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Critiques de Ian R. MacLeod (74)
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L'âge des lumières

J'ai été déçu par ce roman, qui semblait pourtant avoir tout pour me plaire. Un récit à la Dickens dans une Angleterre d'un XIXe siècle fictif d'inspiration nettement steampunk, il y avait de quoi me faire plaisir, mais le récit ne m'a jamais vraiment emporté. Je me suis globalement ennuyé tout au long de la lecture, à l'exception de quelques passages au-dessus du lot. Déception ...
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L'âge des lumières

Je termine dans la douleur et l’ennuie le plus profond ce pavé indigeste. Et pourtant c’est MacLeod, auteur que j’adore, mais ne lisez pas ce livre.

Il écrit terriblement bien mais il y a des limites, après plusieurs centaines de pages l’absence de rythme, la vacuité de l’intrigue, les buts flous et changeants du protagoniste et l’absence de progression et de propos finissent par nous terrasser.

Le monde n’est pas dénué d’intérêt, avec une belle poésie, mais il y a de grands manques de crédibilité dans les luttes sociales, la motivation des personnages et la dynamique de la société. L’histoire, (le peu qu’il y ait) est très/trop intimiste et manque vraiment de cohérence et de construction.
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L'âge des lumières

Tout commence pendant la révolution industrielle dans une Angleterre alternative. Une Angleterre où la vapeur a été remplacée par l’Ether. Substance aux propriétés magiques permettant de lancer des incantations. La palette de sorts disponibles dépend de la Guilde à laquelle vous appartenez. La Guilde des architectes sera ainsi capable d’ériger des ponts défiants les lois de la pesanteur. A contrario la Guilde mineure des peintres sera juste bonne à préserver une grille de fer forgé contre la rouille.



L’Ether est donc une substance donnant accès à un pouvoir incommensurable pour ceux qui en détiennent les clés. A l’opposé, il ne fait pas bon être un bâté, autrement dit un sans Guilde. Ces derniers s’entassent dans les quartiers les plus miséreux de Londres et sont condamnés à exécuter les tâches les plus pénibles pour trouver les moyens de survivre.



Pour la suite de cette critique, c'est sur le blog:




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L'âge des lumières

Abandon aux alentours de la page 150, soit au quart du roman.



J'étais prévenu : "L'âge des Lumières" est une uchronie steampunk destinée avant tout aux lecteurs dits "exigeants", ceux qui préféreront un solide "background" à l'action pure, qui privilégieront l'élégance et la beauté du style au suspense et aux rebondissements du scénario. A priori, ce constat de départ avait tout pour me convenir. La déception n'en est que plus cruelle. Il ne suffit pas d'accumuler les phrases de quatre lignes sans la moindre virgule pour "bien écrire" ; il ne suffit pas de tartiner des pages interminables de descriptions pour immerger le lecteur dans un nouvel univers...



Autre déception, et non la moindre : la prétendue uchronie (argument qui en premier lieu m'avait fait m'intéresser à ce roman) s'apparente plutôt à un univers parallèle, au vu du peu de liens existant entre l'Angleterre du roman et l'Angleterre historique... Mais ce ressenti se base évidemment sur le premier quart du récit, et se verrait peut-être démenti par la suite.



Au final, cet échec me laisse un goût aussi amer que "L'ombre du bourreau" de Gene Wolfe (lui aussi paru chez Denoël, d'ailleurs), entamé avec enthousiasme et abandonné au bout d'une centaine de pages il y a quelques années : même impression de faire face à un mur infranchissable, même découragement au bout de trois ou quatre heures de lecture stérile, même frustration, voire humiliation, puisque, à en croire l'opinion éclairée des vrais amateurs de science-fiction de qualité, si l'on a un tant soit peu de goût littéraire il faut avoir adoré "L'âge des Lumières" (le mot "chef-d’œuvre" revient quasi systématiquement dans les commentaires) tout comme il faut avoir adoré la série de Gene Wolfe.



Quand on ajoute le fait que le livre est vendu près de 30 euros, on n'est plus très loin de la catastrophe industrielle...
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L'âge des lumières

L'âge des lumières" est un beau roman. Le dernier opus de Ian MacLeod n'est pas un grand roman d'action, celle-ci y est lente et parcimonieuse. Mais c'est un grand roman car il est superbement écrit.

Uchronie sise pendant une pseudo-période victorienne, "L'âge des lumières" décrit l'ascencion sociale d'un jeune homme pauvre et ses tentatives de transformation du système, alors que, parallèlement, il cherche la vérité sur la mort de sa mère
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L'âge des lumières

Etrange histoire que cette chronique de la vie d'un anglais en un temps (ou plutôt un Temps) étrange ...Pour commencer par le début, ce roman raconte la vie d'un homme qui va nous servir de guide dans toutes les couches d'une société anglaise transformée par la révolution de l'éther, un "truc" magique qui rend le plus mou des caoutchoucs plus dur que l'acier, qui permet des miracles dans tous les domaines d'une industrie naissante. Oh, bien sûr, cet éther ne transforme pas que l'industrie, mais ça, c'est ce que nous fera découvrir le narrateur.Ce narrateur, donc, va partir de sa petite ville "minière" pour découvrir Londres, y pratiquer des activités interlopes mais néanmoins touristiques, avant de se frotter à d'autres tranches de la société. Le tout, bien entendu, sous les auspices de l'amour.La première surprise de ce roman, c'est sa construction sous forme de chroniques relatant les événements importants de la vie de notre héros, et ceux de son époque. Car bien évidement, il est le témoin des transformations radicales de son temps.Pour le dire rapidement, je ne sais pas trop quoi penser de ce roman.Certains passages du roman sont ainsi d'une beauté proprement féérique (comme ceux nous montrant "mademoiselle", ce personnage énigmatique) quand d'autres sont ennuyeux, soit par leur mise en scène de la vie des pauvres (voir la vie dans les easterlies), soit par leur côté proprement excessif (la résidence des grands-guildés et ses sortilèges incroyablement inutiles). Je peux bien entendu comprendre que l'auteur ait souhaité varier les expériences et les visions de ce monde fort contrastéé, mais j'ai trouvé quand même que tout cela manquait d'unité.Dans le même ordre d'idée, les personnages sont, pour la plupart, assez fantomatiques. En fait, les seuls échappant à cet océan de vide sont les "anamorphes" : mademoiselle et Anne.Bon, bien sûr, tout cela ne peut conduire le lecteur de cet avis un peu attentif qu'à une seule conclusion : l'auteur souhaite avant tout montrer que le progrès promis par l'éther n'est qu'un mirage, face auquel seul le réenchantement de ce monde pourra apporter un sens. Joliment dit, non ? Néanmoins, je trouve la démonstration un peu laborieuse.Autant dire que je ne suis pas convaincu. Et c'est bien dommage, car l'auteur déploie un arsenal de sense of wonder rarement égalé : des licornes, de la magie de poche, un fanal éclairant Londres à la façon d'une tour Eiffel magique, un palais des merveilles sur la côte de la manche, ... et j'en oublie bien entendu des tonnes.Mais un beau décor, sans une histoire valable, ne reste malgré tout qu'un décor.Et peut-être que je ne suis pas le public idéal de ce genre de roman, je n'ai pas été convaincu par l'aspect chronique de ce roman somme toute imposant.Néanmoins, je ne saurais dire que c'est un mauvais roman, puisque certains aspects, dont j'ai déja parlé, m'ont réellement impressionnés.
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La Viandeuse

Une courte nouvelle parue dans la revue Bifrost n° 102, un auteur que j'apprécie et qui m'a , une fois encore, ravie.



L'action se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale, c'est l'héroïne qui nous la raconte. Comment elle a rejoint une base de pilotes de la RAF pour fréquenter de beaux gars. Comment elle a remonté le moral de certains d'entre eux. Comment on s'est mise à penser qu'elle portait la poisse, qu'elle était une viandeuse, qu'il fallait l'éviter.

Jusqu'au jour où...



Un récit qui se lit d'un souffle, qui possède la beauté simple des grandes aventures tout en restant dans le cadre d'une petite vie.

Magistralement raconté par un auteur décidément talentueux.
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Les îles du Soleil

Ne partageant le point de vue des autres membres Babelio, je dois dire oui moi aussi je pensais relire une autre version du Maître du château de Philip K. Dick ou même Fatherland de Robert Harris. Pas je n'aime pas la plume de Ian R. Macleod, il écrit bien et le livre ce lit sans problème. Le gros bémol d'après trop de détail sur son amour passé, même c'est presque juste ça dans le livre on a un bref aperçu de cette réalité alternative ou uchronie. J'ai terminé le livre avec un certaine déception, car ce qu'on ma venter n'était pas là ou pas aussi complet. Une sorte de version pas achevée de l'histoire.Si j'étais vous, j'y penserais à deux fois avant de le prendre ou bien vous aller adoré comme les autres membre s ou comme moi fort déçu.
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Les îles du Soleil

Les îles du Soleil est une uchronie fascinante et bourrée de suspense que j'ai dévorée avec bonheur et que je recommande chaudement. Je manque de points de référence en matière de romans uchroniques pour vous dire s'il est plus convainquant, moins convainquant que telle ou telle œuvre, mais il est fascinant, autant dans le personnage principal et son cheminement que dans sa réflexion sur l'histoire et la façon dont il construit le changement de l'histoire telle que nous l'avons connue.

Ian R. MacLeod bâtit son roman sur le point de départ suivant: la Grande-Bretagne et la France ont perdu la première guerre, où les USA sont finalement intervenus bien trop tard, bien trop peu. Si la France s'est apparemment relevée, jusqu'à commencer à bâtir l'Europe en compagnie de l'Allemagne et des Pays-Bas, ce n'est pas le cas de la Grande-Bretagne. L'Irlande s'est révoltée, a fait sécession, puis le pays a sombré dans une grave crise économique...qui a vu l'émergence d'un nouveau parti, le Modernisme, et de son leader, John Arthur. Le pays est désormais la Très-Grande-Bretagne, refusée par la Société des Nations, un pays qui semble idyllique en surface mais où il ne fait pas bon être juif, gitan, homosexuel, étranger....Il est d’ailleurs bon de signaler à quel point l’auteur est doué pour décrire cette société qui semble tellement semblable au premier abord à une caricature de l’Angleterre telle qu’on l’imagine et la fantasme, puis se révèle peu à peu glaçante…

En 1940, un universitaire vieillissant du nom de Geoffrey Brook apprend qu'il a un cancer inopérable. Depuis de longues années, il mène une vie calme à Oxford, troublée seulement de l’inquiétude que son secret soit connu, à savoir qu'il aime les hommes. J’ai trouvé d’ailleurs brillant le portrait que fait MacLeod des amours clandestines de Brook et aussi des ressorts psychologiques du personnage à ce sujet, mais ce serait en révéler trop qu’en dire plus en sur le sujet. En effet, son homosexualité n'est pas le seul secret dont il est le dépositaire et la fin qui s'approche l'amène à se poser mille questions sur la nature de l'histoire, et sur l'influence que peut avoir un seul homme.

C'est passionnant, fascinant, brillant dans sa mise en oeuvre et dans son écriture et impossible à reposer avant d'en arriver à la fin.

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Les îles du Soleil

1940. Griffin Brooke est professeur d’histoire à la vénérable université d’Oxford. En phase terminale d’un cancer du poumon, il effectue un voyage en écosse reproduisant celui qu’il avait fait quand il était jeune homme. Cela lui permet de faire le point sur sa vie et de comprendre comment l’Angleterre en est arrivée à devenir un état fasciste.



L’Angleterre a perdu la première guerre mondiale et a vite sombré dans la dépression : chômage, crise immobilière est devenu le quotidien de toute une population déjà humiliée par la défaite. Mais un homme fort relève le pays et lui redonne l’impulsion pour repartir de l’avant, il s’agit de John Arthur. A la tête du mouvement Moderniste il va redonner confiance au peuple anglais tout en attisant la haine des autres : irlandais, juifs et homosexuels sont traqués et envoyés en déportation vers les « îles du soleil ».



Pour la suite de la critique c'est ici
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Les îles du Soleil

Un livre de SF dont le héros est un universitaire homosexuel vieillissant brisé par un amour perdu. Une uchronie passionnante où la Grande Bretagne a perdu la première guerre mondiale et où le Nazisme naît en son sein. Un roman superbement écrit, où la langueur prédomine sur l'action et où l'histoire et l'Histoire se font écho et se répondent. C'est original, c'est bien écrit, c'est injustement méconnu !
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Les îles du Soleil

Uchronie. Pour laver l'humiliation de la défaite subie pendant la Pemière Guerre Mondiale la Grande-Bretagne se tourne vers un dictateur autoritaire, John Arthur, qui fonde la Très-Grande-Bretagne (quand on est dans le déclamatoire autant se faire plaisir !). Régime totalitaire fondé sur la terreur, les déportations et le culte de la personnalité. Mais dans ce pays vit un homme qui connait un "infame" secret qui pourrait faire tomber le régime.
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Les îles du Soleil

Roman plus littéraire que S.F. , superbement écrit, avec un héros d'une grande profondeur et une intrigue subtile.

L'histoire est à la fois belle et terrifiante.

C'est dense et intense, très réaliste et d'une grande finesse psychologique.
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Les îles du Soleil

Il s'appelle Brooke . Il est cancéreux à l'extrême, homosexuel, professeur d'histoire à Oxford.

Trois bonnes raisons de refuser l'ordre établi. Car le Royaume-Uni tel qu'il le connaît, en cette année 1940, est une dictature fasciste incarnée par John Arthur. Le grand, le beau John Arthur, l'idole des foules, un type comme tout le monde qui a réussi mieux que tout le monde , sympathique , empathique, terrifiant.

Griffin Brooke, lui, vit dans la nostalgie du passé. Avant la guerre perdue de 14/18. Avant la Grande Dépression qui s'en est suivie. Avant le casernement de son pays, la défiance envers les gens trop faibles, trop différents, trop exotiques. L'époque de ses vacances écossaises avec Francis, le seul amour de sa vie. Et des images de landes, de mer, des images de bonheur lui reviennent, comme ils contemplaient tous deux les Îles du Soleil à l'horizon.

Un tableau bien différent de sa vie présente . Les rendez-vous clandestins avec des hommes violents, honteux, ou juste discrets, comme ce père de famille qu'il ne connaît pas mais qu'il a suivi jusqu'à son domicile, un soir, juste pour entrevoir l'image d'autres bonheurs.

Cet homme dont il ne sait même pas le nom. Et qui, un beau matin, disparaît avec femme et enfant sans laisser d'autre trace qu'une maison saccagée.

Pour Brooke, c'est le déclic. N'ayant plus rien à perdre, plus aucun lien avec ses contemporains depuis que Francis est mort à la guerre, il entreprend un dernier voyage vers les Îles du Soleil .

Qui ont disparu des cartes.



Un roman puissant, une histoire bouleversante contée avec réalisme, malgré sa dimension uchronique. J'ai quitté à regret le vieux Griff, et je pense me lancer dans d'autres œuvres de McLeod car il écrit de façon très agréable.
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Poumon vert

Dans sa douzième année, Jalila quitte avec ses mères les hauts plateaux des montagnes de Tabuthal où elles vivaient isolées, pour rejoindre la ville côtière de Al Janb.

Sur place, tout est différent et étonnant : l’air toujours froid et glacé a cédé la place à une chaleur moite, des parterres de luxuriantes fleurs des marées tapissent le rivage et les lieux s’avèrent regorger de curiosités de toutes sortes. Quant à l’environnement humain, il se révèle soudain dense et l’adolescente découvre la vie de la cité, fourmillante. Il y a aussi un garçon, Kalal, le premier que rencontre Jalila, un pêcheur taiseux avec lequel elle part régulièrement explorer les alentours. Par hasard, ils surprennent dans un qasr proche une vieille tariqa : elle est l’une de ces étranges créatures tout juste humaines qui pilotent les fusées stationnées dans le planétoport proche, franchissant les Portails pour parcourir les Dix Mille et Un mondes au-delà des lunes d’Habara …



Plonger dans « Poumon vert », une novella de Ian R. MacLeod (dont j’avais beaucoup aimé « Les îles du soleil »), c’est s’immerger dans un environnement et une culture inconnus, ceux de la planète Habara, mais aux couleurs orientales, avec leur vocabulaire spécifique fourni sans glossaire : dépaysement garanti et de quoi perdre un peu pied au début, mais on se repère assez vite. Et puis, comme il s’agit d’une civilisation féminine, pas d’écriture inclusive, c’est le féminin qui l’emporte dans tous les pluriels, qu’il soit question de choses ou d’individus (procédé dont j’imagine qu’il est moins marquant dans la version originale anglaise compte tenu de la grammaire différente de la langue).

Il ne sera pas donné d’explication quant aux circonstances ayant conduit à la quasi-disparition du paysage des hommes, le fait est là, c’est tout. Kalal et son père vivent, dans un bateau, à la périphérie de la communauté, personne n’y trouve à redire (on se méfie juste un peu de leur nature portée à l’agressivité) et ses mères n’empêchent pas Jalila de côtoyer le jeune garçon (sans encourager pour autant une fréquentation durable).

On voit grandir et mûrir notre jeune héroïne, d’un naturel réservé et peu encline à frayer avec ses bavardes semblables, même si l’une d’elles, Nayra, l’attire. La tariqa, qui l’avait de prime abord effrayée, se rapproche d’elle et lui devient plus familière.



« Poumon vert » chemine à un rythme tranquille mais sans jamais susciter l’ennui (et pourtant, chez moi, il est prompt à poindre), au fil d’années ponctuées par les micro-événements du quotidien, réunions vespérales ou fêtes religieuses par exemple, au sein de la petite ville et de ses habitantes. Jalila, que la plume de l’auteur sait nous rendre infiniment proche, poursuit son exploration du monde qui l’entoure, expérimente et apprend à mieux se connaître. La voie qu’elle choisira liera à jamais ce qu’elle fut à ce qu’elle sera.

Une novella d’apprentissage à l’écriture chatoyante, aussi subtile que surprenante dans sa manière brillante d’ancrer l’histoire dans le registre de la science-fiction.
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Poumon vert

Ce petit roman de science-fiction est très singulier. Dans une ambiance arabisante, truffée de références aux Milles et une Nuits et à l’islam, les femmes sont reines. Il ne reste quasi que des femmes et Jalila, l’héroïne rencontre même un homme pour la première fois à Al Janb, ville dans laquelle elle vient d’emménager récemment. Et cela suit sur la forme aussi car la grammaire favorise le genre féminin, ce qui est une bonne idée de l’auteur pour rendre réel son univers. L’atmosphère est exotique, dépaysante, le texte est plutôt poétique. On ne rentre pas forcément très facilement dans l’univers, mais on en capte l’essence. Il y a des fusées dans le ciel, la possibilité de voyager d’une planète à l’autre grâce à des portails, les montures sont mi animal mi-mécaniques… et il y a ces étranges fleurs de marée qui poussent sur la mer et changent au fil des saisons. Il s’agit également d’un récit d’initiation dans lequel la jeune fille de 12 ans va grandir et changer. Elle va découvrir un nouvel environnement, avoir ses premiers rapports charnels avec une femme et devenir amie avec un homme. Il ne se passe pas mille choses, c’est plutôt contemplatif et donc parfois un peu frustrant car les pages passent, la fin arrive et rien n’arrive vraiment. J’aurais peut-être aimé plus de pages à lire. Un court roman de l’écrivain écossais publié pour la première fois en 2002.
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Poumon vert

Le lectorat est plongé dans l’univers de la novella Poumon vert sans guide. Dans ce monde (cette planète ?) aux inspirations orientales, les hommes n’existent pas, et sont même décrits comme des êtres affreux. Nous allons y suivre une adolescente, Jalila, qui descend de ses montagnes natales vers la ville côtière de Al Janb avec ses trois mères. Le changement est au cœur de ce récit, tant par le déménagement que par celui interne et propre à toute jeune personne telle que Jalila : la puberté, le chemin vers la vie adulte, et la croissance de son poumon vert.



Ce texte est un texte de coming-of-age, dans lequel on va suivre notre personnage principal dans les changements et nouveautés qu’elle vit. Transformation du corps de fille vers celui de femme, premiers émois amoureux, premières expériences sexuelles, affranchissement, choix d’un chemin de vie. L’auteur décrit de manière crédible les changements qui surviennent, et je me suis retrouvée dans certaines des descriptions telles que je les ai vécues moi adolescente.



Une des particularités de cette société est qu’elle est exclusivement féminine, ce qui peut surprendre au départ. J’en profite pour saluer l’excellent travaille de la traductrice Michelle Charrier. Cette dernière a su retranscrire ce monde féminin, mais elle m’a également désarçonnée avec son choix de tout accorder au féminin (alors qu’on nous apprend à l’école que le masculin prévaut sur le féminin…). De même, la retranscription des descriptions poétiques est également bien exécutée.



La critique que j’émets face à ce court roman, c’est le manque d’histoire, au final, et surtout le manque de guides. Finalement, ce n’est qu’une tranche de vie, sans trop de finalité justement. Si ce n’est en soi pas dérangeant, ce n’est pas non plus ce que je recherche le plus, et j’ai été habituée à des textes plus concrets dans cette collection. Aussi, je me suis retrouvée projetée dans ce monde plein de néologismes, d’ancrages non-expliqués, rendant l’immersion dans la lecture compliquée. Les éléments un peu mystiques ne sont pas expliqués, nous ne saurons jamais ce qu’est ce poumon vert. L’imaginaire se traduit par la présence de portails entre des mondes, des planètes, les personnes choisissant d’en faire leur destinée, des personnes quelque peu sacralisées.



En résumé : Ce n’est pas un mauvais texte, mais comme le dirait Laird Fumble, je me suis sentie un peu laissée sur le bord de la route.
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Poumon vert

Avec Poumon Vert, Ian R. Macleod dépeint une société de culture orientale exclusivement féminine et en montre le fonctionnement, tout en montrant la construction et l’évolution d’une jeune femme, Jalila, qui passe de l’adolescence à l’âge adulte au gré de ses rencontres et de ses découvertes, intellectuelles comme sentimentales. J’ai découvert la plume de cet auteur avec cette novella, et je compte bien poursuivre l’expérience !

Chronique complète et détaillée sur le blog.
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Poumon vert

Bienvenue sur Habara.



Jalila a quitté les plaines de Tabuthal. Elle et ses trois mères ont déménagé à Al Janb, petite ville côtière. C'est le début de nombreuses découvertes pour Jalila.



Novella agréable à lire. Il s'agit de science-fiction ethnographique, plus précisément de planet opera dans ce cas précis. Nous suivons plusieurs années de la vie de Jalila sur la planète Habara.



L'univers crée par l'auteur est complexe et fascinant. La population est désormais à 99% féminine et les hommes demeurent l'exception. De plus, cette société à une culture d'influence arabico-musulmane, ce qui entraîne l'utilisation de termes arabes et de références aux cultures du Proche-Orient.



L'ensemble est fascinant à suivre. J'ai clairement ressenti l'influence d'Ursula K. Le Guin, l'autrice majeure de la science-fiction ethnographique. Ainsi tous les personnages sont genrés au féminin, société féminine oblige, et une grande importance est accordée à la sexualité.



Bref, j'ai passé un bon moment à découvrir cet univers.
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Poumon vert

Poumon vert est la huitième parution de la collection « Une heure lumière » aux éditions du Bélial’. Cette novella est signée Ian R. Macleod et est parue en 2003. La très belle couverture est toujours signée Aurélien Police, la traduction de Michelle Charrier. Ce court roman a été finaliste des prix Hugo et Sturgeon 2003 puis nominé au prix Nebula 2004. Il a également été élu meilleur court roman de l’année 2003 par les lecteurs de la revue américaine Isaac Asimov’s Science Fiction Magazine. Cette parution me permet de découvrir la plume du britannique Ian R. Macleod.

Le récit se situe sur la planète Habara qui fait visiblement partie des « Dix Mille et Un Mondes. Sur cette planète, nous allons suivre le parcours d’une adolescente, Jalila qui va vivre dans la ville d’Al Janb. Elle habite avec ses trois mères, dans cette ville qui n’est quasiment peuplée que de femmes. Jalila appréhende ce changement d’environnement puis fait le plein de découvertes dans cette cité côtière. Sa plus grande découverte se trouve être un garçon du nom de Kalil, Jalila n’en ayant jamais vu auparavant. Puis Jalila va faire d’autres rencontres qui influeront sur sa vie, la belle Nayra puis aussi la tariqa qui fait partie de l’Église du Portail et a voyagé dans d’autres mondes.

Poumon vert est donc une belle lecture parfois déconcertante par la richesse de son univers et sa lenteur mais également très agréable par la richesse de ses thématiques. Le voyage est beau, dépaysant, porté par une plume poétique et fluide. À nouveau, une belle lecture dans cette collection.

Chronique plus complète sur le blog
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