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Critiques de Ibon Martin (48)
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La valse des tulipes

Santi jette un dernier regard dans le rétroviseur. Plus personne sur le quai. C’est le 1er livre de cet auteur que je lis. Cet ouvrage a été traduit par Claude Bleton. C’est un monde paisible ou s’insinuent le bleu de la mer cantabrique et le jaune des roseaux. Voici le médecin légiste Ah merde! Elle est collée. Qui l’a mise la ? Je te foudroie du regard. Cisteros ne m'a perdu pas des yeux. Je suis

une merde. Vais-je changer? Je ne sais pas pas pour le mieux vu mon âge. Aucun animal en vue. Les early ABBA

avec une double rangée de pétales. Une variete précoce
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La valse des tulipes

Ane Cestero est une jeune inspectrice volontaire et ambitieuse. Parfois impulsive. Elle est fraichement promue à la tête d'une unité spéciale qui a la lourde charge de démasquer un assassin qui sévit depuis peu dans cette belle région sauvage du pays Basque. Un meurtrier dont la signature est une tulipe rouge, un meurtrier qui use aussi des réseaux sociaux pour semer l'horreur.



J'ai beaucoup aimé le début du roman, assez marquant et prometteur. Certains aspects de l'enquête m'ont bien emmené également, notamment toute la partie dans le couvent en compagnie de ces charmantes bonnes soeurs.

J'ai découvert avec plaisir la beauté brute des paysages, très bien dépeinte par l'auteur.

Ce sont malheureusement les personnages qui m'ont moyennement plu : trop de passé, trop de passif, des émotions sans nuances qui ont dilué la force du récit et le rythme de l'intrigue.

J'ai compris un peu tard que l'auteur installait une équipe qu'il allait développer dans une série.

Dommage, car l'idée de départ était très intéressante et bien menée.





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La valse des tulipes

S’il est un endroit où je n’irai pas en vacances, c’est dans l’estuaire d’Urdaibai, puisque selon l’auteur gascon (qui a écrit quelques guides touristiques sur le Pays basque avant ce premier polar)... il y pleut presque tout le temps, surtout en automne.

Ça plombe quelque peu l’ambiance, surtout après qu’une femme attachée sur des rails a été dessoudée par un train, conduit par son mari.

Une « Unité spéciale d’homicides notoires », constituée de deux femmes et deux hommes, va enquêter sur ce meurtre... suivi d’un autre... et un autre... tous signés par le « tueur à la tulipe ».

Même si j’ai plus d’une fois douté des compétences des enquêteurs, j’ai plutôt aimé fréquenter trois d’entre eux (avec une nette préférence pour les femmes) et j’ai cordialement détesté l’inspecteur « Monsieur-m’as-tu-vu-et-entendu ! », même si à la fin…

J’ai également apprécié l’intrigue policière, construite sur le vécu de jeunes « couventines » dans les années ‘70 (voir 4e de couv’).

Mais le rythme trop lent (impression de faire du sur-place), le manque de suspense (dû à la centaine de pages en trop) et une finale qui tire en longueur, m’ont fait goûter ce polar que moyennement... même s’il est pourvu de belles descriptions pour souligner la beauté des paysages, et cela, malgré la pluie... si si !
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La valse des tulipes

L'estuaire d’Urdaibai, réserve de biosphère du Pays basque, à mi chemin entre San Sebastian et Bilbao est une  région sauvage et méconnue, battue par les courants, et notamment le Cantabrique pourvoyeur de rouleaux appréciés des surfeurs.



Ane Cestero, une jeune inspectrice volontaire, tatouée, aux nombreux piercings, férue de mythologie celte vient d'être nommée à la tête d'une unité spéciale en charge d'élucider des homicides notoires.



Et quoi de mieux pour commencer que le cas d'une journaliste star de la radio locale, attachée sur une chaise sur les voies de la ligne ferroviaire où le train conduit par son mari va la percuter. Quelques minutes avant le choc, la scène est retransmise en direct sur Facebook. Dans les mains de la journaliste, un bouquet de tulipes pourpres. Collé ! 



Le ton est donné.



L'équipe de choc a un démarrage rugueux, d'anciens liens amoureux reliant les protagonistes. 



Le roman démarre sur les chapeaux de roues et fait la part belle aux fausses pistes, qui permettront notamment l'arrestation d'un gang local, qui feront découvrir l'abandon de ces communautés frappées de plein fouet par la raréfaction des ressources marine, poissons et coquillages, et la fermeture des usines.



Un roman qui dévoile le rôle peu reluisant de l'église espagnole, à l'instar de l'irlandaise, dans le traitement des filles perdues dans les années 70.



 Une écriture rapide, soignée, précise, des personnages très attachants, une équipe de flic de choc menée par deux personnages féminins hauts en couleur.



Un auteur que je découvre et dont il me tarde de voir les autres productions traduites en français ... 



A suivre donc, ... j'espère bientôt !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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La valse des tulipes

Très bonne découverte avec ce polar ibérique, emprunté dans un sac surprise à la médiathèque !

Le 18 novembre 2018, un conducteur de train mène son convoi tranquillement dans un décor somptueux. Il pense à sa femme Natalia à laquelle il est marié depuis vingt-cinq ans. Mais c'est un choc quand il s'aperçoit qu'il la voit réellement, sur la voie, attachée aux rails.

Un début coup de poing qui nous emmène dans une enquête pleine de rebondissements.

Les personnages créés par Ibon Martin sont attachants et le rythme est fluide, quoique parfois un peu lent.



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La valse des tulipes

Un polar haletant, totalement dépaysant, qui se déroule dans une contrée sauvage : l'estuaire d'Urdaibai, en Biscaye, un espace naturel d'une beauté stupéfiante qui s'étend des marécages de Gernika aux falaises déchiquetées de la mer Cantabrique.



Un tueur psychopathe terrorise la population après plusieurs meurtres de femmes mis en scène de façon spectaculaire, avec transmission en direct sur facebook. La scène d'ouverture est absolument époustouflante, de même que la scène finale. La signature de l'assassin : une tulipe rouge superbe, en pleine floraison alors qu'on est à la fin du mois d'octobre.



La police met en place une unité spéciale confiée à Ana Cestero, une jeune sous-officière de Bilbao, qui constitue une équipe avec entre autres Julia, une jeune femme comme elle. Ce sont les deux héroïnes de cette traque qui n'en finit pas d'égrener les cadavres, toutes des femmes d'environ cinquante ans.



Naturellement, au-delà de la complexité de l'intrigue, c'est la trajectoire personnelle des protagonistes qui prend le dessus : enfance maltraitée, pères violents, joueurs et/ou alcooliques, amours fugaces dans le cadre du travail – est-ce si fréquent dans les commissariats depuis que l'on embauche des femmes ? – prégnance de la religion et de la honte des familles face à une grossesse hors mariage.



Car le seul lien qui relie toutes ces victimes est d'avoir été envoyées à Lourdes au cours de l'année 1979, via un couvent de moniales cloîtrées de Gernika. Les témoignages de leurs proches font état d'un profond changement de comportement de ces jeunes filles à leur retour. L'une d'elles n'est jamais revenue au pays … Difficile, très difficile d'enquêter dans un couvent, les deux jeunes policières ne vont pas tarder à s'en apercevoir …



Un polar basque, donc, où le seul qui parle à la première personne est l'assassin dont on finit par comprendre la sombre motivation, des chapitres brefs, un paysage noyé de pluie et l'océan partout présent, une côte inhospitalière découpée à l'extrême, la dure vie des marins-pêcheurs, les cueilleurs de palourdes en fraude, des trafiquants de drogue qui balancent les ballots à marée basse ... autant de pistes sans issue.



Lire permet de voyager … Là, on en prend plein la figure. J'ai adoré !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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La valse des tulipes

Ibon Martin a écrit de nombreux guides touristiques et est considéré comme un expert du Pays Basque, s’attachant à faire découvrir des coins reculés de sa région. Cette facette de l’auteur se retrouve énormément dans ce polar. L’auteur nous fait découvrir un pays rude mais magnifique et ayant gardé une petite part de sauvage. C’est un paysage battu par les vagues de l’océan, une portion de littoral encore dévouée à la pêche, habitée par des hommes et des femmes rudes.

Ibon Martin glisse des descriptions superbes et certaines légendes et croyances propre à cette belle région dans son polar entre Galice et Euskadi.

A l’image de son compatriote Agustin Martinez, les lieux, le décor, prennent une place importante dans ce texte.

En ce qui concerne la trame policière, le roman s’ouvre sur le meurtre d’une journaliste très en vue et dans des circonstances où la perversion du tueur est à son comble. L’enquête est menée par un groupe formé pour l’occasion et dirigé par une femme, Ane, borderline et électron libre, entourée de flics atypiques. Cette enquête révèlera des secrets au sein d’une communauté de bonnes-sœurs pas si innocentes et recluses qu’on le croit. Elle révèlera aussi certaines zones d’ombres dans le passé des membres de l’équipe d’Ane.

Même si on devine assez vite ce qu’il s’est tramé au couvent, le final reste assez surprenant.

Par contre, une nouvelle fois, je dresse un carton rouge pour la quatrième de couverture qui en dit beaucoup trop et « spoile » carrément toute l’intrigue. C’est dommage. Heureusement que je ne lis pas les quatrièmes de couvertures sinon mon plaisir, qui a été réel à cette lecture, aurait été gâché.

C’est un beau et excellent polar, traduit par Claude Bleton, traducteur de notamment Victor Del Arbol et Agustin Martinez.

Ibon Martinez rejoint les auteurs des Actes Noirs de la meilleure des façons et dans les traces de ses prédécesseurs.

Alors partez en voyage dans la magnifique Euskadi et savourez ce polar.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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La valse des tulipes

Conduisant sa locomotive dans le paysage champêtre du pays basque, l’homme voit soudain sa femme Natalia assise sur une chaise au milieu des rails, une tulipe à la main. Affolé, il freine à fond tandis que la terreur envahit le visage de sa femme. Incapable d’arrêter la machine à temps, il la percute tandis que, fixé sur un poteau un portable filme l’atroce scène.

Ane Cestero est chargée de l’enquête, elle vient d’une bourgade voisine puisque le commissaire du lieu a eu une aventure avec la morte et se voit donc exclu, bien malgré lui, de cette enquête.

D’autres meurtres suivent, signés d’ une tulipe qui, étonnamment, ne se vend nulle part dans la région et surtout pas à cette saison.

La recherche d’un point commun entre ces femmes conduit la police vers un couvent ainsi que vers Lourdes.



Voici donc une intrique bien menée et une critique d’une certaine société que l’on souhaiterait éteinte à tout jamais, mais en plus ce thriller met en scène deux policières impétueuses, courageuses et extrêmement sympathiques .

Ane Cestero a vécu tout au long de sa jeunesse dans la violence mentale de son père avec sa mère qui excusait toujours l’inexcusable. Aussi se met-elle dans des colères noires contre les hommes maltraitant leurs femmes, colères qui lui valent les remontrances de ses chefs.

Julia, quant à elle, a terriblement souffert de l’abandon brutal de son compagnon flic, aussi le voit-elle revenir avec un mélange de défiance et d’attrait.

Bien que l’équipe soit lente à saisir certaines évidences et que la raison de ces crimes, esquissée par petites touches, soit tirée par les cheveux, j’ai trouvé cette première enquête prenante avec ses personnages contrastés et sa dénonciation des cruautés perpétrées dans certains couvents.


Lien : https://trancheslivres.wordp..
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La valse des tulipes

Une unité spéciale est créée pour résoudre des crimes particulièrement effroyables et toujours signés de tulipes… L’équipe est constituée de policiers venus de divers horizons, deux femmes et deux hommes. L’entente n’est pas vraiment cordiale, trois d’entre eux ne sont pas loyaux vis-à-vis de leur institution et s’autorisent des prises de risque qui ajoutent, sans doute, à l’intrigue mais qui interroge quant au plausible du récit.

Ibon Martin, auteur de guides touristiques, nous mène à travers des paysages fort bien décrits de la Biscaye, province du Pays basque et de la Cantabrie. A travers des paysages de falaises, de côtes sauvages et de landes inhospitalières, il nous fait errer sur de fausses pistes pour trouver le serial killer … Ces errances nous ferons découvrir l’intimité d’un couvent pas si catholique que cela. C’est d’ailleurs cette partie de l’enquête qui m’a raccrochée au récit. Un avis en demi-teinte mais un dénouement inattendu qui témoigne d’une structure bien ficelée.

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La valse des tulipes

Un polar ibérique au cœur de la Biscaye donne la parole à Ibon Martin pour son premier roman policier traduit en France La valse des tulipes.

Le 18 novembre 2018, nommé depuis peu dans « la plus belle la région où tout le monde se connait », il laisse vagabonder son esprit au volant de sa locomotive . Et, c’est à sa femme Natalia qu’il pense, auquel il est marié depuis vingt-cinq ans, Lorsqu’il s’accroche à retrouver son visage l’accident est inévitable: son train percute celle-ci assise attachée aux rails, un bouquet de tulipes entre ses mains.

Ibon Martin commence ainsi son roman qui met en scène une sous-officière au cœur de l’Ertzaintza, la police indépendante du territoire basque espagnol. Ane Cestero mène l’enquête avec sa nouvelle unité spéciale d’homicides notoires et son tatouage dans le cou et aussi ses piercing dans le nez et les sourcils.

Cependant, l’enquête recherche un assassin connecté qui se révèle être un tueur en série dont les motivations sont liées aux violences faites aux femmes et à la maltraitance subie par leurs enfants. Mais La Valse des Tulipes dénonce aussi la puissance des congrégations religieuses.

Les personnages crées par Ibon Martin sont attachants. Tout d’abord, sa cheffe d’équipe accumule les irrégularités, ne sait pas fonctionner en équipe, s’éloigne souvent du chemin qu’on lui trace et n’écoute personne sauf son propre chef qui est aussi son ex. Son équipe évolue avec cohésion pour plus d’efficacité.

L’intrigue est bien construite, les rebondissements nombreux et l’identité du tueur bien préservé. Seulement, le roman s’installe lentement, trop lentement et cela peut lasser

La valse des tulipes semble être un premier polar d’une série à venir. Ancré dans la modernité avec des personnages bien trempés, Ibon Martin fait une entrée remarquée en France.

https://vagabondageautourdesoi.com/2020/11/23/ibon-martin-la-valse-des-tulipes/
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La valse des tulipes

Santi, transféré du métro à une ligne de train pittoresque, alors aux commandes de sa locomotive laisse vagabonder son esprit. Il pense à sa femme, quand soudain, il l'aperçoit attachée sur une chaise sur les rails. Il a beau freiner, l'inévitable se produit.



L'enquête est confiée à l'Unité Spéciale des Homicides Notoires, une nouvelle section tout récemment créée pour ce meurtre impliquant une animatrice radio à succès. Pour seul indice : une tulipe rouge collée à la main de la victime et qui en plus d'une variété rare n'est pas du tout de saison.



L'enquête est bien construite avec de nombreux rebondissements mais l'histoire s'installe trop lentement. De surcroît l'auteur s'attache un peu trop à la vie quotidienne du groupe d'enquêteurs reléguant presque l'enquête au second plan. En effet c'est le profil des protagonistes qui est ici exploré : enfance maltraité, pères violents, alcooliques, joueurs...



Le récit se déroule au pays basque espagnol, et le roman parvient à nous dépayser avec la description des paysages et un recours à des termes spécifiques à la région.



Le récit se déroule sur deux périodes avec un passé douloureux du meurtrier qui l'ont entraîné sur la voie du crime.



Au début du récit on a un peu de mal avec le groupe d'enquêteurs avec notamment quelques frictions et une cheffe de groupe qui accumule les irrégularités et qui n’écoute personne.



Au final un plutôt bon premier roman même s'il ne restera pas ancré dans les mémoires mais avec un auteur à revoir.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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La valse des tulipes

Nous voilà au Pays Basque. Le coin est sympa, mais, pas de bol, ou alors est-ce vraiment de la chance, voilà que se produisent quelques morts suspectes, avec des tulipes assez rares à proximité des corps.



Ane, une inspectrice, et quelques autres flics, regroupés au sein d'une unité spéciale, se mettent sur la piste du tueur.



Il va falloir remonter dans le passé des victimes, pour trouver qui et pourquoi.



C'est bien écrit. L'originalité de ce polar réside dans les portraits des membres de l'équipe.



Le côté un peu négatif, c'est que si la valse des tulipes est le premier polar publié en français, il y en a visiblement au moins un autre avant. Ce n'est pas grave, ça se lit tout de même très bien.
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La valse des tulipes

Encore un bon petit polar proposé par Kube !

L'histoire est prenante, rythmée, bien écrite.

Le suspense est bien présent jusqu'au bout.

Et le lieu, le pays Basque donne un petit côté "exotique". J'aime bien lire des polars autres que français anglais ou américains, les ambiances sont tout de suite différentes.

je recommande !

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La valse des tulipes

Le récit se déroule dans le Pays Basque espagnol, dans l’estuaire d’Urdaibai pour être exact, un espace magnifique comprenant falaises heurtées par les flots et marécages; mais la quiétude des lieux est troublée par des assassinats de femmes d’une cinquantaine d’années. Une nouvelle unité est créée pour faire élucider ces meurtres, Ane Cestero, une jeune enquêtrice en est la cheffe. Qui est donc ce meurtrier qui signe ses crimes d’une tulipe rouge? Qu’ont donc fait ces femmes pour êtres ciblées par ce criminel, la mention de leur séjour à Lourdes reste bien trop énigmatique pour expliquer les choses…



Ce roman parvient tout d’abord à nous dépayser en ayant recours aux termes précis en basque. Cela demande une petite gymnastique de l’esprit au début, puis l’habitude, alliée au glossaire, nous permettent de nager comme un poisson dans l’eau dans ces courants nouveaux. J’ai beaucoup aimé garder cette authenticité de la langue qui permet de camper aussi les personnages par la parole et par le terroir. Ainsi, la langue vient compléter les descriptions des lieux, des falaises, de la mer et de ses particularités. Cela donne à entendre un lieu unique.



Le roman se lit très bien. La structure d’ensemble est efficace. Nous avons là une véritable enquête, les meurtres apparaissent l’un après l’autre, des suspects sont envisagés, rayés de la liste, des éléments nouveaux sont étudiés, obligent les gendarmes à se déplacer, à s’interroger. Il y a donc des erreurs et des errances qui permettent au lecteur de sentir le désarroi des hommes mais aussi la difficulté à résoudre des crimes dont on ne comprend pas le motif. Cela s’enrichit puisque, en trame de fond, les vicissitudes humaines viennent parsemer les choses d’un zeste de conflits. L’unité spéciale créée sur mesure pour répondre aux besoins de cette enquête avive les tensions au sein même des enquêteurs : un commissaire mis à l’écart et suspecté, ses écarts révélés, des agents de même grade jaloux de ne pas avoir le commandement, une jeune femme dévorée par ses propres démons qui parfois se montre trop impulsive… Cela donne un groupe à la fois efficace et chaotique car nous ignorons longtemps si tous opèrent dans le même but, si certains ne renâclent pas un peu pour prendre le pouvoir ou ne se laissent pas déborder par leurs émotions. Ane Cestero est elle-même en butte avec sa famille et notamment son père, Julia une de ses collègues voit le retour de son ex compagnon, et s’interroge sur sa vie et les choix qu’elle a faits. Tous ces éléments donnent une dynamique très humaine au roman, car tout professionnel que nous sommes, nous ne pouvons pas couper notre humanité de notre travail et forcément, notre travail peut être parasité par nos émotions et par des choses totalement extérieures. J’ai trouvé les figures d’enquêteur intéressantes pour la part belle est faite aux femmes (et pour leur talent!) et pour leur humanité parfois tissée de contradictions.



Le récit en lui-même est vraiment intéressant. Nous alternons deux temporalités, ce qui est maintenant très classique : un récit placé en italique, qui se déroule longtemps avant les faits, et nos meurtres actuels. Jusqu’à la fin, je n’ai pas réussi à déceler qui était le coupable. Enfin, j’y étais presque, mais l’auteur nous aiguille habilement sur des fausses pistes. J’ai particulièrement aimé la figure de l’assassin, à la fois détestable par les crimes commis et terriblement humain, puisqu’au fond, ce sont ses propres fêlures qui l’ont entraîné sur la voie du crime. Il est monstrueux sans être totalement inhumain, ce qui est une gageure à mon sens.



Le lien entre les victimes est bien trouvé. Il met du temps à se dévoiler, mais une fois mis au jour par les enquêteurs, il fait sens, bien que l’on ne sache pas tout de suite ce qui pousse l’assassin à cibler ces femmes. Je dois avouer par contre que les enquêteurs sont un peu longs à la détente pour comprendre ce qui a bien pu arriver à ces femmes durant leur « séjour à Lourdes »… J’avais compris bien avant eux de quoi il retournait tant cela m’a semblé évident, surtout si on se rapporte à l’époque où les faits se sont déroulés. Bref, c’est un élément qui n’est sans doute pas surprenant dans le récit mais qui apporte du sel à l’histoire en ajoutant un drame humain aux crimes commis.



Ainsi, la Valse des tulipes est une très bonne lecture. J’ai beaucoup aimé suivre les méandres de l’enquête, découvrir des enquêteurs ni parfaits ni mauvais, juste humains, et suivre une affaire qui mêle passé et présent en un imbroglio de sentiments, de souffrances et de frustrations. Cela donne un roman au matériau très humain et au suspense bien marqué.


Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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La valse des tulipes

Plonger dans le pays Basque, dépaysement garantit avec une histoire originale dont vous vous souviendrez longtemps ! Un pur régal , j'ai beaucoup aimé et vous invite à le découvrir très vite !
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La valse des tulipes

Un polar qui se passe dans le Pays Basque espagnol, cela nous change un peu des polars nordiques, et quelle belle découverte.

C'est dans un pays battu par les vents, où l'océan et ses vagues rythment la vie des gens que se déroule la trame d' l'histoire. Une équipe est formée sous le commandement d'Ane Cestero (femme de caractère qui ne s'en laisse pas conter) en vue d'enquêter sur des meurtres signés par la présence d'une tulipe rouge.

J'ai vraiment eu beaucoup de plaisir à suivre les protagonistes, leurs émotions et leurs histoires. Un polar bien ficelé qui pourrait être le premier d'une série.
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La valse des tulipes

Un thriller saisissant. Une découverte du pays basque avec toutes ses différences. Un drame autour d'un secret terrible, impliquant un couvent dans les années 1979. Un polar d'ailleurs, émouvant et sensible.

La gestion de meurtres entre deux pays frontaliers, également concernés est également assez fascinante et déconcertante. Un livre qui enrichit notre connaissance.
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La valse des tulipes

C’est par une scène d’anthologie qu’Ibon Martin amorce son roman : un meurtre involontaire diffusé en direct sur les réseaux sociaux… Cette entame coup de poing donne le ton de ce premier roman : des descriptions très visuelles, un ancrage dans la modernité et ce qu’elle a de plus abject.

Pour le reste, les procédés sont connus et courants : deux fils narratifs avec plusieurs temporalités ; un cadre géographique (le Pays Basque espagnol, où sévit également Dolores Redondo) riche en us et coutumes ; des personnages bien campés, liés par un passif que le lecteur découvre au fur et à mesure.

Les ingrédients du succès ? Pas forcément, mais indéniablement une combinaison qui fait mouche.

Sans grande surprise, il s’agirait du premier tome d’une série mettant en scène l’Unité spéciale d’homicides notoires… Avec une équipe de quatre enquêteurs, l’auteur va pouvoir varier les liens et les possibilités ! On attend donc la suite avec une très grande impatience !

Une belle découverte que ce roman noir qui, dans un paysage magnifique entre mer et terre, retrace une histoire intéressante.

Je suis également ravie de lire des auteurs du Sud, beaucoup moins prolifiques que leurs confrères du Nord, mais dont la voix mérite d’être entendue.

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La valse des tulipes

Première lecture espagnole pour moi, après un petit temps pour m'adapter au vocabulaire(il y a d'ailleurs un lexique à la fin du livre....que je n'ai vu qu'à la fin de ma lecture), j'ai réellement été happée par ce livre.

les personnages sont humains avec leurs qualités et leurs défauts. Du surf, de la mythologie, des femmes maltraitées....Qui peut bien tuer en laissant une tulipe....et pourquoi?

bon polar!!
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La valse des tulipes

Une nouvelle équipe de policiers & spécialistes face à un meurtrier redoutable qui laisse des tulipes sur le corps de ces victimes. Entre vie privée & enquête, La Valse des tulipes coche toutes les cases du thriller actuel. Passif douloureux, retournements de situation, notre vision du meurtrier passe de personnages en personnages. L’action située dans le Pays basque espagnol devient à la mode après la trilogie de Dolores Redondo. Les pays nordiques n’ont plus aucun secret? Pas grave, le pays basque a moultes coutumes, des paysages superbes à faire découvrir à son lectorat. Pas de moufles, mais un bon k-way pour se couvrir de la pluie. Bref, rien de bien neuf côté intrigue, ni côté relations personnelles. Le cahier des charges est rempli, sans réelle surprise.
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