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Critiques de Isabel Vincent (54)
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Dîner avec Edward

Ce diner a t-il le pouvoir de stimuler l’appétit du lecteur?



C’est l’histoire d’une amitié peu conventionnelle qui se tisse entre une jeune femme ordinaire (pour un décor mettant en scène la classe moyenne à New-York ), tiraillée par ses problèmes de couple, et la conscience qu’elle a de ses imperfections (et ça c’est plutôt bien vu) et un senior, encore bien alerte bien que profondément blessé par la perte de son épouse, et passionné de gastronomie, passion qui ne peut s’épanouir et se justifier que dans le partage.



Autant de diners que de chapitres, le menu en titre. Et un peu comme un plat qui finit par être plus que la somme de ses ingrédients, le contexte affectif et émotionnel des rencontres successives se mêle aux saveurs et textures dégustées, fixant à jamais les goûts et les ressentis. C’est adroitement fait et digne d’éloge.



Les deux personnages évoluent ,la jeune femme vivant une sorte de parcours initiatique, tandis que le cuisinier hélas subit les affres du temps, mais leur rencontre somme toute assez arrangée, pour la tranquillité de la fille du vieil homme, déléguant son amie pour veiller sur son père, aboutit à une alchimie intéressante.



J’ai donc partagé ces soirées dégustation et partage avec plaisir, pleine d’empathie pour ces personnages attachants, donnant meilleur d’eux même en faisant fi des épreuves qui les ont secoués, (deuil pour l’un, difficultés familiales pour l’autre ) au moins le temps de ces agapes vespérales.



Douce écriture, sans affectation, à l’image des personnages, conscients de leurs limites. C’est une leçon de bien vivre ensemble, une rencontre constructive entre générations.



Dommage qu’il n’y a ait pas en exergue les recettes concoctées par Edward.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Dîner avec Edward



Ce livre pourrait se résumer à des chocs, chocs générationnels, chocs relationnels, chocs émotionnels, chocs culinaires, en plein New York. Nous retrouvons à intervalles réguliers une femme en rupture amoureuse et le père veuf d’une amie qui a le double de son âge et l’invite à partager avec lui les petits repas qu’il mitonne. Ils vont tous deux s’entraider à affronter leur solitude et beaucoup échanger sur le sens de la vie.



Autant le personnage d’Edward peut susciter de la tendresse et de l’empathie, autant son amie se révèle rapidement un peu terne. L’auteur est malheureusement trop bavarde et s’entendre raconter la vie de cette femme fut rapidement lassant.

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Dîner avec Edward

J’ai voulu commencer ce roman en prenant un bain, je pensais lire quelques pages et continuer plus tard, mais j’ai finalement passé plus d’une heure et demie dans l’eau, absorbée par cette jolie rencontre entre un veuf de 90 ans et l’amie d’une de ses filles.

Vivants chacun une période difficile (le deuil de son épouse pour Edward et un mariage en déroute pour Isabel), ces deux êtres fragilisés vont peu à peu reprendre pied autour de succulents dîners.

J’ai trouvé beaucoup de charme à cette histoire, j’ai adoré les descriptions des plats préparés par Edward, j’ai salivé, j’ai humé les pages, j’ai eu des envies de viande mijotées dans des sauces épaisses et goûteuses, de pommes de terre sautées à l’ail et au persil, j’aurais adoré goûter les fameux soufflets au Grand Marnier, j’ai regretté de ne pas pouvoir tester les cocktails glacés, les tartines croustillantes de pâté de foie maison, les mousses aériennes aux abricots…

Les épreuves que traversent chacun des personnages m’ont semblé assez justes, les situations ne sont pas caricaturales et les personnages m’ont semblé à la fois ordinaires et fantastiques, chacun pouvant donner énormément selon les moments et les circonstances de la vie.

Petit bémol concernant la couverture qui est un peu terne à mon goût et ne reflète pas la joie de vivre et l’envie de partage de ces deux personnages.

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions des Presses de la Cité pour cet envoi, la lecture de ce roman fut un véritable régal, une gourmandise que j’ai à mon tour envie de partager.



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Dîner avec Edward

Si vous avez aimé la rencontre entre Claude le routinologue et Camille la mère de famille dépassée de Ta vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une, si vous êtes gourmet (e), si vous aimez la (très) bonne cuisine, alors ce livre est fait pour vous.

Mais pas seulement.



Après un début laborieux, car je ne croyais pas vraiment à cette insolite rencontre (je découvrirai finalement que ce roman est autobiographique après l'avoir fini ! ), je me félicite d'avoir insisté dans cette lecture y relevant, dès le début, un je-ne-sais-quoi de profondément humain qui me disait

« Poursuis…. Ne t'arrête pas ».

Je ne le regretterai pas.



Il y a d'abord cette ode à la grande cuisine, la vraie, celle qui permet la rencontre entre le bon produit de terroir ou de l'artisan, et le savoir-faire du cuisinier traditionnel. Pas le cuisinier des émissions culinaires, non, celui qui sait encore ce qu'est un vrai fond à base de « demi-glace » et qui connaît l'art délicat des sauces composées élaborées avec soin. Celui qui ne compte pas ses heures pour cuire son poulet, qui sait que les oeufs brouillés se font en trois étapes au moins, etc, etc …



Ecouter les cuisiniers comme tels parler de leur Art m'a toujours époustouflée, car en tant que petite-fille de cuisiniers, dans ma bibliothèque « Le manuel du restaurateur » de H.HEYRAUD publié en 1920 (ayant appartenu à l'un de mes grands-pères) raconte exactement « ça », cette cuisine INCROYABLE dont se délectent les invités d'Edward tout au long de ce roman singulier.



Amateurs de Picard et Mac Do passez votre chemin, vous ne comprendrez rien aux joies créatives de cet amateur de délicate chair qui puise son inspiration dans son immense savoir et également dans son amour des autres.



Mais, dans sa cuisine, ce nonagénaire enseigne aussi à Isabel des préceptes « bien plus fondamentaux que les techniques du volailler ». Non pas que l'auteure use et abuse de métaphores (elle est trop maline pour ça), son écriture intelligente lui permet avant tout de louer aussi le partage, l'amitié et le respect de l'autre, quel qu'il soit.



Vous l'aurez compris, ce texte est plus profond qu'il en a l'air au premier abord, grâce à une jolie plume, pas simpliste pour un sou, Isabel Vincent nous amène là où ça fait mal par le biais des échanges entre ces deux âmes en quête de réconfort.



Attention, le lecteur/trice qui s'attend à trouver en Edward un sage donneur de conseils à la Bocuse a tout faux. Il est beaucoup plus subtil que Claude le routinologue !



Au-delà des répits apportés par ces dîners, c'est en effet une relation profonde (et parfois ambigüe sur la fin) qui s'instaure entre le cuisinier et la journaliste déprimée.



Entre références bibliographiques et musicales, découverte insolite de New York et récits de vie narrés, ce mentor au caractère bien trempé est d'autant plus étonnant qu'il ne donne pas de conseil, car sa personnalité joviale goûtant l'instant présent, malgré ses douleurs physiques et morales, est une leçon de vie à lui tout seul.



Ce roman ne nous dit qu'une seule chose : ce qui compte, ce qui fait de nous des êtres emplis d'humanité, ce sont les HISTOIRES que nous racontons, que nous nous racontons. La création culinaire, comme toute création, n'est pas une thérapie, mais elle peut se révéler hautement thérapeutique quand elle permet de donner autant que de recevoir, quand elle fait le lit de CES histoires.



Merci à Babelio et aux Editions PRESSES DE LA CITE pour cette belle et gourmande découverte ! Je me suis régalée.
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Dîner avec Edward

Un gros manque d’intérêt pour ce livre imposé par ma participation à un jury de Prix littéraire. Si je me définis facilement comme gourmande et gourmette, je n’ai aucune appétence pour l’art de cuisiner. J’irais même dire que je fuis mes casseroles quand la nécessité ne s’impose pas.



Ici, on parle bien évidemment du plaisir de la table et beaucoup de l’alchimie culinaire. Certains y trouveront sans doute quelques savoir-faire à tester, même si notre identité française peut s’amuser de la curiosité d’américains pour ce qui est souvent le quotidien de nos papilles.

Il faut dire qu’au royaume des hamburgers et des food-trucks, cuisiner un poulet rôti s’apparente à du grand art!



Edward cuisine donc pour Isabel et semble le faire fort bien. Ce partage des sens est une thérapie, invitant à la confidence et à l’intimité. Une parenthèse enchantée de reconstruction et résilience dans la tristesse du moment, après la mort d’un conjoint, le divorce, ou la fatigue d’une vie de citadins.

J’avoue avoir beaucoup survolé les pages, jamais accrochée, sans appétit pour les bons sentiments, à peine retenue par les digressions concernant New York, la société melting-pot de la grosse pomme, son rythme frénétique, sa géographie insolite (cette curieuse île de Roosevelt au triste passé psychiatrique et carcéral.)



Une nourriture littéraire vite digérée...mais qui peut en faire saliver certains.

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Dîner avec Edward

Diner avec Edward d'Isabel Vincent est un surprenant roman ! Empruntant beaucoup à sa propre vie Isabel Vincent nous offre un roman touchant où l'émotion affleure au fil des pages, masquée le plus souvent par une grande pudeur . Notre héroïne est journaliste . Elle a quitté Toronto avec fille et époux pour venir s'installer à New-York. Très vite ils s'installent à Roosevelt Island au plus près de la communauté serbe .. Bientôt le couple bat de l'aile . Isabel se sent de plus en plus mal . Heureusement elle va faire la connaissance du père de son amie Laura , Edward, veuf de fraiche date et complètement déboussolé depuis la mort de Paula après plus de 60 ans de mariage . S'installe alors un rituel . Edward est un fin cuisinier et pour Isabel il se remet aux fourneaux .Leur diner devient hebdomadaire et une tendre complicité s'installe entre ce nonagénaire et Isabel .

J'ai été très touchée par ce "couple "improbable , ravie pour l'un et l'autre . J'ai à de multiples occasions senti la salive me monter à la bouche à l'évocation de ces mets appétissants concoctés par Edward .Mon seul regret qu'il n'y ai pas eu à la fin du livre un récapitulatif des diverses recettes.

Un grand merci aux Editions Les Presses de la Cité pour cette lecture gourmande .
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Dîner avec Edward

note 4/5)

Un apaisement du coeur et de l'estomac.

*

En voilà un bien joli roman tout doux. L'auteure canadienne nous raconte - par le menu - sa savoureuse rencontre avec Edward, un veuf nonagénaire encore fringant.

Presque cinquantenaire, l'auteure, aux prémices de son divorce, va dîner régulièrement chez Edward. Ce cher homme qui va panser ses plaies avec des plats élaborés.

*

C'est une amitié bien insolite que l'on voit s'amorcer entre ces deux êtres blessés par la vie (lui, encore amoureux de sa chère épouse décédée et elle, fragile et mélancolique).

Chaque chapitre débute avec le menu du repas. J'en ai eu l'eau à la bouche.

Edward nous laisse quelques astuces (comme le Martini glacé, la sauce demi-glace, les oeufs brouillés en 2 temps...). J'ai fait le parallèle avec la renommée Julia Child si haute en couleur.

*

Il est souvent question de gastronomie française, parfois italienne ou portugaise.

Le lieu aussi est mythique. Une île près de Manhattan (dans un ancien asile psychiatrique).

Si Isabel se souvient si bien de ces fameux repas, c'est aussi que ces moments sont tellement chargés d'émotions positives.

Edward ne fait pas que nourrir physiquement, mais il écoute, observe, conseille et "soigne".

*

Je suis tombée sous le charme de ces deux personnages. Un moment doux et riche , un effet salvateur sur mon appétit aussi (comme une envie de velouté de chou-fleur à l'huile de truffe:).

Une gorgée de Martini, un zeste de bonheur, un soupçon d'amitié, une rasade de tendresse.

Ne passez pas à côté de ce petit bijou de gourmandise.

*

Encore un grand merci à Masse critique privilégiée et les éditions Presses de la Cité pour m'avoir fait sortir des sentiers battus.
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Dîner avec Edward

Je remercie Babelio et les Presses de la Cité pour cette opération Masse Critique privilégiée qui me permet de recevoir Dîner avec Edward d’Isabel Vincent.



L’éditeur présente ce livre comme un roman « jalonné de préceptes de savoir-vivre, un petit précis d'optimisme et de gourmandise, un magnifique texte sur le pouvoir de la résilience, l'importance de la lenteur et la force de l'amitié ».

C’est l’histoire d’une rencontre, d’un duo improbable entre une femme mal dans sa vie et un veuf qui a promis de survivre… Mais l’un pourrait être le grand-père de l’autre. L’intrigue est très simple et peut se résumer ainsi : afin de rendre service à une amie installée loin de New York et inquiète pour son père, Isabel accepte de dîner avec Edward,

Le récit est à la première personne ; rien ne dit si cette Isabel quarantenaire qui prend la parole pour nous raconter son amitié avec Edward le nonagénaire représente le JE de l’auteure mais les nombreux points de concordance ne laissent aucun doute sur le caractère non totalement fictionnel de ce roman…



L’auteure nous propose un parcours humain, gastronomique et culturel. Le sous-titre « une amitié inattendue » souligne cependant le nœud thématique principal à ne jamais perdre de vue.

L’amour d’Edward pour Paula, son épouse récemment décédée, est à la fois exemplaire, touchant, profondément romantique et porteur des valeurs de concessions mutuelles propres à leur génération. Entre promesse faite à sa femme mourante, correspondance posthume, souvenirs et mémoire, Edward est une métaphore de l’amour inconditionnel et éternel. Les déboires d’Isabel meublent sa vie, le raccrochent à l’existence, l’obligent à continuer à penser aux autres ; elle devient « sa mission spéciale », un but pour aller de l’avant.

Le talent culinaire d’Edward et les parfums de ses plats ainsi que ses cocktails raffinés font de son appartement un véritable « sanctuaire » où vont se ritualiser les dîners qu’il prépare pour Isabel. Le chapitrage sous forme de menus devient pour le lecteur une suite de rendez-vous privilégiés ; parfois même, selon l’humeur du moment, ce roman prend la tournure d’un livre de recettes ou d’un relevé de trucs et astuces « secrets » utiles en cuisine.

Sous la plume d’Isabel Vincent, le récit se fait historique, relate l’évolution urbaine de certaines îles de Manhattan et même « artistico-littéraire » à l’instar du salon d’Edward et de ses réceptions éclectiques. La narration se veut très descriptive, avec un rythme assez lent, cadencée sur la peinture de la ville, de certains quartiers de Manhattan avec ses restaurants, ses commerces, les saisons, la vie quotidienne et sociale d’une certaine société de bobos newyorkais… C’est un véritable dépaysement littéraire et touristique.



Je réalise que j’ai davantage été attirée par le personnage d’Edward, même si ses postures conventionnelles m’ont parfois irritée.

C’est un ressenti très personnel : mon père a le même âge, veuf également, anéanti par le décès de ma mère et reprenant malgré tout goût à la vie, véritable guerrier du quotidien. Comme lui, Edward ne mâche pas ses mots quand il a un message à faire passer, une réflexion à dire, une idée fixe à mettre en œuvre, toujours « direct et sans préambule », évoquant de plus en plus souvent sa mort prochaine et inéluctable ; il a ses mystères, ses amies, des choses qu’il ne faut pas me dire… Il des moments très dignes et d’autres vraiment pathétiques, pleins de colère et de frustration…

La comparaison cependant s’arrête là car Edward a vraiment un côté « too much », parfois très moderne et éclairé, apte à déclencher les confidences intimes, à influencer la vie d’autrui. C’est un poète, un conteur émérite, un phénomène.

Le personnage d’Isabel est plus convenu, entre ses difficultés conjugales et professionnelles, l’éducation de sa fille, ses amies et ses relations avec les hommes, ses inquiétudes sur son pouvoir de séduction… Elle ne m’a pas vraiment touchée, à la fois prévisible et naturellement résiliente, puisqu’accompagnée par Edward.



Je suis rentrée assez laborieusement dans Dîner avec Edward… J’étais sensible à la beauté de l’écriture, mais l’intérêt s’arrêtait là. Il suffisait en fait de fractionner la lecture, de savourer un dîner à la fois, au rythme de la démarche et du calendrier du vieux monsieur…

Je vais garder en mémoire l’idée de cuire les œufs en deux fois : ce sera ma manière de penser à Edward une fois le roman rangé dans la bibliothèque…

Un bon livre sur l’amitié, traitée de manière originale.

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Dîner avec Edward

Isabel Vincent , journaliste qui vient de s'installer à New-York, relate sa rencontre avec le père d'une de ses amies, Edward, 93 ans. Tous deux ont perdu un être cher. Edward cultive le souvenir de sa femme, Paula, converse avec elle par lettres. Il exhorte d'ailleurs fortement à Isabel d’écrire aussi à sa mère. Une façon de tromper l'absence, le vide.

Ils ont convenu d’un rendez-vous hebdomadaire, ce qui nous fait sillonner New-York, emprunter le téléphérique, et découvrir l’historique de Roosevelt Island, où vit Edward.



Chaque chapitre ouvre l'appétit puisqu’il débute par un menu, concocté avec amour par Edward. La cuisine n’est -elle pas la pièce la plus jouissive d'une maison ? La plus intime et conviviale.

Les repas , sur fond sonore de Fitzgerald sont les moments où ils vont s'épancher et convoquer leur passé. Une parenthèse salvatrice pour Isabel qui se livre aux confidences sur son stress au travail, la pression subie, le harcèlement du boss, ce qu'elle n'avait pas connu à Montréal. Elle ne lui cache pas le naufrage de son mariage.



On voit se nouer leur amitié hors norme, qui s'est cimentée avec la maladie de son protecteur, Edward. Lui qui a su transcender le quotidien de la narratrice. Portés par leur bienveillance réciproque, ils réussissent à faire face aux aléas. Pour Isabel son divorce.



Serge Joncour souligne dans son roman " Repose-toi sur moi" qu' «  Ils sont rares ceux qui donnent vraiment, ceux qui écoutent vraiment ».

Et bien Edward est de cette trempe là.

Il déplore cette époque super connectée, sait communiquer avec Isabel, «  traiter ses invités comme la famille ». Quoi de plus gratifiant de la voir repartir «  souriante, avec le coeur rempli d'une joie sans mélange ». Et nous lecteur, on quitte à regrets ce personnage attachant qu'est Edward : un Pygmalion, « une bonne fée », qui a métamorphosé Isabel, la narratrice, lui a fait retrouver sa féminité.

Un roman, original dans sa présentation, qui met en scène deux êtres cabossés, qui ont su s’apprivoiser, s’écouter, s’apporter du réconfort et de l’affection. Une résilience exemplaire.



























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Dîner avec Edward

J'ai aimé suivre ces rencontres autour de la cuisine entre le personnage d'Edward et celui d'Isabel qui vont ensemble se relever des épreuves auxquelles ils doivent faire face.



Chaque chapitre débute par un menu ce qui donne faim dès que l'on entame la lecture et Isabel Vincent arrive à nous faire saliver avec ceux-ci car Edward est un cuisinier hors pair, il va aider Isabel à aller de l'avant et se rencontres vont devenir une bouffée d'oxygène pour ces deux personnages.



L'écriture est fluide et ce roman se lit vraiment tout seul, on ne voit pas les pages qui défilent pour cette jolie histoire.



Une belle découverte.
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Dîner avec Edward

J’ai lu cet ouvrage dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle et s’il n’y avait pas eu cette obligation en quelque sorte, j’aurais laissé tomber très rapidement cette histoire de rencontres et de repas. Ce n’est pas que je n’aime pas la cuisine ou la gastronomie mais lire des chapitres qui évoque les marottes culinaires d’un vieil homme n’ont pas fait frémir mes narines. Et d’ailleurs si chaque chapitre commence avec l’annonce d’un menu, on ne sait presque rien des recettes suivies, tout juste a-t-on quelques doses de savoir-faire. J’ai bien saisi que ces repas ont permis à l’auteur de reprendre le contrôle de sa vie, d’oser finalement aller de l’avant, en gros se séparer d’un mari devenu encombrant mais j’ai eu du mal à comprendre l’influence de ce monsieur, certes respectable mais plutôt conservateur qui voit dans une robe noire seyante et un tube de rouge à lèvres les moyens de se sentir femme. Qu’il ait des conseils culinaires à offrir, pourquoi pas ? Mais je n’ai pas réussi à m’émouvoir autant devant les recettes que devant ce couple improbable.
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Dîner avec Edward

Une journaliste new-yorkaise, en pleine débâcle sentimentale, presque dépressive, fait la connaissance du père d'une amie, un vieux monsieur au veuvage récent et douloureux. Elle s'engage à lui rendre visite régulièrement. Edward aime la cuisine et les mets fins, et se fait un plaisir de convier régulièrement Isabel à sa table. Petit à petit, une amitié se crée autour de ces dîners.



Voilà un joli roman autobiographique, et l'histoire d'une amitié pleine de respect et de tendresse. Edward parvient à dompter son chagrin, Isabel à prendre la décision de quitter son mari. Elle semble prête pour une nouvelle vie, tandis qu'on se doute bien qu'Edward, du haut de ses 93 ans, risque de ne plus guère préparer de bons dîners, mais c'est en grande partie grâce à lui qu'elle a parcouru tout ce chemin, d'où ce récit dont on sort attendri et ému.



Roman lu dans le cadre du Prix des Lectrices de Elle


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Dîner avec Edward

Les chemins d'Isabel et d'Edward n'auraient jamais dû se croiser. En effet, comment un homme très âgé, qui vient de perdre son épouse et vit prostré dans son appartement chic de Roosevelt Island, New-York, pourrait-il rencontrer une journaliste d'investigation canadienne d'une quarantaine d'années qui vient de s'installer à New-York avec son mari et sa fille ?

Valerie, la meilleure amie d'Isabel, doit retourner au Canada ; elle lui demande de veiller sur son père, veuf, désespéré. Isabel qui voit son mariage sombrer accepte bien volontiers de lui rendre ce service, vécu comme une échappatoire à un quotidien de plus en plus difficile.



Edward est un véritable cordon bleu et il sait très bien recevoir ; c'est le début d'une série de dîners raffinés dans le cadre de son appartement new-yorkais. Au cours de ces dîners, Edward et Isabelle vont partager bien plus que leur amour de la bonne cuisine ; ils vont pouvoir parler. Leurs conversations, leurs échanges qui vont durer plusieurs années leur donneront le courage de continuer à vivre.



A quatre-vingt treize ans, Edward offre à Isabel une belle leçon "d'art de vivre", lui rappelant sans cesse qu'il faut attacher de l'importance aux repas, aux conversations, que chaque détail compte.

En retour, Isabel offre au vieil homme une ultime raison de vivre : il pourra lui raconter dans les moindres détails l'histoire de son amour pour Paula, amour exceptionnel qui a duré près de soixante dix ans.



Ce récit autobiographique fonctionne bien. J'ai aimé cette histoire d'une "amitié inattendue" qui a New-York, Manhattan, Roosevelt Island pour toile de fond ; j'ai suivi avec intérêt l'évolution des deux amis. Isabel est journaliste, ce que l'on remarque page après page, à sa façon bien particulière de mettre en scène leur histoire ; le luxe de détails, le déroulé de leurs rencontres, leurs conversations sont rapportés de manière vivante.



Un petit bémol : les maximes de vie, les conseils d'Edgard semblent démodés, voire franchement macho et le manque de confiance en soi d'Isabel peut agacer. Par ailleurs j'ai trouvé le texte beaucoup trop long.. et certains dîners véritablement interminables....



En guise de conclusion, j'ai imaginé une rencontre avec Isabel Vincent, chez Babelio.

- Avez-vous eu la possibilité de remercier Edward pour tous ces dîners ? demande Pierre à la journaliste.

- Non, malheureusement, je n'en ai pas eu le temps. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'écrire Dîner avec Edward en hommage à cet homme d'exception - afin qu'il sache que j'ai enfin trouvé un recoin dans ma tête, où l'on est en paix avec sa vie et ses décisions".



Je remercie Les Presses de la Cité et Masse Critique de Babelio, de m'avoir permis de lire Dîner avec Edward et d'en faire la critique.
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Dîner avec Edward

Je remercie Babélio, Masse critique et les éditions Presse de la cité pour m'avoir permis de lire ce petit livre touchant au possible.

Une histoire d'amitié entre un vieux monsieur et une femme à la quarantaine.

Touchant car les messieurs âgés de la classe d'Edward m'ont toujours touchés, peut être parce qu'ils ressemblent à mon défunt père adoré.

Touchante l'amitié qui les lie.

Ils ont besoin l'un de l'autre mais ne le savent pas tout de suite.

Touchants les secrets et souvenirs du passé.

Touchant l'amour que se portaient Edward et sa femme disparue, Paula.

Et touchantes les confidences qu'ils se font autour d'un bon repas.

Car c'est d'abord, pour moi, un livre de recettes de cuisine, et mazette quelle cuisine !

J'en ai l'eau à la bouche.

Et j'en ai profité pour noter quelques recettes savoureuses.

Livre dense et charmant, je me suis régalée, c'est le cas de le dire...
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Dîner avec Edward

Pour vraiment apprécier un tel livre, il faut tout de même être un expert en gastronomie. J'adore bien manger, je me régale avec les bons petits plats que me concocte mon épouse et même si j'écoute régulièrement On va déguster, l'émission de François-Régis Gaudry, sur France Inter, je me lasse vite du snobisme de ce qu'on appelle « la grande cuisine ».



Isabel Vincent, dans Dîner avec Edward, un livre que j'ai lu grâce à Masse Critique de Babelio et aux Presses de la Cité, n'a pas parlé que cuisine dans ce récit, heureusement ! Hélas, les détails de préparation, les lieux où les ingrédients sont dénichés et les alcools divers absorbés en apéritif, pendant ou après le repas, prennent beaucoup de place, l'essentiel au début, puis reviennent régulièrement.

Sinon, cette histoire d'amitié sincère entre une journaliste (Isabel) et Edward, nonagénaire, dont Paula, l'épouse, vient de mourir, à 95 ans, est belle et émouvante. Entre deux repas soignés, mitonnés, préparés grâce aux meilleurs ingrédients dénichés dans d'excellentes échoppes newyorkaises, on apprend les détails des vies, des amours des principaux protagonistes.

Nous sommes dans la classe moyenne, proche de la supérieure, nous découvrons des quartiers de New York, comme Roosevelt Island, l'histoire de ce quartier qui fut colonie pénitentiaire, asile psychiatrique, maintenant habité par des gens qui ne peuvent se payer des lieux plus huppés. J'ignorais qu'un téléphérique reliait cette longue île de l'East River au centre-ville.

Edward est un homme admirable, d'une vigueur épatante car il va sur ses 94 ans. Il cuisine avec une exigence étonnante, une sophistication qui stimule les papilles et je dois avouer qu'Isabel Vincent a beaucoup de talent pour détailler cela avec une écriture fluide, légère, sûrement bien traduite par Anouk Neuhoff.

Enfin, il faut parler de l'amour, de cette belle histoire entre Edward et Paula, de ses parents à lui, des parents d'Isabel mais aussi des expériences plus ou moins malheureuses de la narratrice. Déboussolée par une quarantaine hésitante, elle retrouve équilibre et confiance en elle grâce aux attentions et aux délices culinaires préparés par Edward et c'est très bien.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Dîner avec Edward

Dîner avec Edward une ou deux fois d’accord, c’est une expérience intéressante, mais de là à en faire tout un livre je suis sceptique. D’abord parce que cela a fatalement un côté redondant, ensuite parce que les détails culinaires m’ont rapidement ennuyé (il faut dire que les livres de cuisine ne m’ont jamais attirés), enfin parce que le personnage d’Edward m’a beaucoup déplu par certains côtés. Sous ses abords de gentleman et de charmant vieux monsieur Edward cache un homme autoritaire et macho qui ne m’a pas du tout séduite mais m’a agacé.

Laisser penser qu’une nouvelle robe et du rouge à lèvre peuvent révolutionner la vie d’une femme et la rendre subitement heureuse est beaucoup trop cliché à mon goût. De plus le personnage d’Isabel est terriblement fade et ennuyeux. Elle n’a aucune personnalité ce qui devient rapidement lassant.

Alors oui Edward est d’une autre génération ce qui peut expliquer son côté macho, j’aurais d’ailleurs très bien pu ne pas m’en offusquer si les autres personnages avaient rééquilibré la balance en adoptant un comportement plus contemporain mais ce ne fut pas le cas. J’admets volontiers qu’Edward a la classe pour un vieux monsieur et que certains passages sont assez touchants mais l’impression qui domine en refermant le livre demeure l’ennui et l’agacement.
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Dîner avec Edward

Histoire d'une amitié improbable entre un nonagénaire et une narratrice quadragénaire. Enfin, amitié? La dernière page nous oblige à réfléchir à la définition de ce mot, finalement très imprécis.

A travers de dialogues ou des situations, l'auteure nous fait vivre a naissance et le développement d'une amitié. On y retrouve l'importance d'un prétexte (la cuisine, un moment de vie difficile) qui va progressivement donner la place à des échanges plus personnels: " je ne vous ai jamais vue rire franchement, à gorge déployée, tête en arrière, comme si vous étiez vraiment amusée". Cette amitié permet une expression libérée: "étant donné qu'il me transmettait la vérité suprême, il n'avait pas besoin de mâcher ses mots".

Finalement la cuisine raffinée n'est que le prétexte, le catalyseur de cette amitié. Il est vrai que les noms de chapitre en forme de menus, les récits de préparations culinaires mettent l'eau à la bouche du lecteur (rappelons nous quand même qu'il s'agit d'un livre américain: porterait on au pinacle, dans une version française, une "simple" cote de bœuf pommes de terres nouvelles et haricots verts ;-))?M ais j'avoue, je suis malhonnête en citant cette partie de menu: le même menu prévoit aussi un velouté de chou fleur à l'huile de truffe et aux cèpes (mais pourquoi diable est il précisé "réhydratés"?)

Par ailleurs, comme le précisent plusieurs critiques, le contexte est très new-yorkais et plus précisément bobo NY.

Mais cela n'a rien enlevé au plaisir de cette lecture effectuée en deux jours, même si elle ne figurera pas dans mes livres pour une île déserte,
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Dîner avec Edward

C’est l’histoire d’une belle amitié qui se tisse entre deux amateurs de bonne cuisine : d’une part, Isabel, dont le mariage bat de l’aile à la suite de son emménagement à New York et d’autre part, Edward, nonagénaire qui, après avoir perdu son grand Amour, perd également le goût à la vie. Voulant simplement rendre un petit service à une amie en changeant les idées à son père, Isabel était loin d’imaginer le pouvoir qu’aurait cette rencontre sur son destin.



La grande originalité de ce livre : les titres des chapitres sont en fait les menus partagés par les héros principaux de ce roman doux et tendre. Chacun des chapitres est un repas qu’Isabel et Edward vont partager depuis leur rencontre. Pour les amoureux de gastronomie, des petits conseils de cuisine sont égrenés au fil des pages, sans que cela ne se transforme pour autant en manuel de cuisine.



J’ai aimé parcourir Roosevelt Island car malgré plusieurs voyages dans la Grande Pomme, il s’agit d’un endroit que je ne connaissais absolument pas de visu. J’ai aimé m’y promener et y découvrir son passé carcéral et psychiatrique et ce, dans les grandes lignes.



C’est un roman assez court mais qui garde un regard assez optimiste sur la vie. Même si dans notre parcours de vie nous subissons des épreuves, il faut savoir apprécier le bonheur là où il est, dans les petites choses du quotidien. L’auteure place le rôle de l’amitié au centre de son livre, amitié belle même si pas conventionnelle aux premiers abords.



En savourant ce récit, j’ai quand même une déception assez conséquente quant à sa fin. Sans la dévoiler (bien entendu ;), je suis restée sur ma faim, si je puis me permettre cette expression vu le titre du roman :-D Mon esprit assez cartésien m’empêche d’apprécier les fins d’histoire ouvertes, laissant le lecteur s’imaginer celle qu'il souhaiterait. Si je devais donc retenir un point négatif, cela serait celui-ci car c’était comme si pour moi, il manquait les toutes dernières pages de la fin. C’est dommage car c’est une des choses qu’on retient le plus le «final», mais j’ai quand même passé un délicieux (pour rester dans le sujet) moment en compagnie d’Isabel et d’Edward.
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Dîner avec Edward

Diner avec Edward est un petit roman où l'on hume de bonnes recettes et ressens des sentiments d'amour, d'amitié, de reconstruction.

Ces deux personnes, Edward et Isabel apprennent à vivre après le décès de sa femme pour l'un et la mort d'un mariage pour l'autre. Même si on se rend compte dès le début que Edward apporte beaucoup à Isabel dans sa vie de femme, de construction personnelle, on comprend petit à petit que cet apport est à double sens. L'auteur reste pudique car il y a un fond d'autobiographie mais elle a eu un rôle très important pour Edward notamment lorsqu'il raconte le décès de sa femme et comment il se sentait perdu et démuni, Isabel lui a donné une raison de s'habiller pour diner, de sortir pour chercher les meilleurs produits...



C'est une belle histoire d'amitié qui donne du baume au cœur, un livre d'espoir au delà de l'estampillage "feel-good"
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Dîner avec Edward

Deux séparations, l'une imposée, l'autre désirée. Deux êtres en peine que leur douleur va rapprocher dans l'intimité de repas pris ensemble. Un très vieil homme et une femme mure, l'un presque arrivé au bout du voyage, l'autre au moins à un de ses tournants essentiels.

Un peu à la manière de ces auteurs japonais que j'affectionne tant, un peu comme Taniguchi nous a conté les dérives culinaires de ses promeneurs solitaires, Isabel Vincent avec délicatesse et simplicité nous raconte ses rencontres avec Edward au cours de diners amoureusement préparés.

Alors que l'on perd ses repères, le confort d'un petit appartement, de bons vins et un vrai repas chaud réconfortent le corps et l'âme. Et Edward surmontant sa propre peine va, par amour de l'autre, mettre tout son coeur dans la préparation de chacune de ses rencontres avec Isabel qu'il va tenter de sauver de la dépression.



Ce texte simple cache en réalité tellement de questionnements sur nos vies : la séparation, la fin d'une existence passée aux côtés d'un être aimé, l'approche de la mort, la solitude au milieu des autres, nos apparentes frénésies de fausses communications, l'écart des générations et des cultures qu'il serait stupide de croire qu'il veut nous parler de cuisine !

Et comme si toute cette richesse d'aquarelle ne suffisait pas, il y a aussi New-York, ses habitants, ses quartiers, ses boutiques snobinardes ou populaires, ses artistes à la Woody Allen. J'ai lu ce livre avec régal tout en consultant Google maps et en me baladant virtuellement dans la grande Pomme, mais aussi en allant comprendre comment se prépare une "glace de viande" !

Un très beau moment d'humanisme et de découverte et un grand merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cet envoi.



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