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Critiques de Ira Ishida (77)
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Akihabara@Deep, tome 1

Kôji, hackeur génial, néanmoins condamné à ne plus toucher un ordinateur avant sa vingtième année, n'arrive pas à trouver sa place dans une société où son absence de qualification est par trop rédhibitoire. De passage à Akihabara, quartier célèbre de Tokyo pour ses boutiques d'électronique et de mangas, il décide d'enfreindre sa période probatoire pour contrer une attaque virale dans un cyber-café… S'ensuit reconnaissance et fraternisation avec l'une des serveuses qui le présente à une bande composite de marginaux. La nouvelle somme, ainsi formée, va se lancer dans le projet fou de programmer une intelligence artificielle inégalée…



Akihabara véritable Mecque des otakus est un lieu digne d'être exploré par une fiction, l'IA de son côté, sujet maintes fois exploré, reste susceptible de soutenir une bonne intrigue. Ira Ishida pourtant ne donne corps à aucun de ces deux thèmes. Son récit n'offre aucune tension, il se perd en digressions et, contrairement à nombre de mangaka, l'auteur ne maîtrise même pas son sujet. Le tout donne une narration poussive, sans véritable enjeu. Faut-il y voir une faiblesse du mode de prépublication japonais, qui pousse les moins talentueux à la linéarité, sinon à la juxtaposition incohérente de saynètes ? Faut-il penser alors que le titre ait franchi cette étape éditoriale en flattant les fantasmes de la communauté otakus ? N'espérez pas trouver dans le graphisme une quelconque raison d'épargner l'auteur… rien de remarquable, ici non plus. L'étrangeté des visages ou les inhabituelles proportions des mains pourront peut-être trouver des adeptes, mais rebuterons un bien plus grand nombre. Etant donné la richesse de l'offre manga, aucune raison de s'arrêter sur ce titre…

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Akihabara@Deep, tome 1

Page est un pirate du web, un hacker autrefois condamné pour le lancement d'un virus très puissant. Timide, introverti, véritable otaku, ayant une phobie sociale importante. Il rencontre sur son chemin les membres d'akihabara@deep, graphistes, musiciens et fans d'anime et de mangas. Ceux-ci veulent monter une société et demandent à Page d'en faire partie, hue égard à ses talents de programmateur informatique hors pair...
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Akihabara@Deep, tome 1

voilà un très mauvais manga. Je n'ai pas du tout aimé le dessin et encore moins l'histoire. J'ai tellement pas accroché que j'ai du me forcer pour arriver au but de ce premier tome. Alors les deux suivant, ils avaient beau être devant mon nez, j'ai pas pu les ouvrir. C'est bien la première fois je je déteste un manga à ce point
Lien : http://mapetitemediatheque.f..
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Akihabara@Deep, tome 2

L'équipe composée de Kôji, le hacker et de ses trois comparses Akira, Taiko et Box doit retrouver au plus vite une femme nommée Yui pour finaliser Blue, l'Intelligence Artificielle de leur création. L'enjeu, prendre de vitesse une entreprise privée qui leur à dérobée une partie du code de Blue et prépare sa propre version. Pour parvenir à leur fin ils doivent s'engager dans un MMORPG...



L'auteur s'enlise dans les poncifs, en particulier sur le sujet des jeux en ligne, multiplie érotisme et et scènes suggestives sans intérêt pour le scénario. Comme le premier volume le récit ne semble pensé que dans l'optique de complaire à un public de geek frustrés, entérinant définitivement un stéréotype sans jamais le dépassé. Velléité de suicide, confusion entre virtuelle et réalité, frustration sexuelle... rien n'est cédé à une population qui mériterait certainement plus de nuances.



A propos de la série...



Akihabara véritable Mecque des otakus est un lieu digne d'être exploré par une fiction, l'IA de son côté, sujet maintes fois exploré, reste susceptible de soutenir une bonne intrigue. Ira Ishida pourtant ne donne corps à aucun de ces deux thèmes. Son récit n'offre aucune tension, il se perd en digressions et, contrairement à nombre de mangaka, l'auteur ne maîtrise même pas son sujet. Le tout donne une narration poussive, sans véritable enjeu. Faut-il y voir une faiblesse du mode de prépublication japonais, qui pousse les moins talentueux à la linéarité, sinon à la juxtaposition incohérente de saynètes ? Faut-il penser alors que le titre ait franchi cette étape éditoriale en flattant les fantasmes de la communauté otakus ? N'espérez pas trouver dans le graphisme une quelconque raison d'épargner l'auteur… rien de remarquable, ici non plus. L'étrangeté des visages ou les inhabituelles proportions des mains pourront peut-être trouver des adeptes, mais rebuterons un bien plus grand nombre. Étant donné la richesse de l'offre manga, aucune raison de s'arrêter sur ce titre…

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Akihabara@Deep, tome 3

Yui et morte, la société Digicapi a sorti son logiciel de tchat intelligent… La bande de Page est en pleine déprime. Elle survit, bon an mal an, en surfant sur la popularité d'Akira. Débarque un vieil inconnu désireux de découvrir les changements d'un quartier qu'il a connu par le passé… Commence une visite Akihabara. L'inconnu se révèle être un informaticien célèbre, créateur d'un système d'exploitation…



Les thèmes chers aux otaku continuent d'être égrainés au fil des pages de ce volume, au menu du jour : le cosplay. L'intrigue est toujours loin de déchainer les passions, reste l'amorce finale qui promet, peut-être, des jours meilleurs.



A propos de la série...



Akihabara véritable Mecque des otakus est un lieu digne d'être exploré par une fiction, l'IA de son côté, sujet maintes fois exploré, reste susceptible de soutenir une bonne intrigue. Ira Ishida pourtant ne donne corps à aucun de ces deux thèmes. Son récit n'offre aucune tension, il se perd en digressions et, contrairement à nombre de mangaka, l'auteur ne maîtrise même pas son sujet. le tout donne une narration poussive, sans véritable enjeu. Faut-il y voir une faiblesse du mode de prépublication japonais, qui pousse les moins talentueux à la linéarité, sinon à la juxtaposition incohérente de saynètes ? Faut-il penser alors que le titre ait franchi cette étape éditoriale en flattant les fantasmes de la communauté otakus ? N'espérez pas trouver dans le graphisme une quelconque raison d'épargner l'auteur… rien de remarquable, ici non plus. L'étrangeté des visages ou les inhabituelles proportions des mains pourront peut-être trouver des adeptes, mais rebuterons un bien plus grand nombre. Étant donné la richesse de l'offre manga, aucune raison de s'arrêter sur ce titre…

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Call-Boy

« J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie ». J’ignore si Ishida Ira connait Paul Nizan et s’il a jamais lu « Aden Arabie » et son célèbre incipit. Ce qui est sûr en revanche, c’est que ces paroles, il les met presque à l’identique dans la bouche de son héros : « Vingt ans. Existe-il un âge plus désastreux que celui-là ? ».

Ryô a donc vingt ans et il traîne une mélancolie qui le coupe progressivement de ses semblables. Il ne met plus les pieds à l’université depuis belle lurette et se contente d’occuper ses soirées en travaillant comme barman. Il n’a aucun projet, guère d’envies et semble blasé de tout et de tous. Une rencontre inattendue avec la directrice d’une agence d’escort boy va changer sa vie.

En acceptant de se prostituer Ryô va multiplier les rencontres avec des femmes de tous âges et de toutes conditions. En leur compagnie, il va découvrir que la quête du plaisir peut prendre les aspects les plus divers et que ce que l’on nomme perversité ou déviance peuvent n’être que des chemins détournés pour accéder au bonheur. Il comprendra aussi que son spleen et son isolement proviennent de son incapacité à s’intégrer dans une société qui ne lui convient pas. Sa nouvelle profession, pour particulière qu’elle soit, va lui permettre d’échapper au moule qui lui était promis et de se créer son propre destin.

Jamais scabreux malgré la crudité de scènes très explicites, « Call-boy » est un roman maîtrisé de bout en bout. Loin de se limiter à une succession de rencontres tarifées - amusantes, surprenantes, dérangeantes - il nous montre comment le jeune homme s’affranchit des conventions pour se forger sa propre ligne de conduite. Chaque femme est une nouvelle leçon de vie, chaque contrat un palier qui lui ouvre de nouvelles perspectives.

Finalement, le seul reproche que j’adresserai à l’auteur est de donner une vision idyllique de la prostitution. Ryô enchaîne les belles rencontres. Il évolue dans un univers luxueux et policé et tire beaucoup de satisfaction de son travail. Il ne faudrait pourtant pas oublier que, pour la presque totalité de ceux qui la subisse, les choses sont loin d’être aussi agréables.


Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Call-Boy

Oui, c'est un roman érotique mais pas que cela.



De Ryô, 20 ans, l'on ne sait pas grand chose: il est étudiant à l'université et a perdu sa mère de manière dramatique alors qu'il était enfant. De ce point de départ, l'auteur nous dépeint son ennui, son désintérêt de ses ami(e)s universitaires, le faisant rapidement plonger dans la prostitution en intégrant un club privé réservé aux femmes.



Certes, le récit est érotique et cru mais jamais vulgaire et - bien que certaines rencontres soient moins intéressantes que d'autres - aborde également des thématiques plus larges et intellectuelles, voire philosophiques.



Pas le meilleur livre de l'année mais, néanmoins, une lecture japonaise bien agréable.



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Call-Boy

Un roman surprenant et addictif sur un jeune homme qui s’ennuie dans sa vie qui va se prostituer et prendre plaisir à plonger dans le monde bien méconnu du désir féminin.
Lien : https://comaujapon.wordpress..
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Call-Boy

Ryô à dix ans lorsque sa mère décède dans des conditions restées mystérieuses. Un père émotionnellement absent et culture Japonaise oblige, il se retrouve de plus en plus replié sur lui même, ayant certes quelques petites amies mais sans pour autant "trouver chaussure à son pied". Ainsi ses années d'enfance et d'adolescence passent, et il se retrouve maintenant à travailler le soir comme barman afin de pouvoir payer ses études dont par ailleurs il sèche la plupart des enseignements faute de réel intérêt. Cette vie de contradiction, de dissonance, ne demande qu'à basculer; c'est ce qui se produit lorsque l'un de ses (très rares) amis devenu call-boy vient lui rendre visite dans son bar, accompagné d'une femme mystérieuse. D'abord refusant la proposition de travail offerte par cette entremeteuse charmée par le naturel de ce jeune homme blessé, Ryô accèpte finalement et obtient une réputation grandissante auprès des femmes clientes recherchant compagnie, discussions et à assouvir certains besoins. Cependant il ne fait pas cela pour l'argent qui pourtant coule à flots; dans un joli style jamais vulgaire, souvent poétique, l'auteur nous fait partager ces moments fondateurs de la vie de ce Ryô, à la découverte de ce qu'est être femme et des relations inter-sexes, ce que sa mère n'a pu lui enseigner. Arrivera t'il également à trouver sa propre voie ?
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Call-Boy

Ryô a 20 ans. Ne lui dites pas que c'est le plus bel âge, il vous assassinerait de son mépris. Il s'ennuie, Ryô. Beaucoup. Ne trouve aucun intérêt à ses études à l'université et pas davantage à son petit boulot de barman. Quant aux filles, elles ne trouvent pas grâce à ses yeux. La proposition de la patronne d'un club très privé qui souhaite l'engager comme escort lui parait d'abord incongrue et puis, légèrement curieux, il va tout de même plonger dans une vie de prostitué pour femmes de 30 à 70 ans sans imaginer que son parcours initiatique vient de commencer et va changer sa vie. Call-Boy, signé Ishida Ira, est un roman japonais, ce qui devrait déjà alerter les lecteurs de ce livre sur la bizarrerie de son intrigue et l'inconfort qu'il procure quoique contrebalancés par une douceur de ton et une propension à philosopher sur le sens de l'existence. Les familiers d'Ogawa et des deux Murakami, tout comme du cinéma d'Oshima ou de Masumura ne devraient pas être en terre inconnue. Cependant, si le livre séduit par son écriture et par ses phases tendres, il est également très explicite et d'une crudité parfois embarrassante dans de nombreux passages que l'on qualifiera d'érotiques et c'est un euphémisme. On peut aisément lui reprocher de donner de la prostitution, mâle en l'occurrence, une image angélique, eu égard à l'imperturbable stakhanovisme heureux de son héros. Lequel, on s'en doute, n'en a cure de la morale. Le roman se veut aussi un hymne au désir et aux fantasmes féminins. Voire. C'est aux lectrices de donner leur sentiment sur ce point sujet à caution. Nonobstant quelques réserves énoncées plus haut, Call-Boy dégage une sorte de grâce innocente liée à la personnalité empathique de Ryô. Un livre à conseiller aux femmes de 30 à 70 ans ? Certes non, si sa qualité littéraire est indéniable, son caractère libertin et parfois pervers n'en fait pas un objet véritablement acceptable par tout un chacun.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Call-Boy

Le titre et l'illustration de la couverture laisse assez peu de suspense sur ce dont va traiter le roman d'Ishida Ira.

Suite à la rencontre avec une femme mûre dans le bar où il travaille comme barman, afin de financer ses études, Ryô va se retrouver à louer ses offices auprès de femmes. Jusque là, sa vie était lisse et de peu d'intérêt, pour lui. Ses vingt ans ne claironnaient pas et rencontrer des filles ou tomber amoureux lui paraissaient trop ennuyeux pour y consacrer les efforts nécessaires.



Pourtant il se découvre une âme de "découvreur" en officiant comme escort boy. Nombre de ses clientes sont des femmes mariées, entre deux âges, et qui se sentent frustrées par leur vie de couple/famille. Frustrées sexuellement mais, on s'en rend vite compte, surtout frustrées d'attentions, de prévenance. Puisqu'elles savent devoir ne rien attendre de leurs époux, pourquoi ne pas s'offrir pour quelques heures les prestations d'un beau jeune homme aux petits soins, serviable et attentif.

Ryô découvre avec une véritable curiosité la personnalité de ces femmes mais, en parallèle, la sienne se révèle.



Ishida Ira donne ici à voir le monde de la prostitution masculine sous des traits sages et avenants. Rien de sordide ni de crasse dans ces pages avec somme toute une situation peut-être un peu trop embellie. La prostitution étudiante, masculine comme féminine, est une réalité, au Japon comme ailleurs. Ici l'auteur montre un de ces secteurs plus huppé dira-t-on, où tout se déroule avec le consentement de Ryô et de ses clientes. Ça peut déranger. Personnellement j'ai trouvé les portraits des clientes et l'évolution de Ryô intéressants à suivre.
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Call-Boy

C'est d'abord un roman japonais ainsi qu'un roman dit érotique, terme que je trouve inapproprié pour qualifier un texte qui va plus loin que la description d'ébats sexuels.



En effet, ce roman, plutôt bien structuré, aborde le thème d'une prostitution de luxe d'un jeune garçon d'à peine vingt ans, se disant nullement intéressé par le sexe, qui va réaliser, un peu par hasard des prestations qui le conduiront au sommet des prouesses d'un call-boy expérimenté, ceci en quelques semaines.



Il est le narrateur de cette aventure qui l'amène à rencontrer et à satisfaire différentes sortes de femmes, toutes plus âgées que lui, quelquefois beaucoup plus. Ces rencontres sont assez souvent le cadre de conversations quelquefois philosophiques, à tout le moins psychologiques sur le pourquoi des choses, de la vie, de la mort, de l'amour et l'occasion pour lui d'une introspection de sa vie et de son avenir.



L'argent tient une place à part, bien que le jeune Ryô en gagne beaucoup, des milliers de fois plus que dans son job de barman qu'il conduit en même temps que d'hypothétiques études. En tout cas, il a un rapport d'immense distance par rapport à tout cet argent gagné trop facilement qu'il ne dépense même pas.



Pas de langage vulgaire dans le déroulement des scènes de sexe, pourtant très explicites, vécues toujours avec une analyse du héros même en pleine action.



L'ambiance japonaise favorise l'intérêt pour une histoire assez soignée même si le dénouement sombre un peu dans la facilité.
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Call-Boy

Sans filtre, cru, mais jamais vulgaire... Au delà des conventions, le désir et surtout le plaisir au féminin et à tout âge sont simplement et naturellement décrits.
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Call-Boy

C'est un roman aux multiples qualités qui prend place dans ma bibliothèque et que je relirais avec plus de rigueur.

Je me suis laissée séduire par l'histoire de Ryô, étudiant à temps très partiel et barman. Son regard sur la société est désabusé. La disparition de sa mère et sa mort dix ans plus tôt ont bouleversé l'ordre établi. Le jeune homme s'est retranché derrière une épaisse cuirasse.

Par l'intermédiaire d'un ami call boy, il rencontre Madame Midoh. Il apprendra plus tard qu'elle gère une entreprise un peu particulière, un club privé réservé aux femmes.

Ryô accepte la proposition de travail de Madame Midoh. Son choix n'est pas motivé par l'argent ou le sexe. Il désire comprendre les femmes, leurs désirs, leurs fantasmes, leurs rêves.

Il y a de la beauté dans ce roman, une élégance dans le style. L'érotisme est sublimé sans voyeurisme.

Une auteure de talent que je pense suivre.
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Call-Boy

Excellent, j'adore.
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Call-Boy

Ryô, étudiant préférant son travail dans un bar de nuit aux bancs de la fac, est présenté un soir à l'énigmatique Madame Midoh qui lui propose de rejoindre son club privé en tant qu’escort boy pour femmes âgées et fortunées. Après avoir accepté l'offre et passé les tests sanguins de rigueur, Ryô débute sa carrière avec la douce Hiromi, sans vraiment savoir ce qui l’attend. Au fil des rencontres, il va se révéler particulièrement doué pour être à l’écoute et exaucer les demandes parfois singulières de ses clientes, toutes plus différentes les unes que les autres.





Roman initiatique à la froide sensualité, Call-Boy explore la diversité du désir féminin à travers le regard candide et désabusé d’un jeune homme que rien ne semble intéresser. Ryô reconnaît d’emblée que la vie l’ennuie et qu’il se lance dans l’expérience autant par désœuvrement que par curiosité. C’est d’ailleurs ce détachement permanent qui séduit les femmes. « Tu ne laisses pas indifférent » lui dit un jour sa patronne qui ne cesse de recueillir les compliments à son égard. Son activité est totalement hors la loi et lui rapporte une fortune mais il ne se pose aucune question d’ordre éthique ou économique : « Légalité ou illégalité mises à part, je ne savais pas ce que le fait de gagner de l’argent en vendant son corps pouvait entraîner comme conséquence morale. Je savais juste que j’étais fasciné par le désir féminin, au point que la volonté d’en percer tous les secrets m’obsédait. J’ignorais ce qui m’attendait au bout de mes recherches, mais je n’avais aucune envie d’arrêter de me prostituer à ce stade. J’avais l’impression d’avoir à peine ouvert la porte. Je ne pouvais quand même pas la refermer sans avoir jeté un œil à l’intérieur ».





Peu à peu, Ryô va s’ouvrir aux autres, se découvrir, s’épanouir. Une vocation ? Pas si sûr car son amie Megumi, camarade d’université et amoureuse éperdue, va tenter de le ramener dans le droit chemin par tous les moyens. C’est raffiné, parfois cru mais jamais vulgaire. Le rapport à la sexualité est étrange, souvent dérangeant, mais il interpelle et pousse à la réflexion. Un roman libertin atypique et parfaitement mené.


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Call-Boy

Un jeune étudiant japonais travail dans un bar pour arrondir ses fins de mois. Entre ses études et ses amis, il ne connait pour ainsi dire rien du sexe opposé. Un jour, il est abordé par une femme mûre mais ravissante, distante et élégante. Cette dernière le convoque à un entretien, qui s'avèrera concluant. Notre étudiant délaisse alors rapidement les bancs de la fac pour les futon de ses clientes, chaque mois plus nombreuses. L'occasion pour lui de découvrir un versant insoupçonné de la féminité, mais aussi d'explorer ses propres tréfonds.



On est captivé par ce roman, dont le rythme est très bien mesuré, et dont l'univers feutré et cru amène irrémédiablement à se poser certaines questions. On se surprend à comprendre les choix de telle ou telle cliente, alors qu'avant d'avoir ouvert le livre, on les aurait regardées comme des excentriques en mal de sensations. C'est ce que certaines sont, mais pas seulement...



Je recommande ce livre, qui n'a rien de voyeuriste ou de pervers, mais qui est plutôt comme un roman d'initiation moderne dans le Tokyo du XXIème sicèle. Un concentré de finesse et d'efficacité que j'ai adoré. Un grand merci à la traduction pour ce coup de coeur 2016.
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Call-Boy

Ryo est un étudiant tokyoïte. Pour arrondir ses fins de mois, il accepte de se prostituer dans un club pour femmes. Un roman japonais initiatique et sensuel, dans lequel le sexe sert d’apprentissage aux relations humaines. A la fois érotique, délicat et humaniste.
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Call-Boy

J'ai beaucoup aimé ce roman. Il ne ment pas quant à son étiquette érotique voire même un peu pornographique, mais avec beaucoup de classe et de bienveillance vis-à-vis de ces aspects.

Seul petit bémol, la relation cringe du personnage avec la mère et la fille... Elle ne manque pas de me faire un peu sourciller de par son aspect malsain, bien que je suis sûre que ce n'est pas un choix anodin.

Quant à la prostitution, vaste champs ici encore plus complexe puisque décrit dans une autre culture. Les besoins restent les mêmes mais il est intéressant de concevoir les besoins des femmes, alors que classiquement, ce sont ceux des hommes qui ont toujours été le plus mis en avant. Fin un peu molle malgré tout et une suite aurait été plaisante afin de pousser le destin du personnage un peu plus loin.
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Ikebukuro West Gate Park, tome 1

Yakouzes, geeks, immigrés clandestins, enfants perdus, prostituées amoureuses, voyous en tous genres… A travers ces étiquettes sociales qu’on colle sur le front des jeunes, Ishida Ira dresse le portrait de l’ensemble d’une génération, née de la rue et de bouleversements sociaux et économiques brutaux (le premier tome se déroule dans les années 90). Il parle aussi de la fracture entre les manières de vivre, les traditions d’une génération qui ne comprend pas la jeunesse et les nouvelles pratiques de jeunes qui recherchent désespérément à se faire une place dans le monde, auxquelles les institutions qui encadrent cette société ne correspondent plus. Et entre les deux, la génération de ceux qui sont encore jeunes, mais pas trop, et qui ne savent plus sur quel pied danser.



IWGP, c’est le portrait de la société japonaise des années 90 à travers le microcosme du quartier d’Ikebukuro. Un constat impitoyable, lucide et sans appel, mais qui aspire à montrer que finalement, entre ces deux générations qui ne se reconnaissent pas l’une dans l’autre, la réconciliation est possible car elles se raccrochent dans le fond aux mêmes valeurs…
Lien : http://miyusboxes.wordpress...
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