AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de J.-H. Rosny aîné (227)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La force mystérieuse



J’ai bien aimé, même si la compréhension des phénomènes décrits sur les quels s’appuient l’histoire nécessite des connaissances qui échapperont au commun des mortels; mais on peut les rêver , les imaginer et finalement se laisser transporter par l’écriture et un sujet qui sort de l’ordinaire....

Le malaise (s’il y en a) vient peut être du fait que le message distribué reste à mon sens confus.

Dans la deuxième partie la confrontation entre les groupes humains nous fait sortir de l’imaginaire et nous plonge dans une banalité sanglante....

Un livre inégal donc et qui si je puis m’exprimer ainsi pour ceux qui le liront laisse sur sa faim...

Néanmoins, j’ai aimé...

Commenter  J’apprécie          10
La force mystérieuse

Je suis vraiment partagé par ma lecture.

Je suis habitué aux scénarios-catastrophes se terminant plus ou moins bien. Celui-ci est assez original, prenant en compte les particularités de la lumière, de son prisme chromatique qui modifierait les agissements des personnes. De ce point de vue le récit est assez original.

Mais le défaut que je trouve à ce livre, ce sont ses personnages. Ils sont froids, distants. Je n’arrive pas à avoir de l’empathie pour eux, car le style même de l’écriture fait que l’on ne s’en approche que très peu.

L’histoire est bien conçue, mais les personnages sont plus que limités. Cela me laisse sur un « bof » général à la fin de ma lecture. Il manque beaucoup de choses pour que ce livre devienne trépidant, et c’est bien dommage avec l’originalité de son thème.

Commenter  J’apprécie          10
La guerre des règnes - Intégrale

Le grand public l'a oublié mais, en son temps, J.H. Rosny aîné jouait dans la même cours qu'un Jules Vernes ou un Herbert Georges Wells. A l'instar de ses illustres contemporains, il peut être considéré comme un des précurseur de la SF. Mais, curieusement, sa popularité déclina après la deuxième guerre mondiale, pour ne rester vivace que dans le cœur des initiés, et ce malgré la très bonne adaptation cinématographique de la Guerre du Feu, réalisée par Jean-Jacques Annaud, en 1981. Heureusement que le travail de quelques anthologistes passionnés, dont Jean-Baptiste Baronian, qui publia en 1973 chez Marabout un recueil des récits de Rosny aîné, a su maintenir la flamme en vie.



Cette "Guerre des Règnes" s'inspire d'ailleurs beaucoup de ce recueil, puisqu'on y trouve pratiquement les mêmes textes. Au passage, on ne peut que saluer le travail de Laurent Genefort, à la tête de la collection Les Trésors de la SF, chez Bragelonne, puisqu'il perpétue l'héritage de cette SF française, à la fois populaire et de qualité et ce, donc, jusqu'aux origines du genre, en proposant le présent recueil.



Alors bien sûr, on trouve ici du très bon ("la Guerre du Feu", "la Mort de la Terre"), du bon ("Nymphée", "la Jeune Vampire" ou encore "un Autre Monde") mais aussi du moins bon ("le Trésor dans la Neige"), voire du mauvais ("les Navigateurs de l'Infini", "le Cataclysme"). Et on balaye aussi bien le versant préhistorique de l'œuvre de Rosny aîné, que le "merveilleux scientifique", typique de la fin du XIXème siècle, ou encore la proto science-fiction et le fantastique. L'ensemble est utilement complété par une postface de Serge Lehman, qui est à la fois une mise en perspective et un cri d'amour adressé à l'auteur.



Un tome 2 mettant en avant les 4 autres romans préhistoriques de l'auteur est-il en projet ? Si c'est le cas, moi je signe toute de suite.
Commenter  J’apprécie          163
La guerre des règnes - Intégrale

Comme vous l'avez remarqué, nous sommes repassés au rythme « deux articles par semaine » : la fin de l'année s'annonce musclée niveau articles à terminer. Au premier rang, la critique de cet énorme pavé de quasi-800 pages A5 : La guerre des règnes, de J.-H. Rosny aîné.

Mais, me dites-vous tout émoustillés en vaillants fripons que vous êtes, qui donc est diable J.-H. Rosny aîné ? Un écrivain de SF français… non, ne partez pas, s'il vous plaît… contemporain de Jules Verne et que d'aucun jugent son égal. Il a contribué à cet âge d'or du « merveilleux scientifique » ayant rempli la France d'auteurs originaux des années 1880 à 1920 ; c'est également lui qui a écrit La guerre du feu qui m'a l'air d'avoir été un calvaire pour pas mal de lecteurs obligés par leur prof. Toujours est-il que l'ambition du bonhomme est vaste : raconter, par des récits plus ou moins liés thématiquement ou chronologiquement, l'histoire du passé aussi bien que du futur, dans un cycle informel allant de la Préhistoire à la conquête spatiale, voire encore plus loin avec le déclin de l'Humanité, et ce bien avant le fameux Évolution de Stephen Baxter. Serge Lehman a rassemblé dans un seul volume intitulé La guerre des règnes les oeuvres qu'il jugeait les plus pertinentes.

Alors moi vous me connaissez, un gros bouquin avec des hommes préhistoriques, des extraterrestres, des classiques méconnus, des OVNIs de l'avant-garde littéraire, et tout ça à 10€, je fonce tête baissée. Et j'entame donc une lecture mêlant allègrement roman préhistorique, roman d'aventures et science-fiction…



Impression globale



C'est une impression positive mais contrastée qui se dégage de cet ouvrage : malgré un vocabulaire très riche et souvent lyrique, Rosny aîné parvient à créer un style encore fluide pour les lecteurs d'aujourd'hui, malgré quelques très longues descriptions. Peu de subjonctif, de passé simple à la première personne (en-dehors des textes où le narrateur est le héros de l'histoire), pas de temps perdu à expliquer les néologismes ou le jargon scientifique non indispensable, des chapitres courts et un recours (un peu trop) fréquent au présent de narration, en font un auteur alerte et abordant avec simplicité des notions complexes. La modernité se fait aussi sentir dans les thèmes abordés, les hommes dits primitifs ou les étrangers étant mis à égalité avec les européens, et un optimisme baigne assez fréquemment le recueil en imaginant des ententes entre peuples très différents.

Il faut pourtant garder à l'esprit que Rosny reste prisonnier des idées de son époque : le terme « race » est utilisé à toutes les sauces, tant pour signifier « peuple » ou « espèce » que « couleur de peau », voire « lignée », et l'étranger est souvent idéalisé en bon sauvage fort, noble mais guère enclin à une psychologie complexe. de même, les femmes sont presque systématiquement de simples objets de désir, incapables d'une action téméraire ou audacieuse ; bon, rien de comparable cela dit à Villiers De l'Isle-Adam.

De manière plus générale, les personnages sont souvent interchangeables ou peu travaillés : le décor est censé fasciner davantage le lecteur, un biais qui là encore touchait de nombreux écrivains de l'époque, et précipitera le déclin de la SF française. Ce n'est pas illisible, mais ce n'est pas là qu'il faudra chercher des protagonistes attachants dont on suit les évolutions — un défaut qui donne d'ailleurs un gros manque d'enjeux à certaines histoires.



Les récits



La guerre du feu



Le grand classique français de la littérature préhistorique : le clan des Oulhamr a perdu le feu et, ne sachant pas en créer un nouveau, il charge quelques-uns de ses membres d'aller le voler à une tribu voisine. Naoh part donc à l'aventure, porté par une plume virtuose.

Disons-le : c'est une épopée qui vaut à elle seule l'achat de ce recueil, tant la description nostalgique et enthousiasmée, pourtant loin d'être naïve, d'une terre ancienne mais plus belle et plus libre donne l'impression de lire du Tolkien puissance 1000. On ne coupe pas à quelques défauts, cela dit : une bonne partie du récit consiste à de simples affrontements entre animaux sans autre enjeu que de montrer le gigantisme de l'époque, et Naoh est systématiquement un héros extraordinaire sauvant ses fidèles compagnons. Mais je le répète une fois de plus, en replaçant l'oeuvre dans son contexte historique (au début du XXe siècle, soit avant l'apparition des pulps qui pousseront tout aussi loin ce dernier défaut), Rosny aîné s'en tire avec les honneurs. À noter cela dit que quelques incohérences mineures se font sentir : les guerriers comptent à partir de leurs mains et utilisent donc un système quinaire… or le nombre six apparaît, et les personnages parlent d'eux à la troisième personne « pour faire plus vrai », sauf vers la fin.



Les Xipéhuz



Une des plus fameuses réponses au paradoxe de Fermi est la suivante : les extraterrestres sont déjà venus sur Terre… mais c'était il y a trop longtemps pour que nous puissions nous en souvenir ; c'est la théorie des anciens astronautes. Un des tout premiers textes sur le sujet (sinon le tout premier) est Les Xipéhuz : des aliens colonisant la Terre alors que les premières civilisations sont sur le point d'apparaître. Mais comme si l'originalité ne suffisait pas, il s'agit également d'un récit d'invasion de la Terre par des extraterrestres non-anthropomorphes onze ans avant La guerre des mondes de H. G. Wells. Et quand je dis non-anthropomorphes, ils ne ressemblent pas à des poulets ou à des mantes religieuses : ce sont carrément des formes de vie minérale !

Découlent de ces deux postulats un troisième : comment vaincre une invasion d'outre-monde avec une technologie pré-sumérienne ? Par la ruse, bien entendu ! Autant de choses qui en font un très bon récit, bien qu'une fois de plus assez linéaire et sans véritable twist qu'on aurait pu espérer.



Le Trésor dans la neige



Alglave, un aventurier, découvre une portion du monde préhistorique ayant miraculeusement échappé au passage du temps au milieu d'un enfer glacé. Comment un tel micro-climat a-t-il pu se maintenir dans l'Arctique ? Pourquoi n'y a-t-il plus eu d'évolution ? Autant de questions auxquelles le récit ne répond pas. Les hommes préhistoriques rencontrés ont des moeurs brutales (bien plus que dans La guerre du feu) qui ne sont jamais remises en question par le héros, et les péripéties s'enchaînent sans véritable montée de tension ni climax, la dernière semblant purement gratuite puisque n'ayant aucune conséquence. Ce qui en fait un texte très moyen, bien loin de la qualité de la Guerre pourtant sortie onze ans plus tôt.



Le Voyage



Un groupe d'explorateurs découvre dans l'Afrique une contrée où des animaux préhistoriques ont survécu. Quelques idées intéressantes de worldbuilding sont émises, mais il s'agit là aussi d'une histoire assez mineure (quoique loin d'être désagréable).



Nymphée



Nouveau récit d'exploration, où cette fois un jeune médecin découvre une utopie aquatique où des cousins d'Homo sapiens ont pu survivre quelque part dans l'Asie. La société décrite est surprenante et dépaysante, bien que le récit soit assez fréquemment noyé dans une romance cucul-la-praline !



Les profondeurs de Kyamo



Premier texte paru à montrer les aventures d'Alglave, celui-ci va cette fois tenter de s'approcher d'un peuple d'hommes-gorilles dans la forêt africaine de Kyamo. Intéressant, sans plus : peu d'intrigue et d'interactions avec les personnages en font une novelette vite oubliée.



La Contrée prodigieuse des cavernes



Alglave découvre cette fois une forêt souterraine remplie par des chauve-souris vampires ayant atteint le stade d'intelligence de l'homme. Autant vous dire que j'ai très vite été séduit, l'idée d'une vie intraterrestre me fascinant depuis l'enfance ; et que dire de l'hypothèse toujours passionnante envisageant que l'évolution ait pu prendre d'autres chemins que le genre Homo !



La Jeune Vampire



Une femme morte se réveille, mais n'est plus vraiment elle-même : elle est habitée par une créature de l'au-delà, et ne survit qu'en se nourrissant du sang de ses proches. L'archétype du vampire est ici défait de son côté maléfique, et apparaît comme victime bien plus que bourreau ; mais la fin finit par tout faire rentrer dans l'ordre quand elle aurait pu être un moyen de réfléchir plus en profondeur sur le fait que les femmes de l'époque ne possédaient guère d'emprise sur leur destinée ; enfin, l'insertion d'un texte de fantastique au milieu de la science-fiction vient briser une certaine unité.



Un autre monde



Un homme naît avec de nombreuses anomalies génétiques qui lui permettent entre autres de voir des couleurs que les autres gens ne perçoivent pas… et donc des êtres invisibles au commun des mortels. Moqué et délaissé de tous, il va, malgré son handicap, partir à la découverte d'un monde superposé au nôtre… Un très beau texte qui rappelle que nos différences cachent avant tout des capacités insoupçonnées.



Le Cataclysme



Une mystérieuse force, la Roge Aigue, se déchaîne sur un village perdu dans la campagne. L'ancêtre de toutes nos histoires de vaches enlevées par des soucoupes volantes ? Une nouvelle fois, un bon texte avec un alien différent du tout au tout de l'humain et des images spectaculaires.



La Force mystérieuse



Une partie de la lumière du soleil disparaît, entraînant une panique de la part de la population. La fin de l'Humanité aurait-elle sonné ? Un texte qui ne m'a guère passionné, entre les héros qui ne semblent guère affectés de la démence qui touche pourtant tout le monde, des explications scientifiques assez complexes et un anticommunisme assez balourd à un endroit.



Les Navigateurs de l'infini



Avant que l'on ne découvre qu'elle est déserte, Mars a été la planète à laquelle on a imaginé le plus de vies extraterrestres différentes : la palme de la bizarrerie revient sans doute à Rosny aîné avec cette exploration de la planète remplie d'être plus étonnants les uns que les autres. Une aventure fabuleuse dans un monde onirique et mourant, je n'en demande pas plus ; d'ailleurs, des auteurs de l'époque en ont fait une BD qui m'a l'air de toute beauté.



Les Astronautes



Un texte posthume faisant suite au précédent, mais qui a tendance à faire redite avec malgré différentes trouvailles (une communication pacifique (« à la Star Trek« ) avec des êtres sentients résolument non-humanoïdes… ou encore le titre en lui-même qui est à l'époque un néologisme) ; sans doute aurait-il mieux valu ne faire qu'un seul roman plutôt que deux novellas…



La Mort de la Terre



L'Homme est allé trop loin : la Terre, à bout de souffle, a vu ses ressources disparaître, ainsi que le plus gros du vivant. Les derniers êtres humains vivent reclus dans des cités au milieu du désert, et c'est sans compter une activité tectonique déréglée et l'apparition de nouvelles créatures minérales, cette fois à base de déchets radioactifs. L'originalité est toujours là, visionnaire au point d'être encore pertinente maintenant (ne croyez jamais ceux qui vous disent que l'écologie est un concept hippie datant seulement des années 70) ; à noter toutefois un ton extrêmement fataliste tranchant avec le reste du recueil, mais compensé par un superbe final élégiaque ; le cycle commencé avec La guerre du feu finit dignement avec l'autre texte de l'auteur passé à postérité.



Postface : Une littérature plus complexe et plus haute, par Serge Lehman



Ce grand spécialiste de la SF française revient sur la vie de Rosny aîné, ses analyses, ainsi que ses relations avec les autres écrivains de son époque. Un texte très utile pour éclaircir nombre de points.



Râlons un coup



Comme on pouvait s'y attendre, un aussi gros bouquin à bas prix possède de nombreuses coquilles. Il n'y en a pas un nombre pharaonique, mais on reste sur du peut-mieux-faire :

- p 21 : « Mais Faouhm, s'appuyant avec impatience : » => « Mais Faouhm, s'appuyant avec impatience, dit : »

- p 72 : « Ainsi sentait Naoh » => « Ainsi se sentait Naoh »

- pp 82, 692 : virgule en trop

- p 95 : « la présence des Kzamms devint plus insupportable » => « devint insupportable » OU « devint plus qu'insupportable »

- pp 98, 173 (2x), 175 : oubli de virgule

- p 173 : « Et le grand-prêtre : » => « Et le grand-prêtre dit : »

- p 193 : « Ce jour a été livrée la seconde bataille » => « En ce jour a été livrée la seconde bataille »

- p 205 : « Comment surtout la maintenait-il depuis des millénaires (…). » => « Comment surtout la maintenait-il depuis des millénaires (…) ? »

- pp 216, 737 : oubli de point

- p 220 : « Elle était à l'âge divin ou presque toutes les filles » => « où presque toutes les filles »

- p 231 : « ils reviendront une horde » => « ils redeviendront une horde »

- p 240 : « C'était à l'heure du sommeil nous nous réveillâmes en sursaut » => « C'était à l'heure du sommeil. Nous nous réveillâmes en sursaut » OU « C'était à l'heure du sommeil ; nous nous réveillâmes en sursaut »

- p 246 : oubli de point ET de majuscule

- p 268 : « N'était-ce pas (…). » => « N'était-ce pas (…) ? »

- p 272 : virgule à la place d'un point

- p 334 : « le rêve baignait cette scène de rêve » => ?!?!?!

- p 357 : « Dans la leur incertaine (…), à peine s'il voyait à deux cents pas » => « c'était à peine s'il voyait à deux cents pas » OU « à peine voyait-il à deux cents pas »

- pp 390, 440 : « de une heure » => « d'une heure » (d'autant plus curieux que Rosny aîné dit « l'hyène »)

- p 392 : « plusieurs mille » => « plusieurs milliers »

- p 394 : deux-points suivi d'une entrée et d'une majuscule

- pp 429, 557 : point à la place d'une virgule

- p 430 : « pour qu'il ne fit » => « pour qu'il ne fît »

- p 448 : point-virgule à la place d'une virgule

- p 470 : « au près desquelles » => « auprès desquelles »

- p 475 : oubli de point-virgule

- p 512 : « le baby » (passe encore quand c'était pour désigner les bébés anglais, mais dans une histoire entre parisiens, cet anglicisme n'a aucune raison d'être)

- p 590 : oubli d'italiques

- p 613 : point au milieu d'une phrase

- p 688 : « une colonne soufre » => « une colonne de soufre »

- p 689 : « à mesure que développait » => « à mesure que se développait »

À noter enfin une autre bizarrerie n'ayant rien de logique : les belles-pages sont insérées après les pages de garde. Bragelonne doit faire de la pagination expérimentale...



Conclusion



La guerre des règnes est un ouvrage passionnant. Certes, toutes les histoires ne se valent pas, la construction des personnages reste souvent proche de zéro (notamment du côté des minorités), mais ces 750 pages de littérature avant-gardiste fourmillent d'idées de SF ou bien passées à postérité, ou bien restées inédites. Une épopée sur des dizaines de milliers d'années, un indispensable de la SF française si vous vous y intéressez ; quant à moi, il faudrait que je me penche un peu plus souvent sur elle, bien qu'on la dise parfois décevante : Stéphane Wul, René Barjavel, Pierre Bordage (encore que je n'aie pas beaucoup aimé ses productions récentes)… Ça ne peut que faire du bien à ma culture, pas vrai ?
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          44
La Guerre du feu

Voici un texte fort, à l'écriture soutenue, parfois alambiquée.

Le récit est proche du film qu'en a tiré JJ Annaud (du même nom), mais j'en recommande toutefois la lecture, car ce livre écrit en 1906 nous transporte dans un autre monde, par le thème, par son style.
Commenter  J’apprécie          100
La Guerre du feu

Pendant la préhistoire, les Oulhamir ne maîtrisent pas le feu. Naoh avec l'aide de Nam et de Gaw promet de ramener le feu à la tribut. Court roman de J.H. Rosny Ainé sur les hommes préhistoriques. Certains chapitres sont splendides (la bataille entre les aurochs et les mammouths par exemple) mais les combats de Naoh se succèdent et se répètent créant un sentiment de lassitude.
Commenter  J’apprécie          140
La Guerre du feu

C’est la consternation dans la tribu des Oulhamrs : à la suite d'un violent affrontement avec une tribu ennemie, leur feu s’est éteint. Incapables de le rallumer, ils doivent désigner des héros qui iront en voler à un autre clan. Ainsi commence l’épopée de Naoh, Nam et Gaw à travers un monde hostile et sauvage.

Bien documenté en son temps (1911), La Guerre du feu met en scène des relations entre tribus et entre individus des plus violentes, qui ont largement été nuancées par les archéologues du 20e siècle. Mais la singularité de ce récit fondateur réside surtout dans sa façon de montrer des humains qui n’ont pas encore pris l’ascendant sur leur environnement. Ne maîtrisant pas l’art de faire jaillir des étincelles de deux silex entrechoqués, les Oulhamrs restent tributaires d’une nature imprévisible, au cœur de laquelle l’espèce humaine est particulièrement vulnérable. Ainsi, à de nombreuses reprises, les mégalocéros, tigres, mammouths et autres aurochs volent la vedette aux héros de J.H. Rosny Aîné, relégués au simple rang de spectateurs de combats épiques et brutaux entre espèces animales. Ces moments, les plus puissants du roman, donnent un relief particulier à La Guerre du feu à l’heure où l’emprise de l’homme sur la nature est devenu un enjeu des plus préoccupants.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
Commenter  J’apprécie          40
La Guerre du feu

Je dois avoir lu la Guerre du feu trois ou quatre fois dans ma vie. A chaque fois, c'est la même fascination.

Quel souffle épique parcoure ces pages dignes de certains poèmes animaliers de Leconte de Lisle (les éléphants par exemple). C'est une véritable épopée que cette guerre du feu. Inimitable. Il est remarquable que ce roman me plaise autant à 15 ans qu'à 64 ans.

Un chef d'œuvre, vraiment....
Commenter  J’apprécie          110
La Guerre du feu

Il y a peu de livre, dans ma Babeliothèque, qui date de mon enfance... La guerre du feu en fait partie.

Et bien des années plus tard, je garde un bon souvenir de cette lecture.

Je suis en admiration devant la mémoire de l'auteur qui à vécu cette période de la préhistoire,sinon comment pourrait-il nous la relater avec tant de précision et

de détails...Avant l'histoire était, la préhistoire, et il faut lire la guerre du feu pour avoir une idée d'ou l'on vient...
Commenter  J’apprécie          343
La Guerre du feu

Je ne m'attendais pas à des miracles en ouvrant ce livre, lu plus par souci de culture générale que pour le transport littéraire attendu.

La surprise n'en fut que plus agréable, d'abord en raison de l'écriture, riche et impeccable, mais aussi pour la qualité de l'intrigue et la capacité de l'auteur, et c'est une gageure, à susciter l'empathie de son lecteur pour son héros velu et courageux, à le plonger dans l'environnement hostile et grandiose de ce temps ancien où l'homme ne maîtrisait pas le feu, à lui faire aimer les mammouths et les grandes plaines couvertes d'herbes hautes, à évoquer enfin la complexité de l'évolution humaine en faisant coexister dans l'histoire des peuplades génétiquement diverses.

Pas un grand plaisir, mais un enrichissant voyage dans le temps!
Commenter  J’apprécie          90
La Guerre du feu

Lorsque j'avais établi ma critique du film éponyme de Jean-Jacques Annaud sur un autre site que Babelio, j'avais déjà parlé du roman à partir duquel avait été tiré le scénario.

Jean-Jacques Annaud avait, assez génialement, il faut le dire, remplacé le langage articulé du roman préhistorique de JH Rosny Aîné par des grognements beaucoup plus primaires. Ce qui était plus facile au cinéma du fait que l'image ou les mimiques des acteurs pouvaient suppléer.

Le sujet du roman, c'est la quête pour la domestication du feu. On ne sait pas grand-chose de cette quête sinon qu'elle dut forcément être un problème majeur. Rosny situe l'épisode vers -100 000 mais les recherches sembleraient montrer la domestication du feu pourrait remonter beaucoup plus tôt vers -400 000.

Ce que Rosny montre, et que reprendra Annaud, c'est que le feu capté à l'occasion de coups de foudre ou d'autres manifestations fortuites, devait être stocké dans des boites sous la forme d'un tison dont il fallait maintenir en permanence le rougeoiement. Un coup de mauvaise pluie, une maladresse du gardien du feu et c'était terminé. Bien sûr, Rosny, en bon romancier, présente ça comme une évidence. Mais à la lecture du roman, je ne peux m'empêcher d'être fasciné par cette problématique : d'abord, il dut y avoir un jour où l'homme dut imaginer ou penser que le feu, issu de la foudre, pouvait être plus utile qu'à créer des catastrophes naturelles comme brûler des forêts. Puis, après avoir découvert les vertus du feu, comment le rendre pérenne à défaut de pouvoir le reproduire. Et tout ça sur des périodes de plusieurs centaines de milliers d'années. Je trouve ça réellement vertigineux.

Bien sûr le roman fera un raccourci pour passer de la conservation du feu à la reproduction. Ce que reprendra aussi Annaud, pas tout-à-fait de la même manière mais ça ne change pas le propos …

Le roman de Rosny, à l'instar de ses autres romans préhistoriques ("le félin géant", "Vamireh", "Eyrimah", etc …), inscrit cette "guerre du feu" dans un environnement hostile où l'homme n'est qu'une petite créature qui doit faire face à toutes sortes d'animaux du lion au loup, de l'aurochs au mammouth. Seule sa ruse (ou sa faculté de raisonnement, c'est selon) lui permet de compenser sa petite taille et sa faiblesse.

Un autre point ne cesse de m'interpeller car, en fait, relève de questions pour lesquelles je ne sais pas trop quoi penser. Et le point de vue de Rosny diffère fondamentalement de celui d'Auel dans "les enfants de la Terre".

Il s'agit des contacts entre tribus ou hordes qui cohabitent sur la Terre. Chez Rosny, il y a méfiance voire hostilité systématique sinon carrément guerre. Chez Auel (on est, plus tard, aux alentours de -15 000), les tribus sont plutôt pacifiques et rechercheraient les contacts dans un but de progrès et d'échanges.

Sachant que la Terre n'est pas très peuplée à cette époque, cette réflexion me semble intéressante car appelle à penser à la nature profonde de l'homme et de sa réaction face à l'autre. Sachant que l'Histoire moderne n'est faite que de guerres et de conquêtes dans une période infiniment plus courte de quelques milliers d'années seulement … Sans qu'on ait bien évidemment le moindre début de preuve ce qui rend la réflexion excitante. Et vaine.

De mon point de vue, "la guerre du feu" est le roman le plus intéressant de JH Rony Aîné à cause de ses diverses dimensions abordées ou problématiques suggérées.

Et puis, le style toujours fleuri, toujours lyrique, toujours épique de Rosny nous invite en 1910 ! dans un formidable bond en arrière où le merveilleux côtoie toujours le tragique et le fantastique. Comme l'alliance de l'homme avec les mammouths contre les affreux dévoreurs d'hommes.

Commenter  J’apprécie          20
La Guerre du feu

C'est un grand coup de cœur, pour ce roman éponyme de Rosny Aîné !

Cela semble inutile de le présenter, tant il est connu.



Sur cette terre encore sauvage, une tribu perd son feu, elle est en danger de mort ! Naoh, un jeune homme courageux, loyal, curieux, va partir à sa reconquête. C'est la lutte pour la survie, contre une nature hostile, et foisonnante qui n'épargne rien : c'est l'Homme contre les éléments, l'Homme contre les animaux carnassiers et bien sûr, l'Homme contre l'Homme. Mais l'Homme curieux qui sait écouter, fera des alliances qui lui rendront service. La richesse de plume de l'auteur, donne une petite idée, de l'abondance de cette nature, même si tous les animaux décrits n'ont peut-être jamais existé, leur présence reste cohérente avec le milieu.



A découvrir ou à relire!
Commenter  J’apprécie          140
La Guerre du feu

C'est fou quand on y pense que le roman de référence sur la Préhistoire ait plus de cent ans. Depuis on en a écrit à la pelle, dont quelques-uns de très bons, mais aucun n'a jamais réussi à remplacer ‘'La guerre du feu''. Même son adaptation au cinéma reste indétrônable dans la catégorie (il est vrai que la concurrence est faiblissime) ! Pourquoi ? Deux éléments, à l'évidence : le talent de conteur, et la simplicité de l'histoire.



La plume de J.H. Rosny-Ainé a étonnamment peu vieilli. Très élégante et lyrique, elle présente peu de lourdeurs et de longueurs inutiles. Les descriptions de la savane sont magnifiques ; on croit entendre le piétinement des herbivores dans le lointain, le feulement du machairodus rôdant autour de notre frêle abri. Il plane sur ces pages une poésie sauvage et primitive, poésie de la proie et du fauve, du sang et de la griffe, poésie d'une nature vierge et indomptée où se joue, jour après jour, l'éternel combat pour la vie. L'homme, frêle, farouche, brutal, tente non seulement de survivre, mais de s'élever. Il a engagé une lutte sans pitié, contre le carnivore qui veut sa chair, contre le froid et la nuit, contre son semblable même. Dans sa simplicité, l'histoire prend les caractères d'une épopée.



Est-elle dépassée au regard des connaissances actuelles ? Oui et non. Cent ans après on connait certes bien plus de choses sur la Préhistoire, mais beaucoup de certitudes ont aussi été battues en brèche. Qui plus est, le principal anachronisme était connu dès le début, et dans le récit il est assumé en filigrane : faire cohabiter à la même époques plusieurs cultures séparées par des centaines de millénaires d'écarts. Cela permettait de faire découvrir au lecteur, en une histoire, un panorama de l'évolution humaine de –500 000 à -15 000. Cela étant, de récentes découvertes (Florès, Callao) ont montré que certaines populations avaient perduré bien plus longtemps que ce qu'on pensait !



Inégalé, insurpassé, ‘'La guerre du feu'' a acquis le statut d'Illiade préhistorique, et ne semble guère prêt d'être détrôné.

Commenter  J’apprécie          674
La Guerre du feu

Rosny Aîné (pseud. de Joseph Henri Boex, 1856-1940) – "La guerre du feu" – De Vecchi, 2017 (ISBN 978-2-7328-9908-4)

– format 21x15cm, 160p. – première publication entre 1909 et 1911 sous forme de feuilleton.



Inutile de commenter un roman qu'il faut avoir lu puisqu'il s'est imposé comme un classique incontournable dans le genre qu'il contribua à fonder, à savoir un mélange de science-fiction et de roman pré-historique des origines. Je me limiterai à deux remarques.



La première est autobiographique : j'ai lu ce roman alors que je devais avoir tout juste une dizaine d'années, dans les années soixante du siècle dernier (eh, oui!). C'était l'époque où tout enfant ayant la chance de grandir dans une famille (très) peu fortunée mais juste "normale" (oh là, là, quel mot ! la police de la bien-pensance va me tomber dessus) fréquentait une école primaire riche d'instituteurs de type "hussard noir de la République" exerçant leur métier comme un sacerdoce, l'époque où ces enfants que nous étions avaient massivement la lecture comme distraction principale.

C'était avant les ravages de la télévision conçue pour abrutir, de la consommation oiseuse, de l'idiotie obligatoire, des écrans délibérément conçus pour crétiniser...

Je suppose que la plupart des galopins de ma génération ont lu ce roman, comme on lisait les Jules Verne, Alexandre Dumas, Davy Crockett (Tom Hill), Maurice Leblanc etc. De temps à autre, j'en relis un, au hasard des rééditions, et je ne suis jamais déçu : ce fut probablement une sorte d'âge d'or de la littérature pour la jeunesse sachant lire.



En second lieu, je remarque – avec plaisir – que ce roman fait donc l'objet de rééditions régulières, de surcroît chez des éditeurs à visée essentiellement commerciale diffusés dans les stations service d'autoroute (là où je l'ai retrouvé !! avec la "magnifique" étiquette du prix collée, et indécollable, en plein sur la couverture pelliculée) ce qui suppose un lectorat stable et rentable.

Sont-ce les grands-parents qui offrent ces romans à leurs petits-enfants ? Sont-ce les enfants qui les trouvent par eux-mêmes ? Est-ce une retombée sporadique générée par le succès du film de JJ Annaud (sorti en 1981) ?



Évidemment, on trouvera toujours des scientifiques pisse-froids pour vous préciser doctement que cette vision de la Préhistoire est totalement fausse (ce qui semble exact), en oubliant l'essentiel : ce roman déclenche, dans son lectorat, un intérêt pour cette période de l'histoire de l'humanité qui incitera les lecteurs à se documenter plus avant lorsqu'ils seront plus âgés, tout simplement parce qu'ils auront trouvé du plaisir à lire et relire ce récit, bien écrit, bien construit, incitant les jeunes esprits à rêver...



Bref, toutes les qualités d'un classique.

Commenter  J’apprécie          94
La Guerre du feu

"Les Oulhamr fuyaient dans la nuit épouvantable. Fous de souffrance et de fatigue, tout leur semblait vain devant la calamité suprême : le Feu était mort."

La première fois que j'ai lu cette phrase, la toute première de ce chef-d'oeuvre, je devais avoir douze ou treize ans. Pour moi, ce fut un choc et j'ai dévoré "ce roman des âges farouches" avec un émerveillement que je n'ai jamais oublié. Émerveillement, mais aussi crainte, angoisse, stupeur, soulagement .... tant et tant d'émotions qui ont accompagné cette lecture formatrice.

Je l'ai relu à plusieurs reprises et chaque fois la magie a opéré ! la magie d'un récit exaltant qui vous emmène sur tous les chemins du rêve éveillé ...

Peu importe que ce que l'auteur raconte ait pu ou non se produire ! la belle affaire ! Ce qui compte, c'est sa capacité à nous entraîner dans ce fabuleux imaginaire où Naoh, le héros, pour conquérir Gammla, la désirable nièce du chef, va encourir les plus terribles périls pour rendre le feu à sa tribu.

Pour cela, il croisera la route du lion géant et de la tigresse, il apprivoisera le mammouth, il luttera vaillamment contre les mangeurs d'hommes à qui il dérobera le feu et se réfugiera auprès des mammouths, avec qui il réussira à nouer une alliance, la belle alliance de l'homme et de ce magnifique animal, doté de compréhension et de sagesse, la partie la plus exaltante de cette remarquable fresque.

Il rencontrera d'autres tribus, amies ou ennemies et enfin affrontera l'ennemi le plus terrible de l'homme, l'homme lui-même, en l'occurrence les trois frères Oulhamr, partis comme lui à la conquête du feu, et bien décidés à se l'accaparer pour prendre le contrôle de la tribu.

Quel merveilleux voyage que celui-là, où l'auteur invente un monde totalement affabulé, un univers empreint de poésie, qui nous fait sentir les présences animales, humer l'odeur des plantes, entendre le craquement rassurant du feu, suivre le chemin de la horde des mammouths, la trompe du grand mammouth, amicalement posée sur notre épaule .....

Ce voyage, on a envie de le faire, de le refaire, inlassablement !
Commenter  J’apprécie          181
La Guerre du feu

La tribu des Oulhamr connaît l'usage du feu et sait le conserver mais ne sait pas le produire. Les membres de la tribu des Wagabou envahissent le territoire des Oulhamr et une bataille éclate. Les Wagabou sont représentés comme des sauvages proches de l'animalité, couverts de poils, dont rien n'indique qu'ils maîtrisent un outillage avancé ou le feu, et dont la langue est à l'évidence très rudimentaire. Malgré tout, ce sont eux qui gagnent grâce à l'avantage du nombre, leur force brutale et leurs ruses stratégiques. Une poignée d'Oulhamr réussissent à s'enfuir, en laissant en chemin les blessés. Le gardien du foyer s'enfuit lui aussi avec un peu du feu (le reste a été volé par les Wagabou), mais après avoir retrouvé les survivants de la tribu, le peu de braise incandescente finit par s'éteindre. Sans feu, les voilà condamnés à mourir de froid et de faim. Bon roman écrit d'une plume archaïque.
Commenter  J’apprécie          20
La Guerre du feu

ROSNY Aîné, le génial auteur de « LA GUERRE DU FEU », écrivait voici cinquante ans : « II y a cinq cent mille ans, peut-être un million d'années que nos antiques précurseurs, à peine au-dessus du niveau des grands singes actuels, allumèrent le brasier des nuits froides, alors que l'épouvantable machaerodus chassait encore dans les mêmes pâtures où vivait le mastodonte, le rhinocéros tertiaire... »

« LA GUERRE DU FEU » se déroule dans le décor fantastique de la préhistoire. L'auteur nous décrit l'effroi et la terreur de la horde des Oulhamr qui, dans le désarroi d'une rencontre désastreuse avec une horde ennemie, perdit les cages ingénieuses où elle entretenait le Feu, source de toute vie. Rosny Aîné dépeint les combats que se livrent entre eux les monstres de ces temps fabuleux : les mammouths et les aurochs, le lion-géant et le tigre. Il nous fait revivre l'alliance entre l'homme et le mammouth. Nos trois héros Naoh, Nam et Gaw reviendront-ils vainqueurs après leur longue expédition ? Echapperont-ils aux embûches des Dévoreurs-d'Hommes et des Nains-Rouges ? Rapporteront-ils enfin le Feu à leur tribu ? Vous le saurez en lisant ce récit bouleversant dont le succès mondial et toujours grandissant a été consacré déjà par la vente de plus de deux millions d'exemplaires. Depuis, l'écriture a un peu vieilli, remplie de mots qu'on ne trouve plus dans le dictionnaire. Chose qui rend parfois la lecture un peu compliquée. L'auteur imagine ici la préhistoire. Je conseille le film de JJ Annaud, belle transcription visuelle.
Commenter  J’apprécie          40
La Guerre du feu

Roman très célèbre sur la Préhistoire et je comprends pourquoi. L'auteur a su rendre une ambiance qui semble très réelle.

Naoh, Nam et Gaw partent à la recherche du feu perdu par leur tribu. Sur leur route, ils croiseront de nombreux dangers: ours, luons mais surtout hommes d'autres tribus.

Même si l'auteur part d'un postulat qu'on sait sans doute faux aujourd'hui (l'homme utilise le feu qu'il trouve dans la nature), ce roman pourtant ancien nous entraîne dans une époque encore méconnue. Et je me suis laissée emporter avec beaucoup de plaisir.
Commenter  J’apprécie          152
La Guerre du feu

Le roman préhistorique ou « le roman des âges farouches » de J.-H Rosny aîné, nous fait basculer à l'aube des temps.



Naoh, fils du Léopard, de la horde des Oulhamr, part reconquérir le feu qui leur a été volé. Il est accompagné de Nam et Gaw, deux jeunes guerriers lestes et rapides. Leur instinct, leur rapidité, leur sagacité et leur ruse les sauveront de leurs ennemis, bêtes ou tribus ennemies. Naoh est le héros de cette aventure. Il ne va pas seulement reconquérir le feu, mais il va aussi aller à l'encontre de l'autre, acquérir de nouveaux savoirs, s'allier avec les mammouths. Il ose s'aventurer au-delà de la horde, permettant ainsi à celle-ci de continuer l'aventure, l'aventure de l'humanité. La première étape étant d'apprendre à faire le feu.



On entre aussi dans les pensées de ces hommes de l'aube. Ils ont peur, froid et faim, mais ils ont l'instinct et la curiosité. Ils n'ont pas encore conscience de la mort, ils la craignent mais l'oublient bien vite. Leurs pensées sont courtes.



Ce roman est une version abrégée de la guerre du feu, pour le rendre plus accessible au jeune lecteur. Cependant le ton de l'ouvrage et le style de l'auteur sont intacts.





Commenter  J’apprécie          402
La Guerre du feu

C'est avec le souvenir lointain, et de fait un peu effacé, de l'adaptation cinématographique que j'ai débuté cette lecture. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, comme on dit. Les descriptions redondantes de la flore, les combats qui s'enchaînent (entre animaux, entre hommes et animaux, entre hommes), les extrapolations sur les sentiments et les natures animales ne m'ont pas plu. Mais petit à petit, je me suis intéressée à l'aventure des trois guerriers. De mon point de vue, il vaut mieux appréhender ce roman comme une épopée imaginaire que comme un roman historique permettant de mieux connaître la préhistoire.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de J.-H. Rosny aîné (1197)Voir plus

Quiz Voir plus

Spécialités culinaires (salées)

La moutarde de ........ ?

Charleville-Mézières
Roubaix
Dijon
Clermont-Ferrand

15 questions
14 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}