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Critiques de Hugo Paviot (32)
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Les oiseaux rares

Quel beau moment de lecture !! Plusieurs fois j'ai voulu m’arrêter de lire pour noter une phrase qui me touchait particulièrement, qui disait tant ce que je ressent sur des moments de la vie ...

Tous ces personnages Sihem, Emille, Rose, Hélène, Achir ... sont tous des personnes blessées par les autres, par la vie, mais seuls puis ensemble ils font front et résistent et emmènent tellement d'humanité pour rendre la vie plus belle. Bref, j'ai beaucoup aimé
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Les oiseaux rares

Surprise et leçon de vie sur la perception et/ou la personnalité de chacun, sur le « moi » avec et sans le « nous ».



Beaucoup d𠆚 priori par rapport à cette lecture, le résumé ne m𠆚ttirait aucunement. Peur de lire un livre sur l’immigration non pas que ce sujet me rebute mais un tel sujet décrit par un dramaturge et non un spécialiste me faisait peur, peur d’un trop plein de jugement.

Très bonne et belle surprise, dévorée en moins de 3 jours. Des bouts de vie qui s’imbriquent et se subliment dans une atmosphère très chargée moralement. Ce livre prouve que tous le monde a derrière son sourire ses soucis mais qu’il se doit d𠆚vancer et non se morfondre.



Avec ce livre on se rend compte que le métissage on y est tous au moins une fois confronté. Le métissage ce n𠆞st pas le résultat d’une couleur noire et d’une couleur blanche, c𠆞st la sensation d’égarement entre 2 mondes auquel on pense appartenir et au souhait de s’identifier dans l’un totalement au détriment de l𠆚utre. Une personne âgée se sent perdue entre la vie et la mort, un jeune se sent égaré entre son pays et ses origines, ... le métissage est devenu pour moi après cette lecture la jonction entre 2 paradigmes, ce n𠆞st pas un carrefour ou il faut choisir mais une nouvelle voie entre les 2 cultures, les 2 couleurs, les 2 croyances ... pourquoi cacher une facette aux yeux du monde au détriment de l𠆚utre qui se consumera et se déversera en mal-être.
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Les oiseaux rares

Vous avez lu le résumé, je ne vais pas revenir dessus.

Ce qui m'a plu dans ce premier roman : les personnages, leurs galères, leurs fêlures, leur humanité.

Ce qui m'a moins plu : l'écriture un peu fouillis , parfois trop dense, comme s'il fallait vite dire et dire encore.

En bref : un bon sujet, des personnages attachants, c'est tout...
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Manouche pas touche !

Parce qu'il y a eu une embrouille il y a peu dans le village avec une installation de caravanes dans un lieu non autorisé j'ai eu envie de relire cette courte pièce de théâtre. Cette pièce raconte les préjugés qui existent des deux côtés, mais surtout vers les manouches...Il a suffi de parcourir les réactions sur FB pour voir le déferlement de haine et bêtises proférées. Heureusement, tel un chevalier blanc le député en personne s'est déplacé avec préfet et autres officiels - et surtout la police - pour mettre tout ce petit monde dehors ( enfin dans le village voisin) . Le député est content de lui. Au moins il sait faire régner l'ordre. Mais lui il aurait été plus loin, confiscation des véhicules il a dit.

Enfin revenons à la pièce de théâtre. J'adore le début où une femme victime d'une crevaison, raconte les pires horreurs sur un camp tout proche à un homme en costume fatigué, qui lui propose son aide...

"La femme : C'est loin chez vous?

L'homme : Non, c'est juste après le virage, on ne voit pas le camp de la route mais c'est tout prêt, vous verrez"

Sinon c'est l'histoire de Joao, gadjé qui veut épouser Lady, une manouche. Il faut se faire accepter de la famille. Plus tard il ne voudra pas que sa fille épouse un gadjé !

Rencontre de deux mondes, avec une pointe d'humour mais aussi la difficulté d'accepter les différences. L'auteur montre les deux facettes, chacun ayant sa part de tort.

Intéressant et ouvert. A voir sur scène sans doute, plutôt que la lire.



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Les oiseaux rares

Dans un premier roman tendre, le dramaturge Hugo Paviot dresse le portrait d’écorchés de la vie. Au centre, la jeune Sihem, une décrocheuse scolaire, qui reprend ses études dans un microlycée et lutte pour s’en sortir.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Les oiseaux rares

J'ai adoré ce bouquin. Le style, avec des dialogues qui en sont mais sans la forme habituelle, surprend un peu au départ mais j'ai bien aimé cette forme, c'est direct et rapide. L’histoire est très sympa et si au départ je me disais : allez encore un vieux parfait et plein de sagesse (ils le sont tous dans les romans, y'a que dans la vie de tous les jours qu'ils sont pas comme ça, en voulant rester gentille) mais non finalement pas si parfait le monsieur, du coup ça lui donne un peu plus de réalisme, même si des petits vieux comme ça t'en croise pas tous les jours.

Cette histoire m'a fait l'effet de lire de la poésie par moment, mais de la poésie pour des gens comme moi, qui d'habitude ne comprennent pas grand chose à la poésie (ou n'ont pas envie de se prendre la tête à comprendre, trop fastidieux).

J'ai fermé ce livre avec le sourire sur les lèvres, ce qui est bon signe, c'est de ceux là dont je me souviens le mieux ;-)
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Les oiseaux rares



Sihem et Zapata. Deux trajectoires que tout sépare a priori. Entre le micro-lycée et la résidence pour seniors, un fossé. Et pourtant...



Deux solitudes qui se trouvent et s'épaulent:entourées de bonnes fées referentes, d'autres enfants perdus en mal d'espoir, peu importe l'âge, de quelques grincheux contrebalancés par autant de révolutionnaires. Voyageant dans les souvenirs, et n'hésitant pas à plier bagage ensemble, gommant les différences jusqu'à Alger.



Le récit d'un bout de chemin, marqué d'espoir et d'humanité:des mots qui font écho dans un texte fort et émouvant.
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Les oiseaux rares

Les oiseaux rares ? Ce sont ces vies un peu oubliées, ces personnes laissées pour compte à qui la société ne fait plus confiance, ces gens hors du système classique, hors des normes rassurantes. Ce sont Shiem, pleine de colère qui reprend ses études à vingt-trois ; Achir, résigné, coincé en Algérie qui rêve d’ailleurs ; Émile, ce retraité charismatique, et son imposant passé. Des pépites noyées sous la boue. Pas forcément des pépites en or, mais en quoi le bronze serait-il moins précieux que l’or ?

Les oiseaux rares ? Ce sont aussi ces hommes et ces femmes (surtout ces femmes dans ce roman) qui se tendent la main, leur tendent la main, s’écoutent, les écoutent, croient en la valeur de l’autre quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, où qu’il aille. Comme Hélène, prof d’un lycée alternatif, inépuisable de bonté et de générosité. Ou Rose, directrice de résidence autonomie où vivent Émile et Shiem.



Même si Les oiseaux rares ne fut pas un coup de cœur foudroyant, c’est un récit que j’ai pris un immense plaisir à lire.



On pourrait se contenter de dire que c’est un roman d’apprentissage où chaque personnage grandit au côté des autres. Ce qui est tout à fait vrai. Mais ce n’est pas seulement ça. C’est aussi un roman sur les dits et les non-dits, sur la confiance et l’amitié, le mensonge et le pardon. Sur l’espoir, le (poids du) passé, (le poids de) l’héritage. Sur la vieillesse, l'engagement, le déracinement, le décrochage scolaire mais le raccrochage humain.

Vaste programme, n’est-ce pas !



La première chose qui frappe à l’ouverture de ce récit, c’est le style minimaliste de l’auteur. Des phrases courtes, percutantes, pour un style haché qui exprime bien l’urgence de vie des personnages. La seconde, c’est l’absence déroutante de dialogues directs. Point de guillemets ou de tirets cadratins, les dialogues sont sans cesse inclus dans la narration. Un choix qui peut surprendre sur les premiers chapitres mais auquel on se fait très rapidement. La langue est directe, dans un style parlé qui oscille entre courant et familier. Beaucoup d’émotions à fleur de peau, de ressentis. À l’inverse, le roman ne déborde pas de descriptions, le minimum nous est livré et c’est bien suffisant.

Tous ces éléments donnent au récit un côté très visuel, très théâtral. On le voit presque, ce conteur sur scène, qui retranscrit ces tranches de vies.

Tous ces éléments, surtout, rendent les personnages particulièrement justes, réalistes et attachants. Particulièrement vivants. C’est d’ailleurs cet adjectif qui pour moi résume le mieux cette lecture Les oiseaux rares est un récit vivant.



On pourrait reprocher quelques facilités au roman (notamment une histoire d’amour assez convenue) mais ce sont des facilités qui mettent du baume au cœur, qui ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe et qui ne dégoulinent pas de mièvreries. Alors on pardonne, voire même on apprécie que par moment, tout se passe comme prévu.



En bref, Les oiseaux rares est un roman tout simple, certes, mais qui nous fait passer un très beau moment aux côtés de personnages lumineux. Ce serait dommage de passer à côté !



PS : Je remercie la Masse critique Babelio et les éditions du Seuil pour la découverte de ce roman !
Lien : https://leschroniquesviennen..
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Les oiseaux rares

« Les oiseaux rares « est un livre qui reste. Un de ces romans solaires qui marquent. Il raconte l’histoire d’êtres esseulés, perdus dans l’immensité de leur existence. Des êtres qui ont perdu foi en la vie, qui ne vivent plus, qui survivent juste parce qu’il le faut, parait-il.

Sihem, Achir, Émile.

Sihem, une lycéenne d’origine algérienne qui a « décroché ». Elle vit en France.

Achir, un jeune algérien qui ne voit plus d’avenir pour son pays.

Emile, un vieil homme qui connait si bien l’Algérie.

Et puis, Hélène, une professeure de français tellement humaine, humaniste même, qu’elle nous persuade que l’homme est foncièrement bon.

Le point commun de ces vies ? L’Algérie.

Sihem, Achir, Emile vont se rencontrer, se côtoyer. Croisements de chemin qui bouleversent leur parcours. Jusqu’à l’apaisement. Avec Hélène, gardienne fidèle et bienveillante de leur vie cabossée.

La larme vient rapidement en lisant les mots d’Hugo Paviot. Peut-être trop ? Certains penseront sûrement à un sentiment mielleux d’émotion facile. N’empêche !

L’Algérie nous apparait lumineuse, belle, attirante, séduisante dans toute sa blanche beauté. Ce roman redonne espoir. Tout n’est pas si noir même aux moments les plus sombres de l’existence.

Cherchons toujours le positif y compris dans les situations les plus désespérées.

Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour leur confiance.

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Les oiseaux rares

J'ai achevé la lecture du livre Les oiseaux rares d'Hugo Paviot il y a déjà quelques jours et je garde bien en tête les personnages de cet ouvrage aux thèmes multiples – et tellement d'actualité – qui ne laissera pas le lecteur indifférent.



Les chapitres, assez courts, sont composés de phrases également courtes. Il n'y a pas de dialogues, chaque conversation ou émotion étant relatée par les personnages respectifs. Ce style indirect peut surprendre le lecteur au départ, mais une fois happé par l'histoire, celui-ci n'en fait plus cas. Au contraire, il peut ainsi mieux appréhender ce qui se passe réellement dans leur tête.



On découvre ainsi Sihem, jeune Franco-Algérienne de 23 ans, décrocheuse scolaire, qui tente de reprendre ses études dans un microlycée. Son enfance difficile l'a laissée particulièrement cabossée et mal dans sa peau. Cette fois elle veut y croire, car dans ce lycée heureusement, « on considère les enfants comme des personnes. On a le droit de parler comme on veut. On a le droit de rêver ».



Le hasard faisant parfois bien les choses, elle est hébergée dans une résidence pour seniors autonomes. C'est là qu'elle croise Émile, un octogénaire surnommé Zapata. Dès leur première rencontre, quelque chose les attire l'un vers l'autre. Peut-être est-ce leur parcours difficile ou leur solitude ? Zapata le résume ainsi : « Toi et moi on est pareil. Moi aussi je suis métis. Moitié vivant, moitié mort. Alors je te comprends. » Peu à peu, ces oiseaux rares vont s'apprivoiser, chacun aidant l'autre à avancer.



À Alger, de l'autre côté de la Méditerranée vit le jeune Achir. Malmené par la vie lui aussi, il travaille chez son oncle et vit de petits trafics. Son existence est morose, ses nuits peuplées de cauchemars et il sait qu'il devra sans doute s'exiler comme tant d'autres l'ont fait avant lui pour prendre enfin son destin en main.



L'intrigue se noue doucement et le lecteur se demande comment l'auteur va pouvoir rapprocher des êtres à la fois aussi ressemblants et aussi éloignés.



Deux autres personnages clés vont aider Sihem à prendre sa vie en main. Pour Hélène, sa professeure de français, les élèves « sont des oiseaux qui ne savent pas encore qu'ils peuvent voler ». Dans l'anarchie organisée du microlycée, son but est de redonner confiance à ces jeunes déscolarisés, même si « elle a parfois l'impression d'être Don Quichotte qui se bat contre des moulins ». Grâce à elle, Sihem va reprendre le goût des études et découvrir et aimer la littérature. Hélène saura aussi trouver les mots pour la faire revenir au lycée lorsqu'elle reçoit son appel à l'aide.



Toute aussi généreuse et bienveillante, Rose, la directrice de la résidence chouchoute ses pensionnaires, venus de tous les horizons : Zapata, Raymonde, Madeleine, Monsieur Ving et tous les autres. Chacun est arrivé avec son vécu et ses souvenirs ou, comme Zapata, toute sa vie dans quelques cartons empilés dans son appartement.



Peu à peu, naît une amitié improbable mais réelle entre Zapata et Sihem. Le lecteur ne peut que sourire lorsque Zapata fait découvrir la géographie de la France à Sihem grâce aux cartes de restaurant qu'il a accumulé pendant des années dans une boîte à chaussures. Il la motive, la pousse lorsqu'elle doute ou se trouve nulle : « Toi tu n'a pas peur de te montrer comme tu es. Tu peux encore rêver de rester toi-même. C'est le plus beau des talents. »



Avec l'aide d'Hélène et de Rose, Zapata lance l'idée d'un voyage en Algérie et parvient à convaincre une Sihem réticente : « Pour avancer il faut deux jambes. Tu en as une ici, et une là-bas. » Et c'est ainsi que les destins d'Émile, de Sihem et d'Achir vont se croiser sur l'autre rive de la Méditerranée.



Avec eux, nous partons en voyage et prenons grand plaisir à découvrir Alger la Blanche, son front de mer, sa Casbah et ses dédales de rues. Achir, leur guide et ange gardien, est trop heureux de leur faire découvrir les lieux qu'il affectionne par-dessous tout, comme le petit port de la Madrague et les magnifiques ruines romaines de Tipaza. Une soirée avec des amis d'Achir leur fait réaliser à quel point les jeunes Algériens « sont pleins de rêves pour leur pays mais semblent résigner à ne pas les voir se réaliser ». Sans vouloir divulgâcher le dénouement, ce voyage se révèle être un tournant pour Sihem, Zapata et Achir. Zapata a pu se décharger de ses secrets et il est prêt pour le dernier acte de ses aventures sur cette terre. Sihem, enfin apaisée, sait qu'elle va pouvoir voler de ses propres ailes. Elle n'est plus l'animal blessé qu'elle était lors de leur première rencontre.



Ce roman est un ouvrage qui fait du bien, sans mièvrerie aucune selon moi. Les personnages sont attachants et pleins d'humanité. Au fil des chapitres, nous partageons leurs moments difficiles, leurs peines, leurs doutes mais aussi leurs petites victoires ou joies quotidiennes. Et nous nous disons que finalement, avec plus de bienveillance et d'entraide et moins de préjugés, il devrait être possible à chacun de trouver sa place dans la société.



Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil de m'avoir permis de découvrir ce beau premier roman d'Hugo Paviot.



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Les oiseaux rares

Je remercie Babelio pour l’envoi de ce roman. Le roman m’intriguait beaucoup, le résumé également alors je suis ravie de l’avoir trouvé dans ma boite aux lettres le mois dernier! J’ai vraiment été contente d’avoir pu lire ce roman! J’ai passé un excellent moment, bien que j’ai eu parfois un peu de mal, je vous expliquerais pourquoi ensuite, mais j’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire que j’ai trouvé vraiment très touchante!



Commençons par le point « négatif » qui n’en ai pas vraiment un au final. J’ai juste eu un peu de mal par moment avec le style de l’auteur, son écriture. J’avais surtout du mal avec le fait qu’il n’y a aucun dialogue. Ça m’a quelque peu déroutée au début bien que j’ai fini par m’y faire au fil de ma lecture, à force ça ne m’a plus dérangé. Mais je vous avoue qu’au début ça m’a vraiment perturbé. J’avais l’impression de ne pas avancer, de lire des gros blocs à chaque page. Mais comme je vous le dis juste au dessus, à force d’avancer dans ma lecture ce point a fini par ne plus me déranger.



Les oiseaux rares est un roman extrêmement touchant. On va suivre Sihem, jeune femme de 23 ans en décrochage scolaire total qui va reprendre ses études dans un micro lycée, Emile, un vieux grincheux qui va se prendre d’affection pour la jeune Sihem, Achir, jeune algérien mais aussi Héléne, professeur dévoué à son métier et Rose, directrice du foyer où Sihem et Emile réside. Tous ces personnages ont leur histoire et tous ces personnages m’ont touché à leur manière. J’ai eu un énorme cour de coeur pour Emile, alias Zapata et Sihem. Cette amitié entre les deux était si belle et touchante qu’il est dur de ne pas les apprécier. Ils se sont parfaitement bien trouvés.



J’ai vraiment été touchée en plein cœur avec cette lecture. Et surtout à la fin, évidemment je ne vous raconte pas pourquoi sinon ça serait du spoil, mais j’ai même versé une petite larme ne finissant le roman. Je n’ai pas l’habitude de lire ce genre de roman. Mais ce fut vraiment une belle découverte et je ne regrette pas d’avoir pu le découvrir!



Pour un premier roman l’auteur nous offre un roman plein d’espoir, avec des personnages qui ne voit que le bien chez l’autre, à faire des actions pour rendre le monde plus beau qu’il ne l’est, qui soutiennent les autres. Il est clairement impossible de rester insensible aux différents personnages qu’il nous propose. Des personnages qui s’illuminent au fil des pages et au final on se rend compte que chaque personnage est un véritable oiseau rare.
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Les oiseaux rares

L'histoire croisée de Sihem jeune étudiante un peu perdue, habitant Vitry sur Seine ; un vécu déjà compliqué et un avenir compromis. Sauf qu'elle intègre un lycée qui lui permettra d'envisager un futur plus souriant. Des rencontres opportunes notamment avec Émile qui lui donnera le p'tit coup de pouce qui lui manquait, en plus des sentiments d'un grand'père qu'elle n'a pas.

De l'autre côté, Achir : jeune Algérien qui rêve d'un autre monde.

Beaucoup de personnages dans ce roman qui nous emmène alternativement de Vitry vers l'Algérie. Un récit simplement écrit qui évoque avec justesse les émotions, les difficultés, les craintes et les envies de chacun.e. Un dénouement un peu étonnant, empreint d'humanité et qui pose question....peut-être l'objet d'une suite ?

Un agréable moment de lecture et une découverte intéressante grâce à Masse critique de Babelio. Merci
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Les oiseaux rares

Les oiseaux rares, ce sont Achir qui rêve de partir d'Algérie pour venir en France, Sihem qui reprend des études après un décrochage scolaire mais aussi le vieil Emile que tout le monde surnomme Zapata...

Une histoire de rencontres qui changent la vie, de déracinement, d'amitié, de confiance en soi et en les autres et des deux côtés de la Méditerranée.

L'idée de départ me faisait envie mais j'ai été un peu déroutée par le style de l'auteur. Les phrases sont très courtes, les dialogues n'existent qu'au style indirect (j'ai eu parfois du mal à suivre les échanges entre les personnages) et les anecdotes pléthores. Je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages qui, pourtant, avaient tout pour me plaire.

Je suis sans doute passée à côté de cette lecture et je le regrette.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour ce roman reçu dans le cadre de masse critique.

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Les oiseaux rares

Paviot Hugo, les oiseaux rares, Seuil

A lire la mention des différents écrits de Hugo Paviot, (roman, théâtre, poésie), puis les éditions du Seuil, et le soutien de la région Île de France aux « résidences d’écrivain », on se prépare au plaisir d’une bonne lecture. On accepte donc un style pour le moins inhabituel qui consiste à écrire systématiquement avec des indépendantes, sans une seule subordonnée, et sans la fluidité musicale qui plaît tant à l’oreille.

Tour à tour défilent des personnages, eux aussi isolés, de milieux et d’origines différentes, qui ont tous en commun de rêver d’un ailleurs, d’autant que leur quotidien est compromis : l’un s’ennuie sans amour et sans avenir à Alger, les autres dans une résidence en banlieue parisienne. S’y côtoient, sans vraiment se connaître, une jeune fille déscolarisée, un vieux militant avec ses souvenirs, des acteurs du présent sensibles aux actuelles misères et discriminations.

Ces parcours différents suffiront-ils à créer des solidarités communautaires ? On en doute, même si on voit venir le projet de l’auteur. A vrai dire l’amitié quasi immédiate entre le militant septuagénaire et la lycéenne déscolarisée, malgré le fossé des générations, et via l’aide informatique, paraît bien invraisemblable, à moins de vouloir y croire, comme l’auteur.

Il faut beaucoup de générosité pour tisser des liens dans des conditions difficiles, et être efficace. Voyons Madeleine, 74 ans, après une suite de deuils et de déceptions.( p. 64) « Elle a passé un diplôme d’assistante médicale et psychologique. C’est là qu’a commencé sa seconde vie. Au lieu d’aider les marginaux et les artistes qui jouaient dans le métro, elle s’est mise à faire la manche avec eux. […] Elle continue de côtoyer les marginaux et les musiciens du métro. A vrai dire elle ne côtoie qu’eux. Pour elle les gens normaux sont fades. C’est le message qu’elle affiche avec son leggings léopard, ses bottes de rockeuses, son perfecto et ses nombreux tatouages. » Avec un tel passé et un tel look, elle vitupère les jeunes voyous et le laxisme ambiant !

Le défilé mécanique des personnages individuels comporte souvent l’introduction de nouveaux acteurs. Au lecteur attentif de retrouver, qui parle et de qui il est question, s’il le peut !

Quant au style, froid au profit d’intentions chaleureuses, il peut surprendre (p.34) : «  comme d’habitude, il a claqué la porte en prenant soin de ne pas faire de bruit. »

On appréciera, enfin, des références naïves, estampillées style Pierre Rabi : «  Elle [Rose] pense au colibri qui pour éteindre l’incendie transporte des gouttes d’eau dans son bec. Et les déverse sur les flammes. Comme lui elle fera sa part. »

Bienvenue aux hommes (et femmes) de bonne volonté, c’est pas gagné…

Merci aux éditions du Seuil, via Babelio, pour cette bouffée d’optimisme foncier.

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Les oiseaux rares

Enfin un coup de cœur pour un livre de parution récente. Oui, c'est arrivé ! Je n'avais pas eu cette chance depuis un moment. le titre est intriguant et le bandeau bienvenu pour donner une direction à ce que le lecteur va découvrir au fil des chapitres. Les oiseaux rares sont-ils ces rencontres inespérées ? Hugo Paviot est assez habile pour ne pas donner toutes les clés immédiatement ; les rencontres décisives se préparent, se méritent, et il faut le plus souvent faire preuve de patience, même si la chance joue un rôle important. J'ai beaucoup aimé ce récit pour les thèmes très actuels qu'il traite et pour la qualité de narration.



Achir, jeune algérien, peine à trouver sa voie en Algérie. Il aide son oncle qui possède un garage. La narration est diablement efficace : « le soleil monte et ressemble maintenant à un citron derrière la vitre. La police attend au carrefour. Ralentir. »



Sihem, 23 ans, Franco-Algérienne, étudie dans un établissement pour élèves décrocheurs en banlieue parisienne. « Il y a un prof pour douze élèves et on les considère comme des personnes. »



Émile dit Zapata est un homme âgé, avec un esprit rebelle et une généalogie incroyable touchant même à l'Histoire révolutionnaire mondiale, rien de moins ! A travers lui, passe le thème de la transmission.



Rose dirige la résidence autonomie Auguste-Blanqui à Vitry-sur-Seine qui accueille des habitants venus de tous les continents. « Elle se sent utile. » Se sentir utile, à sa place dans son activité, autre thème fort de ce livre.



Hélène, prof principale de Sihem, va se ressourcer sur l'île d'Ouessant, elle en a bien besoin car ses élèves ne sont pas de tout repos. « Elle est une prof comme les autres, mais pas tout à fait. Elle regarde le phare de la Jument et se dit qu'elle aussi, peut-être, empêche ses élèves de s'échouer sur les récifs d'une société hostile. »



J'ai apprécié la construction du récit avec peu de personnages, ce qui permet de se sentir proche d'eux. Très vite un lien s'est tissé et j'ai eu envie de retrouver au plus vite Sihem, Achir, Émile, Hélène et Rose. J'ai bien eu des doutes sur ce qui pourrait advenir, au fur et à mesure de la progression de l'intrigue, surtout dans les toutes dernières pages. Encore réussi ! La surprise, les questionnements ont constitué un nouveau motif d'intérêt et au final de satisfaction.



La richesse des lieux est là avec une narration qui va de la banlieue parisienne à Ouessant et à Alger la Blanche. le parcours n'est pas forcé et correspond totalement à l'intrigue. Pas de séjour gratuit. Je n'en dis pas trop, l'intérêt du roman est justement de se laisser porter par ces nécessités de déplacement, de voyage, pas pour bronzer bête au soleil mais pour avancer dans la vie.



La nature est là également, appréciée surtout de ceux qui ne sont pas écrasés par leur passé, par leur destin incertain, et peuvent s'en imprégner. Hélène se passionne pour les oiseaux, observés à Ouessant : le chevalier solitaire, le pipit farlouse, la grive musicienne, le pétrel tempête, le crave à bec rouge et bien d'autres aux noms comme des poèmes minuscules. Rose est associée à la vie apaisante de la forêt de Rambouillet et Achir à la mer, notamment lors de la partie de pêche avec son oncle, ainsi qu'à l'immensité du ciel étoilé.



Bienveillance, empathie... J'ai vite terminé ce livre sans refermer toutes les émotions qu'il m'a procurées. Celles-ci refont surface lorsque je tourne à nouveau les pages afin d'écrire cette chronique. J'éprouve beaucoup de respect et d'admiration pour Hugo Paviot qui développe des thèmes que beaucoup d'écrivains rejettent bien vite car jugés trop clivants, une partie des élites s'acharnant à rejeter l'humanisme, l'empathie, l'assistance aux plus faibles au rayon des reliques du passé. Mais justement c'est là, dans les questions qui font mal que se trouve souvent la littérature qui compte et qui restera..., si on réussit à échapper à la culture uniforme et aliénante qui menace.

Hugo Paviot joue avec les émotions et moi j'aime ça : « Si les gens savaient rêver, ils n'empêcheraient pas les autres de rêver. Ils ne les traiteraient pas d'idéalistes. Ils ne les tueraient pas pour faire taire à jamais la petite voix qu'ils ont eux-mêmes enfouie au fond d'eux à double tour. »

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Hugo Paviot est né en 1972. Après des études littéraires à la Sorbonne, il a exercé plusieurs métiers avant de se consacrer à l'écriture théâtrale et à la mise en scène de ses textes. Il a notamment écrit et mis en scène Les culs de plomb, La Mante, et Vivre. Sa pièce Dans la peau a été jouée plus de 100 fois et a reçu un prix au festival d'Avignon 2007. Il est l'auteur d'une dizaine de pièces récompensées par plusieurs prix littéraires. Il a aussi écrit un recueil de poésie et traduit des auteurs espagnols contemporains.

Dans ce roman, il a mis beaucoup de son vécu : il anime lui-même des projets culturels en milieu scolaire, en prison ou auprès de personnes âgées. Il adresse d'ailleurs ses remerciements aux élèves et enseignants du micro-lycée de Vitry-sur-Seine où il dit avoir eu la chance de mener de nombreux projets.



Je découvre cet auteur et compte bien le suivre dans ses productions, même au théâtre si j'en trouve l'opportunité. Je recommande vivement la lecture de ce livre aux thèmes multiples, plutôt positif et qui fait un bien fou. On en ressort avec le plein d'énergie, c'est bon si cela se partage. Alors si vous le lisez, n'hésitez pas à me donner votre avis.

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Retrouvez toutes mes critiques sur mon blog Bibliofeel ou Clesbibliofeel, avec des photos personnelles rendant hommage à mes livres essentiels.


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Les oiseaux rares

De quoi parle-t-on aujourd’hui ? Je vous le donne en mille : le premier roman de Hugo Paviot, dramaturge et metteur en scène de son état, et apparemment auteur de talent également ! C’est avec plaisir que j’ai accepté la proposition de Babelio & des éditions Seuil de découvrir Les oiseaux rares paru début janvier, et je dois dire que ce fut une excellente surprise, doublée d’une très belle découverte !



Dans le livre d’Hugo Paviot, on rencontre plusieurs drôles d’oiseaux. Des oiseaux cabossés, un peu voire beaucoup maltraités par la vie, des oiseaux qui résistent coûte que coûte… et d’autres qui perdent pieds. Ces oiseaux se nomment Hélène, Sihem, Rose, Emile et Achir.



Sihem est une jeune franco-algérienne de 23 ans, et on la découvre alors qu’elle fait sa rentrée en première au microlycée de Vitry. En première à 23 ans vous vous dites sûrement ? Sihem est une élève décrocheuse. Elle ne manque pas de capacités, ça non, mais voilà, la vie est passée par là, et la colère l’a emporté sur l’envie. Le microlycée, elle le prend comme une dernière chance. C’est aussi un défi qu’elle se lance à elle-même. Elle se défie d’arriver enfin à aller de l’avant.

Pour l’aider dans sa démarche, Sihem peut compter sur Hélène, sa prof de français. Ce genre de prof qui donne tout pour ses élèves, au risque de s’oublier elle-même parfois, et de faire passer sa famille au second plan. Hélène sait/sent que Sihem a un bel avenir qui lui tend les bras, si seulement la jeune femme acceptait l’idée que le bonheur, ça peut aussi être pour elle.

Sihem habite à la résidence autonomie Auguste-Blanqui. C’est Hélène qui l’a aidée à trouver ce logement. Là-bas, elle fait la connaissance d’Emile, un vieux révolutionnaire de 82 ans que tout le monde appelle Zapata.

Sihem est un porc-épic, prête à lancer ses aiguilles à qui s’approche trop près. Emile est un vieil ours mal léché qu’il ne faut pas trop chercher. Forcément, ces deux-là était fait pour s’entendre, ils étaient destinés à se trouver. Ensemble ils vont s’apprivoiser, s’aider mutuellement à marcher sur le chemin sur lequel ils n’ont que trop trébuché.



Rose, la directrice de la résidence, regarde se faire les choses d’un œil amusé, avec tendresse et curiosité. Elle qui s’est retrouvée seule avec ses deux filles après que son mari l’a quittée, voit la rencontre entre Sihem et Emile, deux solitaires dont rien ne semblait pouvoir percer les carapaces, comme une bouffée d’air frais et comme une échappatoire à sa propre solitude.



Et puis de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie, il y a Achir.

Achir est jeune, il est aussi désabusé qu’il a de rêves dans la tête. Il veut du changement, il veut être libre. Il veut partir.



Avec Les oiseaux rares, Hugo Paviot dresse les portraits lumineux, honnêtes et tendres de tout ce petit monde. Ce premier roman est une ode à la seconde chance, une ode au pardon et à l’espoir de voir les choses (et les gens) devenir meilleur. C’est un livre qui, je trouve, nous réconcilie un peu avec l’humain, sans pour autant occulter la noirceur tapie en chacun de nous.



Les oiseaux rares est un livre simple et bienveillant, un livre qu’on lit vite, avec beaucoup de plaisir. Un livre qui fait du bien en somme 🙂



Alors belle lecture !

Le Joli
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Les oiseaux rares

Le coeur un peu serré, j'ai tourné la dernière page de ce roman tendre, bienveillant, doux et chaleureux. Hugo Paviot écrit simplement, sans fioriture, sans excès, sans démesure, sans faux semblant, une histoire qui touche au coeur. Oh ce n'est pas le chef d'oeuvre du siècle, ce n'est pas une perfection et, sans doute, ne sera-t-il pas apprécié de tous mais il est, pour moi, une petite lumière qui réchauffe l'âme. Ce roman est beau et sa beauté est dans sa simplicité. Il faut, pour la dévoiler, un regard plein d'humanité et l'auteur n'en manque pas. Il déborde de générosité pour ses personnages attendrissants. Merci à @babelio_ de m'avoir proposé ce roman que je n'aurais pas découvert, sinon.
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Les oiseaux rares

Les oiseaux rares

Sihem est une écorchée vive, elle est fragile, non pas comme une orchidée mais plutôt comme une grenade dégoupillée, elle pourrait te peter entre les doigts sans sommation. Émile dit Zapata est un vieux monsieur qui vit dans une résidence. Fatigué par la vie, il n’a plus rien à en attendre. La rencontre de ces deux-là va les changer de façon inattendue.

Autour d’eux Helene la prof, Rose l’infirmière et beaucoup plus loin Achir qui rêve de la France et de la liberté.

J’ai apprécié ma lecture, les phrases sont belles et justes. Le ton est tendre malgré la dureté de la vie. Rien n’est facile. Chacun mène sa barque comme il peut, avec le peu de chance qu’on leur a laissé. Ensemble, ils seront plus forts, ils apprendront à se connaître l’un l’autre mais c’est surtout eux-mêmes qu’ils vont découvrir. Qui ils sont vraiment, tout au fond. Bas les masques, avant d’aimer quelqu’un, il va falloir apprendre à s’aimer soi-même.













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Les oiseaux rares

C’est avec une tempête que les Oiseaux rares débute. Une tempête qui agite les rêves d’Achir en Algérie et qui, de l’autre côté de la Méditerranée, remue aussi l’existence de Sihem. Sihem a arrêté l’école, elle reprend les cours dans un Microlycée, un établissement destiné à accueillir les jeunes comme elle. A les recueillir, pourrait-on dire. Car la prof de français, Hélène, et tous ses collègues, prennent soin de veiller sur ces oiseaux tombés du nid qui n’ont plus vraiment d’adultes de confiance vers qui se tourner. Peu à peu, le roman nous fait découvrir aussi Émile, star des seniors, et Rose, directrice du foyer-résidence où il habite et où vit aussi Sihem. L’auteur connaît bien son sujet. De Vitry-sur-Seine à Alger, il nous donne à voir, avec beaucoup de justesse, la vie de ces héros du quotidien et, grâce à son écriture fluide et pleine de poésie, Hugo Paviot nous immerge pleinement en chacun d’eux.

Au fil de ma lecture, je me suis retrouvée dans la rage de Sihem et l’envie de liberté d’Achir, dans la tendresse d’Emile et l’amour de Rose pour ses filles. J’ai vibré avec Hélène pour la passion de son métier. J’ai partagé leurs doutes. Leurs espoirs.

Cette lecture m’a bouleversée. On ne sort pas indemne des Oiseaux rares. L’humanité profonde des personnages est rare. Rare comme l’empathie que l’on sent de la part de l’auteur pour eux.

Un roman magnifique et résolument tourné vers l’espoir !

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Les oiseaux rares

Aïe...

J'aime beaucoup le titre et la couverture du roman, à l'image du ton du livre : grave, saisissant.

Mais je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire et à accrocher avec le style d'écriture. Et cela me navre, car le contexte du livre et les thèmes abordés me parlent.



L'auteur place le microlycée de Vitry-sur-Seine au centre de son histoire. C'est un peu le lycée de la dernière chance, ou seconde chance si l'on veut rester positif, puisqu'il redonne aux élèves décrocheurs notoires la possibilité de reprendre leur scolarité. Peu importe leur âge. C'est le cas de Sihem, personnage de fiction de ce roman, mais qui doit certainement trouver son pendant dans la réalité. Elle a 23 ans et rentre en première dans ce lycée. Pour essayer de raccrocher...et de se raccrocher à la vie.

Je suis vraiment admirative de l'objectif de cet établissement et du travail fourni par les équipes pédagogiques. Un gros investissement est demandé aux professeurs, qui doivent entre autres apprendre à "prendre sur eux" et sur-développer les qualités nécessaires à ce métier pour ne pas braquer définitivement les élèves. Les règles de vie dans un tel établissement sont assouplies, ainsi que le montre le roman. Hélène, un autre personnage du roman, est la professeure de français de Sihem. Altruiste, elle essaie par tous les moyens de redonner aux élèves confiance en eux. Et ce, malgré ses propres soucis personnels...Parce qu'un professeur, c'est aussi (et avant tout) un être humain.



Le roman accorde aussi beaucoup d'importance à l'amitié intergénérationnelle. Sihem loge dans une résidence autonomie, où elle fait la connaissance d'Emile, révolutionnaire de 82 ans. Leur lien va d'ailleurs mener le lecteur sur un chemin inattendu. Rose, la directrice de la résidence, est un autre personnage important du roman.

Enfin, il y a un cinquième personnage dans ce roman, Achir, qui vit en Algérie. Le lien avec nos autres personnages se noue vers la fin du roman.



L'histoire est donc prometteuse, mais l'écriture ne m'a pas permis d'en profiter comme j'aurais voulu. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de passages "plats" et de phrases sans âme. Je suis passée à côté, et j'en suis bien désolée.



Je remercie en tout cas Babelio et les éditions du Seuil pour l'envoi du roman.
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