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Critiques de Ivan Zinberg (285)
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22 V'là les flics

Ils sont venus ils sont tous là… Non Charles, ils ne sont pas tous là mais ils sont quand même 21. Si l’on ajoute la brillante et touchante préface signée Oliver Marchal, ce sont 22 auteurs, flics ou ex-flics, qui ont répondu à l’invitation des éditions Lajouanie.



En faisant cohabiter enfance et police deux schémas se dessinent, soit l’enfant est victime, soit notre chère petite tête blonde n’est pas si innocente que ça. Un raccourci un peu rapide je le reconnais volontiers, ce serait sans compter sur le talent et l’imagination des auteurs pour nous surprendre. Après tout la collection polar des éditions Lajouanie s’appelle bien Romans policiers mais pas que…



Parmi les auteurs qui ont participé à ce recueil il y en a que je connais pour avoir lu un ou plusieurs de leurs romans (Sacha Erbel, Didier Fossey et Christophe Guillaumot), d’autres que je connais uniquement de nom (Christophe Gavat, Jean-François Pasque, Pierre Pouchairet, Jean-Marc Souvira, Danielle Thiéry et Ivan Zinberg), et les derniers que j’aurai le plaisir de découvrir.



Des nouvelles qui flirtent allégrement avec le noir, survolant les multiples abjections dont l’être (in)humain peut être capable. Selon les auteurs l’aspect strictement policier sera plus ou moins (voire pas du tout) présent, mais le thème de l’enfance demeurera le fil rouge. De nombreuses thématiques d’actualité seront abordées de façon plus ou moins approfondies mais toujours parfaitement intégrées au récit.



Des nouvelles qui sont aussi l’occasion d’aborder les nombreuses problématiques avec lesquelles les policiers doivent composer tant bien que mal : lourdeurs des procédures administratives, budgets toujours revus à la baisse qui engendrent à la fois sous-effectif et surcharge de travail… avec les conséquences, parfois dramatiques, qui peuvent en découler.



Je ne m’étendrai pas sur chacune des nouvelles composant le présent recueil, en lieu et place je vais les lister en leur attribuant une note (basée sur un ressenti purement personnel) sur 5.



Jean-Marc Bloch – La Mouette : 3

Olivier Damien – Ruben : 5

Eric Dupuis – Une Si Belle Journée : 3.5

Sacha Erbel – La Petite : 4

Didier Fossey – Zippo : 5

Christophe Gavat – Entre Deux Tours : 5

Christophe Guillaumot – En Lettres Dorées : 3.5

Frank Klarczyk – V.I.F. : 5

François Lange – Sur Un Air De Guitare : 3

Rémy Lasource – L’Obscurité Dans Nos Cœurs : 3

Paul Merault – Nous Pensons, Donc Nous Sommes : 5

Patrick Nieto – Si J’Avais Su : 5

Eric Oliva – Briser Les Verrous De Ma Mémoire : 5

Lionel Olivier – La Nuit Porte Conseil : 5

Jean-François Pasques – Qu’Est-Ce Que Je Vais Bien Pouvoir Dire Aux Enfants ? : 4

Pierre Pouchairet – Devenir Une Tueuse : 3

Jean-Marc Souvira – Men-Tensel : 2.5

Danielle Thiéry – Le Poids Des Mots : 3.5

Emmanuel Varle – Engrenage : 3

Luc Watteau – Cosette Au Coin Du Feu : 4

Ivan Zinberg – Quand Je Serai Grand : 5



Comme vous pouvez le constater les nouvelles sont classées par tri alphabétique sur le nom de leur auteur. Un ressenti inégal – comme souvent dans ce genre de recueil – qui, je le répète, n’engage que moi. Il n’en reste pas moins que le recueil s’en tire avec la très honorable moyenne de 4. Que j’augmente avec plaisir d’un demi-point pour saluer l’initiative de ce recueil et le reversement de 1,5 € aux orphelins de la police.
Lien : https://amnezik666.blog/2023..
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22 V'là les flics

Pas de résumé cette fois-ci.

En effet, " 22 v'la les flics" est un recueil de nouvelles écrites par des policiers et anciens policiers.

Je ne vous les citerai pas (par paresse), mais sachez qu'ils ne sont pas à leur coup d'essai.

Les auteurs décrivent leur vécu dans des fictions qui, pour certaines, font froid dans le dos.

Plusieurs récits sont consacrés aux enfants, l'une des priorités, je pense, des forces de l'ordre, ce qui rend les nouvelles à la fois émouvantes et révoltantes.

Comme d'habitude, je vais encore râler, mais certaines histoires sont tellement captivantes que j'aurais aimé qu'elles soient encore plus longues.

Pour chaque achat, 1.50 euros est reversé aux orphelins de la police, de quoi joindre l'utile à l'agréable......
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Matière noire

C’est peut-être l’un des polars qui a le plus fait parler lors de la fin de l’année 2019. Matière noire marque le retour d’Ivan Zinberg avec ce livre publié aux éditions Ring. Un polar sombre, ancré dans son temps, une enquête aux confins de la noirceur. Alors, on en a pensé quoi chez Lettres it be ? Découvrez notre critique sans plus attendre !



# La bande-annonce



Juillet 2017.



Une région. Deux disparitions.



Après une nuit en discothèque, la jeune Inès Ouari ne donne plus signe de vie.



Marion Testud, elle, n'est jamais rentrée de son jogging matinal.



Sur leurs traces, deux enquêteurs aux profils atypiques : Karim Bekkouche, chef de la BAC de Saint-Étienne, flirte avec les limites et prend tous les risques pour retrouver Inès. Jacques Canovas, journaliste parisien et ex-flic des Renseignements généraux, couvre la disparition de la joggeuse.

Tous deux ont des raisons personnelles de parvenir à leurs fins.





D'un bout à l'autre du pays, les pistes se croisent tandis que de vieux meurtres énigmatiques refont surface. Deux hommes confrontés, lancés dans une course contre la mort à pleine vitesse dans les abysses de la terreur panique.



# L’avis de Lettres it be



Capitaine de police à côté de l’écriture, ou écrivain à côté de la police, Ivan Zinberg est loin d’être un bleu en librairie. Repéré par les éditions Critic où il publie ses trois premiers polars, salué dans Cosmopolitain en 2014 comme la « révélation littéraire de l’été » et à de multiples reprises ailleurs dans les médias, Ivan Zinberg revient aux affaires avec Matière noire publié aux éditions Ring. Sorti en novembre 2019, ce texte a déjà fait l’objet de nombreuses critiques, élogieuses pour la plupart, certaines n’hésitant pas à hisser l’auteur (déjà) parmi les plus grands du genre en France. Alors, ça dit quoi ?



Disparitions morbides sur fond de violences dans les banlieues, importance grandissante des médias sur le rendu de la justice aujourd’hui en France, psychologie meurtrière… Dès les premières lignes, difficile de trouver sa respiration avec Matière noire. Homme de terrain, Ivan Zinberg parle de ce qu’il connaît et chaque situation, chaque temps, chaque dialogue ou presque, tout cela nous plaque face contre réalité. Sur près de 450 pages, dans ce que l’on appelle un vrai pavé, l’auteur promène son lecteur dans une enquête qui prend son temps sans nous faire perdre haleine. Du rythme à l’écriture, du suspens jusqu’au dénouement, tout sonne terriblement juste sans le moindre temps faible, ou presque.



À l’image d’un Olivier Norek, Ivan Zinberg frappe les esprits par ce goût de réel qui se dégage de chaque ligne. Matière noire est un polar bien ancré dans son temps, chaque dimension prenant toute son ampleur, qu’elle soit sociale, psychologique ou policière. Le peu de personnages présents dans ce texte garantit à chacun d’entre eux une exposition presque parfaite, un rendu puissant pour tout de suite entrer au contact et ne plus les quitter jusqu’à la dernière page. De toute évidence, Ivan Zinberg fait une entrée remarquée dans la cour des futurs grands. À confirmer, même si on a déjà son idée pour la suite…



Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be : https://www.lettres-it-be.fr/critiques-de-thrillers/mati%C3%A8re-noire-d-ivan-zinberg/
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Jeu d'ombres

Deux enquêtes. Deux meurtres. Un seul coupable ?

D'un coté un chercheur de renommée mondiale est retrouvé mort dans le débarras du campus universitaire de Seattle. Le malheureux semble avoir été torturé avant d’être tué.

De l'autre, un corps est retrouvé calciné dans une forêt proche de Portland. Caché depuis des années, la dépouille a été déterrée puis brûlée.

Lorenzo, un flic usé et alcoolique, enquête à Portland. Rapidement, il se passionne pour cette enquête et trouve un lien entre les deux affaires. Alors qu'il se sait menacé de suspension, il retrouve le plaisir d’enquêter. Le sort en est jeté, il découvrira le coupable quel qu'en soit le prix.



Jeu d'ombres est un thriller sombre et addictif. N'espérez pas vous détendre avec cette lecture. Elle prend aux tripes dès les premières pages et vous laissera un goût de cendre dans la bouche.



L'écriture d'Yvan Zinberg est directe et efficace. De courts chapitres s’enchaînent à un rythme effréné. L'histoire est menée très intelligemment. Les indices sont donnés au compte goutte. J'ai passé mon temps à échafauder des théories qui s'effondraient quelques pages plus loin. C'est un plaisir de se faire mener en bateau, rien n'est prévisible.

Coté personnage, le background est assez classique : un flic devenu alcoolique suite à la perte de sa famille, un gradé politicien corrompu, un hacker qui aide la police, une psychologue.

L'originalité et la force du livre reposent sur l'exploitation de ces éléments. L'auteur s'attarde sur chacun des personnages. On les découvre, on les comprend, on entre dans leur intimité. Notre proximité avec eux rend l'atmosphère encore plus irrespirable.



« A l'énoncé du verdict, Lorenzo ne ressentit pas le réconfort espéré. Il avait naïvement cru qu'une décision de justice pourrait l'apaiser. Il s’était trompé dans les grandes largeurs. Sur le banc du tribunal, il resta de marbre, les yeux éteints.



Au fond, la peine infligée au tueur n'importait peu. Jamais plus il ne reverrait sa femme et ses enfants.»



De plus, le livre frappe par sa vraisemblance. On y croit. C'est glaçant de réalisme. L'auteur étant lui même lieutenant de police, il a mis, pour notre plus grand plaisir, son vécu dans l'histoire et ça se sent.



Jeu d'ombre est un thriller très réussi qui vous tiendra en haleine de la première à la dernière page. Une expérience passionnante et traumatisante à ne pas rater.



Note : 8/10
Lien : http://www.les-mondes-imagin..
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Matière noire

Très bonne surprise : enfin un polar immersif, authentique et très addictif qui tient toutes ses promesses. le roman cumule deux enquêtes qui présentent des similitudes. On suit les recherches d'un journaliste autour de meurtres de plusieurs jeunes femmes et d'un flic de la BAC qui enquête sur la disparition inquiétante sur la fille d'une ancienne connaissance. J'ai beaucoup aimé le contraste et les similitudes dans leurs enquêtes et la personnalité des deux hommes. Emprunt d'un réalisme saisissant, on sent que l'auteur connaît son sujet et le restitue au mieux. Très beau moment de lecture jusqu'à la toute fin. L'auteur mérite d'être plus connu. Je compte lire un autre de ses romans.
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Storia 2020

Il était une fois un recueil de nouvelles revisitant les contes populaires façon thriller, au profit de l'association ELA.

Si la cause est louable, les récits, eux sont effroyables, terrifiants, d'un humour décapant et originaux.

Je dois dire que certaines m'ont particulièrement et agréablement surprise.

Ma préférée : "Dur à cuire" de Victor Guilbert. Une chasse à l'homme haletante et bien glauque.

Je pense que tout le monde peut trouver son bonheur dans ces différents récits. Et puis cela m'a permis de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas.

Ça se lit facilement, assez rapidement. Bref, un bon moment de lecture !
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Storia 2020

Dans le cadre du challenge de Bapho, je me suis offert ce livre et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce recueil avec Pauline.



Il a tout pour plaire ! Tout d'abord l'action dont les droits sont exclusivement réservés à l'association ELA, puis le sujet qui propose des réécritures de contes. J'ai été un peu triste de ne pas lire la réécriture de mon conte préféré La petite sirène mais les nouvelles proposées m'ont parfaitement distraite.



Des dix-sept auteurs, je n'en avais lu que quatre avant de me lancer dans Storia dont Nicolas Beuglet, Jacques Expert, Jérôme Loubry et Johana Gustawsson.



Dans l'ensemble, les réécritures m'ont plu. Je pense que comme dans tout recueil, certaines m'ont plu davantage que d'autres. Parmi mes préférées, je compte celle de Nicolas Beuglet avec Sangrillon, j'y ai bien reconnu sa plume et son désir d'éveiller les consciences, j'ai aimé l'humour un peu décalé et le fond sanglant.



Ensuite, j'ai beaucoup aimé Les trois petits porcs où on retrouve les éléments du conte original mais modernisé avec une histoire de vengeance qui m'a forcément attirée.



La troisième qui m'a beaucoup plu est Once upon a time... in L.A., la réécriture de Pinocchio qui m'a rappelé les épisodes des séries policières que j'affectionne.



D'autres nouvelles m'ont plu sans pour autant me convaincre totalement.



Et quelques unes ne m'ont pas convaincue du tout. D'autres m'ont fait rire, d'autres m'ont laissée perplexe. Mais elles m'ont toutes transportée. Pour chacune d'entre elles, j'ai cherché les éléments des contes originaux, les liens, les différences. Je retiendrai la chute de Dur à cuire, assurément je ne m'y attendais absolument pas.



En conclusion, j'ai passé un excellent moment de lecture et pour la bonne action autant que pour le plaisir, je recommande ce recueil !
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Storia 2020

La missive de Fanny

Dans ce roman de nouvelles, autour des contes revisités, Storia,17 auteurs se sont mobilisés au profit de l’association ELA (Association Européenne contre les Leucodystrophies) sous la gouverne de Damien Eleonori. Elle regroupe des familles qui se mobilisent pour vaincre ces maladies génétiques qui affectent la myéline (la gaine des nerfs) du système nerveux et qui engendrent des situations de handicap très lourd. Chaque semaine en France, trois à six enfants naissent atteints de ces terribles maladies. Tous les droits seront reversés pour accompagner et soutenir les enfants.



J’ai adoré les contes pour enfant lorsque j’étais petite et tout particulièrement ceux de Charles Perrault. D’ailleurs, cela peut encore m’arriver d’en relire un toujours avec un grand bonheur. J’ai déjà lu un livre de contes revisités il y a quelques temps et je n’ai pas aimé du tout. Mais il ne fallait pas que je reste sur une déception et surtout pour cette cause. Storia étant une super bonne action pour ces enfants, je me suis laissée tenter et je ne l’ai pas regretté, bien au contraire.



Je suis assez fan de nouvelles en général. J’aime en lire une, découvrir un auteur ou une autre facette d’un écrivain que je connais déjà. J’aime poser le livre une fois la nouvelle finie et le reprendre pour entrer dans un autre univers ultérieurement. En fait, c’est ça pour moi un livre de nouvelles : plusieurs petits mondes dans un seul roman. Et cela prend tout son sens dans Storia.



Dans Storia, vous découvrirez que Blanche-Neige est loin d’être aussi blanche et que le Prince loin d’être aussi charmant.

Vous vous demanderez si le Petit Poucet est toujours bienveillant avec ses frères.

Vous vivrez le cauchemar de Boucle d’or.

Vous apprendrez aussi ce qui arrive aux petits garçons qui se promènent là où il ne faut pas et que le pain d’épice peut avoir un goût bien différent surtout au barbecue.

Vous serez avertis que le fait de vouloir tout savoir peut vous amener à perdre la tête et même le corps parfois.

Vous comprendrez également pourquoi la Belle au bois dormant ne se réveillera sans doute jamais et que de choisir son propre sapin dans la forêt, conforme à l’esprit de Noël, n’est pas une si bonne idée…

Vous serez informés que Cendrillon peut s’écrire Sangdrillon et que les contes n’existent pas du tout dans les grandes villes.

Est-ce que le Petit Chaperon Rouge est-il toujours aussi courageux ?

Est-ce que les 3 petits cochons sont-ils toujours adorables ou se sont-ils transformés en loup ?

En tout cas, Barbe-bleue a su très bien s’adapter à notre monde actuel ; attention au Darknet, vous risqueriez de le croiser…

Est-ce que le paradis ressemble plus à l’enfer ou à un monde perdu ? Seul Le vilain petit canard saura vous répondre.

Vous verrez aussi que la Belle est devenue bien laide car elle s’est changée en Bête



Personnellement, j’ai eu un gros coup de coeur pour l’histoire de la petite fille aux allumettes de Roy Braverman & Ian Manook qui a troqué ses allumettes contre un téléphone portable. Cette histoire est vraiment bien transposée à notre époque.



Au final, je dis un très grand bravo aux auteurs pour cette action et un grand merci pour ce bon moment. C’est très amusant de voir comme ils se sont fait plaisir en détournant ces histoires enfantines et c’est vraiment super bien fait. Il ne faut pas oublier que certains contes dans le passé ont déjà été détournés, il y a longtemps, notamment par les frères Grimm.



Je pense que vous l’avez bien compris, j’ai vraiment beaucoup aimé.

Un indispensable pour ces fêtes de fin d’année, un indispensable pour soutenir la cause d’ELA.

Alors, allez-vous faire plaisir ou vous faire plaisir en mettant Storia au pied du sapin de Noël ?
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Storia 2020

Bienvenue dans le monde merveilleux des contes! Si vous voulez des princesses, des princes, des chansons, des bons sentiments et des petits oiseaux qui chantent....passez votre chemin!



Dans cet ouvrage de nouvelles, écrites par de multiples auteurs, l'horreur côtoie le sang et la terreur! Les chutes des nouvelles sont top pour certaines et plus décevantes pour d'autres!

Mais dans l'ensemble, j'ai vraiment passé un bon moment et jai6pu découvrir des plumes que je ne connaissais pas.



Les recueils de nouvelles pour participer à différentes causes sont de plus en plus nombreux et je trouve cette initiative vraiment sympa.
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Matière noire

Cela faisait un moment déjà que j’avais envie de découvrir Matière noire d’Ivan Zinberg. On l’a beaucoup vu sur Bookstagram et je me suis décidée à sauter le pas lors du deuxième confinement… enfin, disons que je me suis fait un cadeau de non-confinement puisque je fais partie de ceux qui ne télétravaillent pas.



Matière noire relate deux disparitions. En 2017: Ines Ouari, une jeune fille de 18 ans, ne donne plus de signe de vie après être sortie de boîte de nuit. Marion Testud, elle, n’est pas rentrée de son jogging matinal. Deux enquêteurs se lancent sur les traces de ces femmes : Karim Bekkouche, chef de la BAC, et Jacques Canovas, un ex-flic reconverti dans le journalisme. Les pistes se croisent, font remonter de vieilles affaires faisant craindre le pire.



Je ne vais pas mentir, il m’a été difficile de rentrer dans l’histoire, et ça a été d’autant plus frustrant que Matière noire me faisait très envie. Ici, ce qui m’a titillée est lié à un choix d’écriture. Ce roman est vanté comme ancré dans la modernité avec des références précises au monde actuel… et justement, ça ne m’a pas plu. Pour moi, et cela ne reste que mon avis personnel, il y a trop de mentions liées à l’actualité, mais une actualité finalement presque anecdotique: un présentateur télé, des grandes enseignes, des marques de vêtements citées dans un certain nombre de descriptions. En soi, ce n’est pas un souci, mais c’est récurrent, et pour autant, je n’y ai pas vu d’intérêt littéraire car ce n’est pas pour souligner la soif d’accumulation d’un personnage par exemple. A contrario, je suis convaincue que l’auteur a fait pas mal de recherches pour évoquer des affaires criminelles assez récentes, ayant défrayé la chronique, et ces rappels-là à notre modernité sont très signifiants dans le roman. Ainsi, ce qui est un atout pour beaucoup de lecteurs, l’hypermodernité du cadre, m’a moi fait lever les yeux au ciel plus souvent qu’à mon tour. Ce n’est pas grave en soi, ce n’est que mon ressenti.



Une fois cette crispation dépassée, l’enquête tient toutes ses promesses. Le premier chapitre est saisissant et met le lecteur en appétit. L’auteur nous offre ce qu’on attend d’un polar : un crime, un coupable énigmatique et brutal. C’est donc une entrée en matière tonitruante et très efficace. Puis, la tension redescend d’un cran bien qu’il y ait d’autres disparitions et d’autres meurtres. Les autres chapitres mettent en place les figures d’enquêteurs : Jacques Canovas et Karim Bekhouche dans leur quotidien. Enquêtes auprès de la BAC, arrestations, adrénaline pour Karim ; voyages sur les traces de tueurs, récupérations d’indices et d’éléments auprès d’informateurs pour le journaliste Jacques. Nous suivons leur travail en parallèle, et bien entendu, leurs routes se croiseront. Le duo ainsi formé est particulièrement savoureux et intéressant. C’est un duo improbable, honni par la hiérarchie de Karim, et pourtant, ce sont eux qui permettront de vraiment mettre à jour les choses… si bien que rien n’aurait été possible sans l’intervention de Jacques.



Ce duo improbable agit d’ailleurs régulièrement à la limite de la légalité. Karim n’est pas une figure d’enquêteur parfaite. Il a une vie personnelle chaotique, quelques casseroles qui le poursuivent, et un instinct d’une terrible efficacité. Alors, dans un livre, cela donne une dynamique agréable et efficace en termes de rebondissements. Peut-être que des lecteurs un peu à cheval sur le réalisme seraient moins convaincus, moi non. J’ai passé un bon moment avec cette enquête aux multiples ramifications.



La figure de l’assassin est très travaillée dans ce roman. J’ai beaucoup aimé la manière dont les enquêteurs remontent le fil, exhument des cold case, relient les fils, cherchent, se trompent, recommencent jusqu’à mettre à jour une vérité brûlante… et décevante aussi d’une certaine manière, car finalement, il faudra encore quelques renversements de situation pour obtenir toutes les clefs de toutes les affaires. Les chapitres consacrés à la personnalité de l’assassin arrivent tardivement mais ajoutent en saveur dès leur apparition : cela fait cristalliser un être détestable, mû par un instinct révoltant, et sa confiance en lui ajoute à la noirceur de ses desseins. Ces passages dramatisent le récit et ajoutent un sentiment d’urgence : il faut l’arrêter avant une nouvelle victime. La course contre la montre s’engage alors pleinement et culmine par une soirée terrible.



La chute du roman laisse un goût doux-amer. Nous savons dorénavant qui a tué les jeunes disparues, certaines révélations sont d’ailleurs bluffantes, mais les derniers mots reviennent à un assassin et laissent planer de nombreux autres crimes, comme une menace sourde qui gâte un peu la jubilation de la clôture d’enquête. Ce choix donne une saveur très particulière à la fin du livre, un petit goût de reviens-y auquel je ne résisterai sans doute pas.



Ainsi, Matière noire est un bon polar. Ce n’est pas la lecture coup de cœur à laquelle j’aspirais, mais j’ai passé un vrai bon moment de lecture, une fois passé ma petite crispation. L’enquête est dense, complexe, les rebondissements sont légions. Voilà de quoi satisfaire les amateurs du genre.
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Matière noire

Alerte coup de cœur !! Ce roman contient absolument tous les ingrédients dont j’ai besoin pour un coup de cœur. Je vous préviens, cette chronique va déborder d’éloges, bien mérités à mon sens !!



Tout d’abord, le prologue glace le sang du lecteur. Un meurtre sordide est commis, sous fond de drogue et de débauche. Ça commence fort, j’ai été harponnée en bonne et due forme et n’ai eu de cesse de découvrir qui se cachait derrière ce monstre qui a laissé ses pulsions meurtrières prendre le contrôle.



Le décor se plante dans les chapitres suivants, nous sommes à St Etienne, dans la Loire. J’apprécie lorsque l’intrigue se passe chez moi, d’autant qu’Ivan n’est pas avare de détails. Je visualisais très bien les endroits décrits, et cela a ajouté une touche supplémentaire à mon immersion dans « Matière noire ».



Karim Bekkouche, surnommé Bek, est le chef de la BAC de St Etienne. A 51 ans, son expérience le précède. Pourtant, il a vécu son enfance dans une cité populaire. Cela ne l’a pas empêché de réussir dans la vie. Anissa, une ancienne voisine, vient le solliciter pour l’aider à retrouver sa fille, Inès, 18 ans, disparue depuis une dizaine de jours.



Parallèlement à cette histoire, Jacques Canovas, 67 ans, ex agent des RG, reconverti en journaliste occasionnel pour « Crime-Hebdo », investigue sur la disparition inquiétante du côté de Chambéry, de Marion, 22 ans, volatilisée durant sa séance quotidienne de running.



Côté procédures et déroulement de l’enquête, on sent le vécu là-dessous (l’auteur est flic), j’ai apprécié les détails et le réalisme transpirant des pages. On plonge dans le monde des cités, de la drogue, de la prostitution. Une vie loin d’être édulcorée, malheureusement. Pourtant, c’est la réalité. Celle qui se cache bien souvent à quelques encablures des beaux quartiers.



Les chapitres alternent entre nos deux affaires, imprimants un rythme de fou. Les rebondissements ne se comptent plus, le lecteur n’a pas d’autre choix de lire. Cela a été difficile pour moi de m’arrêter. Pourtant, j’étais bien obligée, je n’avais pas 2 jours devant moi pour le dévorer, et croyez-moi, je le regrette grandement.



Les caractères des personnages sont détaillés, on apprend à les connaître au fur et à mesure, leur passé n’a plus de secrets pour nous. L’auteur a vraiment bossé là-dessus. A la fin du roman, j’ai eu l’impression que je connaissais Bek et Jacques, mais également les personnages secondaires, depuis toujours. Sensation oh combien agréable ! D’autant qu’il y a une belle touche finale sur la suite du parcours de certains des personnages. Ils ont un avenir, on a une piste pour imaginer ce qu’ils vont devenir.



La plume est nette, incisive, minutieuse. Chaque mot est pesé, chaque indice est posé sciemment ou bon endroit, chaque cliffhanger relance la machine, encore et toujours.



Et la fin ? Je vous mets au défi de la deviner ! Elle est juste parfaite, amenée pas à pas, elle se profile, je me suis dit « non, c’est pas vrai ». Et puis si !



Une lecture totalement immersive, captivante et parfaite, d’où mon coup de cœur. Un roman noir absolument magnifique, que je conseille, même aux âmes sensibles, car il n’y a aucun épanchement de violences. L’auteur n’a pas besoin de cela pour nous séduire.



#MatièreNoire #IvanZinberg #Cosmopolis
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Matière noire

Les deux histoires concomitantes pourraient être de celles que l'on retrouve dans les pages de nos quotidiens, nous donnant une impression de déjà vu. Mais ne vous y fiez pas !

Le prologue cloue sur place et donne cette envie de poursuivre la lecture au plus vite. Ensuite, le roman prend son rythme de croisière sans pour autant perdre de son attrait. Au fur et à mesure, on appuye sur l'accélérateur pour terminer la course pieds au plancher. Il est impossible de lâcher jusqu'à la révélation finale. J'ai particulièrement aimé qu'une des deux affaires supplante l'autre, jusqu'à quasiment l'oublier. Elle reste en filigrane une bonne partie du roman.

Une mention spéciale pour la façon dont l'auteur nous livre les tenants et les aboutissants. C'est judicieux et innovant. Ce procédé permet un impact émotionnel plus important. Autre mention spéciale pour l'épilogue.

Je ne peux en dire plus sans casser l'intrigue et les ressentis des futurs lecteurs.

Pour ce 4ème roman, Ivan Zinberg base son récit en France en gardant un duo policier-journaliste atypique. Que ce soit l'un ou l'autre, ils sont très différents des personnages que nous avons l'habitude de croiser. Et cela fait un bien fou.

Comme toujours les personnages sont soignés et psychologiquement bien travaillés. Toutefois, je mettrai un léger bémol sur la façon de parler d'une certaine Dounia qui ne correspond pas au personnage décrit.

Dès son premier livre, on comprend qu'Ivan Zinberg maîtrise son sujet et les codes du genre. Ici, il y un léger changement dans son écriture. C' est peut-être le fait de jouer en terrain connu, le métier et la région donnant une fluidité, légitimité ai-je envie de dire, au récit. De par l'écriture et son rythme, ce roman m'a fait penser à un auteur américain (que j'aime beaucoup) et je me suis posée la question: "avons-nous trouvé le Michael Connelly à la française ?"
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Au commencement

10/04/2022 24/04/2022

L’action se passe entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2022

Dans le bastion du 93

3 meurtres par balles : un jeune dealer, un gitan et une prostituée.



L’intrigue se déroule assez tranquillement, on fait connaissance avec les personnages, les flics principalement

Les chapitres sont entrecoupés d’une analyse psychiatrique qui se déroule le 16/6/2022, et qui on le présume est celle du tueur.

Une première conclusion fait état d’un copycat de la tuerie de Mohamed Merah



Le but ultime du tueur, le décompte avant l’acte et surtout sa dernière cible, fait monter l’adrénaline.

Mais on est loin de la fin du livre et quand on comprend où l’auteur veut en venir, c’est l’effroi…



j’ai adoré

Cet auteur a su me surprendre

Je ne peux en dire plus sans spoiler, mais on est face à l’idéologie

La haine des juifs,

L’adoration d’Hitler,

La dévotion pour l’Islam radical.

Le sujet est fort, il est d’actualité et l’auteur m’a bluffé, c’est non seulement un polar, mais à travers ce roman, il nous exprime son quotidien en tant que capitaine de police.



Dans la dernière partie de ce récit, tout s’accélère, les émotions gagnent du terrain, la fin est un massacre, mais les victimes ne sont pas celles auxquelles on s’attendait.

C’est pitoyable, désastreux…



Quand je réalise que c’est ce que vivent les flics au quotidien, ce livre devient touchant

Je ne m’attendais absolument pas à ça



Ivan Zinberg exprime ici les difficultés à être et à rester Flic.

Il parle de burn-out, de suicides dans ces commissariats…

Il pointe du doigt le mal-être dans les rangs des policiers quand des collègues se font massacrer, quand ils sont dénigrés…

La barrière cède, le flic est meurtri, brisé, effondré…

Ils ne sont plus soutenus..

C’est la triste réalité de son vécu …



C’est un très bel hommage à ses collègues trop rapidement partis…
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Matière noire

Le style est nerveux, l’enquête foisonnante, la trame solide. On s’attache très rapidement à ces personnages, qui sont à la fois de grands professionnels, chacun dans leur style, mais qui sont également des écorchés de la vie. Y compris quand ils ont une part de responsabilité dans les faits qui les ont blessés.



C’est passionnant, on n’a pas envie de lâcher ce livre parce qu’on veut toujours savoir ce qui va se passer sur la page d’après. Qui est le coupable, ou qui sont les coupables ? Qu’est-ce qui va le ou les trahir ?



Ce qui est également très appréciable, c’est que rien n’est manichéen, dans ce livre. Les méchants sont méchants, très bien, mais peut-être ont-ils tout de même une histoire. Les gentils, eux, ne sont pas forcément blanc-blanc, ils ne sont pas parfaits ou lisses. Non, ils sont humains, avec leurs blessures, leurs insuffisances, leurs faux-semblants, leur façon, parfois, de se mentir à eux-mêmes.



Bref, ça fonctionne très bien, c’est passionnant. Ça donne vraiment envie d’aller découvrir Jeu d’ombres, Étoile morte et Miroir obscur, les trois précédents romans de l’auteur !


Lien : https://ogrimoire.com/2023/1..
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Matière noire

En 2022 en France 8000 adultes ont disparus. Certaines de ces disparitions sont d'orignes criminelles mais toutes ne sont pas l'œuvre d'un tueur en serie.



Ivan Zinberg s'appuit sur ce sujet pour ecrire Matiere Noire. Ce roman est un excellent polar. Après plusieurs chapitres impossible de le lâcher, le qualificatif de page-turner n'est pas galvaudé.



Karim Bekkouche chef de la BAC de Saint-Etienne et Jacques Canovas ex-flic reconverti en journaliste, se lancent parallèlement dans une enquête suite aux disparitions de plusieurs jeunes femmes. S'agit il du même tueur à chaque fois ?



Ce roman suit véritablement le rythme d'une enquête avec des chapitres longs au début et plus court lorsque l'on s'approche du but. Il sonne juste. Ivan Zinberg, flic de profession, s'applique à respecter la réalité que ce soit dans la hiérarchie des services, le vocable avec les nombreux acronymes (N'ayez pas peur un glossaire vous aidera à les décrypter) ainsi que la procedure policière d'une manière générale.

Les personnages sont très attachant. On pourrait les croire diamétralement opposé mais ils ont un point commun l'absence de l'être aimé.



A la lecture de Matiere Noire bon nombre de faits divers récents ou passés vous reviendront en tête.
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Matière noire

�n béton armé



Clairement j'ai rarement lu un livre aussi précis, carré, factuel et ... humain!



Moi qui n'aime pas les facilités, lapin tiré du chapeau ou autres raccourcis j'ai été plus que servie.



Alors oui il y a, par moments, quelques mini digressions... mais elle ne font qu'ancrer encore plus le récit dans le réel. Car autour de nos affaires fictives ... il y a quelques pics sur des affaires plus ou moins actuelles.



Côté personnage, non seulement ils sont tous crédibles, mais ils sont tous hyper humanisés en même temps. Comme quoi c'est possible ...

Bien sur coup de coeur pour Karim et Jacques. Et dire qu'ils sont loin des clichés est encore loin de la réalité... un flic et un journaliste qui travaillent en bonne intelligence ensemble !!! Merci de nous éviter la sempiternelle gueguerre entre eux !



Côté style ... et côté histoire car oui les deux vont de paire. C'est bref, vif, factuel. La aussi on est loin des clichés. On vit l'enquête (enfin les enquêtes) quasi comme si on y était. C'est dingue ce sentiment d'immersion totale que j'ai eu ... sans aucune description!

L'alternance des chapitres entre l'enquête de Karim et celle de Jacques donne vraiment un rythme quasi effréné au récit. Jamais de période ennuyeuse même si les enquêtes ne progressent pas à vitesse grand V. Les réponses n'arrivent pas avant les questions !



Histoire d'être vraiment titilleuse... manque peut-être à la plume un chouille côté "roman" pour améliorer la fluidité... mais vraiment une fois qu'on s'est fait à ce côté ça glisse tout seul ...



�n conclusion, des enquêtes d'une précision en béton armé, une écriture analytique, une immersion totale aussi bien dans la fiction que dans la réalité, des personnages crédibles ET profondément humain, un rythme soutenu ... What else?

J'avoue avoir été complètement séduite du début à la fin ... mon premier livre de cet auteur, mais ça ne sera pas mon dernier (oui, OK, m'a phrase elle est complètement cliché pour le coup 🤣).
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Au commencement

Un énorme coup de coeur pour ce nouveau thriller d'Ivan Zinberg ! J'ai de suite ressenti à travers la plume cash de l'auteur, dans les dialogues ultra réalistes des forces de l'ordre qu'il avait évolué (ou évolue 🤔) dans le milieu ! Les thèmes abordés ne sont pas évidemment pas nouveaux, malheureusement encore trop d'actualité ! Mais on est plongés immédiatement au cœur de l'intrigue ! J'ai adoré qu'on alterne récit des événements et pièces à convictions/auditions/coupures de presse, ça apporte une vision plus globale.

Et la fin... omg cette fin... un Uppercut !

Après Matière noire que j'avais adoré c'est une deuxième réussite !

Il sort aujourd'hui aux éditions #harpercollinsfrance n'hésitez pas, pour étaler les achats de Noël 😝



Ca vous tente ???
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Matière noire

C’est une découverte de l’auteur pour moi.



Matière noire est loin de l’idée que j’en avais, compte tenu des avis à sa sortie en grand format. Si vous cherchez un thriller costaud et dynamique, passez votre chemin, Ivan Zinberg propose un polar assez traditionnel qui prend quand même son temps, et tant mieux, ce sont de loin ceux que je préfère même si j’ai quelques réserves concernant celui-ci.



L’histoire est portée principalement sur deux grandes enquêtes, deux disparitions, l’une sera menée par Bek chef de la BAC, et l’autre par Jacques Canovas ex-flic des renseignements reconverti en fait-diversier aguerri. Tous les ingrédients des grandes affaires criminelles sont réunis. De quoi largement satisfaire les amateurs du genre.



L’intérêt que l’on porte à ce polar est personnel selon le lecteur que l’on est, étant passionnée par les fait divers en général, le mien a été préservé grâce aux passages concernant de nombreuses affaires françaises, les plus retentissantes. C’est pour moi la partie la plus immersive, l’auteur prend le contrepied avec son rythme posé et détaillé, en apportant des points de vue inhabituels, de la densité et de la précision.



Si je ne suis pas aussi enthousiaste que la plupart des lecteurs c’est parce qu’il m’aura manqué l’essentiel ; la dimension psychologique et viscérale qui aurait pu être apportée aux personnages principaux, avec leur degré d’implication, l’intrigue en avait vraiment le potentiel.



Et surtout, il y a un côté ambigu et stéréotypé, ce qui gâche un peu l’intrigue, le langage, les dialogues deviennent de moins en moins crédibles, à l’image de la fin trop superficielle à mes yeux.



Matière noire ne sera pas la lecture que j’attendais mais reste un bon polar, à l’atmosphère très sombre, parfait pour les lecteurs du genre qui seront sans doute moins sensibles que moi sur certains aspects. Le déséquilibre entre le fond et la forme, et le manque de supplément d’âme m’auront moins touchée que d’habitude.



Merci à Harper Collins pour cette lecture.
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Matière noire

J’ai eu la chance de pouvoir ce lire ce roman dans le cadre du prix Harper Collins poche noire et c’était vraiment une belle surprise. C’est typiquement le genre de roman qui ne m’aurait pas attirée et je serais vraiment passée à côté d’une chouette lecture.

« Matière noire » est vraiment un bon polar qui vous tient en haleine jusqu’à la fin (et pourtant c’est déjà une belle pavasse). Etant capitaine de police, l’auteur sait de quoi il parle, il maitrise son sujet et ça se ressent vraiment dans sa plume. C’est accrocheur, addictif et sans temps morts.

Les chapitres alternent entre Bek, chef de la BAC et Jacques, journaliste et ex-flic aux RG. Les deux enquêtes vont évidemment se rejoindre et se télescoper vers la fin du récit et j’ai beaucoup aimé ces deux personnages très attachants et dévoués à leurs enquêtes. Ce sont deux « jusqu’au-boutiste » qui ne vont rien lâcher et qui vont finalement devoir collaborer main dans la main pour résoudre ces crimes crapuleux.

J’ai vraiment passé un chouette moment avec cette lecture et je continuerai à découvrir l’auteur avec grand plaisir.

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Matière noire

Juillet 2017 - Une région - Deux disparitions - Deux enquêteurs qui n’ont ni le même statut ni les mêmes motivations.



Karim Bekkouche est Chef de la BAC. Il n’est pas chargé de l’enquête sur la disparition d’Ines, mais la mère de cette JF est une copine de la cité où il a grandi. Alors, il enquête sur son temps.



Jacques Canovas est un ancien flic des RG à la retraite. Pour meubler son temps, il couvre, pour un magazine spécialisé, la disparition de Marion Testud qui n’est jamais rentrée de son jogging matinal.



On suit les deux affaires et elles nous plongent dans l’histoire perso et pro de ces enquêteurs atypiques, qui n’ont rien en commun sinon leur soif de justice et leur qualité de fin limier. L’un est frondeur et borderline, l’autre est posé et réfléchi. Mais, on ne s’ennuie ni avec l’un ni avec l’autre car l’impulsivité et la roublardise ajoutent de la matière au récit.



Par sa connaissance du métier, (l’auteur est capitaine de police), il intègre au récit les circuits et procédures qui rendent ces enquêtes plus vraies que nature, s’appuyant même sur des affaires réelles qui ont défrayé la chronique. Et chemin faisant, il se peut que des cold cases émergent pour faire le point de jonction entre ces affaires.



Le rythme, le suspense, les pistes exploitées et les personnages font de ce polar au rythme soutenu un véritable page turner. La plume est fluide et on avale carrément les pages jusqu’à un dénouement que l’auteur nous réserve en deux temps.



Un polar déjà lu fin 2020 que j’ai eu un immense plaisir à relire pour le #prixharpercollinspoche2023



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