter? Comment fait leur famille? Quel genre de gosses ils élèvent? Des meurtriers sanguinaires? Ou des gosses qui se contentent d'arracher les ailes des mouches? Je ne comprends pas ce monde.
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On en peut pas lutter contre la bureaucratie. Mais peut-être qu'on peut y mettre le feu.
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Ach, l'amélioration de l'humanité, quelle bêtise... Quelle ânerie. Tous des animaux. Certains plus gros que d'autres, c'est tout. Mais tout le monde cherche toujours à bousculer quelqu'un, quelqu'un situé plus bas dans la chaîne alimentaire. Quelqu'un auprès duquel se sentir supérieur. Et si vous n'y arrivez pas au boulot alors faites-le chez vous. C'est ça qui est beau dans le fait d'avoir une famille. Une femme à gifler, des gamins à punir et fouetter. On dirait que la seule raison pour laquelle les gens se marient, c'est pour avoir quelqu'un à maltraiter en privé, à l'abri des regards.
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Ils étaient vautrés tout le long du comptoir et sur les chaises. Encore une soirée. Encore une soirée chiante à tirer chez le Grec, un diner pourri ouvert toute la nuit près de la base militaire de Brooklyn. De temps en temps un biffin ou un mataf entrait bouffer un hamburger et faisait jouer le jukebox. Mais d/ordinaire ils mettaient le disque à la gomme d/un quelconque plouc. Ils demandaient bien au Grec de remplacer ces disques-là, mais y leur disait non. Ils viennent ici dépenser leur argent. Vous, vous traînez toute la nuit sans acheter que dalle. Tu tfousdmoi Alex ? Tu pourrais prendre ta retraite rien qu/avec le pognon qu/on claque ici. Skata. Ça paye même pas mon trajet en bagnole...
24 disques dans le jukebox. Ils pouvaient en avoir 12 de leur choix, mais les autres c/était pour les clients de la Base. Si quelqu/un jouait un disque de Lefty Frazell ou d/un autre bouseux ils se mettaient à gémir, à faire des gestes avec les mains (Non mais ! putain quel ringard) et sortaient dans la rue. Cette fois, comme 2 gusses collaient des pièces dans le bastringue, ils s/installèrent adossés au réverbère ou appuyés contre les ailes des bagnoles. C/était une nuit tiède et claire et ils tournaient en rond, traînant le pied droit avec lenteur dans le déhanchement du danseur de kotsarie, la clope pendant au bec, le col du polo relevé sur la nuque, rabattu et roulé par-devant. Plissant les yeux. Glaviotant, regardant défiler les bagnoles. Les reconnaissant. Marque. Modèle. Année. Puissance. Arbre à came en tête, V-8. 6,8, cent cylindres, plein de chevaux. Plein de chrome. Feux rouges et ambre sur la calandre. Tavu la calandre de la nouvelle Pontiac ? Putain, la vraie classe. Ouais, mais pour les reprises tu repasseras. Rien vaut la Plymouth pour les reprises. Merde. Elle a pas la tenue de route de la Buick. Tu sèmes tous les flics avec la Roadmaster. Si t/arrives à démarrer. Lignes droites. Virages. Tu sèmes le shérif. La boîte automatique. Le système Dynaflow. Hydramatics. Tu démarres pas. Tu les auras tous sur le poil avant d/avoir fait cent mètres. Pas avec la nouvelle 88. T/enfonces laccélérateur et t/es plaqué contre le dossier. Une caisse géniale. Je choure plus rien d/autre. Yapas mieux pour un braquage. Nem-pêche, j/aime bien la Pontiac. Au cas que j/achèterais une bagnole. T/ajoutes des protège pare-chocs, des phares, quatre enjoliveurs de Cadillac et une superantenne à larrière... merde, yapas une tire qui en jette plus sur la route. Tu déconnes. T/arrives pas à la cheville de la Continental 47 décapotable. C/est le sommet. On en a vu une en ville, lautre jour. Sacrée-putain-de-bagnole. Putain ! ! ! Les bouseux continuaient à bêler et eux y causaient et marchaient, causaient et marchaient, rajustant leur polo et leur futal, expédiaient d/une pichenette leur clope sur la chaussée - j/aurais voulu que tu la voies cte tire.
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Bobby sourit à Moishe, Si tu penses que ça mva bien, alors je sais que j'ai l'air d'un con.
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Quelle est cette atroce douleur qui sourd de son corps tandis qu'il s'agite, recherchant la position magique qui lui permettra de retrouver le sommeil, la miséricordieuse obscurité qu'il chérit tant. Un masque opaque, des boules Quiès, étreindre l'oreiller, toutes ces choses qui ont pu l'aider par le passé. Tout tenter pour grappiller encore quelques minutes de sommeil, mais dans le sommeil quelques minutes peuvent être des heures, la seule chose qui compte est de ne pas se réveiller au point d'avoir besoin de se lever, d'avoir une fois de plus à affronter la journée. Il sait, comme tout le monde le sait, que ce moment viendra, comme toujours mais il importe de le repousser le plus longtemps possible.
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En hiver, la haine de chacun apparaissait à nu si vous regardiez bien. Elle voyait la haine dans les glaçons qui pendaient de sa fenêtre ; elle la voyait dans la boue sale des rues ; elle l’entendait dans la grêle qui égratignait les fenêtres et vous mordait le visage ; elle la voyait sur les visages baissés des gens qui se pressaient de rentrer dans leur maison chaude… oui, leurs têtes étaient baissées pour ne pas la voir, elle Ada et Ada se frappait la poitrine et s’arrachait les cheveux et suppliait le dieu Jéhovah d’avoir pitié et d’être miséricordieux et elle se lacérait le visage jusqu’à ce que ses ongles soient pleins de chair, que le sang lui coule le long des joues, elle se tapait la tête contre la fenêtre jusqu’à se blesser et tacher de petites gouttes de sang le mur de ses lamentations, elle levait les bras implorant Jéhovah et lui demandant pourquoi elle était punie, implorant miséricorde et demandant pourquoi les gens se détournaient d’elle, se frappant la poitrine et demandant grâce à Dieu qui avait donné à Moïse les tables de la Loi et avait guidé son peuple à travers le désert brûlant […]
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En fait ce fut ce sentiment de bonheur qui tracassa Harry plus que toute autre chose au moment exact où il s’assit dans le lit, regarda Alberta et se souvint avec plaisir de la nuit passée. Il savait qu’il se sentait bien et pourtant, il ne pouvait définir son sentiment. Il ne pouvait pas dire, je suis heureux. Il n’avait rien avec quoi comparer le sentiment qu’il éprouvait.
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Elle essaya d’arracher la croûte de sa blessure, glissant son ongle sous le bord, mais seul un petit morceau se détacha ; elle sentit ; elle fit une grimace et essaya de détacher la croûte en tirant d’un coup sec… sa main ne bougea pas. Cela lui faisait mal. La faisait souffrir… Elle couvrit la blessure avec sa main et prit une seringue dans le tiroir, elle trouva une veine à l’intérieur de son bras puis elle reposa sa main sur la blessure.
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Harry continuait à la fixer, sans comprendre. Il n’était jamais venu chez Goldie avant et il pensait que c’était peut-être Rosie la tapette dont les gars avaient déjà parlé, mais merde alors, elle avait vraiment pas l’air d’une tapette. Elle avait vraiment l’air d’une nana, et vachement bien en plus.
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Tandis que l’été passait et qu’arrivait l’agréable temps d’automne, Harry se joignait à ses nouveaux amis quand ils allaient faire une promenade en voiture dans la campagne. Ils s’entassaient dans une voiture, avec des bouteilles de gin et de la benzédrine, ils mettaient la radio et tapaient sur la voiture en rythme sur un morceau de jazz, un air de blues et ils chantaient en même temps, en claquant des doigts, en se trémoussant sur leurs sièges. Oh, chéri, je ne sais pas ce que je ferais sans ce morceau…
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Oh je t’en prie, je t’en prie, par pitié… pourquoi me tortures-tu ? Les salauds. Les putains de salauds. Oh laissez-moi sortir. Laissez entrer quelqu’un. Je ne veux pas être seul. Je vous en prie, laissez entrer quelqu’un. N’importe qui. Je suis à bout. Laissez-les venir. Par pitié. Je suis à bout. À BOUT !
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