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Critiques de Isabelle Vouin (76)
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Qui aime bien

Valentine habite seule avec sa mère depuis que son père artiste de cirque est mort. Depuis ce temps, Valentine a un secret qu'elle cache aux yeux du monde, sa mère la frappe. Heureusement, elle a une échappatoire, le cirque. Mais Valentine osera-t-elle briser à nouveau la loi du silence ?

Un court récit au style saccadé qui percute les sentiments.
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À l'étroit

« Ego » est une collection pour les ados qui disent « je » par la maison d’édition engagée Talents hauts qui touche toujours juste : ces courts romans abordent en effet des problématiques délicates et c’est le cas pour ce roman, À l’étroit, qui s’intéresse aux enfants de divorcés, à leur vie « à mi-temps», trimbalés d’une famille recomposée à une autre. Le temps d’un trajet, Toulouse-Agen, nous sommes dans les pensées de Greg, particulièrement critique envers ses proches, notamment ses parents et sa belle-mère, mais qui, à l’occasion d’un événement totalement imprévu, sera amené à revoir sa position.
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Les sables savants

Comment distraire, émouvoir et faire réfléchir en toute simplicité, en prenant le lecteur par la main pour explorer quatre destins singuliers d’une terrible époque… Amis producteurs, vous ne prendriez aucun risque à adapter cette œuvre sur grand écran ! Plutôt que de nous refaire inlassablement Dumas ou Balzac, vous avez ici une grande histoire servie sur un plateau. Mais pour nous les lecteurs, ce film existe déjà en nous, tant nous avons vibré à l’unisson des personnages de ce beau roman.
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Les sables savants

Magnifique roman avec une histoire originale et une écriture ciselée. Un vrai scénario avec tous les ingrédients pour en faire un excellent film :). Laissez-vous emporter par les personnages. Les histoires se mêlent dans la Grande Histoire et parlent ainsi à chacun de nous avec beaucoup de sensibilité. À découvrir absolument ce dernier roman de cette autrice prolifique :).
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Les sables savants

Cette histoire se situe dans l’atmosphère pesante et ralentie d'un Stalag où dialoguent deux prisonniers, entre eux d'abord, ensuite par lettres, chacun avec la femme qu'il aime. Mais Rose meurt bientôt, tandis que Suzanne, juive, n'échappe aux rafles qu'au prix d'un viol ; dans ce naufrage collectif, l'écriture semble l'unique recours contre le vide : Émile continue de s'adresser à Rose, et Edmond écrit le roman qui doit le consacrer aux yeux du public et de Suzanne. Le sort va s'acharner, rendant Suzanne porteuse d'un enfant qu'elle n'a pas voulu, et, après la mort d'Edmond à la sortie des camps, chargeant Émile de porter un roman qu'il n'a pas écrit. Mais ce double désastre se trouvera réparé par la capacité de Suzanne à accepter du destin des dons qu'elle n'a pas choisis.

Ce récit, par moments, prend à la gorge. Déjà, les lettres à Rose serrent le cœur, et ensuite se met en place l’histoire de Suzanne, et on ne la lâche plus, avec souvent les larmes aux yeux. Par delà la reconstitution historique, déjà assez émouvante, on trouve ici une parabole sur la perte et la résilience. C'est ce qui fait de ce livre bien plus qu’un exercice littéraire, une création vivante, seule condition pour atteindre le lecteur.
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Les sables savants

Les sables savants, le titre de ce roman, porte en lui une tension, entre les grains, terme d’une longue histoire de roches soumises aux éléments et au temps long et son qualificatif « savants » qui donne du sens à son histoire et suggère de la cohérence à découvrir en tant que sujet d’étude et de connaissance, alors que l’objet « grain de sable » n’a pas, en tant que matériau, de cohésion. Il ne s’assemble de que de manière éphémère. Ainsi en est-il de la condition humaine, prise ici dans les rets d’une situation extrême.



Isabelle Vouin nous entraîne, avec brio, dans le suivi de destins croisés de quatre personnes , happées par la guerre, les hommes Emile et Edmond internés ensemble au fin fond de la Poméranie, Suzanne épouse et muse d’Edmond et Pédro grand traumatisé de la guerre d’Espagne qui sauvera Suzanne juive des nazis.



La grande originalité de la construction du roman est qu’il raconte la fabrique du roman qu’Edmond s’acharne à écrire en captivité dans l’objectif fou qu’il remporte le Grand Prix de Littérature, dans la continuité de son ambition d’écrivain parfaitement légitime avant la guerre.



D’une grande qualité littéraire, ce récit est en réalité le script d’une œuvre découpée en plans comme un film, le lecteur, en tout cas cela a parfaitement fonctionné pour moi, voit, sent, réagit, aime , déteste, s’émeut, s’indigne, comprend comment l’activité intellectuelle soutenue par l’écriture, l’organisation de débats savants arrive à combattre les carences imposées implacablement aux corps dans la durée jusqu’à l’ultime goutte de vie, ce qui rend toujours possible la renaissance, l’espoir de renaissance déraisonnable mais bien réel.

Ce roman est principalement

celui du temps présent, il décrit ces parcelles de temps de vie intense, tous ces petits riens arrachés à l’enfer. Comme l’écrit joliment Isabelle Vouin, à propos de la dégustation, à la façon « Philippe Delerme », d’une petite gorgée de Château Brion, provenant d’un colis pour prisonnier de guerre, tout le bordelais est dans cette première gorgée, quelques secondes d’humain requalifie tout, restaure tout !



Je sors de la lecture de ce roman en étant renforcé dans l’idée que ce n’est pas l’histoire documentée, scrupuleusement étayée, même rendue accessible qui pourra transmettre la mémoire de ce que les survivants ne peuvent témoigner, mais bien la littérature. Cet aspect et la grande qualité de ce roman m’a beaucoup touché en ce sens. La mort, la puissance de l’amour sous toutes ses formes spirituelles, platoniques par nécessité, charnelles aussi , sont des thèmes traités, mis en scène avec grand soin, Isabelle Vouin maîtrise une large palette, en use et est parfois à la limite d’en abuser quelquefois.



Pour terminer, sans dévoiler le contenu mais en vous invitant à le découvrir, tant il est riche, subtil, original et à forte charge émotionnelle, pour son aspect universel également. Pour terminer, je reviens sur la forme. Isabelle Vouin dès les premières pages nous annonce l’essentiel et met ainsi en place un solide fil rouge, qui pour moi est un aspect essentiel : la préoccupation de ne pas perdre son lecteur et ainsi de s’autoriser à la complexité qui seule donne de l’épaisseur aux personnages, aux ambiances, à l’intrigue est la marque des plus grands. Isabelle Vouin que j’ai découverte, ainsi que les Editions du Jasmin, qui ont fourni un bel écrin à cette œuvre, grâce à l’opération Masse Critique que je remercie au passage, en fait ou fera partie, je ne serai pas étonné qu’un Grand ? Prix Littéraire, un jour, rendrait prophétique son roman « Les sables Savants » et ma modeste critique du même coup !



Je reproduis pour illustrer mon propos la préface :

« Ne pas trop attendre des autres; mais ne pas en attendre trop peu. Cet homme capable de voler un morceau de pain, il est capable aussi bien d’offrir son dernier morceau de pain. Les hommes sont ainsi, mêlés de bons et de mauvais. » Georges Hyvernaud, in Carnets d’Oflag.

L’Ange ou la Bête, tout est dit…



Et voici l’inciput :

Lundi 4 novembre 1948, Restaurant Duron, Paris

12h20. Il pleut à peine. Un petit crachin. Une bonne averse aurait été préférable. Ou bien un de ces soleils blancs d’automne, une journée qui vous propulse vers la vie comme une tape dans le dos. Non, il pleut. A peine. Et e « A peine » est inquiétant. Fade. Gris. Mesquin. Ne pas commencer à voir des signes. Il nous arrive souvent de passer une bonne journée alors que tout laisser présager le contraire. Ce petit crachin ne va pas venir tout gâcher.



Ecrire ainsi est une grâce pour le lecteur, merci. Merci pour cette apologie des riens qui témoigne de la possibilité dépasser l’extrême, aux hommes réduits à l’état de « cafards » par les abjections nazies de garder envers et contre tout leur humanité.



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Les sables savants

Coup de cœur pour les sables savants.

Pendant la 2eme guerre mondiale, nous suivons le destin de deux officiers détenus en captivité en Poméranie dans des camps. Insalubrité, promiscuité, déshumanisation, et un froid. Un froid qui porte bien son nom, puisqu’ils le ressentent jusqu’aux os. Pour ne pas sombrer dans la folie, Edmond écrit. Il s’est promis de remporter le Grand Prix de Littérature. Si d’abord, il ne lui semble pas cohérent d’écrire sur ce qu’il est en train de vivre, très vite son ami Émile, professeur d’Histoire, finit par le convaincre. Alors Edmond écrit pour oublier… et penser souvent, à sa femme, Suzanne restée en France.

En parallèle, Suzanne est traquée puisque juive et n’a d’autres choix que de se cacher pour échapper aux raffles, chez son ami boulanger Pedro.



L’histoire alterne des chapitres courts, des poèmes, et le pensées des 4 personnages principaux. On se sent complètement aspiré par leur quotidien. Et surtout leur lutte. Survivre. Résister. Témoigner.

Un livre poignant, un coup de cœur !
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Les sables savants

L'histoire d'un roman : la création d'une

Université et d'un grand prix littéraire dans un camp de concentration pour et par des intellectuels officiers juifs au fin fond de la Poméranie.

Parti pris original ou l'enfermement est plus ressenti que décrit : détresse et dérive de ces brillants esprits qui gardent malgré tout leur lien avec leur passé sans illusion.

Une grande humanité lie les personnages principaux . On ne voit ni n'entend aucun tortionnaire. Beau poétique et
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Les sables savants

Ce roman est assez différe6nts de ceux que j'ai déjà pu lire et dont l'intrigue se déroule pendant la seconde guerre mondiale.

Ce n'est ni un récit centré sur la vie dans les camps ni sur la résistance. Au fil des chapitres nous suivons Émile et Edmond, deux prisonniers, puis Pedro et Suzanne.



Edmond, écrivain, va décider d'écrire son vécu dans le camp. Écrire pour survivre, se donner un but mais aussi pour laisser un témoignage une fois la guerre finie.



Dans chaque chapitre, un personnage s'adresse à un autre ( Edmond à sa femme Suzanne, Suzanne à Edmond, Émile à sa femme décédée Rose et à son fils qu'il ne connaît quasiment pas,..).

Il ne s'agit aucunement de lettres mais plutôt de capture de leurs états d'âme à l'instant T. C'est beau, poétique et émouvant.



Les sables savants fut une belle découverte.





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Les sables savants

La construction de ce roman est complexe. C’est un enchaînement de chapitres courts issus de plusieurs époques, plusieurs narrateurs, plusieurs lieux. À l’intérieur de ces chapitres s’entrechoquent aussi plusieurs formes littéraires: des poèmes, des lettres, des chansons, des prières. L’ensemble forme un tout hétéroclite qui rend parfaitement compte de l’absurdité de la seconde guerre mondiale, où les couples se retrouvent séparés, les familles déchirées, les âmes esseulées.



Parmi elles, Edmond et Émile, tous deux prisonniers au fin fond de la Poméranie. Suzanne, juive, qui se cache à Paris. Pedro, boulanger au grand cœur. Chacun résiste à sa manière et chacun à sa façon soutient Edmond. Edmond qui n’a qu’une obsession: recevoir le Grand Prix de Littérature après la guerre. Car notre héros écrit, dans la crasse du camp, dans la promiscuité suante, dans le froid cuisant, rongé par les poux, affaibli par la maladie, la faim, la soif, le désespoir, il écrit sans relâche. C’est là le cœur de ce roman: la littérature est-elle vraiment "au-dessus de tout, au-dessus de la guerre, des ennemis, de la souffrance et de la dignité"? Pour Edmond, la littérature est un refuge, depuis l’enfance. Elle devient résistance, lorsque ses camarades et lui créent une université dans le camp. Elle se fait même sensualité, lorsqu’il écrit à Suzanne: "dans les déliés des lettres, je retrouve les courbes de ton corps."



Ce récit d’Isabelle Vouin est un magnifique hommage à toutes les formes d’écriture. Et à tous ceux qui sont capables "de s’emparer d’un grain de sable, d’un courant d’air, d’une épluchure de pomme de terre, pour en faire un chef-d’œuvre."

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Les sables savants

J'ai vraiment essayé de lire ce livre, mais pour un livre de 250 pages, je trouve qu'il es d'une lenteur incomparable! je me suis dit que j'essayerais de lire plus de 50% du livre aujourd'hui pour dire que je l'avais terminé mais, honnêtement, je pense que si en un mois je n'ai pas réussi à lire la moitié en l'appréciant réellement, je ne vais pas apprécier les autres 50% en une après-midi…
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Les sables savants

J’ai eu l’occasion de lire ce roman et ce fut un grand moment de lecture.

Il y a tout.

le roman commence par cette journée où l’on remet le grand prix littéraire et ne comprenant pas pourquoi, cette intrigue vous questionne à chaque page que vous tournez tout en passant par les émotions nécessaires à un bon récit.

La fougue de la jeunesse, l’amour, les épreuves d’une guerre, la peur, le manque, la quête de la dignité, la nostalgie d’une époque.

Tous ces éléments vous tiennent en haleine jusqu’à la dernière page dans un style fluide et poétique.

Et lorsque vous refermez votre livre quoi dire d’autre…

Vous resterez pensif, les yeux pétillants et humides de ces larmes qui vous comblent

de joie et qui marquent la fin d’un deuil et le début d’une nouvelle vie.
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Les sables savants

Ce récit polyphonique se lit comme on regarde un bon film. On ne le lâche pas jusqu’à la fin et il colle à la peau pendant plusieurs jours.



Je me suis même surpris à mettre des visages de vedettes de cinéma sur les protagonistes.



L’idée principale est assez inattendue. Pour lutter contre la barbarie, l'absurdité de la guerre, la faim, la peur, la puanteur des camps, la distance et le froid, des prisonniers brandissent leur meilleure arme, la littérature.



Le scénario est très bien ficelé. On suit la vie d’une femme et de trois hommes à travers cette période trouble de la 2e guerre mondiale.



L'action se passe à Paris, en France occupée, et en Allemagne dans un camps de prisonniers. Les décors, les ambiances, sont décrits avec tant d’exactitude que ça donne au récit beaucoup de réalisme.



Le style d’Isabelle Vouin est sobre et élégant. On en oublie qu’on lit. Je dirais plutôt qu’on entre tour à tour dans le coeur de ces 4 personnages qui malgré la brutalité qui les entoure, restent farouchement accrochés à leur dignité.



Les temps difficiles révèlent les caractères et les sentiments.

Isabelle Vouin nous fait vivre dilemmes, tourments et scènes de violence avec une élégante pudeur.



Dans ce livre, on vit des aventures humaines en parallèle, nourries par des liens affectifs et la même fureur de vivre. La fin réserve une belle surprise, même plusieurs en fait.



Pour ne pas en dire trop je recommande plutôt de plonger dans cette histoire atypique qui procure de grandes émotions et qui laisse des images puissantes dans nos esprits.



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Les sables savants

Un roman d'une grande humanité. Les personnages sont magnifiques, tantôt plein d'amour et d'amitié, tantôt haineux. Ils nous suivent longtemps encore après la lecture.

Nous plongeons dans le quotidien de prisonniers, des intellectuels, des professeurs, des ingénieurs : Edmond, Émile, Lucien, André et les autres. Ces hommes partagent -et nous partageons avec eux- la boue, la vermine mais aussi leurs secrets, leur correspondance, leurs rêves. Un très beau roman.
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Les sables savants

Pas dans mes gouts.



Ce livre est bon, je ne peux pas dire le contraire. C'est fluide, court, original, et même si l'on reste dans le domaine de l'imaginaire, on peut tout de même croire qu'il pourrait s'agir d'une histoire vraie.



Mais il me manque quelque chose. Peut être un peu plus de développement pour la fin. Peut être une petite étincelle qui me fasse dire que ce livre est vraiment très bon. Je ne sais pas !



Du coup j'ai aimé ma lecture mais je n'ai pas non plus été transcendé.



Belles lectures à tous.

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Les sables savants

Edmond a un rêve dans la vie : recevoir le Grand Prix de Littérature. Marié à Suzanne, une amie d'enfance aussi vive que lui est calme, il passe ses journées à écrire.



La seconde guerre mondiale va pulvériser son avenir. le voici, en juillet 42, prisonnier dans un camp d'officiers français en Poméranie, tandis que Suzanne, restée à Paris, est obligée de fuir les rafles contre les juifs.



Un roman polyphonique où l'on entend tour à tour la voix d'Edmond et de Suzanne mais aussi celle d'Emile, prisonnier lui aussi, et Pedro, réfugié espagnol qui aide Suzanne dans sa fuite.



Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas un roman sur la vie dans ce camp, avec les difficultés de ravitaillement ou de maladie, et les intellectuels qui essaient de créer une sorte d'université dont les diplômes pourront être reconnus à leurs sorties.



Ce n'est pas non plus qu'un roman sur la seconde guerre mondiale, les rafles ou le sort des juifs.



Non, la place centrale de ce roman, selon moi, c'est l'humain. La psychologie de chaque personnage est ciselée et c'est leur rage de continuer à vivre malgré tous les aléas qui les rend fort Pour l'un se sera ce fameux roman qu'il doit écrire coûte que coûte, pour l'autre sa femme adorée et son enfant qui l'attend. Pour Suzanne c'est la résistance. Et que dire de Pedro, boulanger enfermé dans son pétrin, qui a déjà perdu une guerre et qui continue à vivre malgré tout.



L'écriture est très fluide, poétique. Les personnages sont singuliers et leurs émotions si bien décrites qu'ils deviennent vivants et profonds.



Un très beau roman sur l'histoire d'un roman, mais pas que !
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Les sables savants

Un roman bouleversant, puissant, des personnages qui continuent à nous habiter longtemps. L’écriture rythmée et poétique nous emporte au gré des émotions. Les pages tournent et on n’arrive plus à lâcher le livre tant cette polyphonie de voix nous prend aux tripes. Lorsqu’on le referme, on a tout de suite envie de le partager.
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Les sables savants

L'histoire dans la Grande, les brumes automnales et glacées, le camp des prisonniers d'officiers en plein coeur de la Poméranie. Juin 1942, Isabelle Vouin prend place, digne et altière dans son récit, porte-voix du Grand Prix de littérature qui va prendre vie dans les tréfonds d'un abîme incommensurable.

Pétri d'humanité, « Les sables savants » est polyphonique, mémoriel et touche aux destinées. Ce roman plausible, entre l'ombre et la lumière est une marche dans la nuit noire. La glorieuse aventure des écritures renouvelées. Ce qui reste sur le plancher fracassé d'une cabane de prisonniers, meurtrie par les nostalgies de ces hommes-savants en résistance.

Bien au-delà d'une trame gorgée de sentiments, d'alarmes, le point d'appui, le mot qui devient le héros, foisonnant et luxuriant dans un salvateur empreint de bonté. le parchemin est émouvant, de voix et d'estime, d'amour et de déchirures. Au-delà des miradors Edmond oeuvre. Il exauce ses prières, un roman venu des profondeurs. Écrire pour atteindre le but, un prix et tout sera sauvé. Transcrire, tel le griot du trou noir, la faim aux abois et la fraternité dans son plus bel éclat. Il va avec Émile et d'autres intellectuels créer une université en plein camp, en plein miracle, en bienfaiteur. L'évocation des savoirs, la lucidité pour encre, l'indicible passation des survivances. L'art dans son summum, et puis, elles. Celles qui sont restées côté France, rivières et barbelés, frontières et distances infinies. Suzanne, juive, belle et blonde, pure et altière, femme française jetée aux loups en pâture. Pedro, le boulanger, Pierrot dans une autre vie, à l'instar de celui de Tournier. Pas de côté, vacillements, Suzanne va se blottir à mille mille des griffes intestines, les Justes, banderole de lumière, la mer à marée-basse.

Les Sables savants, grain démultiplié, Edmond rassemble l'épars, livre qui soufflera dans mille ans encore ce qui fût de la folie des hommes et de l'amour plus fort que la mort.

Isabelle Vouin attentive, silencieuse, observe ces hommes et ces femmes en proie aux tragédies humaines. Ce livre résurgence d'Edmond est littéralement le sien. Cette intériorité qui regarde par la fenêtre le mirage de la paix, mais l'art est grandiose et dans ce camp rayonnent les vertueuses intelligences en fusion.

Comment transformer une épreuve ?

Blé fauché malgré les affres, ce texte d'une formidable amplitude se mérite. Il est au garde-à-vous. Et cette douceur de ton enivre l'universalité des littératures. Destinées valeureuses, livre dans le livre.

« Il le sait, c'est facile de réécrire l'histoire. de réécrire son histoire...Ses fins de journées sont consacrées aux activités du camp : musique classique, jazz, théâtre. Une vie artistique et intellectuelle s'est organisée dans cet espace de landes mornes. »

« Les sables savants » est un récit dont il faut prendre soin. le lire doucement comme une rencontre avec ces êtres devenus les nôtres. Il y a ici, les pas des grands hommes qui sont nos modèles pour demain encore et encore.

C'est un livre bouleversant de tendresse. Une page de notre histoire et le véritable sens d'un prix littéraire.

Publié par les majeures Éditions du Jasmin.

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À l'étroit

Un roman très court qui déborde de rage adolescente. En seulement quelques pages on découvre un jeune homme en plein mal-être qui voudrait crier sa colère et son désespoir au monde mais qui, paradoxalement, reste silencieux (aucune parole, les pensées tournent dans sa tête jusqu'à la paranoïa). Un texte fort qui prend une tournure très soudaine et inattendue et qui amène à porter un autre regard sur les choses et les personnes qui nous entourent car tout peut disparaître d'un claquement de doigts.
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Leyian : Frère de rêve en Terre Maasaï

Un roman qui fait voyager le lecteur entre le Kenya et la France par cette rencontre onirique entre deux adolescents de cultures opposées. Leur rencontre nous ramène à l’essentiel que les peuples premiers ont encore à nous transmettre et que nous avons oublié au risque de nous perdre. Un récit symbolique.. Du suspense et surtout une belle réflexion sur notre rapport au monde.
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