- Ma grand- mère m'avait raconté. Son père était le fils d'une femme de chambre et d'un riche propriétaire de plantation de tabac. le petit mulâtre avait grandi sous le même toit que ses frères et sœurs blancs, mais du côté des domestiques évidemment...Avant de mourir le maître a affranchi tous ses enfants illégitimes. il y en avait un paquet. L'histoire banale, quoi.
- Et ensuite ?
- Mon arrière grand-père est allé à Chicago, comme beaucoup d'anciens esclaves. Il y avait du travail dans les nouvelles usines. Je crois qu'il a réussi à se faire une vie pas trop mal, mis à part le racisme, la ségrégation, l'exploitation patronale, la pauvreté, l'invisibilité sociale. En tout cas par rapport à l'esclavage, c'était un progrès
Dans les premiers films que j'ai tournés, au temps du muet, les indiens étaient montrés comme des sages. Ensuite la grande crise a fait de nous des barbares de fiction ...C'est comme ça que l'homme blanc raconte des histoires et devient un héros. (...) Nous serons toujours les sauvages qu'ils ont spoliés. Ils nous donnent le sale rôle mais ils ont mauvaise conscience. Nous sommes leurs culpabilités, leurs fantômes.
Le cinéma est un instrument malléable , Maximus. il se plie à n'importe quel dogme.
Hollywood est une fiction. Il se nourrit d'histoires, fabrique des héros, les célèbre et les brûle.
Jpeux faire de toi mon protégé, faire de ta colère une arme pour le Texas.
Pfff.... C'est toujours la même histoire, des pauvres couillons qui vont se faire massacrer sans broncher pour l'orgueil de leurs maitres. Oublie tout ça, la majesté du métier des armes c'est du vent. Il n'y a pas de noblesse dans la violence.
A l’heure des nouvelles technologies, ce n’est pas grand chose un dessin… et pourtant il suffit d’un trait de crayon pour figurer l’horizon.
La navette Radius03 en provenance de la station relais Radius X-07 s’est posée à Figari, en Corse. Dans un taxi, son passager discute avec le chauffeur qui déplore le tourisme de luxe. Ce dernier s’emporte contre le vaste plan d’aménagement du territoire remporté par Radius – une multinationale omnipotente et tentaculaire… Le dérèglement climatique a bouleversé le cycle des saisons, et les Corses ont dû s’adapter : pour survivre, ils n’ont d’autre choix que d’accepter ce tourisme dévoyé. Le passager avoue travailler pour Radius quand une collision met fin à leur échange. Un individu profite de la confusion pour dérober le sac du passager et s’enfuir. Mais un homme, ou ce qu’il en reste, n’a rien perdu de la scène..
Vous n'avez pas peur que les caméras volent vos âmes? Qu'elles les volent. Nos âmes hanteront leurs films.
Le cinéma est un instrument malléable, il se plie à n'importe quel dogme.
Qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Les combats impossibles. La vie va te gâter.
Je veux montrer que nous sommes autre chose que des barbares et des esclaves. Je veux investir cette zone blanche. Je veux l'occuper, la renverser. Je veux qu'elle en redemande. Je ferai tout. Tout ce que les blancs ne peuvent pas faire, je le ferai à ma façon, comme un nègre, comme un jaune, un peau-rouge. Comme un sauvage.
Bande dessinée muette, réalisée sans doute en improvisation avec un trait libre, vibrant et vivant.
On se laisse facilement emporter dans ce mouvement, la mise en scène est parfaite.
ça laisse une impression de poésie très facile à lire.