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Critiques de Hye-Young Pyun (110)
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Le jardin

Le jardin est-il le reflet de notre propre jardin intime ? Est-il le moyen de combler le fossé séparant le moi d’avant au moi actuel ? Telles sont les questions soulevées par ce livre oppressant et troublant.



La littérature coréenne a ceci de particulier qu’elle nous envoute l’air de rien. Au début elle parait sucrée, presque jusqu’à l’écœurement, le style est en effet simple limite enfantin, l’auteur semble pétri de bonnes intentions et de politesse surannée. Il ne se passe pas grand-chose jusqu’au moment où nous nous apercevons que le sucre un peu mielleux s’avère être de l’ambre corrosif nous ayant pris au piège. Là impossible de nous détacher de l’histoire, fascinés que nous sommes par l’imagination incroyable de cette littérature coréenne si singulière.



Le jardin de la coréenne Hye-Young Pyun ne fait pas exception, même si le livre démarre sur les chapeaux de roue.

Oghi se réveille à l’hôpital d’un long coma après avoir eu un accident de voiture causant la mort de sa femme. Il est paralysé, pouvant uniquement cligner des yeux, muet, et totalement défiguré. Il s’alimente désormais à base de nourriture liquide fournie par un tuyau, ne contrôle plus ses intestins ni son sphincter anal, « il connait donc l’humiliation de se faire dessus et de laisser l’aide-soignante s’en occuper », et doit être constamment tourné, retourné, et massé pour éviter la formation d’escarres. Ses jours à l’hôpital sont marqués par de douloureuses et vaines séances de kinésithérapie mais il retrouve tout de même la mobilité de son bras gauche ce qui lui donne un espoir de guérison.

Lorsque son état se stabilise, il retourne à la maison sous tutelle d’une bien étrange belle-mère. En plus d’avoir un comportement changeant, passant de la bienveillance, du sacrifice, à un comportement proche de la maltraitance et de l’humiliation, elle s’obstine à creuser un immense trou dans le jardin entretenu autrefois par sa fille afin, dit-elle, de terminer ce qu’elle avait commencé…

Cette relation se combine aux souvenirs d’Oghi qui peu à peu refont surface dressant le portrait de cet homme, de sa femme, de leur famille avant le drame. En touches subtiles et selon une approche psychologique très fine, lumière est faite sur les éléments qui peu à peu ont conduit à l’accident. Tout ce qui s’est passé cette nuit-là lui revient petit à petit en mémoire. L’entrelacement entre ces souvenirs et le comportement étrange de la belle-mère rend l’histoire de plus en plus inquiétante.



« Son cœur, déchiré par la douleur, bouillonne, et sa gorge est tellement nouée qu’il pourrait vomir. Il a l’impression d’être en train de pleurer. Il croit avoir versé des larmes mais c’est de la salive. Ses mâchoires se sont un peu écartées et, en guise de tristesse, sa bave s’écoule de ses lèvres sèches entrouvertes. Comme il n’arrive pas à refermer la bouche, il continue de baver ».



Ce qui m’a littéralement fasciné dans ce huis-clos oppressant et glaçant, est la façon de nous mettre véritablement à la place d’Oghi, de nous faire vivre cette situation d’enfermement dans son propre corps inerte et de totale dépendance, à la merci d’une femme dont on ne connait pas les intentions exactes mais dont on devine la malveillance. Le comportement de cette femme fluctue entre la négligence vis-à-vis de lui, la moquerie, à l’humiliation la plus abjecte, lui faisant sentir à quel point il est devenu une sorte d’objet des plus répugnants. Il n’a plus aucune intimité, plus aucun jardin secret, tout est peu à peu saccagé tout comme le jardin à l’extérieur l’est. Le trou s’agrandit…Impossible de ne pas frissonner, impossible aussi de ne pas avoir une pensée émue pour les personnes diminuées qui peuvent vivre de telles situations d’abus et de détresse sans pouvoir rien faire. L’angoisse est crescendo jusqu’au dénouement, éminemment implacable. Une fin ouverte qui laisse perplexe et songeur…

Voilà un excellent thriller qui se lit d’une traite à découvrir absolument !





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Le jardin

Complètement paralysé après un accident de voiture qui a coûté la vie à son épouse, ne s’exprimant plus que par battements de paupières, Ogui, la quarantaine, est finalement renvoyé à son domicile après une longue hospitalisation. Sa belle-mère, son ultime parente, s’installe chez lui. Insidieusement, au rythme des étranges comportements de la vieille femme, qui s’active notamment à creuser un vaste trou dans le jardin, s’installe un huis-clos étouffant et inquiétant…





J’ai été littéralement happée par cette terrible histoire qui s’ouvre sur le réveil d’Ogui après un long coma. Peu à peu lui revient la mémoire des événements qui ont mené à son funeste accident, un enchaînement de souvenirs qui finissent par dessiner le portrait de cet homme et la nature de ses relations passées avec son épouse, ses beaux-parents et ses collègues. Ogui a jusqu’ici mené une existence ordinaire, plutôt centrée sur lui-même et ses ambitions, ni pire ni meilleure qu’une autre, mais l’on comprend graduellement, au fil de ses réminiscences, ce que lui semble incapable de percevoir : son entourage a sans doute des raisons de le considérer d’un œil pas forcément bienveillant, et de ne pas compatir si spontanément à son sort actuel…





Dès lors, le malaise ne fait que se préciser, Ogui prenant conscience des impalpables menaces qui le cernent, lui qui se retrouve désormais dans une situation de totale dépendance et d’impuissance à se défendre si besoin. Dépossédé de son corps, réduit à une passivité physique qui l’oblige à subir son environnement sans recours, Ogui réalise qu’il risque de perdre aussi son statut d’être humain tout court, chacun pouvant désormais le traiter à sa guise, comme un vulgaire objet, en vérité plutôt répugnant.





Nous faisant vivre de l’intérieur l’enfermement d’un homme dans la prison qu’est devenu son corps inerte, à la merci d’un entourage désormais tout puissant sur son sort, ce récit réussit à instaurer un climat hautement angoissant et à faire frémir le lecteur dans un crescendo de tensions au dénouement implacable : la force des mésententes et des malentendus familiaux est décidément sans équivalent ! Grand coup de coeur.


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Le jardin

Oghi est prisonnier de son corps après un accident de voiture qui a pris la vie de sa femme. Tous les deux, malgré tout, avaient une belle vie: un poste à l'université pour lui où il réussissait bien et des ambitions jamais réalisées pour sa femme...sauf leur jardin qu'elle a su transformer en un magnifique endroit de fleurs, de buissons et d'arbres fleuris. Comme Oghi est orphelin et n'a donc plus de famille, ce sera sa belle-mère qui finira par prendre soin de lui lors de son retour à la maison. Le hic c'est que cette belle-mère ne s'est jamais remise de la mort de sa fille. Un deuil inaccompli. Un récit qui nous fait penser à Misery de Stephen King c'est bien vrai mais avec une fatalité toute acceptée, transcendée. Pour Oghi, ce n'est même pas une mauvaise fortune mais plutôt un possible irrévocable et c'est juste parce que c'est ainsi. Pour un récit aussi troublant, et malgré son cynisme, c'est très joliment écrit. Presque légèrement. Un récit sur la fermeté d'une conviction qui en occulte le mal.

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Le jardin

Oghi avait bien réussi dans la vie : un poste de professeur à l’université, une jolie maison avec jardin et une gentille épouse. Jusqu’au jour où un accident de voiture met un arrêt brutal à ce bonheur tranquille. Sa femme ne survit pas et lui se réveille d’un long coma défiguré, muet, paralysé, ne pouvant plus communiquer qu’en clignant des yeux. Orphelin et fils unique, Oghi n’a plus pour seule famille que sa belle-mère. Quand il est autorisé à rentrer chez lui, c’est elle qui prend en main sa rééducation. Mais alors que son état ne semble pas s’améliorer, le comportement de la mère de sa femme est de plus en plus étrange. Isolé, Oghi est entièrement dépendant d’une femme qui creuse un immense trou dans le jardin.



Ambiance oppressante pour ce thriller psychologique coréen où le lecteur se retrouve dans la tête d’un homme prisonnier de son corps. Le malheureux Oghi est à la merci d’une belle-mère qui prend soin de lui, ne le menace pas et pourtant le malaise plane. Elle semble vouloir le couper du monde extérieur, elle fait mine de ne pas comprendre ses demandes désespérées et surtout, elle creuse. Jusqu’ici le jardin était le domaine privilégié de sa femme qui s’en occupait à temps complet et la belle-mère dit vouloir continuer son œuvre. Alors pourquoi ce trou ? Oghi cogite, passe de la reconnaissance à la rage intérieur, de l’impression d’être paranoïaque à une réelle terreur. Et puis mérite-t-il les soins d’une femme qui ne lui est rien ou, au contraire, est-il la victime d’une froide vengeance ? Après tout son couple n’était pas parfait et il n’a pas toujours été un mari exemplaire…

Le jardin est un huis-clos étouffant que l’on lit presque en apnée tellement on ressent le sentiment d’enfermement du personnage principal. Une lente mais inéluctable descente aux enfers.

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Le jardin

Oghi, quarante-quatre ans professeur de géographie spécialisé dans la cartographie, marié sans enfants, se réveille à l'hôpital après un long coma profond. Il est entièrement paralysé et ne peut communiquer- sa mâchoire est en lambeaux - que grâce au battement de ses paupières.

Progressivement, lui reviennent en mémoire les images d'un accident de voiture... cause de son état présent.

Il doit se rendre à l'évidence : sa femme est morte.

Il est seul au monde... il est orphelin depuis l'enfance...

Non, il lui reste sa belle-mère, veuve également, et mère de sa femme décédée dans l'accident.

Elle est inconsolable et son affection et sa dévotion pour son gendre forcent l'admiration de tous.

Après huit mois d'hospitalisation et de rééducation, Oghi qui a récupéré l'usage du bras gauche... c'est peu, mais c'est un début (?), retourne à la maison où plane le fantôme de sa femme.

Sa belle-mère irréprochable jusqu'alors se métamorphose peu à peu.

Elle vouait une adoration aveugle à sa fille.

Le couple battait de l'aile.

Sa fille avait transformé le petit jardin de leur propriété, au point que les badauds dans la rue s'arrêtaient et demandaient l'autorisation de contempler cette merveille.

Il est aujourd'hui en friche.

La belle-mère d'Oghi s'attelle à la tâche... déblaie, défriche, déplante, déracine... pour creuser un trou. Un trou profond pour, dit-elle, en faire un étang...

Point n'est besoin d'être devin pour comprendre qu'elle creuse la tombe de celui qui est à ses yeux le criminel qui a tué sa fille.

Elle a retrouvé dans la chambre de celle-ci, qui écrivait compulsivement, ce que fut l'histoire de ce couple... ce qui se cachait derrière les apparences.

Enfermé dans son corps, prisonnier de celui-ci, sa belle-mère va s'employer à l'emmurer vivant... double châtiment et début d'une première allégorie...

L'auteur nous fait vivre un huis clos dans lequel l'impuissance d'Oghi à communiquer, à se bouger, à se défendre, est à terme synonyme de mort...

Contrairement à ce que j'ai lu ici ou là, ce n'est pas à - Misery - et à S. King que j'ai pensé en lisant - Le jardin -, mais plutôt à Dalton Trumbo et au malheureux Johnny dans - Johnny s'en va-t-en guerre -, à Jean-Dominique Bauby victime du locked-in syndrome ( le syndrome d'enfermement ), dont vous pouvez retrouver le témoignage dans son livre - Le scaphandre et le papillon -.

- Misery -, c'est une tout autre histoire,,, effrayante, angoissante certes, mais Paul Sheldon a des ressources et des défenses que n'a plus Oghi. C'est par ailleurs, en dehors du face à face entre Paul et Annie, une allégorie sur l'écriture, la création, les relations et les interactions entre l'écrivain, son oeuvre, et ses lecteurs.

Oghi, s'il fallait chercher une allégorie, ce pourrait être une allégorie sociétale... comment au XXIème siècle la Corée du Sud est devenue ce qu'elle est, l'impact que la modernité, la numérisation et la globalisation a eu ( l'impact... pour les grammairiens ...) sur la cellule familiale, l'individu... Que sais-je encore...

Ce huis clos, compte tenu de l'état d'immuno-dépression totale de ce pauvre Oghi et de l'hostilité meurtrière et de l'indifférence du monde à son égard ( encore des allégories ), est à chaque page une souffrance qui se surajoute à toutes celles qui ont précédé... pour nous autres pauvres lecteurs.

L'écriture est tout à fait lisible.

L'histoire est crédible et bien structurée.

Les personnages ont de l'épaisseur.

Un roman dont il est regrettable qu'on ne fasse pas une adaptation théâtrale... il y a matière à...

Mal être garanti... c'est efficace mais sans surprise !

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Le jardin

Oghi est le seul rescapé de l’accident de voiture qu’il a eu avec sa femme. Survivant, certes, mais ne pouvant bouger qu’une paupière… À sa grande surprise, sa belle-mère le prend sous son aile, s’occupe de lui, de sa maison et du jardin qu’aimait particulièrement son épouse. Mais pourquoi veut-elle creuser un étang ? Oghi remarque, au fur et à mesure que les jours passent, un comportement de plus en plus étrange…



Même si j’ai senti arriver la chute, j’ai été happée par l’intrigue de ce livre. Nous voyons le comportement de la belle-mère à travers les yeux d’Oghi et nous passons par tous les sentiments. Une question m’est sans cesse venue à l’esprit : pourquoi fait-elle ça alors qu’Oghi est responsable de la mort de sa fille ? Je vous laisse lire ce livre pour le savoir…



L’écriture est fluide. Certains moments peuvent paraître lents mais ils sont mimétiques de ce que vit le personnage. Hye-Young Pyun a su révéler, par son style, tous les affres de la nature humaine. Je vous recommande vraiment ce livre !
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Le jardin

Comment je me sens après la lecture de ce roman ? Je dirais perplexe, désorientée, décontenancée, déconcertée, déroutée, vous l’aurez compris pleins de !!!!! et ????? dans ma tête

Je vais vous décrire mon parcours avec ce livre pour que vous compreniez.



Pourquoi je l’ai emprunté à ma bibliothèque ?

Tout d’abord j’ai trouvé la couverture magnifique avec ces fleurs et petit détail si on la regarde de plus près, il y a des gouttes de sang, de quoi titiller ma curiosité. Ensuite le titre, qui me laisse penser à quelque chose de poétique, et comme le roman est coréen (autre chose qui m’a attiré pour le choisir), le style est souvent particulier, poétique lui aussi. Il ne faut pas négliger la 4ème de couverture, le résumé m’a donné envie



Dans quelle histoire on s’embarque ?

Ogui et sa femme ont un accident de voiture. Malheureusement celui-ci va causer la mort de sa femme et lui va rester lourdement handicapé, paralysé et défiguré. Après une longue hospitalisation, il peut retourner vivre chez lui. La seule famille qui lui reste, c’est sa belle mère. Elle va s’installer chez lui. Mais son comportement ne va pas être bienveillant et va être de plus en plus étrange



Ce que je pense de ce livre au fil de ma lecture ?

Pour moi il y a deux parties dans ce roman. La première avec une mise en place de l’histoire que j’ai d’ailleurs trouvée très longue. J’avais l’impression que l’auteure nous « balançait » les éléments, avec une sensation que ça partait dans tous les sens, que le texte était brouillon. En plus il y a de nombreuses répétitions inutiles. Le tout fait que ça traine en longueur, et pourtant le roman ne fait que 155 pages. Il faut attendre la moitié du roman pour que la tension commence à monter, que je ressente des émotions, le coté intriguant, angoissant, dérangeant dû au comportement de la belle mère. Mon attention a été captée dans cette partie mais alors la fin…. a tout fait redescendre. Elle a été amenée de manière trop rapide.



Quels points ai-je aimé dans ce roman ?

Vous l’aurez compris, ca a été les montagnes russes avec ce roman. J’aime les livres qui traitent du thème de l’enfermement (psychologique, corporel, huis clos). J’aime aussi les livres qui me sortent de mon petit confort de lecture habituelle et qui me font poser des questions (pourquoi il est comparé à « Misery » de Stephen King, ou Hitchcock en 4ème de couverture restera un grand mystère pour moi, pourquoi il a reçu un prix



En conclusion, je lui attribue une note intermédiaire car je n’arrive pas à le classer.



Si vous l’avez lu, qu’en avez-vous pensé ? Je suis curieuse d’avoir votre retour…

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La nuit du hibou

Alors que le silence coule sur les arbres, la forêt se fait noire, sombre charbon végétal dans la nuit. Dans une forêt inquiétante et mystérieuse dont il est strictement interdit de pénétrer, je me perds frissonnant de froid ou d’effroi, quelle différence cela peut faire au milieu de cette nuit. Le garde forestier m’a mis en garde, on ne sort pas indemne de ce labyrinthe feuillu, mieux vaut ne pas s'y égarer. J’entends subitement un cri, la lune même s’en est effrayée. Était-ce le hululement d’un hibou. Je détale, fait demi-tour, descend à toute berzingue la pente vers les faibles lumières du bourg enveloppées d'une légère brume.



Le silence y règne également, au bourg. D’ailleurs, du bourg n’existe en fait qu’une voie commerciale, une longue route qui termine son chemin dans la profondeur de la forêt, là où personne ne s’aventure (alors pourquoi une route ?), rien autour, rien avant, que des kilomètres de nuit et de silence. Les rideaux métalliques sont baissés à cette heure-ci, la blanchisserie et la librairie. Etrange ces deux commerces qui survivent encore dans ce trou perdu. Heureusement, les néons du bar sont allumés, guidant ma voie jusqu’au réconfort de l'ennui. Je pénètre l’antre de la débauche. Si la journée la forêt impose sa grandeur, la nuit, elle, elle appartient à l’alcool où les quelques autochtones s’ivrognent en silence dans l’absence de regards.



Je m’installe donc dans la pénombre de cette forêt de souches humaines, ivres et puant la sueur du bucheron, de la sciure de bois en guise de parquet. Gravée sur la table, je vois ce mot inscrit au couteau : « UN HIBOU VIT DANS LA FORÊT ». Il me faut une pinte de bière. J’ai entendu dire que le précédent garde forestier a disparu il y a plusieurs mois, en laissant un message téléphonique inaudible de pleurs à sa mère. J’ai entendu dire que son frère est également venu hier pour comprendre, le retrouver ou connaître la vérité.



Et puis, s’enchaînent les évènements, irrémédiables, incontrôlables : une seconde bière, une troisième, une sixième. Jusqu’à perdre la mémoire le lendemain, jusqu’à ne plus comprendre cette histoire, jusqu’à ne plus savoir qui j’ai croisé hier, somnolant au pied du comptoir ou couché dans la rue déjà recouverte d’une fine couche de neige. Je suis totalement perdu, comme ces deux frères et je n’ai même pas encore pénétré la forêt, l'enclos interdit, terre du hibou, de la nuit et du bruit des tronçonneuses. Oui, je n’ai rien compris, mal au crane, je ferme la dernière page.
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La loi des lignes

Quand Sae-oh rentre chez elle après une course, c’est pour découvrir sa maison en cendres. Son père se serait suicidé au gaz. Désemparée, la jeune fille trouve un sursaut d’énergie en décidant de se venger. Endetté, son père était harcelé quotidiennement par un agent de recouvrement. Agent que Sae-oh, animée par la haine, décide tout simplement de supprimer.

Ki-jeong, quant à elle, est professeure dans un collège. Peu motivée de nature, elle est complètement à bout quand elle est injustement mise à pied après un conflit avec un élève dont les parents sont riches. Lorsqu’un appel de la police lui apprend le suicide de sa demi-sœur Ha-jeong, elle décide de chercher les raisons de son geste.



Deux femmes confrontées au suicide d’un proche. Deux femmes en quête de réponses mais animées par des motivations différentes.

Sae-oh avance, guidée par son désir de vengeance. Une fois sa proie identifiée, elle suit, guette, établit un plan. Elle se fait embauchée dans une superette proche du domicile de celui qu’elle juge responsable du suicide de son père.

Ki-jeong se reproche de s’être désintéressée de sa jeune sœur. Elle lui répondait à peine au téléphone, ne prenait jamais de nouvelles et parfois, souhaitait sa mort. C’est donc la culpabilité qui l’entraîne dans une enquête sur les causes du suicide de sa cadette.

A travers le parcours de Sae-oh et Ki-jeong, Hye-young Pyun dénonce les dérives consuméristes de la société coréenne. Le surendettement, véritable fléau en Corée du sud, est devenu un système économique mis en place par les banques qui accordent crédits sur crédits à des clients asphyxiés par les taux d’intérêt, pour finir par les abandonner entre les mains de sociétés de recouvrement aux méthodes musclées. Harcelés par des agents menaçants, parfois violents, certains trouvent dans le suicide la seule solution à leurs problèmes.

Cette dérèglementation économique révolte l’autrice qui évoque aussi la vente pyramidale qui, en Corée, prend des proportions surréalistes dans l’indifférence des autorités.

Encore un livre qui va à l’encontre de l’image de puissance économique que veut donner la Corée. Certes le pays est en avance sur son temps, à la pointe de la technologie, mais combien sont-ils à rester sur le bord de la route ?

Plus roman noir que polar, La loi des lignes est un roman subtil qui dénonce la violence d’une société tournée vers l’économie au détriment des individus. A découvrir.

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Cendres et rouge

J'arrive à l'aéroport, l'esprit encore vaseux de la cuite de la veille. L'embarquement comateux, je regarde quand même l'hôtesse de l'air, genre #jenesuispasunvirus et jambes à la coréenne. Un putain de mal de crâne. le whisky ou ce rhume que j'ai choppé et qui s'attache à moi comme des morpions avides de mon sang ambré. le débarquement ressemble au début d'un cauchemar, inspection sanitaire et thermomètre dans le cul, c'est bien meilleur. Fièvre matinale, mal dans sa peau, le cœur qui s'emballe. Ces gars en combinaison d'astronaute, même si j'ai toujours rêvé de devenir cosmonaute, me foutent un peu les jetons. La communication entre nous est difficile, de par leur masque, de par ma compréhension de la langue. Pas la peine de chercher un taxi, on m'emmène direct à mon nouveau lieu de résidence, un hôpital bien gardé. Mais, bon, je ne devais pas être assez atteint, la libération suit son court, je sors dehors, à l'air libre, un nuage m'enveloppe, une fumée blanche que les institutions sanitaires vaporisent à partir de camion citerne naviguant de rues en ruelles. J'entre dans l'immeuble, un appartement à l'étage loué par ma société, le gardien a le masque de circonstance, je me sens perdu dans ce pays inconnu. Et c'est à ce moment-là, je le sens, que je bascule dans un autre monde. Personne ne semble prévenu de mon arrivée, j'essaie de joindre l'autre bout de la planète, malgré le décalage horaire, c'est que je crois que j'ai oublié en partant mon clébard dans mon appartement, la vieille grincheuse du dessus doit être encore en train de pester contre les aboiements intempestifs du chien de mon ex-femme. Une voix me répond, le chien baigne dans une mare de sang avec mon ex-femme. Je savais que cette fois-ci j'avais « un peu » trop bu...



Trois types frappent à ma porte, sans ménagement aucun. L'immeuble a été mis en quarantaine, les restos fermés, les pharmacies dévalisées, ce n'est pas l'heure de la distribution des paniers repas. Que me veulent-ils ? Des flics du ministère ? Je saute par la fenêtre, atterri sur un tas d'ordures qui me sauva la mise en même temps qu'il me parfuma de son jus nauséabond jusqu'à la fin de mes jours. C'est à ce moment-là que ma vie bascula vers un autre monde, étrange où les hommes ne sont plus des hommes, et où ils deviennent simplement des numéros, le numéro peint sur le banc pour lequel ils prirent position, parfois en se battant pour chasser d'autres SDF plus faibles qu'eux. Ma vie en devient même absurde, où je n'ai même plus d'existence, simple SDF, laissé-pour-compte, déchet inhumain, abandonné au milieu des détritus, dans un nuage de fumée et de pesticides, l'odeur de putréfaction tenace. Ma vie se résume ainsi, je bascule - ou je me sens pousser, d'autres SDF voudraient-ils mon banc ? - dans les égouts. le dégoût de ma vie n'étant plus une question de goût quand ma bouche flirte avec ce liquide visqueux et saumâtre, je m'évertue à tuer les rats, par dizaines et centaines. Il faut dire que j'ai une prédisposition pour ça, un vrai tueur, la véritable raison de ma venue dans ce pays en pleine folie épidémique.



Et après le pic épidémique, je ne vois que deux options pour la population : attendre le prochain virus ou laisser les rats envahir les rues... Pour ma part, tant qu'il y aura des rats à la surface, mon taf est assuré et les questions sur mon avenir n'a plus aucun sens. D'ailleurs qui se souvient de moi, dans cette autre vie. Chacun sa voie, dont les mystères sont le plus souvent impénétrables. Je referme ce bouquin, sud-coréen qui décrypte à la fois la vision du couple que la condition des SDF dans cette société où les gens semblent marqués de leur hashtag, dans la beauté de ces cendres, au matin calme, ce jus putréfiant et ces rats grouillant à chaque nouvelle épidémie. #jenesuispasunvirus
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Le jardin

Après quelque temps dans le coma, Ogui se réveille, cloué sur son lit d'hôpital, ne pouvant bouger uniquement que la main gauche et les paupières dont il se sert pour répondre par oui ou par non. Sa femme est décédée dans l'accident de voiture et c'est sa belle-mère qui se charge de le ramener dans la maison du couple pour y organiser sa rééducation. Mais très rapidement et après avoir congédiée la garde malade censée restée à demeure, la belle-mère s'installe et prend la main dans l'organisation des journées d'Ogui qui, malgré ses efforts de rééducation ne peut que subir cet emploi du temps imposé...Le comportement de sa belle mère devient de plus en plus étrange, déterrant, pour les déplacer devant la grille du jardin, les arbres - dont le camphrier -, occultant ainsi la vue du malade sur la rue. Puis c'est un étang qu'elle entreprend de creuser...

C'est un suspens assez glaçant que livre Hye-Young Pyun, plaçant le lecteur dans la tête d'Ogui, immobilisé, impuissant, face à sa seule famille, sa belle-mère qui prend soin de lui mais dont il imagine d'autres motivations. Incapable du moindre mouvement, les journées sont longues et propices à se repasser le fil de sa vie et de son couple, un écart peut-être?, une lassitude du couple ?, mais quel rapport vraiment avec l'attitude si étrange de sa belle-mère ?

Un roman à suspens réussi, une analyse psychologique très fine de ce duo qui se teste et se manipule mutuellement mais un roman dont j'ai trouvé la fin trop elliptique (comme si elle ne savait pas trop finir ce duel) et c'est mon seul bémol.Une auteure à suivre et un roman à lire si l'on ne craint pas le malaise de se projeter dans un corps inerte. 
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La nuit du hibou

Présenté comme un roman d'épouvante coréen, ce roman m'a semblé totalement creux et très loin des promesses faites par l'éditeur.

L'idée de départ est bonne, mais le roman est totalement insipide.

Tout commence par un garde forestier qui a disparu après qu'il ait appelé sa mère et lui ait tenu des propos inquiétants.

On nous appâte avec une histoire de forêt immense, inquiétante et interdite au public, on imagine alors qu'on va se diriger vers une intrigue tortueuse ou fantastique, mais il n'en est rien.

Les faits racontés sont réalistes et on comprend très rapidement de quoi il s'agit.

Nous n'irons d'ailleurs jamais dans cette sombre forêt et les seuls éléments qui sont à l'origine de la disparition du garde forestier n'ont rien d'étranges du tout et sont extrêmement prévisibles.

L'ensemble est court et vide, je me suis ennuyée très rapidement et je n'ai vu aucune raison d'avoir peur de quoi que ce soit dans cette histoire.
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Le jardin

Oghi, paralysé après un accident de voiture ayant causé la mort de sa femme, se retrouve enfermé chez lui sous la tutelle d'une belle-mère étrange. Cette dernière s'obstine à creuser un immense trou dans le jardin entretenu autrefois par sa fille, afin, dit-elle, de terminer ce qu'elle avait commencé.

Un petit roman noir et court très bien écrit qui se lit d'une traite. L'auteure installe, au fil des pages, une atmosphère menaçante, subtile, sans sombrer dans l'évident. La thématique de l'enfermement est explorée sous toutes ses formes : physique, psychologique, géographique, etc. Les pans de l'histoire de vie d'Oghi nous sont dévoilés peu à peu au fur et à mesure que la tension monte, sans manichéisme. Un très bon thriller psychologique de la littérature coréenne à découvrir.
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Le jardin

Un homme paralysé après un accident qui a coûté la vie à son épouse se retrouve cloîtré chez lui, avec sa belle-mère.

La quatrième de couverture parle d'un "Misery" coréen, c'est tout à fait ça.

Cet homme va se retrouver totalement démuni, privé de parole, enfermé dans un corps devenu étranger, totalement à la merci des soignants et de sa belle-mère qui a une attitude équivoque à son égard.

J'ai lu très rapidement ce roman assez court (150 pages), car je n'ai pas eu envie de prolonger cette expérience davantage de temps que nécessaire, on se sent mal à l'aise dès le début et au final, je n'ai pas vraiment pris plaisir à cette lecture qui nous présente un homme impuissant et condamné d'avance, qui semble avoir été offert en pâture à une femme affligée et vengeresse.
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Le jardin

Nous assistons à la lente descente aux enfers d'Ogui, rescapé d'un grave accident de voiture dans lequel sa femme a perdu la vie.

Ogui va rester de longs mois à l'hôpital dans le coma. Quand , enfin il peut regagner sa maison, c'est sa belle mère, sa seule parente, qui va s'installer à son chevet pour s'occuper de lui.

Sa belle mère, de femme agréable et affable va se transformer en marâtre, menaçante. Ogui, paralysé, muet, sur son lit, est complètement à sa merci. Peu à peu, elle le coupe de ses amis et connaissances, des soignants qui viennent lui prodiguer des soins quotidiennement. Elle l'humilie , le neglige, oublie les soins et les repas. Elle fait installer des barreaux à la fenêtre de sa chambre et fait pousser des plantes contre les barreaux qui le coupe de la vue du jardin. L 'atmosphère devient de plus en plus pesante et menaçante. La belle mère ne s' occupe presque plus de lui parfois elle ne paraît pas de la journée. Elle passe tout son temps dans le jardin à creuser un grand trou. Ogui est prisonnier dans son corps et dans son lit, totalement à la merci de cette femme bien décidée à se venger, et le piège se referme doucement sur lui.

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Le jardin

J'ai tourné la dernière page et je suis allé jusqu'à la 4e de couverture, une nouvelle fois. Et j'ai relu, consterné, la critique du Figaro Magazine : « on songe à une version sophistiquée du terrible Misery de Stephen King »… peut-être le journaliste a-t-il utiliser le mot songer au sens de rêver ? A ce stade là ce n'est plus du rêve mais du délire.

J'ai rarement lu un livre aussi mal écrit (et le King lui, pour le coup, qu'on aime ou pas ses histoire, sait bigrement bien les écrire). A moins que le Jardin soit seulement très mal traduit ? J'ai pourtant peur que l'hypothèse soit bien généreuse et que le problème vienne bien de l'auteure. Je clique sur Hye-Young Pyun, un visage sympathique, sans prétention, joli et jeune pour son âge. Diable, comme c'est difficile d'être dur dans ces cas-là. Et pourtant si je suis honnête je dois bien dire que j'ai trouver ça d'une pauvreté et affligeante. D'abord la forme : mauvais au point d'être révoltant. Je me fiche bien de lire des termes compliqués ou de l'alambiquée… mais l'usage de mots de liaison qu'on s'attend à ne même plus lire dans des power point de rapport d'expert comptable, la formulation d'interrogations systématiques pour seul moyen de faire avancer l'intrigue (ou presque), comme si l'auteure ne savait pas ce qu'elle doit écrire ou (plus grave encore) pour chercher des effets de style digne d'une rédaction de 4e, font de ce style ce qui est, de loin, le plus effrayant dans ce roman d'une nullité aussi profonde que le trou du jardin censé nous effrayer. Les personnages les plus détaillés sont sans saveur (même dans le mal). D'autres sont à peine personnalisés (avec une initiale en guise de nom) ; l'intrigue est cousue de fil blanc (et d'un fil de premier prix). le récit nous dit quoi penser de bout en bout ; aucune place à la finesse d'une progression suggérée par l'évolution des dialogues, des situations et des atmosphères.

Quant à l'histoire en elle-même, elle aurait tout à fait pu être bonne si elle avait été travaillée et si l'intrigue avait été amenée autrement qu'avec la subtilité d'un poids lourd de 60 tonnes. C'est finalement affreusement long pour si peu de pages. Et la seule vraie énigme au fil de cette éprouvante lecture est de savoir comment un tel « roman » peut figurer dans la même collection que ceux de James Ellroy, Denis Lehane, James Sallis ou Hervé le Corre.

Mon conseil de randonneur : évitez ce jardin. Détour complètement inutile.
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Le jardin

Ogui est professeur de géographie à l'université. Il a acheté une maison avec un petit jardin avec sa femme. Une vie qu'on pourrait qualifier de normale qui est bousculée par un accident de voiture duquel il ressort paralysé et où sa femme décède.

Le roman commence sur le réveil d'Ogui à l'hôpital et le lecteur le suit petit à petit dans sa profonde détresse à l'hôpital et son désarroi grandissant lorsqu'il retourne chez lui où sa belle-mère vient s'occuper de lui. Une présence à la fois familière et inquiétante, d'autant plus lorsqu'on est emprisonné dans son corps et qu'on ne peut pas du tout s'exprimer.



Classé en roman noir, c'est un court roman très psychologique et surtout social avec un scénario à la Alfred Hitchcock. La brièveté de ce roman a été parfait pour ma panne de lecture d'autant,t plus que j'apprécie vraiment la façon dont les romanciers et romancières coréennes se servent de ces ambiances noires pour mettre en lumière des problèmes de sociétés et des habitus culturels qui minent les individus en Corée au quotidien. Ici il est beaucoup question de dépendance, de système de santé, de religion, de hiérarchie familiale et de vie de couple dans une société où l'exigence de réussite est source d'une énorme pression extérieure et intérieure. Le tout est raconté avec beaucoup de pudeur et de réalisme sans pathos ni mièvrerie ,et cela malgré une narration à la première personne (certains contemporains français devraient en prendre de la graine...).



Un roman pas forcément extraordinaire mais un bon moment de lecture.
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La loi des lignes

Sae-oh vient de perdre son père, avec lequel elle habitait; il se serait suicidé au gaz, entraînant l’incendie et la perte de la maison familiale. Ki-jeong, elle, vient d’apprendre le suicide de sa demi-sœur, dont sa mère et elle étaient sans nouvelles depuis un petit moment déjà. Toutes deux vont enquêter, bien qu’animées par des motivations différentes - la vengeance pour l’une, la culpabilité pour l’autre -, à la recherche de réponses : qu’est-ce qui a pu les conduire ainsi au suicide et comment en sont-ils arrivés là ? L’auteure aborde le thème du surendettement dans la société sud-coréenne, où le phénomène est particulièrement présent, et de sa conséquence tragique : le suicide de personnes incapables de se sortir d’une spirale les conduisant de plus en plus vers la pauvreté et le désespoir. Bien traduit et un peu dépaysant, j’ai bien apprécié cette lecture que je recommande.
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La forêt de l'Ouest

Cinq nouvelles, un recueil relativement court, un titre attrayant, je me suis dit en l'empruntant que ce serait un livre parfait pour découvrir un peu mieux la littérature coréenne...

Me voilà face à un cadavre décomposé dès les premières pages, et un style généralement trop glauque pour moi, très loin de ce que j'imaginais avant de commencer.

Chaque nouvelle nous entraîne dans un univers de pauvreté, d'une violence sordide et sans espoir qui semble se complaire dans le dégoût et une certaine provocation.

Bref, ça a été une mauvais expérience pour moi et une grosse déception...



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Le jardin

Ce roman est incroyable ! Il se dévore rapidement, impossible de le lâcher ! L'auteure arrive à nous tenir en apnée et installe une tension de plus en plus palpable tandis que la fin approche.

J'ai adoré cette ambiance si particulière qu'elle a réussi à instaurer, cette sensation d'étouffement et cette peur grandissante.

Je ne connaissais pas cette auteure coréenne que je trouve très talentueuse. Elle a une plume sensible et décrit avec beaucoup de justesse les sentiments humains. Nous nous attachons à Ogui, ressentons de la compassion pour lui et surtout de la tristesse pour sa situation et pour tout ce qu'il a perdu. J'ai beaucoup aimé également que nous découvrions petit à petit des pans de l'histoire d'Ogui, comme un puzzle dont nous accrochons les pièces au fur et à mesure. La relation entre Ogui et sa femme est très intéressante.

Ce thriller psychologique est finement mené et est très réussi !
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