Isabelle Pandazopoulos

Passer sa vie entière dans l'ombre d'un mari? Jamais! La jeune Pénélope aime trop la liberté. Mais sa rencontre avec Ulysse va changer son destin.

J'ai adoré le personnage de Pénélope: la femme un peu rebelle, ne voulant aucun homme dans sa vie mais tombant quand même amoureuse.



Ce que j'ai vraiment aimé c'est que le héros ne soit pas un homme mais une femme.

Je le conseille fortement aux personnes aimant le suspens et les histoires pleines de rebondissements.

Arthur

Le livre « Pénélope, la femme aux mille ruses » a été écrit par Isabelle Pandazopoulos. C’est une autrice pour la jeunesse et les adolescents.  Isabelle Pandazopoulos a reçu le prix littéraire jeunes adultes en 2022 pour son roman « Parler comme tu respires. »

Dans « Pénélope la femme aux mille ruses », il y a plusieurs personnages principaux, comme Pénélope, qui est mariée à Ulysse. Ensemble, ils ont eu un enfant qui s’appelle Télémaque. Interviennent également Palamède, un ami d’Ulysse, Ménélas roi d’Ithaque, époux d’Hélène. Cette histoire se déroule au VIIIe siècle avant J.C., donc dans l’Antiquité, et elle a comme point de départ l’enlèvement d’Hélène, femme du roi d’Ithaque ; Ulysse, Palamède et Ménélas vont partir la libérer. Pénélope va donc rester seule et nous allons suivre sa vie pendant l’absence de son mari et le retour d’Ulysse.

Ce livre est un roman qui m’a plu parce que l’intrigue se déroule dans l’Antiquité, et personnellement j’adore les histoires avec Ulysse est ses compagnons. C’est un livre qui se lit tranquillement, sans précipitation, il faut au moins lire 10/15 pages pour entrer dans l’histoire car au départ, on apporte beaucoup de précisions sur l’époque. 

Il n’est pas très facile à comprendre mais franchement pour les fans de mythologie grecque, il est très bien. 

Ce livre est conseillé pour les personnes qui aiment la mythologie

Noa

Un roman en forme de tragédie : Juger/prouver/ condamner.

Zakarya est accusé du meurtre de Paco, son rival du club de boxe. Tout l'accuse. Son procès est entrecoupé de retours en arrière, son enfance à la campagne, son père biologique qui ne le reconnaît pas, manque à ses promesses, sa mère surprotectrice mais qui ne communique pas, garde ses secrets, son arrivée à Paris, la délinquance, ses relations avec Paco et Djibril au club de boxe, sa personnalité instable, parfois violente, mutique.

Une sorte de puzzle psychologique, un thriller. Qui est Zakarya, est-il coupable ? S'il ne l'est pas comme il le prétend, pourquoi ne parle-t-il pas ? pourquoi donner une image si défavorable de lui-même ?

La Justice peut-elle démêler l'écheveau d'autant que deux mondes s'affrontent et que Zakarya ne fait pas partie de celui des juges?

Un roman à suspense, psychologique, sur la prison, la justice, sur des mentalités qui s'opposent.

Un livre taillé minutieusement dans le marbre !



Renard est entré dans la vie de Sybille et a été touché par sa belle histoire.



Contexte: Sybille est bègue, au point qu’elle n’a pas confiance en elle. Mais elle a un cœur d’artiste. Suite à un conflit avec sa meilleure amie, elle part dans un lycée professionnel où elle va apprendre le métier de sculptrice. Elle va commencer à s’exprimer à travers l’art et se découvrir.



Ce livre est une sculpture, avec son côté lisse et ses petites fissures. Le personnage de Sybille s’apparente réellement à une œuvre. Jamais parfaite. Elle est touchante et à la fois énervante par moment, mais on ne peut pas lui en tenir rigueur car on ignore ce qu’elle vit.



C’est une adolescente de quinze ans, perdue dans ses tourments, qui aimerait s’exprimer librement, sans qu’on lui coupe la parole. J’ai beaucoup apprécié son évolution, sa complexité, le déroulement de l’histoire.



La fin m’a tiré quelques larmes. À elle-même, Sybille est une pierre qui se taille progressivement pour prendre la forme qu’elle aimerait être. Une belle image pour chaque individu de la Terre.

Un roman jeunesse sur un thème peu abordé : le déni de grossesse. Louise, élève de terminale brillante se sent mal en cours de maths et accouche peu après dans les toilettes. Elle ne se savait pas enceinte et ajoute, et personne ne peut la croire, qu'elle n'a jamais eu de relations sexuelles. Comment est-ce possible, comment accepter ce qui lui arrive ?

Louise est perdue mais reste lucide. Son parcours psychologique est complexe, chaotique, non linéaire. Elle doit d'abord admettre qu'elle a donné la vie, qu'un être nouveau existe. Pourra-t-elle l'aimer ? Va t-elle le garder ou le confier à l'adoption ? Qui est le père ?

Le roman alterne les points de vue : Louise, ses amis, ses parents, les psychologues ou soignants du centre maternel où se reconstruit Louise. Un roman pas du tout mièvre ou sentimental qui se centre sur les étapes du parcours de Louise pour aboutir à la décision, sa décision.

Roman jeunesse à mettre entre toutes les mains.

Récit du couple Ulysse-Pénélope du point de vue de Pénélope. Fillette fière, sportive, indépendante, elle ne surpasse pas certes sa cousine Hélène en beauté, ce qui déçoit son père, mais Pénélope est intelligente et elle sait ce qu'elle veut. Elle épouse Ulysse, part à Ithaque mais son bonheur est de courte durée car Ulysse doit partir à Troie.

Pendant son absence, elle éduque son fils Télémaque, gouverne Ithaque et le palais. Après la victoire des Grecs, Ulysse met encore dix ans à revenir et doit faire face aux prétendants qui veulent l'épouser pour s'emparer du pouvoir.

Quand Ulysse revient enfin après vingt ans d'absence, elle le met à l'épreuve. Elle ne peut se contenter de lui sauter au cou et de lui restituer le trône, elle qui a tout géré, tout assumé, attendu fidèlement quand monsieur combattait mais passait aussi du bon temps, multipliant les conquêtes. Qu'est-il devenu ? Est-il toujours le même ? L'amour est-il toujours possible entre eux ? Ulysse devra le prouver et mériter à nouveau sa Pénélope. Elle n'est pas la passive épouse que l'on dépeint parfois. Non mais ...

Des illustrations très modernes et dynamiques qui ne manqueront pas d'attirer le jeune public.

C’est l’histoire de Pénélope, fille d’Icarios roi d’Acarnie et Périboéa. Elle est très rusée mais elle vivait dans l’ombre de sa cousine Hélène. Un jour elle rencontra un homme : Ulysse.Ils tombèrent amoureux. Mais Pénélope voulait être sûre qu’Ulysse l’aimait vraiment, elle le soumit donc à une épreuve. Ulysse surmonta l’épreuve ce qui fut pour elle la preuve qu’il l’aimait vraiment. Ulysse amena donc Pénélope à Ithaque où ils vécurent heureux et firent un enfant. Jusqu’à ce qu’un jour Ménélas se rendît à Ithaque pour parler à Ulysse : il lui demanda de partir en guerre. Ulysse ne voulait pas mais il était obligé car il avait fait le serment de jurer fidélité à Ménélas. Il partit donc , laissant Pénélope trôner à sa place.Mais elle était malheureuse sans Ulysse car il y avait en plus des prétendants qui voulaient épouser Pénélope et donc devenir roi. Vingt ans après le départ d’Ulysse, Pénélope ne pouvait plus continuer à repousser ses prétendants, elle leur lança donc un défi : celui qui arriverait à bander l’arc d’Ulysse épouserait Pénélope et deviendrait roi d'Ithaque. Mais Ulysse arriva pendant l’épreuve et tua tous les prétendants. J’ai aimé l’histoire et j’aime bien les livres mythologiques.



Noé

Ayant vraiment aimé 'la décision' d'Isabelle Panzopoulos, je me suis lancée en toute confiance dans ce roman. J'ai eu bien raison. Un jeune homme accusé de meurtre qui reste muet, on ne sait pas s'il est coupable. Son caractère, son passé, tout porte à croire qu'il l' est. Mais nous, les lecteurs et sa mère, espérons à chaque page tournée il soit innocenté. Le titre est idéal pour ce roman troublant.

J'ai ADORE!!!! Une pépite à mon avis pour nos jeunes ados qui n'aiment pas lire, s'investir, partager avec leur professeur... Nous avons dans ce récit une jeune professeure de français qui débarque dans une région paumée où il n'y a rien. Pourquoi investit-elle ce nouveau poste que personne ne semble réclamer, alors que son compagnon est resté sur Paris? On le découvre au fil du roman.



Et on découvre plein d'autres choses, savamment dispersées tout au long du récit. On ne s'ennuie ainsi jamais et on s'attache à ces quatre élèves quelque peu cabossés, chacun pour des raisons différentes, des raisons qui parleront aux jeunes lecteurs dès 13 ans, je pense: parmi ces raisons, celle d'être dans un lycée professionnel au lieu d'un lycée général parce que le dossier n'a pas offert le sésame... Je ne citerai pas les autres embûches pour ne pas spoiler, mais je suis certaine que celles-ci accrocheront et pousseront certains à s'identifier, et à se dire que tout n'est pas perdu, qu'il faut se battre.



Enfin, c'est un roman que tout professeur de français appréciera; il m'a, pour ma part, revigorée en cette fin d'année où les heures avec les élèves se transforment parfois en heurts quand elles ne s'étirent pas sur des monologues où je me sens bien seule!!! ;-)

Une histoire jeunesse sur des thèmes importants ! La jeune Sybille est bègue depuis des années, sans parvenir à améliorer son élocution. Son année de troisième va donner un virage à 90° à son avenir que ses parents avaient tracés. Oui, elle sera artiste et pas dans de grandes écoles plus terre à terre.

Sybille m'a énormément dérouté. Plusieurs évènements l'a rendent totalement différente entre le début du roman et la fin. Elle ne cesse de surprendre le lecteur dans ses choix et son attitude. Cela empêche presque le lecteur de la saisir et de s'y reconnaitre. La force de l'histoire repose sur les sujets abordés. Souvent oubliés dans la littérature jeunesse, il était bon de trouver ceux-ci traités. Toutefois, certains sont passés avec une rapidité étonnante.

Ça comme par une fugue. Sibylle veut retourner à la Manille retrouver sa grand-mère mais il n'y a plus personne.

On découvre que Sibylle est bègue. Les mots restent bloquer dans sa bouche. A force, elle ne lutte plus, elle s'efface quitte à devenir transparente.

Mais un jour, tout dérape. Sibylle a tout gâcher et doit trouver une autre voie. Contre l'avis de ses parents, ce seront ses mains qui s'exprimeront à sa place car elle deviendra tailleuse de pierre.



Sibylle est un personnage attachant dont nous lisons son histoire avec plaisir. Pourquoi cette petite fille pleine de vie s'est mise à begayer du jour au lendemain jusqu'à lui gâcher la vie encore maintenant ? Elle comprend que ses parents cachent un secret mais comment cela peut-il l'affecter elle ? En tout cas, c'est une adolescente forte qui décide de prendre son destin en main. Elle n'a plus le choix, elle doit se trouver pour prouver qu'elle peut elle aussi réussir.

Focus sur les femmes dans la mythologie et pas que les déesses !

Ulysse est parti et Pénélope a pris le relais, on découvre une femme forte, amoureuse, intelligente avec ces faiblesses. Faiblesses dont elle se sert pour rebondir et être encore plus forte pour affronter la vie pleine de surprise qui est la sienne.

Ouh là je ressors de cette lecture grandie, je viens tout juste de la terminer et j'avais envie de vous partager cet avis, cette sensation, ce ressenti incroyable après cette lecture. J'en suis encore toute chamboulée à vrai dire. J'ai aimé chaque mot de ce livre, ils résonnaient en moi comme s'ils m'appartenaient. On donne la parole aux jeunes ici et on ressent toute leur douleur, leur espoir déçu, leur désenchantement mais aussi leur envie de vivre, de rêver, d'aimer, c'est un véritable cri du cœur qui nous est livré ici. J'ai particulièrement aimé la façon dont a été structurée cette histoire, chaque personnage avait quelque chose à nous confier, à nous apprendre. Une oeuvre poétique, philosophique aussi mais surtout terriblement humaine.

Sybille est une battante. Elle lutte pour s’exprimer, oui, mais elle lutte aussi contre la vie toute tracée de ses parents, contre l’adversité. Pour se façonner elle-même. C’est un personnage nuancé, auquel le lecteur s’attache rapidement et qu’on suit dans la quête de vérité. La sienne, tout comme celle que lui ont cachée ses parents. Dans son besoin de trouver son propre équilibre et de se faire confiance. C’est elle qui est tout le cœur du récit, mais son univers est aussi vraiment intéressant.
Lien : http://sophielit.ca/critique..

Un roman qui aborde plusieurs thèmes avec sensibilité et justesse: le handicap, les ravages que peut engendrer un secret de famille, les stéréotypes et le mal-être adolescent.

Sibylle bégaie, et ça lui pourrit la vie; ça l'empêche de se comporter comme la fille qu'elle est au fond d'elle-même. Par peur des moqueries, elle reste en retrait.

D'où vient ce problème? Que lui cachent ses parents, aussi aimants et attentionnés qu'ils soient?

Sibylle sent qu'elle doit dénouer les fils si elle veut échapper à la colère et à la violence qui bouillonnent en elle et qui finit par éclater au grand jour...

Mais inutile d'en écrire plus, cela nuirait à la richesse de ce roman accessible dès 14 ans, qui devrait plaire aux ados un peu sentimentaux.

Parler comme tu respires et un récit sensible et au thème plutôt original.

On suit Sybille, une jeune fille devenue bègue soudainement quand elle avait 6 ans. Avec ses parents ils ont tout essayé mais le bégaiement reste même si moins prononcé, sauf en cas de forte émotion. Et justement c'est ce que va traverser Sybille, une période d'émotions fortes. Déjà quand elle va apprendre que ses parents lui ont caché que l'état mental de sa grand-mère se dégradait. Mais aussi quand elle se rend compte que la voie royale des études que ses parents s'attendent à ce qu'elle suive n'est pas la sienne. L'ambiance à la maison se tend alors, devient plus conflictuelle. Il faut dire que ses parents sont très aimants, ont tout fait pour elle et pour la rendre heureuse, ils sont aussi assez envahissants et très attente (surtout sa mère), ce qui lui pèse de plus en plus.

Ce bégaiement lui gâche la vie, elle a l'impression de décevoir ses parents et surtout cela l'a empêché de nouer des liens avec les autres, elle est très sauvage et n'a pas vraiment d'amis. Elle s'attendait à ce qu'il passe en grandissant mais ça n'est pas le cas et elle est horriblement déçue, tout comme ses parents. Et puis elle commence à découvrir ce qu'elle a vraiment envie de faire de sa vie, ce qu'elle ne s'était jamais autorisé à rêver, un métier plus artistique, tailleuse de pierre. Mais elle sent que ses parents lui cachent encore des choses…



C'est une jeune fille pas toujours aimable car elle s'est construit une sacrée carapace pour faire face aux moqueries et aux regards de pitié que provoquent son bégaiement. Elle est à la fois sensible et tourmentée, attentive au fait de ne pas décevoir ses parents mais aussi excédée par eux. L'adolescence est souvent un moment difficile, mais encore plus pour Sybille ainsi que les autres « pierreux » qu'elle rencontre dans son école et qui eux non plus ne sont pas là par hasard, mais parce qu'eux aussi portent quelque chose de lourd et doivent s'y confronter. Elle va tout doucement accepter de s'ouvrir un peu, avec des reculs parfois, et réussir à finalement trouver sa place, malgré son bégaiement qui la gêne et tout le reste qui l'empêche également.

Lilou, Samantha, Bastien et Farouk n'ont pas été acceptés en seconde générale, alors ils doivent suivre des cours de remise à niveau. Ils sont donc arrivés sans aucune motivation dans le cours d'Agathe Fortin, une jeune prof de français. Agathe Fortin va les faire travailler à l'oral, en vue de les inscrire à un concours d'éloquence. Mais avant ça, ils doivent s'ouvrir et apprendre à exprimer ce qu'ils ressentent.



J'ai beaucoup aimé ce livre parce que plus on avance dans notre lecture, plus on découvre les personnages et leurs vies respectives, on va plus loin que les apparences.

Ce que l'on découvre sur eux nous bouleverse, car leur apparence ne nous laisse pas deviner ce qu'ils ont vécu ou ce qu'ils vivent.

Au début du livre, ils sont comme des inconnus, et au fur et à mesure ils deviennent un petit groupe soudé.

Ce livre nous donne une leçon de vie : ne pas se fier aux apparences car elles peuvent cacher de douloureux secrets.



Eryne

Une histoire comme celle-ci, il en faut plus. Des héroïnes humaines et définitivement attachantes, on en a besoin ! Je tiens à remercier les éditions Rageot et Netgalley pour cette lecture.



Sibylle a 15 ans. Elle est bègue. Un mal qui l’a ronge depuis toute petite et qui ne lui laisse aucun répit. Elle a même hérité d’un surnom à l’école: Sisi. Parce qu’elle n’a pas réussi à dire son prénom devant toute la classe lors de sa présentation. Outre les moqueries, il y a ce profond mal-être auquel Sybille doit faire face. Et pour couronner le tout, elle doit aussi faire face à cette sale période qu’est l’adolescence. Pas facile quand on a 15 ans. Il y a les quiproquos avec ses parents. Il y a cette fugue qui va être comme une sorte de nouveau souffle. Mais derrière ce mal-être grandissant, il y a toujours une explication.



« Nous, les pierreux, c’est ça qu’on a dans le ventre, un secret ou un chagrin, un mystère en tout cas, qui pèse lourd. C’est pour ça qu’on se coltine la pierre, parce que ça nous résiste… Et si on reste, c’est pour savoir. »



Et puis il y a ce souhait, ce rêve, si important que ça lui tord le ventre. Elle veut être tailleuse de pierre. Elle ne peut pas utiliser sa langue pour s’exprimer comme elle le souhaiterait, alors elle veut se servir de ses mains pour montrer qui elle est vraiment et ce qu’elle vaut également. Elle se met cette idée en tête. Elle voit Notre-Dame détruite. Elle observe ce qui l’entoure. Elle a le souffle coupé par cet art si minutieux. Et c’est alors qu’elle sait. Elle sait que c’est ce qu’elle veut absolument faire. Mais c’est encore une fois une autre étape pour elle. Convaincre ses parents. Passer des heures à se justifier. Une chose est sûre: l’adolescence n’est pas une période facile et Sybille doit y passer comme tout le monde.



Parler comme tu respires est un roman aussi profond qu’important. L’autrice y aborde des sujets tels que la confiance en soi, les secrets de famille, les liens, le traumatisme, la quête de soi et la recherche profonde de son futur. Isabelle Pandazopoulos nous livre là un roman à la fois humain et passionnant sur l’art dans tout ses états. L’art d’être soi. L’art d’être humain. Mais aussi l’art qu’on trouve partout et cette beauté unique qu’on a tous en nous. Parler comme tu respires est à la fois poétique et terriblement unique.
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J'avais trouvé ce livre au CDI de mon lycée, je l'avais commencé sur une pause récré ou du midi, sans avoir eu le temps de le finir et il m'est resté en tête sans que je prenne le temps de me le procurer pour le redécouvrir. C'était en 2013 ou 2014. Jusqu'à ce que je le trouve en octobre, à Book Off pour 1€



Dans ce roman jeunesse, nous suivons Louise, lycéenne de 17 ans, brillante et douée, un avenir tout tracé. Alors, le jour où elle donne naissance à un petit garçon dans les toilettes du lycée, seule, sans savoir qu'elle était enceinte, tout s'écroule ; c'est l'incompréhension pour son entourage et elle... Nous suivons à tour de rôle plusieurs personnages, ses parennts, ses amis, le proviseur de son lycée, son éducatrice, pour finir avec Louise elle-même.



L'histoire de Louise traite du déni de grossesse, du consentement, du viol, du choix de garder ou non un bébé non désiré, de la vérité. Ces sujets sont abordés de façon sérieuse et accessible, à disposition des adolescents (public cible du livre), en les sensibilisant à ces sujets graves et importants.



Ce roman est puissant et réaliste.

A mettre à disposition des adolescents en CDI et bibliothèque.
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Au détour d’un rayon, je pioche des livres que je ne connaissais pas, d’auteur.ice.s pas encore découvert.e.s. La Décision d’Isabelle Pandazopoulos est de ceux-là, ceux lus par curiosité, par impulsion. Et quelle belle intuition ! La publication de ce court roman remonte à quelques années mais son sujet est autant d’actualité en 2020 qu’il l’était au début des années 2010 et le sera sans doute encore dans 10 ans.



Samuel ouvre le récit. Il raconte que ce matin-là, il accompagne Louise – la meilleure élève des terminales – aux toilettes parce qu’elle ne se sent pas bien. Là, dans la cabine publique, la jeune fille accouche d’un petit garçon et s’évanouit. Suivent ensuite les points de vue de plusieurs autres membres de l’entourage de l’adolescente : le proviseur qui a appelé les pompiers, les parents devenus grands-parents soudainement, l’assistante sociale habituée à ce genre de situations, les autres élèves qui se demandent ce qui a bien pu se passer dans les toilettes… tous y vont de leurs commentaires, suppositions, tous questionnent, donnent leur avis, veulent savoir, tous s’accaparent l’évènement… et nous les premiers en tant que lecteurs ! Alors que la principale intéressée, Louise, ne comprend rien, se sent comme ailleurs, comme si une autre qu’elle vivait le moment.

La soudaineté, le déni, l’incompréhension et l’impression de ne rien contrôler ce qui devrait être un événement personnel et intime, est extrêmement bien rendu et notamment par ce choix du roman choral (plusieurs points de vue) et encore plus par l’apparition très tardive de la voix de « l’héroïne ».



J’ai été extrêmement touchée par cette jeune Louise pourtant si froide et, semble-t-il, indifférente. Isabelle Pandazopoulos a à merveille su retranscrire les émotions (ou leur absence) et les questions, angoisses traversées par l’adolescente. Après le choc, c’est le début de « l’acceptation » mais c’est aussi l’heure des doutes et de la culpabilité. C’est un texte très juste dans le ressenti, plein de sensibilité et assez prenant. Je n’arrivais plus à le lâcher et l’ai englouti quasiment d’une traite.



Ce n’est pourtant pas un sujet pour lequel j’ai un intérêt particulier ou qui résonne en moi car je n’ai pas vécu de déni de grossesse et ne connais personne dans mon entourage proche qui aurait connu la situation ; mais l’autrice est parvenue à m’interpeller et même mieux, à me happer. Isabelle Pandazopoulos a su m’émouvoir et me marquer durablement. Louise est une jeune fille que je n’oublierai pas de sitôt.



Je ne sais pas à qui je pourrais conseiller ce roman. Aux jeunes (ou moins jeunes) femmes ayant connu (ou pas) une grossesse, aux jeunes (ou moins jeunes) garçons qui voudraient comprendre ce qui peut se passer dans la tête d’une mère ayant vécu un déni, ou tout simplement à tous les lecteurs qui souhaiteraient être émus par l’histoire d’une jeune adolescente dont le monde s’écroule – et se reconstruit – en quelques minutes.
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