AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de J.R.R. Tolkien (2590)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Commun..

Ce livre est un chef d'oeuvre

L'histoire elle même est un conte magnifique

l'épopée est si forte, si dense, que n'importe quel conteur peut s'en trouver inspirer.

Au-delà de ce conte, le style de Tolkien vaut par l'ensemble des dimensions littéraires qu'il touche.

La phrase est belle et poétique (attention la traduction française est exécrable)

Les poésies qui parsèment l'oeuvre, surtout au début sont de petits bijoux

parfois déclinées de différentes manières au cours de l'oeuvre.

L'auteur grand linguiste invente même plusieurs langues, de l'alphabet inspiré des Runes jusqu'à la grammaire (Tolkien était capable de parler en elfique)

Le thème lui même est d'une actualité brûlante

Comment ne pas penser à l'anneau de pouvoir comme à ce moyen terrible dont dispose l'homme pour agir sur le monde, à savoir la science.

Le seigneur des anneaux ne peut, quel qu'il soit, que faire le mal, même s'il désire le bien, voilà ce que nous dit la reine des Elfes Galadriel en forêt de la Lothorien.

N'est ce pas - après coup vu que l'oeuvre de Tolkien est antérieur aux récents progrès de la génétique - une réflexion sur les manipulations du génome par les savants biologistes ?

Le monde de Tolkien est d'une cohérence rarement rencontrée dans une oeuvre de fiction, les elfes, les nains les orcs les hommes et bien évidemment les hobbits ne pourront plus être décrit après Tolkien sans tenir compte de ce qu'il nous en dit.



A noter que l'oeuvre se termine par un retour au village des héros qui a un petit goût d'Odyssée et en particulier du retour d'Ulysse dans son royaume, lorsqu'il doit démasquer et chasser les prétendant, avec pour LSDA un peu d'humour en plus.



Un mot du film : Le regret de ne pas y avoir vu Tom Bombaldi ce personnage joyeux bondissant et insouciant dont la naissance serait dit-on antérieure à celle de la terre.



(Critique faite il y a plus de 15 ans exhumée par hasard et clavier)

Commenter  J’apprécie          330
Le Silmarillion

Résumé :



L’œuvre se compose de cinq parties :



1) Ainulindalë



Il s’agit d’une sorte de genèse, où Ilúvatar, le premier Dieu, crée les Valar par la pensée. Cette première partie nous décrit la naissance de la Terre, née de la musique des Valar. Ici sont introduit les personnages de Melkor, dieu le plus puissant et le plus doué des Valar, qui tente de se rebeller en changeant la musique, ainsi que d’autres Dieux, eux bienveillants. A l’issue de cette musique, les Valar qui le souhaitent ont la possibilité de descendre sur Terre afin de la rendre habitable pour la future venue des Elfes (Eldar) et des humains. De nombreux Valar font ce choix, dont Melkor, mais avec la volonté de la dominer, entrant ainsi en opposition face à ses congénères.



2) Valaquenta : Histoire des Valar et des Maiar d’après les récits des Eldar



Cette deuxième partie explore les personnalités et relations des principaux Valar qui sont descendus sur Terre, ils y sont décrits comme des divinités de la nature, à l’instar des dieux romains. Il introduit également les Maiar, divinités inférieures serviteurs des Valar.



3) Quenta Silmarillion : L’histoire des Silmarils



La troisième partie de cet œuvre en est aussi la plus longue. Elle raconte la création du royaume des Valar, Valinor, et des Arbres de lumière, ainsi que la lutte entre eux et Melkor dont l’issue est l’emprisonnement de ce dernier pendant un certain temps. On y voit apparaître les Eldar (Elfes) que les Valar invitent à Valinor pour y vivre avec eux. On assiste alors à une division en différentes branches des Eldar, les trois grandes maisons sont celles qui rejoignent Valinor : les Vanyar, les Noldor et les Teleri, cette dernière elle-même divisée en deux après que le roi Thingol ait décidé de ne pas aller à Valinor afin de rester vivre avec une Maiar, Melian, son peuple devenant alors celui des Sindar et il crée le royaume de Doriath, tandis que ceux toujours désireux de se rendre au royaume de Valar sont dirigés par le frère du précédent roi, Olwë.

L’un des Noldor, Fëanor, le fils du roi Finwë, crée les Silmarils, des joyaux de lumière à partir des Arbres de Valinor. Mais Melkor, alors libéré, complote pour monter Fëanor contre les Valar et ses frères et pour détruire les Arbres. Une fois ces méfaits accomplis, les Silmarils sont volés par Melkor, que l’on surnommera alors Morgoth, et les Noldor menés par Fëanor sont bannis de Valinor et rejoignent la Terre du Milieu. Parallèlement les Valar créent le soleil et la lune pour palier à l’absence des Arbres. Les Noldor et les Sindar s’allient dans une guerre interminable contre Morgoth au cours de laquelle Fëanor est tué. Ces fils et ses frères construisent différents royaumes à travers la Terre du Milieu : les premiers en Beleriand, les seconds et leurs enfants en Hithlum et dans la citée cachée de Gondolfin.

C’est à partir de là que les humaines prennent de l’importance. L’histoire introduit Trois grandes maisons parmi les humains, Bëor, Haleth et Hador. Le descendant de la maison de Bëor, Beren parviens à reprendre l’une des Silmarils à Morgoth avec l’aide de Luthien, fille de Thingol et Melian, Eldar qu’il finit par épouser. Ce joyau finira d’ailleurs par provoquer la chute de Doriath, en suscitant la convoitise puis la trahison d’un roi nain. Les deux descendants des maisons de Haleth et Hador, Turin et Tuor, joue ensuite un rôle très important pour le devenir des différents royaumes Elfiques de la terre du Milieu. En effet dans le récit particulièrement dramatique « Turin Turambar », cet humain dont Morgoth a maudit la famille provoque involontairement la chute de Nargothrond, citée caché dans des cavernes, de même que la mort de la plupart de ses amis ainsi que de sa sœur avec laquelle il se sera marié sans que l’un ou l’autre soit au courant de leur lien de parenté. Tuor, cousin de Turin, en revanche parvient à sauver de nombreux Eldar lors de la chute de Gondolfin provoqué par le neveu du roi, Maeglin, jaloux de l’amour que porte sa cousine Idril au jeune humain.

C’est lorsqu’il semble que plus rien de ne peut arrêter Morgoth, qu’Eärendil, fils de Tuor et Idril, avec l’aide de sa femme Elwing, petite fille de Beren et Luthien, parvient à regagner Valinor, avec le Silmarils que Beren avait récupéré. Il parvient ainsi à inciter les Valar à venir en aide aux peuples de la Terre du Milieu et à entrer une nouvelle fois en guerre contre Morgoth. A l’issue de cette bataille Morgoth est vaincu et exilé vers le vide extérieur d’où il lui est impossible de revenir. Les Noldor sont alors autorisés à revenir à Valinor, mais les deux derniers fils de Faënor encore en vie ayant fait le serment de reprendre les Silmarils quel qu’en soit le prix, réussissent à en dérober deux. Cependant ils se retrouvent brûlés à leur contact car leurs actions passées les ont rendu indignes de ces joyaux. Par conséquent L’un se jette dans une crevasse avec le premier Silmarils et le second le jette dans l’océan et part mener une vie d’errance.

Les fils d’Eärendil et d’Elwing, Elrond et Elros, étant à moitié humain et à moitié Eldar, sont amenés à choisir à quelle espèce ils préfèrent appartenir. Elrond choisit la voie des Elfes et fonde le royaume de Fondcombe, tandis qu’Elros choisit l’humanité et crée le royaume de Númenor.



4) Akallabeth : La chute de Númenor



Bien que Morgoth ait été vaincu, son disciple Maiar, Sauron, décide à son tour de régner sur la Terre du Milieu et se retrouve confronté au royaume de Númenor. Si cette nation est au départ prospère et sage, elle devient, au fil des générations, de plus en plus envieuse de l’immortalité et des richesses des Valar. Ainsi sous l’impulsion de Sauron, le roi de Númenor décide de débarquer à Valinor bien que cela soit interdit aux humains et d’arracher l’immortalité aux Valar. En punition pour y avoir posé le pied, Ilúvatar engloutit Númenor dans l’océan et change la forme du monde jusqu’alors plat en rond, rendant ainsi Valinor totalement inaccessible sauf pour les Elfes. Malgré cela quelques opposants au roi parviennent à s’échapper menés par Elendil et ses Fils Isildur et Anárion à bord de neuf navires. On apprend qu’Isildur une fois revenu sur la terre ferme battit le royaume du Gondor.



5) Les anneaux du pouvoir et le troisième Age : Où les récits viennent à leur fin



Cette dernière partie particulièrement courte relate les événements ayant trait au Seigneur des Anneaux. Il y est décrit comment les anneaux des pouvoir furent forgés par les Elfes sous l’influence de Sauron. Puis il y est expliqué l’origine des mages, tel que Gandalf et Sarouman, qui se révèlent en réalité être des Maiar envoyés par les Valar, sous la forme de vieillards, afin de pousser et d’aider les peuples de la Terre du Milieu à se battre contre Sauron. Ensuite cette partie résume très rapidement le Seigneur des Anneaux, donc comment l’Anneau unique fut récupéré par Bilbo puis détruit par Fredon.



Avis personnel :



Le Silmarillion est une œuvre atypique de la mythologie « Tolkienienne ». En effet si ce roman de Fantasy retrace l’histoire de la terre du milieu de sa création jusqu’aux évènements précédant ceux de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des anneaux, il s’agit avant tout d’une œuvre posthume publiée quatre ans après la mort de l’auteur. Le projet de Tolkien était plus vaste et est resté inachevé, ce qui nous est présenté ici est un recueil de légendes formant un tout cohérent, s’apparentant à une fresque chronologique, contrairement aux contes perdus et aux 12 volumes de l’Histoire de la terre du milieu, qui se contentent de regrouper les textes laissés par J.R.R Tolkien. Il ne s’agit pourtant pas simplement de nommer et résumer les différents événements qui se déroulèrent en ce monde imaginaire à la manière d’un livre d’histoire. Ces événements sont relatés au travers des destins des différents protagonistes, chacun des personnages influencent l’histoire de ce monde autant qu’ils la subissent, il est d’ailleurs souvent nécessaire au cours de la lecture de se référer aux diverses annexes, notamment aux arbres généalogiques et à la carte de la Terre du Milieu situés à la fin du livre. Le Silmarillion permet d’éclairer le mystère des origines de certains personnages du Seigneur des anneaux, comme Gandalf et Sauron, et de connaitre la généalogie de la plupart des principaux protagonistes elfes et humains. Cet ouvrage s’inscrit donc dans la continuité du Seigneur des Anneaux en y apportant un regard nouveau.

Mais si cet ouvrage est effectivement très intéressant pour qui s’intéresse à l’histoire de la Terre du Milieu, il possède également des qualités qui lui sont propres et justifient à elles seules la lecture de cette œuvre. Tout d’abord la grande cohérence entre les récits qui s’entrecroisent pour former un tout et qui font qu’aucun d’eux ne semble superflu par rapport aux autres donnent envie au lecteur d’effectuer une lecture intégrale et non de seulement y rechercher les événements faisant référence au Seigneur des Anneaux. Sa grande complexité scénaristique et des liens entre les personnages nécessitent une grande attention lors de la lecture, il serait d’ailleurs recommandé d’avoir au minimum un niveau lycéen pour pouvoir l’appréhender. La narration se présente sous forme de contes relatant les exploits et les malheurs des différents protagonistes, ce qui renforce l’atmosphère héroïque médiévale de l’œuvre. Les personnages ont tous une personnalité complexe et un rôle à jouer qui lui est propre. C’est le cas par exemple de Faënor, qui est à la fois un génie créatif et un héros lors de la guerre contre Morgoth mais aussi un homme envieux et arrogant qui précipite la chute de son peuple et de sa famille. De nombreux thèmes sont abordés dans cette œuvre, de nombreux personnages sont victimes de leur propre arrogance ou de leur trop grande soif de richesse ou de pouvoir, Turin provoque la chute de Nargothrond en incitant son peuple à sortir au grand jour pour combattre l’ennemi, ce qui révèlent leur position et permet à Morgoth d’envoyer des troupes les exterminer. De même Thingol, un roi pourtant jusqu’alors très sage, se laisse séduire par la beauté et la puissance des Silmarils et se fait tuer par les nains qu’ils avaient engagés afin de s’en faire un collier. Les récits incitent à rester humble et à ne pas se laisser aveugler par ses désirs. On peut également y trouvé de nombreuses références culturelles, qu’elles soient bibliques ou mythologiques, en effet l’attitude de Melkor, le plus doué de tous les Valar qui tente de soulever une rébellion contre son Père par jalousie envers les Elfes et les humains et tente de monter fait beaucoup pensé à Lucifer, de même le royaume englouti de Númenor n’est pas sans rappeler Atlantis.

Le fait véritablement dérangeant dans cette œuvre est la place prépondérante de l’hérédité dans le destin des personnages, en effet les personnages ayant une « mauvaise » filiation semblent être perpétuellement condamnés à trahir leurs amis ou leur peuple. C’est le cas de Maeglin, fils d’un elfe noir, dont le peuple n’a jamais vu la lumière de Valinor, qui trahit d’abord son père puis son oncle et provoque la chute de Gondolfin. Il est également expliqué qu’en dehors des trois grandes familles humaines, les elfes n’ont pas confiance dans les autres peuples puisque leurs ancêtres les ont trahis. Bien qu’il soit difficile de savoir quelle était l’intention de l’auteur à ce sujet, il semble cependant judicieux de veiller à ce qu’un public jeune ne fasse pas ce genre d’interprétation pour l’appliquer à la vie réelle.

En ce qui concerne l’édition, il est assez surprenant de voir en couverture une scène tirée du Seigneur des Anneaux, alors que l’action se déroule pour la plus grande partie bien avant, et que le personnage qui y figure, Gandalf n’apparait que brièvement à la fin. Bien que ce choix éditorial fasse effectivement le lien avec le Seigneur des Anneaux, cela semble enlever au Silmarillion son statut de roman méritant à lui seul d’être lu, et implique que seul son lien avec la trilogie de Tolkien justifie sa lecture. Bien qu’il s’agisse d’une édition poche, il est regrettable que celle-ci soit dépourvue d’illustrations tant les descriptions des lieux et des objets les justifieraient.

Ainsi le Silmarillion est une œuvre complexe qui bien que liée au Seigneur des Anneaux parvient à s’en démarquer et à séduire le lecteur grâce à ses propres qualités. Ce livre peut donc être lu autant pour le plaisir que pour en apprendre plus sur l’univers de la Terre du Milieu.

Commenter  J’apprécie          332
Bilbo le Hobbit

Écrit en 1937, Biblo le Hobbit (bien plus que le Seigneur des Anneaux dont il est le prélude), appartient à cette caste d’ouvrages qui ont su marqué leur temps. Celui-ci a été le précurseur du genre fantasy, du mois s’il l’on excepte les contes de Grimm, de Perrault, de Andersen et de tant d’autres...

Lu il y a quelques années, le livre m’avait séduit mais sans plus. L’approche de la toute prochaine sortie de son adaptation par le maître Jackson en salles obscures, m’a convaincu de retenter l’expérience. Après avoir lu plusieurs ouvrages (et plusieurs séries aussi) du même genre, je comprends aujourd’hui où réside le génie de Tolkien. La profondeur de son récit est tout simplement stupéfiante : hobbits, nains, hommes, trolls, métamorphes, animaux enchantés, araignées géantes, dragon… chaque fratrie possède ici ses habitudes, ses mythes, son genre de vie, ses chansons. L’exploit étant de décrire tout cela au sein d’un récit court sans créer de pauses artificielles.

Chaque page est empreinte du talent de l’auteur, habile littéraire et philologue, qui sut tirer profit d’une mythologie afin de peupler un monde créé pour l’occasion. L’expérience est plus qu’agréable d’autant que l’écrivain s’adresse constamment à son lecteur, s’amusant tel un chat avec sa proie. S’il s’adresse avant tout aux enfants, le niveau de langue et de vocabulaire explique son succès auprès d’adultes de plusieurs générations.

De prime abord classique (elle incitera des émules sans nombre, plus au moins inspirés), l’intrigue révèle des surprises rafraîchissantes, faisant finalement passer la quête initiatique comme un simple prétexte à un voyage pour l’imaginaire. Si elle se révèle plaisante, elle reste comparable à une cerise sur le gâteau venant récompenser une (re)lecture indispensable.
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          330
Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Commun..

Le seigneur des anneaux... Que dire de plus qui n'a pas déjà été répété mille et une fois ? Mais après tout, nous sommes ici pour parler de nos impressions.



J'ai découvert cet univers grâce à la sortie du film à mes 11 ans. J'ai été tant touchée et bouleversée qu'il me fallait en savoir plus sur ce monde, découvrir tous les secrets. Commence alors une longue période où mes mercredi après-midi signifiaient : Seigneur des anneaux confortablement installée dans mon fauteuil où je m'évadais dans la Terre du Milieu. J'attendais ce moment avec impatience. Finir les cours de 6ème pour pouvoir rejoindre La communauté de l'anneau et vivre leurs aventures, leur joie et leur souffrance mais surtout affronter Sauron. Je ne pourrais dire combien de fois le soir dans mon lit, j'ai rêvé que j'étais un dixième compagnon, que je parvenais à résonner Boromir et à le sauver, je vivais intensément la perte de Gandalf. Ah et j'étais une Elfe, bien évidemment !



Bref, ce livre a marqué mon enfance et il m'arrive de le rejoindre de temps en temps le soir...

Commenter  J’apprécie          330
Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Commun..

Ma première lecture du Seigneur des Anneaux date de mon adolescence. Si j'en garde plutôt un bon souvenir, je me souviens aussi de l'avoir refermé avec l'impression d'être passée à côté de détails importants. Cette année, j'ai donc décidé de relire ce monument de la fantasy, en m'y ajoutant une difficulté supplémentaire (oui j'aime me compliquer la vie): lire la trilogie en VO. A raison de 2 chapitres par semaine, je suis venue à bout de ce premier tome. Et force est de constater que je ne regrette pas cette relecture. J'ai retrouvé le plaisir que j'avais eu pendant mon adolescence et j'ai (re)découvert des passages qui m'étaient sortis de la tête ou dont je gardais des souvenirs très différents, comme la rencontre avec Tom Bombadil qui m'avait effrayée ado mais qui a un tout autre goût aujourd'hui. Les blagues des Hobbits ou le courage d'Aragorn ont toujours le même effet vingt ans plus tard. J'ai même l'impression que cette épopée me touche et m'impacte plus maintenant que quand j'étais plus jeune. Comme quoi, prendre des années, ça a parfois du bon.

Si les premières pages en anglais ont été un peu laborieuses, je me suis rapidement faite au style de Tolkien et il ne me pose maintenant plus aucun problème. Je poursuis ma redécouverte en revisionnant les films en version longue et je constate que Peter Jackson est très fidèle au livre, reprenant même mot pour mot certains dialogues du livre.

C'est avec un très grand plaisir que je poursuis ma relecture avec Les Deux Tours.
Commenter  J’apprécie          320
Le Seigneur des Anneaux, tome 3 : Le retour..

Dans ma PAL depuis 20 ans, je suis heureuse d'avoir attendu ce moment pour le lire, appréciant pleinement ce que nous apporte ce dernier tome. Mon tome préféré parmi la trilogie. Peut-être est-ce parce que contrairement aux autres je ne l'avais jamais commencé et abandonné. Peut-être est-ce parce que des 3 films, le 3e est celui que je maîtrise le moins, me permettant de garder quelques surprises. Peut-être est-ce parce "lancée" dans ma lecture, j'étais vraiment dedans. Ou peut-être est-ce parce que tout simplement il est un cran au-dessus des autres pour moi.



Le livre 5 est épique à lui seul. C'est le moment de la bataille finale au Gondor. Nos protagonistes convergent. Les forces du bien contre celle du Mordor. Tout cela forme des chapitres haletants. Il m'a été impossible de lâcher le livre, si bien que je l'ai lu d'une traite.

Les grands oubliés de ce livre 5 sont Sam et Frodon que l'on retrouve dans le livre 6. L'ultime livre. Alors que la tension est à son comble, on retrouve les deux hobbits, le poids de l'Anneau et surtout toute la fin de cette saga. L'histoire se termine véritablement au 3e chapitre. Les 6 autres sont là pour nous permettre de découvrir les nouvelles bases, mettre en place des adieux, non sans quelques émotions. J'avoue avoir de plus bien apprécié la bataille de la Comté. J'aurais cru que ce livre 6 serait une suite de chapitre à rallonge, une fin qui n'en finit pas. Il n'en est rien.



Mon courage n'a pourtant pas été jusqu'à dévorer les Appendices, qui m'effraient un peu, il faut le dire.



Pour autant, en lisant les derniers mots du livre 6, je comprends pourquoi cette trilogie est une telle saga...



Challenge Jeu de l'oie littéraire

Challenge Trivial Reading VI

Challenge Mauvais Genres 2020

Challenge Séries 2020

Challenge Pavés 2020
Commenter  J’apprécie          322
Bilbo le Hobbit

Avant toute chose, permettez-moi une petite digression, mais qui me semble importante. Souvent, on présente Bilbo le Hobbit comme un conte pour enfant, ce qu’il est certes partiellement, puisque Tolkien l’a initialement construit, non pour être publié, mais pour divertir ses propres enfants, avec des histoires qui se déroulaient dans le « monde » qu’il élaborait patiemment. En tout cas, c’est presque par hasard que son éditeur en a eu connaissance, et a suggéré d’en faire un livre. Tolkien, pour cela, l’a profondément remanié, avant une première publication, puis, une seconde fois, pour « aligner » certains éléments au moment de lui écrire une suite… Le seigneur des anneaux ! Mais ces deux vagues de modifications ont singulièrement éloigné Bilbo du conte pour enfants, autant dans sa longueur que dans son écriture. D’ailleurs, Tolkien ayant travaillé et publié sur le sujet (il a publié un ouvrage intitulé Du conte de fées), il insiste sur le fait que, de son point de vue la question de savoir si les contes sont « pour les enfants » ou pas n’a pas d’intérêt.



Objectivement, et pour l’avoir vérifié in vivo, il n’est pas évident de lire ce livre à des enfants. L’écriture en est tout de même plutôt travaillée, le vocabulaire assez complexe. Alors, au-delà du sentiment incroyable qu’il y a à partager ses lectures fétiches avec ses enfants, il faut tout de même modérer cette histoire de « conte pour enfants ». S’il faut vous en convaincre, d’ailleurs, regardez aussi du côté du Fermier Gilles de Ham, un livre beaucoup moins connu du même Tolkien. Là aussi, il s’est inspiré des histoires qu’il racontait à ses enfants, mais, en bon universitaire britannique qu’il était, il a agrémenté ce « conte » (dont le format semble pourtant beaucoup plus adapté aux enfants), avant de le publier, de plaisanteries historiques et philologiques qui ne rendent pas sa lecture totalement triviale. Mais, bref, ce n’est pas le sujet.



Bilbo, donc. Vous allez vous en rendre compte, je ne suis pas objectif. Avec Bilbo, j’ai découvert et fait mes premiers pas dans les Terres du Milieu. C’était quelques années avant de pratiquer un jeu de rôle qui se déroule dans ce même univers (enfin, deux pour être précis : JRTM, d’abord, puis Rolemaster). Ce n’est qu’à ce moment, je dois le concéder, que j’ai découvert Le seigneur des anneaux, qui était encore loin de faire le buzz (aujourd’hui, cela doit sembler fou à certains qu’il ait pu exister des années « avant Le seigneur des anneaux« , et pourtant si !).



Si l’érudition de Tolkien transparait moins dans Bilbo que dans Le Seigneur des anneaux, ou que dans Le Silmarillion, on s’attache rapidement à ce petit personnage qui n’a rien d’un héros, mais qui, projeté dans une histoire qui le dépasse, va simplement faire « comme il peut ». On attend de lui qu’il soit un voleur ? Il n’ose pas affirmer haut et fort qu’il n’en est pas un – et s’élever ainsi contre l’autorité, parfois bienveillante, mais dont les motivations sont parfois bien moins claires et pures, de Gandalf -, tout en se croyant incapable d’assurer la mission. Mais, en bon soldat, il va quand même essayer, puis se prendre au jeu, et, finalement, se convaincre lui-même par moment qu’après tout, il est peut-être un voleur de talent. Et même si c’est par hasard qu’il y a parvient finalement, que penser de ce personnage qui se retrouve obligé à « sortir de lui-même », à aller au-delà de ce qu’il croit lui-même possible ?



Qu’est-ce que Bilbo, sinon une quête initiatique ? Certains ont pratiqué l’exercice de faire une lecture psychanalytique de tout ou partie de l’œuvre de Tolkien, au nombre desquels on peut citer Pia Skogemann. Sans aller jusque là, on peut aisément voir en quoi on peut s’identifier à ce héros dont l’horizon, initialement limité à son village, va, sous la contrainte d’événements qu’il ne maîtrise pas, devoir se confronter aux dangers du monde, mais aussi à l’exaltation de l’aventure.



Je recommande naturellement à chacun de lire Bilbo le Hobbit – au moins d’essayer -. Porte d’entrée sur l’univers de Tolkien, il ouvre à ceux qui y adhèrent un passeport pour des heures d’évasion mais aussi, et peut être surtout, un accès ludique à ce qu’est un mythe, c’est à dire à une vision fondamentale du monde…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          321
Le Silmarillion

Oeuvre publiée quatre ans après la mort de J.R.R Tolkien, « le Silmarillion » est un texte qui n'en fut pas moins commencé vers 1910 auquel l'auteur a travaillé toute sa vie. Inachevé, son fils, Christopher décide de réunir les éléments et de procéder à sa publication.



En fait, « le Silmarillion », ce sont cinq parties distinctes :

- L'Ainulindalë : cette partie peut être considérée comme « Genèse » de la cosmogonie de Tolkien. « Eä », l'univers est créé par la volonté d'Eru Ilúvatar et engendré par les chants des Ainur, dont il est l'émanation. Apparaît la note discordante de Melkor…

- le Valaquenta : le monde étant créé, certains des Ainur choisissent d'en devenir les gardiens, sous le nom de Valar et Maiar ; les Maiar de moindre importance, mais comprenant malgré tout des Balrogs et surtout Melchor tourné vers les ténèbres et par ailleurs dénommé Morgoth, avec son lieutenant Sauron.

- le Quenta Silmarillion : ici, on assiste à la transformation forcée, à coup de guerres destructrices, d'Arda en « Terre du Milieu », ainsi qu'au développement des sociétés elfiques et humaines. C'est à cette époque du « Premier âge du Soleil » que Fëanor crée les Silmarils, trois joyaux que Melchor/Morgoth dérobera et intégrera à son diadème…

- L'Akallabêth : relate l'histoire de l'île de Númenor et de sa chute, au Second Âge. Une chute qui devra beaucoup au sinistre Sauron (déjà)…

- Les Anneaux de Pouvoir et le Troisième Age : Tolkien nous relate ici comment les Anneaux de pouvoir ont été forgés par les Elfes avec l'aide de Sauron, et comment ce dernier tentera de les utiliser pour réduire en l'esclavage la Terre du Milieu aux Second et Troisième Âges. Un dernier chapitre qui peut s'assimiler à un prologue à « Bilbon le Hobbit » qui raconte comment Bilbon Sacquet est entré en possession de l'Anneau de Pouvoir…





Si comme moi, vous découvrez « le Silmarillion » après avoir lu et apprécié la trilogie du « Seigneur des Anneaux », sachez que vous retrouverez dans cet ouvrage posthume tous les aspects qui vous ont séduits dans « le seigneur des Anneaux »… mais partiellement…

Partiellement, car ouvrage inachevé, il est composé de parties probablement rédigées en totalité par J.R.R. tandis que d'autres « squelettiques » sont restituées par son fils, quasiment sous forme de plan. A mon avis si Tolkien avait fini la rédaction de cet ouvrage lui-même, il aurait eu matière à une nouvelle trilogie, celle des « Temps Anciens »…

Qu'importe. « le Silmarillion » reste un ouvrage indispensable aux amateurs indéfectibles de Tolkien, dans la mesure où il présente les fondements du « Seigneur des Anneaux », son chef d'oeuvre ; et ce malgré les réserves présentées plus haut.
Commenter  J’apprécie          320
Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Commun..

Mes buts de lecture du "Seigneur des anneaux " étaient :

- de pouvoir juger de l'adaptation de la version cinématographique

- d'apprécier comment pouvait supporter un roman fantasy face à l’usure du temps ( le livre "La communauté de l'Anneaux" est sorti en 1954).

J'ai pu apprécier l'originalité de la trame : Classiquement les communautés sont à la quête du Graal,

dans la communauté de J.R.R Tolkien ,ils cherchent à se débarrasser du Graal rejeter.

La description du monde des Hobits m'est apparue plus ennuyeuse dans l'adaptation cinématographique, même si l'adaptation cinématographique m'a permis de fixer des situations trop métaphysiques du roman.

Résultats de la lecture :

- Le roman a résisté au temps

- Match roman-Film : 1-1 la balle centre ,

La lecture du 2ème tome est nécessaire pour trancher....

Commenter  J’apprécie          327
Bilbo le Hobbit

Si vous aimez l’aventure, jetez-vous à corps perdu dans la lecture de Bilbo. Vous marcherez pendant des jours dans des lieux inhospitaliers, vous croiserez la route de trolls, de gobelins, d’araignées géantes, vous deviserez avec Gandalf, des elfes, pas toujours très hospitaliers, des nains, un peu avides, vous obtiendrez le secours des aigles, de l’homme-ours, ou de l’ours-homme, vous tremblerez devant Smaug le terrible dragon…

Il ne manque qu’une chose à mon goût… où sont les filles ?

Y’a pas d’amour (désolée c’est mon côté midinette), pas de jolie elfe au grand yeux bleus pour venir apaiser les souffrances de nos valeureux combattants, pas de femme intrépide pour se battre à leurs côtés, et pas encore de séduisant et secret Aragorn… pour tout ça il faut attendre le seigneur des anneaux…

Commenter  J’apprécie          322
Bilbo le Hobbit

Cela faisait longtemps que je souhaitais me replonger dans l'univers de Tolkien. Et bien c'est fait.



Alors effectivement, avec cette seconde lecture, à un âge plus avancée dans la vie, j'ai noté le coté lecture jeunesse. J'ai perçu certains cotés peu vraisemblable (et je ne parle pas de l'aspect Fantasy) mais relations psychologiques... Les nains sont prêts à se battre pour défendre leur trésor et finalement vont rejoindre le camps de la force pour sauver le monde... HUMM



Mais il n'empêche que c'est un roman plaisant et que j'ai pris plaisir à suivre l'ancêtre dans ses aventures.
Commenter  J’apprécie          310
Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Commun..

La fraternité de l’anneau, combien même le titre de ce premier tome, n’est pas tout à fait identique à la traduction initiale (la communauté de l’anneau) de 1972, pour moi la magie opère pour la première fois. Et oui, je n’ai jamais lu le Seigneur des anneaux, j’ai vu plus ou moins les films sans vraiment me fixer sur l’univers de Tolkien. Au contraire de mes enfants qui dans les années 1990 furent et sont encore de grands fans.

Surprenant, je suis une lectrice assidue de fantasy et d’imaginaire, et malgré leur enthousiasme je n’ai jamais pris la peine de prendre leurs livres et de lire ce chef d’œuvre de la fantasy. Et oui car après ce premier tome, je suis sous le charme de l’univers, de l’écriture et des personnages.

Cette quête qui semble insurmontable à Frodo, m’a emportée au travers de la Terre du Milieu. Du Comté à la frontière du mal, ce tome nous raconte la route peuplée d’embûches, de belles rencontres de ce groupe qui entoure Frodo.

Gandalf le magicien, Aragorn l’Arpenteur, Gimli le nain, Legolas l’elfe sylvestre, Pippin et Merry les hobbits amis de Frodo, Boromir l’humain de Minas Thirith, et Sam le serviteur et l’ami indéfectible de Frodo Bessac, le porteur de l’anneau. Car en effet, l’anneau lui a été légué par Bilbo le Hobbit son parent.

On rencontre le tavernier Fleurdebeurre, Tom Bombadil et sa belle, Galadriel et Celeborn les grands elfes, et l’univers perdu de la Moria, monde souterrain des nains d’autrefois qui fut dévasté par les orques.

Je ne peux donc faire de comparaison avec l’ancienne traduction, celle-ci me convient parfaitement. Elle est pleine de poésie, dense, chantante. Les chansons de gestes abondent et les jours anciens sont racontés dans ces ballades si poétiques et nostalgiques. On sent le regret, la tristesse d’avoir perdu la beauté et la paix du monde.

Merci à ma très chère Fifrildi de m’avoir accompagnée dans cette immersion dans l’univers de Tolkien.

J’ai adoré m’y plonger, le tome 2 « Les deux Tours » nous attend très prochainement, je vous dis donc à très bientôt.
Commenter  J’apprécie          3111
Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Commun..

La communauté de l'Anneau... grande découverte et entrée dans le monde de la lecture pour l'ado que j'étais. Alors l'ancienne édition, avec la bouille d'Elijah Wood en couverture conservera une place indétrônable. Je ne reviendrai pas sur le bouquin, tout déjà dû être dit. Je dirais simplement une chose qui m'a marquée : on ne peut apprécier cette trilogie à sa juste valeur si l'on n'a pas en tête Le Hobbit. Je n'avais jamais percuté que la communauté de l'anneau débutait par la mention du livre de Bilbo(n), et je n'avais pas non plus perçu les multiples références à l'aventure de la compagnie du hobbit et des nains. D'ailleurs, certains passages n'ont plus le même poids, et je pense notamment au récit de la mort de Balìn, ou à la simple évocation de celle de plusieurs autres nains de cette compagnie (je n'ai plus les noms en tête) qui resterait anecdotique mais prend une véritable dimension affective. Là où Le Hobbit ciblait les enfants, le Seigneur des Anneaux s'adresse clairement à un public mature (il n'y a qu'à voir les multiples digressions et descriptions).



Petite note concernant la version audio, pour la recommander chaudement, tant pour la nouvelle traduction que pour la mise en voix.
Commenter  J’apprécie          314
Bilbo le Hobbit

Quelques lignes de ce roman suffisent à me transporter au cœur d’une vallée verdoyante. J’aperçois de petites portes rondes sur le flanc d’une colline. Je frappe à l’une d’entre elles. Un être de petite taille m’accueille surpris mais courtois. Il est 16h, il m’invite à partager un thé. Je gagne son salon plié en deux. La bouilloire siffle et mon hôte pose sur la table des assiettes garnies de gâteaux ronds à l'anis et de petits pains beurrés. Il se saisit d’un pot à tabac et bourre sa longue pipe de bois qui descend jusqu'à ses pieds laineux. Je l’interroge sur l’épée accrochée au-dessus de sa cheminée. Il me répond que c’est une longue histoire qu’il est prêt à me narrer si j’ai un peu de temps devant moi. Le fauteuil étriqué indispose mes reins mais il a éveillé ma curiosité, je suis disposé à l’écouter. Il me parle d’un magicien et d’une compagnie de treize nains qui comme moi, ont débarqué inopinément chez lui à l’heure du thé. Cela marquait le début d’une aventure incroyable d’une durée d’un an. Son récit m’a permis de remettre en place l’histoire écartelé en trois volets au cinéma. Le spectacle peut parfois embrouiller l’intrigue. Un roman lu à voix haute avec mon fils. Rétif au départ, il a regretté que le roman se termine si vite. Comme quoi, l'œuvre de Tolkien a encore un bel avenir.
Commenter  J’apprécie          311
Le Seigneur des Anneaux, tome 2 : Les deux ..

Que de rebondissements, que de rencontres, que de suspense dans ce second volet de la trilogie du Seigneur des Anneaux !



Au programme, le retour de quelqu'un qu'on croyait mort, la trahison de quelqu'un qu'on croyait sage, un désenvoûtement, une bataille terrible, un hobbit trop curieux, une forêt en colère, un fils mal-aimé, la tentative d'apprivoisement d'une créature maléfique, des olifants et de nouvelles amitiés.



J'ai adoré suivre la course désespérée d'Aragorn, Gimli et Legolas pour sauver Pippin et Merry enlevés par les Orques, et la confrontation avec Theoden et Grima. La rencontre de Frodon et Sam avec Faramir. Et les pourparlers des Ents. J'ai moins aimé le périple de Frodon et Sam, dont la pesanteur et la monotonie se ressentent dans les pages.



Tout est désormais en place pour le final. Ou presque !
Commenter  J’apprécie          310
Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Commun..

Livre choisi par Yunali dans le cadre de la pioche d'avril 2016.



Je m'y suis reprise à 2 fois pour lire Bilbo et je n'avais pas spécialement accroché. Quant aux films, je les ai regardés d'un oeil sans y trouver beaucoup d'intérêt, et ils m'ont laissé peu de souvenirs. Je suis donc entrée dans cette lecture un peu à reculons. Et j'ai eu une très agréable surprise.

Les personnages ne sont pas du tout ce que n'avais imaginé. On critique assez souvent la traduction un peu lourde. Je n'ai malheureusement pas suffisamment de connaissances en anglais pour me faire un avis sur cette question. Mais je n'ai pas trouvé ça difficile à lire. Je pense surtout que cette histoire date des années 50, bien avant que la Fantasy ne devienne un genre populaire. Ce qui peut peut-être expliquer le genre assez cliché, et le style un peu vieillot.

Le deuxième tome a pris place sur mon étagère des prochaines lectures.



Merci Yunali de m'avoir poussée à cette lecture.
Commenter  J’apprécie          310
Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Commun..

L’approche de la sortie du film au cinéma en 2001 m’avait poussé à acheter les trois tomes d’un coup. Je me suis arrêté au début du troisième et depuis je n’y ai plus touché.

Il y a beaucoup d’explications de généalogie et de mythologie sur la Comté et la Terre du Milieu qui rendent l’histoire pesante ; j’aime la mythologie mais là je n’ai pas accroché. Je trouve cependant fascinante la métaphore de l’anneau : pouvoir qui corrompt à mesure que l’on en abuse et finit par faire perdre la raison. Le contraste entre lumières et ténèbres est parfaitement réussi, même si l’histoire peut sembler trop fortement teintée de manichéisme. C’est sans conteste un chef-d’œuvre imposant qui fut élaboré sur plus d’une décennie. On y reconnaît les heures sombres du XXe siècle et le talent du magicien Tolkien rend cette histoire intemporelle.
Commenter  J’apprécie          310
Bilbo le Hobbit

Difficile d'ajouter une nouvelle contribution à ce monument de la littérature du 20ème siècle qu'est Tolkien.



Il y a tellement de choses à dire sur cette œuvre pour la jeunesse, simple en apparences, mais on y voit très bien l'ébauche de réflexions bien plus poussées qu'on trouvera dans le Seigneur des Anneaux. Sans oublier le génie de Tolkien et sa passion pour les langues et les légendes.

Le motif qui domine est bien sûr celui de la narration (avec les chants) qui permettent la transmission et la mémoire. Toutefois, c'est vrai que l’ingérence de l'auteur dans son récit par des phrases très simplistes (du style 'mais bien sûr que notre héros va gagner') a de quoi agacer. Cette apparente légèreté se retrouve aussi dans le vocabulaire, comme celui pour décrire les mouvements, ne doit quand même pas tromper le lecteur sur la portée réelle de ce roman.



En effet, le lecteur attentif se rendra compte qu'il s'agit d'un récit initiatique avec une valeur quasi biblique. Bien sûr la quête de Bilbo est avant tout une quête de soi - c'est d'ailleurs précisément ce qui permet au récit d'avoir une portée universelle et intemporelle.

Ainsi, on verra notre hobbit forcé de jeûner pour se purifier et devenir différent du hobbit qu'il était, bien au chaud dans son trou douillet. Chaque nouvelle épreuve est un test de bravoure qui le met sans cesse face à des choix - thèmes très important chez Tolkien aussi. Ce voyage signe la fin de l'insouciance car c'est dans la rencontre avec ces créatures différentes de lui (et dans l'adversité qu'ils rencontrent ensemble) que (le nouveau) Bilbo se construit. Bien sûr, Bilbo ressort transformé car il s'est dépassé, mais exubérance des célébrations "made in Hobbits" n'est pas de mise car à l'issue de ce voyage "mystique" il reste à Bilbo le goût amer de la vie (ou plutôt de la mort) au même titre que la douceur des nouvelles valeurs qu'il a apprises (la solidarité, l'amitié et l'honneur). Heureusement, comme Bilbo le hobbit est un Juste : la Chance/Providence est avec lui tout au long du chemin - là aussi, cet aspect donne un ton très 'jeune' au récit. Mais malheureusement pour lui, lorsqu'il revient chez lui, son entourage qui n'a pas partagé son expérience ne le 'comprend' plus : voilà bien les deux versants de l'expérience et de la connaissance ! Le Bien et le Mal, la lumière et l'obscurité : et rebelote, un thème dominant dans l’œuvre de Tolkien.



Pour cela, Bilbo le Hobbit constitue une bonne introduction à cet auteur incontournable. Ceci dit, s'il est vrai qu'il est impossible de ne pas admirer le génie de Tolkien, je ne peux pas dire que j'ai trouvé cette lecture particulièrement agréable. J'ai beaucoup aimé les premières pages, les dernières et quelques passages "clés" particulièrement délectables comme les rencontres avec Gollum et Smaug.

Une lecture qui me paraît quand même incontournable.

Commenter  J’apprécie          312
Bilbo le Hobbit

Bilbo Baggins est un Hobbit. Il vit dans la Comté où il possède un trou de Hobbit particulièrement confortable.

Un beau jour, alors que Bilbo est installé au soleil devant sa porte, Gandalf le magicien engage la conversation. Le magicien manoeuvre si bien qu'il parvient à se faire inviter pour le thé du lendemain par le petit Hobbit, qui regrette aussitôt son offre d'hospitalité.

Quelle n'est pas la surprise de Bilbo, le lendemain, lorsque pas moins de treize Nains se présentent au compte-goutte devant sa porte ! Car Gandalf a de grands projets en ce qui concerne le Hobbit et il a volontairement "oublié" de préciser que les Nains l'accompagnerait pour honorer l'invitation au thé de Bilbo.

En réalité, les Nains sont en route pour la Montagne Solitaire, l'un de leurs anciens fiefs. Smaug le Dragon en a pris possession depuis plusieurs années déjà et s'est en même temps emparé des richesses des Nains de la Montagne. La petite troupe qui s'invite chez Bilbo espère donc tuer Smaug et récupérer le légendaire trésor de la Montagne Solitaire.

Gandalf, de son côté, a décidé que Bilbo devait les accompagner comme "cambrioleur". Effrayé, le Hobbit s'évanouit en apprenant ce que l'on attend de lui : son sang Baggins est épuvanté par les aventures. Mais Bilbo a aussi quelques gouttes de sang Took dans les veines et cette vieille famille est réputée pour son courage et son excentricité. Gandalf le sait et comprend qu'il ne faudrait qu'un léger coup de pouce du destin pour que le sang Took de Bilbo prenne le dessus...





"Bilbo le Hobbit" a été publié en 1937 et pourtant, le récit des aventures du Hobbit n'a pas pris une ride.

Si "Bilbo" a été la première publication de Tolkien, ce n'était pourtant pas sa première expérience comme écrivain, puisque le professeur Tolkien avait commencé à rédiger son "Silmarillion" dès 1910 ! Pour la petite histoire, "Le Silmarillion" a d'ailleurs été proposé par Tolkien comme suite à "Bilbo le Hobbit" lorsque ses éditeurs, Allen & Unwin, lui ont réclamé un second roman. Les éditeurs ont toutefois refusé le manuscrit du "Silmarillion", expliquant à Tolkien que le public souhaitait une nouvelle histoire de Hobbit. Et voilà comment la trilogie du Seigneur des Anneaux a vu le jour...



Ces trois oeuvres ("Bilbo", "Le Silmarillion" et "Le Seigneur des Anneaux"), bien que très différents, sont pourtant intimement liées et cela se sent dans "Bilbo le Hobbit". Ce récit des aventures du Hobbit est très léger et très humoristique, différent de la prose habituelle de Tolkien. Et pourtant, les aventures de Bilbo font souvent allusion à ce qui suivra ("Le Seigneur des Anneaxu") et à ce qui les précède ("Le Silmarillion"), même s'il existe parfois des variations entre ces trois récits.



Le chapitre "Enigmes dans l'obscurité" est très important pour qui souhaite découvrir l'oeuvre de Tolkien, puisqu'il raconte la découverte de l'Anneau par Bilbo et sa rencontre avec Gollum :

" Très lentement, il [Bilbo] se redressa et se mit à tâtonner à quatre pattes jusqu'à ce qu'il eut touché la paroi du tunnel ; mais, ni en montant ni en descendant, il ne put rien découvrir, rien du tout ; aucune trace de gobelins, aucune trace de nains. La tête lui tournait, et il était loin d'être certain de la direction qu'ils [Bilbo, Gandalf et les Nains] suivaient au moment de sa chute. Il devina de son mieux et rampa un bon bout de chemin, jusqu'au moment où sa main rencontra soudain un objet qui lui parut être un minuscule anneau de métal froid, gisant sur le sol du tunnel. C'était un tournant de sa carrière, mais il n'en savait rien. Il mit l'anneau dans sa poche presque machinalement, l'objet ne paraissait certes d'aucune utilité sur le moment. "



" Au plus profond de ces lieux, près de l'eau noire, vivait le vieux Gollum, une créature petite et visqueuse. Je ne sais d'où il était venu, j'ignore qui et ce qu'il était. C'était Gollum aussi ténébreux que les ténèbres, à l'exception de deux grands yeux pâles et ronds dans son visage mince. "



On voit bien, grâce à ce second extrait, que "Le Seigneur des Anneaux" n'était pas encore écrit et pas même projeté par Tolkien : l'origine de Gollum reste incertaine, tout comme sa relation avec l'Anneau.



L'allusion la plus nette au "Silmarillion", celui de ses textes que Tolkien préférait, est beaucoup plus précise, ce qui prouve que ce récit était déjà bien avancé lorsque le professeur a composé "Bilbo" :

" Les banqueteurs étaient des Elfes de la Forêt, naturellement. Ces elfes ne sont pas méchants. S'ils ont un défaut, c'est la méfiance envers les étrangers. Malgré la puissance de leurs sortilèges, ils étaient, même à cette époque, circonspects. Ils différaient des Grands Elfes de l'Ouest [les Eldar], et ils étaient en même temps plus dangereux et moins sages. Car, pour la plupart (...) ils descendaient des anciennes tribus qui n'allèrent jamais en Féerie de l'Ouest [Valinor]. Là se rendirent et vécurent durant des siècles les Elfes Légers, les Elfes Profonds et les Elfes Marins ; ils y acquirent davantage de beauté, de sagesse et de savoir (...). Dans le Vaste Monde, les Elfes de la Forêt traînaient dane le crépuscule de notre Soleil et de notre Lune (...) "



Tout est déjà là...



Toutefois, "Bilbo le Hobbit" ne doit pas effrayer les détracteurs du "Silmarillion". Les aventures du Hobbit et des Nains sont un classique de la littérature jeunesse et le ton employé par Tolkien pour les raconter n'a rien à voir avec le sérieux de ses autres oeuvres. Même si, au cours de leurs aventures, nos héros se retrouvent bien souvent en facheuse posture, Tolkien parvient à glisser quelques touches d'humour qui font sourire et laisse présager un dénouement heureux pour ses personnages. Les embûches rencontrée en chemin par la petite troupe sont là pour amener un certain nombre de rebondissement au récit et pour maintenir le lecteur en haleine, pas pour faire pleurer les enfants qui se risqueraient à le lire ; elles ne sont donc pas destinées, comme c'est le cas des aventures de Frodon dans "Le Seigneur des Anneaux", à souligner la noirceur des temps décrits.



Finalement, c'est à une jolie promenade dans les Terres du Milieu que nous convie Tolkien avec son "Hobbit". Les descriptions du paysage traversé sont magnifiques, la nourriture avalée par nos héros (quand ils ne sont pas à court de provisions, ce qui arrive souvent) est alléchante et leur quête donne plutôt l'impression d'un bon bol d'air agrémenté d'un charmant pique-nique. Bien sûr, des gobelins et des trolls viennent gâcher les réjouissances. Mais c'est peut-être mieux comme cela. "Bilbo le Hobbit" ne serait peut-être pas entré dans la légende si Tolkien s'était contenté de nous décrire une petite promenade entre amis...
Commenter  J’apprécie          310
Bilbo le Hobbit

Le roman pose les premiers jalons du Seigneur des Anneaux. On fait y connaissance avec Gandalf, les Hobbits et les Nains, on y découvre la Comté et la Terre du Milieu et surtout, c'est dans ce roman que Bilbo s'empare de l'anneau qu'il transmettra à Frodo, l'élément déclencheur de tout ce qui se passera dans le Seigneur des Anneaux.

Le roman est amusant et plein de péripéties, mais Bilbo le Hobbit n'a pas l'ampleur du Seigneur des Anneaux que j'ai très largement préféré...

Commenter  J’apprécie          300




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de J.R.R. Tolkien Voir plus

Quiz Voir plus

Le seigneur des Anneaux

Quel est le métier de Sam ?

cuisinier
ébéniste
jardinier
tavernier

15 questions
5564 lecteurs ont répondu
Thème : Le Seigneur des anneaux de J.R.R. TolkienCréer un quiz sur cet auteur

{* *}