Merci à Babélio et son opération Masse critique pour l'envoi de ce livre.
Merci aux éditions Buchet-Chastel de m'avoir permis cette découverte.
Quand j'ai vu qu'il y avait un nouveau titre d'Isabelle Hausser proposé à l'opération Masse critique, j'ai tout de suite coché la case correspondante car je garde un excellent souvenir des deux romans que j'ai déjà lus d'elle, La table des enfants et La chambre sourde.
Quand j'ai reçu l'ouvrage et que j'ai découvert la quatrième de couverture, j'ai eu un peu peur que ce qui m'attendait ne corresponde pas à ce que j'apprécie habituellement et que, même si j'aime découvrir, la lecture, obligatoirement conclue par une critique sur Babélio dans ce cadre de Masse critique, ne m'apparaisse plus ardue que ce dont j'ai besoin en ce moment: "pays imaginaire", "récit de formation", "narrateur anonyme"...ce n'est pas tout à fait ce que j'aime en général...
Partant de ces impressions de départ différentes, c'est au bout du compte un constat tout à fait positif que je tire de ma lecture. L'histoire, certes menée par des personnages imaginaires dans des pays aux noms évoquant plus qu'ils ne désignent des lieux réels, est finalement rigoureusement, à en croire l'encyclopédie que j'ai consultée, celle de la Syrie actuelle et, surtout, celle de son dictateur Bachar El Assad. Au fur et à mesure que j'avançais, je me souvenais des titres de journaux et des événements qui se sont produits depuis quelques années dans ce pays qui a sombré peu à peu dans l'horreur actuelle.
Le narrateur est anonyme mais l'auteur le place au coeur du système et m'a permis de mieux comprendre l'engrenage qui a pu conduire à la période tragique que traverse actuellement le peuple syrien.
Au final, une lecture que j'ai beaucoup appréciée parce que très instructive et bien écrite!
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Un pays imaginaire gouverné par un despote qui entreprend de faire la guerre à son peuple pour asseoir son pouvoir. Voici ce que nous conte le narrateur, promu aux côté de Mansour qui succède à son père à la tête du Sultanat. Tout d’abord vu comme un progressiste, Mansour verra sa soif de pouvoir le pousser aux pires atrocités pour conserver la place de sa famille à la tête du pays.
En dressant chrétiens et islamistes les uns contre les autres, le pays se retrouve englué dans une guerre ou résistants et dissidents vont tout faire pour survivre et retrouver leur liberté.
Ce roman, fiction si proche du réel, est une pure merveille. Extrêmement bien écrit, dès les premières pages vous serez aspiré dans le quotidien d’un peuple qui pendant 20 longues années gardera la tête haute face à l’injustice. Et cette fin, tragique et triste, mais qui n’est malheureusement que le pâle reflet des années qui viennent de s’écouler.
C’est le premier roman d’Isabelle Hausser que je lis et il m’a réellement donné l’envie de connaître le reste de son œuvre. Je viens d’ailleurs de commander « le Petit Seigneur », afin de me confirmer si, comme je le pense, cet écrivain est bien un Grand écrivain !
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Merci à Babelio sans qui je serais passée à côté de ce très beau livre, un coup de coeur pour cette belle histoire, une très belle écriture.
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Encore un de ces magnifiques bouquins qui trainent dans ma bibliothèque depuis... ouf ! difficile de dire tellement il y a longtemps.
En ce début d'année, je ne fais pas dans la gaité : après la nostalgie de l'ange, me voici plongée dans "la table des enfants".
Pas vraiment mon style de lecture en plus.
Mais l'histoire m'a happée ! C'est amusant de voir comment des auteurs peuvent, tout en traitant un sujet similaire, écrire un livre complétement différent.
En effet, de nouveau, dans ce roman, il est question de perdre un enfant (raison pour laquelle je ne lis jamais ce genre de roman... je suis trop superstitieuse).
L'histoire, donc : Elisabeth est décédée dans un accident de voiture, laissant seuls ses deux jeunes enfants. Sa maman, Agnès, qui est son exécutrice testamentaire est chargée de prendre en charge les bambins.
Ce qui, par moment, ressemble à un thriller se mue très vite en suspense psychologique, il faut dire qu'Elisabeth n'a rien laissé au hasard et n'a pas épargné Agnès.
J'ai adoré le style d'écriture de l'auteur, j'ai adoré cette histoire pleine d'action mais aussi d'émotion.
Je n'en resterai pas là avec Isabelle Hausser.
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Roman dense et passionnant! La richesse tient autant à l'étude approfondie des personnages qu'au contexte historique d'éclatement de l'URSS. 2 bémols: Il ne faut pas perdre le fil des histoires de vie qui s'enchevêtrent; le style, bien que soutenu, pourrait avoir plus de fantaisie. mais nous sommes entre l'Allemagne et la Russie, alors...
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Agnès est rappelée en Allemagne lors du décès accidentel de sa fille. Dans un quartier tranquille de Bonn, tout rappelle à Agnès une partie de sa vie passée dans ce même lieu. Quand elle et sa fille ont-elles commencé à se détacher l'une de l'autre ? Que connaît-elle de sa fille ? Que doit-elle faire des enfants, de la maison, de la vie de sa fille ? Pourquoi ce testament ci précis ? Que cache sa fille ? Qu'est ce qu'Agnès va trouver au bout du cheminement ? Livre très noir, les références et parallèles à la musique baroque allemande raviront les connaisseurs.
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une fois de plus je suis époustouflée par la capacité d'Isabelle HAUSSER d'évoquer avec autant de sincérité et d'intelligence la psychologie de ses personnages et des situations. Elle doit être dotée d'une empathie qui va au-delà des normes. Elle donne l'impression d'avoir vécu chacun des destins de ses multiples personnages, féminins ou masculins, jeunes ou âgés.
Cette comédie familiale superbement orchestrée cache un véritable traumatisme que vous aurez, je l'espère, autant d’intérêt et de surprise que moi à découvrir.
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Trois générations de femmes russes, de la révolution à nos jours.
Ce livre fût ma rencontre avec Isabelle Hausser qui depuis fait partie de mes auteurs privilégiés.
Une lecture qui reste gravée dans ma mémoire, pour moi qui suit passionnée par cette période de la Russie.
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J'ai lu avec un grand plaisir ce roman. J'avais lu il y a quelques mois Nitchevo et j'ai été conquise par l'écriture d'Isabelle Hausser. Elle a une compréhension de l'histoire et de la société qui me ravit. La finesse de ses analyses psychologiques, le sens du détail, l'intrigue bien conduite... Je me régale en lisant cet écrivain. Avec La Chambre sourde, elle nous introduit dans le monde des ambassades, qui m'est totalement inconnu, mais que je découvre intéressant.
Je ne m'ennuie pas du tout, bien au contraire, je savoure chaque phrase, je savoure certaines trouvailles stylistiques... Et, bien entendu, j'ai l'intention de poursuivre mes découvertes.
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Hélas, la fin est un peu téléguidée. Mais globalement, j'ai aimé cette quête d'une mère qui essaie de comprendre qui était sa fille qui avait décidé de couper les ponts avec elle sans donner aucune explication et qui est décédée dans un accident de voiture en laissant derrière elle deux jeunes enfants. La mère arrive dans une maison apprêtée pour les fêtes de Noël, imprégnée du souvenir de sa fille et envahie par les cris et les hurlements des enfants que rien ne semble pouvoir calmer.
Menée presque comme une enquête criminelle, l'histoire progresse en découvrant les personnalités des deux femmes et le mystère qui entourait la vie de la jeune femme décédée.
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Belle découverte avec ce livre atypique, sorte de témoignage fonctionné ou de roman allégorique hyper-documenté. Alors, bien sur, derrière des noms empruntés à un orient mythique et poétique, on reconnait la Syrie et les autres nations arabes. Et ce cache-cache sémantique oblige le lecteur, surtout s'il n'est pas spécialiste en géopolitique, à faire preuve d'une certaine gymnastique intellectuelle. Ce roman fait vivre de l'intérieur les événements survenus dans cette zone extrêmement sensible depuis plus de dix ans, nous obligeant à sortir de notre posture critique d'occidental ethnocentrique et réjouira donc ce qui cherche à apprendre et comprendre. Pour un lecteur lambda, la montée en puissance d'un dirigeant insaisissable qui bascule consciemment dans la dictature la plus dure est passionnante. Ce récit nous laisse impuissant mais à jamais conscient de ce qu'endure la population syrienne.
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Un livre qui m'a passionné et tenue en haleine jusqu'au dernier chapitre.
Les mystères qui plane tout au long du livre après le décès de sa fille Agnès la mère mène don enquête car trop de mystère⁰
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Un amour mère-fille incommensurable, dévorant.
Des découvertes au fil des chapitres ,un livre adictif.
Une écriture pleine de poésie, en résumé un grand bonheur d'avoir lu ce livre qui vous imprègne longtemps après l'avoir refermé.
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Excellent roman, attachant, sensible, et très bien écrit, sur les relations mère/fille. Construit comme une sorte de polar très lent, avec un mystère qui nous intrigue tout au long de la lecture, il va évidemment bien au-delà de cet aspect par sa recherche de l'humain et de ses méandres émotionnels.
Dommage que ce roman ne soit pas plus connu.
A offrir et à recommander autour de soi.
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Gabriel, ambassadeur de France dans la Russie d'après la chute de l'URSS, est fou amoureux de sa femme Tatiana. Mais, alors que sa femme vit à Paris quelques temps, Gabriel se souvient du début de leur histoire, 17 ans plus tôt, à Moscou. Il se procure les dossiers du KGB les concernant et découvrira peut-être ce que lui a caché sa femme si secrète... Pendant ce temps, la vieille cousine de Tatiana, Olga, gardienne des traditions de la Russie des Tsars qu'elle n'a pas connue, tombe malade...
J'ai eu beaucoup de mal à terminer ce roman, lent, presque ennuyant. Les personnages et leur milieu (le monde des ambassades) ne me parle pas du tout. J'ai tout de même terminé car j'ai malgré tout eu envie de connaître la fin, mais elle n'est pas si spectaculaire et on s'imagine vite comment ça va finir. J'ai par contre trouvé très attachant le personnage de la vieille Olga, restée célibataire pour tenir compagnie à sa mère et pour protéger une ancienne Russie qu'elle n'a pas connue.
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Comme trop souvent, lors de déplacements professionnels, j’avais bouclé ma valise à la hâte et seul mon ordinateur m’accompagnait. La perspective de relire mon rapport ne m’enchantait guère, je me suis alors dirigée vers le tourniquet de livres. Là, sur une couverture glacée, trois enfants blonds aux yeux bleus, s'étaient immobilisés un jour d'été, autour de la table familiale, guettés par le regard du peintre…
« La Table des enfants » d’Isabelle Hausser
Pourquoi avoir choisi la reproduction de cette peinture à l’ambiance british du début du XX° siècle? Cette toile, qui aurait, d’ailleurs, aussi bien pu être une photo, laisse une impression d’instantané figé par l’éclair d’un flash… Les couleurs pastel correspondent à la teinte sépia des photos anciennes et contribuent à l’impression de suranné. Seules quelques tâches de couleurs vives matérialisées par les ronds de serviettes posés à la gauche de chacune des assiettes et le vase du haut, très art déco, colorent discrètement la scène. …
A quoi peuvent bien rêver ces enfants boudeurs au sérieux inaltérable, habillés de blanc, assis autour d’une table avec une nappe toute aussi blanche? Mais comment se sont-ils installés, qui leurs à fait prendre la pose ?
Quels rapports l’éditeur a-t-il décelé entre ce fragment de tableau et le titre du livre ? Car, si la réalité matérielle est bien représentée, elle disparait instantanément, surpassée par la puissance évocatrice des pensées des enfants …Est-ce que cette table est aussi celle de confidences retenues, le symbole de relations complexes qui se nouent et se dénouent au fil des jours, de temps suspendu? Existe-t-il, comme mon intuition me le souffle, un décalage entre l’apparence paisible de ces enfants, las d’attendre, et les tourments intérieurs qui les animent ? Est-ce que ce climat de réserve voire d’ennui n’est lié qu’à la pose et cacherait des cris et des fous rires cristallins ?
Et cette auteur qui m’a échappé, qui est-elle, une romancière à découvrir, a-t-elle publié d’autre ouvrages?
Finalement, qu’est-ce qui a guidé ma main, sur ce quai de gare, et m’a poussé à choisir ce roman plutôt qu’un autre, si ce n’est la part de mystère qu’il recelait, mis en exergue par son énigmatique couverture ?…
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Lu il y a longtemps j'en garde un souvenir très palpitant . Agnès va s'occuper de ses petits enfants sa fille et son gendre viennent de mourir. Elle découvre que sa fille était une inconnue.
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Après un démarrage difficile, on suit Agnès qui veut découvrir le passé de sa fille. Elle ira de surprise en surprise. Aussi, le lecteur l'accompagne jusqu'au bout pour connaître l’intrigue.La table des enfants n’a pas été un des coups de cœur mais le lecteur se laisse entraîner malgré lui.
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Une mère (re)découvre sa fille après le décès de celle-ci. Passionnant.
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