De temps en temps, je sors de mes sentiers battus et je m’en vais explorer d’autres Mondes, d’autres Univers, qu’ils soient au sens premier du terme ou tout simplement littéraires.
La collection Le Bélial est géniale puisqu’elle me permet de m’encanailler dans de la SF, sans pour autant entamer des sagas sans fin ou des très longues que l’on n’a jamais le temps de finir (ou alors, on met des années à tout lire).
Comme l’auteur était anglais, cela tombait bien avec le Mois Anglais. Après mon échec de lecture de "Sur la route d’Aldébaran", je me suis remise tout de suite en selle avec une autre novella de cette maison d’édition.
Bardaf, je suis retombée !
Pourquoi ? Déjà, l’auteur invente des mots, parlant d’objets qui existent sur ce monde, mais sans les expliquer. À vous de faire bosser votre imagination pour tenter de savoir ce que c’est et à quoi ça sert (tentexplo, haremlek, tariqa, hayawans, qasr,…).
Je n’ai rien contre le fait de faire bosser mes petites cellules grises, mais si je me plante dans mon interprétation de ces mots, ça la fout mal, non ?
Dommage, parce que ce monde était intéressant à explorer. Imaginez un monde uniquement peuplé de femmes, la violence abolie, où les hommes sont plus que minoritaires et qu’on suspecte toujours d’être violents.
Non pas que je sois en accord avec ces préjugés, mais j’étais curieuse de lire ce que l’auteur allait inventer, développer, mettre en lumière. La société développée a des airs orientaux, certains mots ou phrase m’ont fait penser à des bien connues, pour peu que l’on ait quelques notions culturelles.
Hélas, je me suis perdue dans ce monde, dans les personnages, dont aucun ne m’a vraiment touché.
J’ai juste été intriguée par sa rencontre de Jalila (personnage principal) avec Kalal, le premier garçon qu’elle croise sur cette planète où les hommes sont archi minoritaire (même Greenpeace ne pourrait plus rien pour cette espèce en voie d’extinction).
Sinon, aucun autre moment de la vie de Jalila, qui vit avec ses trois mères, ne m’a emballé, emporté.
Pire, j’ai même une impression fugace que le tout manquait de cohérence, de liant, et je me suis grave emmerdée durant ma lecture (mais je n’ai pas sauté de pages, sauf si je me suis endormie et que je n’ai rien remarqué en reprenant ensuite la lecture de la novella).
Peu de description de la ville, du monde dans lequel ces femmes vivent… Tout est évasif (oui, je sais, 144 pages, c’est peu), je ne me suis accrochée à rien et si je suis allée jusqu’au bout de cette lecture, c’est justement parce qu’elle était courte.
La seule chose que j’ai appréciée, ce sont les petits piques de l’auteur sur ce monde non mixte, composé à 99 % de femmes. Ce n’est pas un monde meilleur qu’un mixte, que du contraire. On pense avoir aboli les vieux travers, mais chassez le naturel…
Un rendez-vous manqué de plus, ce n’est pas la fin du monde, je vais passer à autre chose et oublier ces deux novellas avec lesquelles ne n’ai pas accroché (mais je n’ai pas dit mon dernier mot, je reviendrai vers les novellas de chez Le Bélial).
Lien :
https://thecanniballecteur.w..