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Citations de Jacky Schwartzmann (482)


Les Italiens ont ça, ce truc. Ils ont inventé la Mafia, ils ont inventé Berlusconi, et pourtant on les adore. C'est parce qu'ils sont la quintessence de l'homme, ils sont la drague, ils sont le sourire, ils sont drôles et ils roulent dans des cabriolets rouges sans mettre la ceinture. La vérité, c'est que les Italiens sont des types extra.
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Les filles jonglent avec les cœurs. Elles sont des saltimbanques assassines, des intermittentes avec entre leurs mains le spectacle de votre avenir. Elles gloussent. Et souvent elles se ratent, les cœurs de jonglage leur échappent des mains et explosent sur le sol, à leurs pieds.
(page 132)
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Sophie vit dans un monde parallèle où tous les êtres vivants se valent et où manger de la viande s'apparente à un crime contre une sorte de surhumanité : le Vivant. C'est son cerveau, le truc. Il a évolué normalement, certes. Elle a suivi des études, obtenu un concours, mais son cerveau reptilien a cédé la place à un cerveau waltdisneyen.

Elle croit que ce qui serait préférable est réel. Elle serait capable d'interdire les documentaires animaliers parce que ces cons de tigres n'agissent pas comme elle le souhaite. Rendez-vous compte, ils bectent des gazelles, avec mise à mort sans pitié, déchiquetage en règle de la carcasse et festin plein de sang sur les babines. Non, la nature n'est pas progressiste. Et non, définitivement, la nature n'est pas cool.
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Ne pas être tatoué, de nos jours, revient à être punk.
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Un opéra... Ce n'était évidemment pas la première fois qu'elle m'imposait cette épreuve en vingt ans. L'opéra, cette anomalie, ce fossile, ce dinosaure miraculé de la culture. Seule l'élite s'intéresse à ce spectacle qui n'a plus lieu d'être. Pourquoi pas apprendre le grec ou le latin, tiens, pendant qu'on y est ? Bon, entre nous, le vrai problème de l'opéra, ce n'est pas l'opéra en lui-même : c'est quand on me l'impose. Je ne me souviens pas qui a dit ça : l'opéra, c'est ce truc qui dure depuis deux heures et , quand tu regardes ta montre, vingt minutes ont passé.
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Cela doit faire une bonne dizaine d’années maintenant que les chauves ont trouvé cette parade : la barbe. Ils en tirent une arrogance, une assurance de chauves décomplexés. C’est un véritable coming-out capillaire.
(page 231)
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On parle de communautarisme ? Non. Jungle de consommateurs, de types qui ne pensent qu’à l’argent qu’ils peuvent accumuler, gangsattitude, rêve de femmes superbes rabaissées au rang de putes lascives et dociles, disponibles pour le mâle millionnaire.
Ceux-là appartiennent au règne de la guerre de tous contre tous.
(page 72)
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Vous savez, je suis en master de commerce international, mais j’apprends rien. J’ai qu’à regarder ce qui se passe chez vous ou rue de Dijon, j’ai tout sous les yeux. Toutes les problématiques liées au business se retrouvent dans le cannabis : clientèle, marketing, mouvements de capitaux, gestion des stocks, logistique de transport, RH…
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À Planoise, nous ne disposons ni de drones ni de bateaux offshore.

Je ne crois pas non plus qu'il soit possible de trouver un sous-marin nucléaire.

La seule piste dont je dispose, c'est un court article du Parisien dans lequel j'ai appris que certains dealers abandonnaient les go fast, jugés à la fois dangereux et trop voyants, pour privilégier une version... familiale.

Ils envoient des familles de Blancs, avec des gueules de Blancs tout propres sur eux, des enfants, pourquoi pas un chien, au volant d'un van Volkswagen Transporter. La famille joue la comédie des vacances passées en Espagne et remonte avec l'arrière chargé de shit.
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Ensuite on a exploré le king size, comme des steaks dans une poêle on était; et d'un côté, et de l'autre, et je te retourne et tu cuis. Je me suis pris au jeu, j'étais excité à fond, je me disais même que j'aimerais bien revenir voir Brigitte de temps en temps quand, d'un coup, le tue-l'amour s'est produit. Brigitte s'est mise à quatre pattes pour que je la prenne en levrette et j'ai découvert qu'elle avait le visage de Johnny Hallyday tatoué dans le dos. En énorme. Un putain de poster, c'était. Mais bon, je n'étais pas là pour faire la fine bouche, je me suis exécuté et j'ai pris Brigitte par les hanches comme on prend un chariot à Carrefour. Je l'ai secouée, car c'était ce qu'elle voulait, mais ce bon vieux Johnny s'est mis à vivre, à bouger, sa bouche remuait sur la peau de Brigitte. Plus je la besognais, plus Johnny avait des trucs à me dire. Il disait: "Qu'est-ce que tu fous là, grand?"
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Évoluer à Marseille est d’une simplicité déconcertante. Il suffit d’être capable d’aligner deux ou trois remarques sur l’OM, les veilles de matche. Les lendemains, surtout. Au comptoir d’un bar, dans la file du tabac, dans le métro, enfin dans tous ces lieux où une conversation peut jaillir entre des inconnus, les performances des Phocéens sont omniprésentes. La grande question étant : est-ce que cette année on va pouvoir niquer Lyon ?
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Marco Lapoutre a été victime d'un arrêt cardiaque en pleine démonstration de ses talents, au salon de l'érotisme qui se tenait à Micropolis. Il est mort hier, ici, et c'est aussi incongru que si Rocco Siffredi décédait à Soustons, dans les Landes. Hugo est né à Besançon, il n'y est resté que les vingt-quatre premières heures de sa vie et la ville en fait tout un foin, avec sa maison natale transformée en musée et force marketing autour de cet accouchement miraculeux. Feront-ils quelque chose de similaire pour la mort de Marco? "Le roi de la levrette a choisi de casser sa pipe dans la capitale du Doubs, nous devons absolument exploiter ce coup du sort!" J'aimerais tellement être présent au conseil municipal, le jour où ils en débattront.
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Je suis obligé d'admettre que j'aime bien le style de Farid. Quel est son style ? L'autorité. La simple et bête autorité qui fait avancer les élèves dans le bon sens. Tous les professeurs qui vivent mal leur profession, ici, sont ceux qui en sont dépourvus. Ils viennent geindre dans mon bureau, implorer qu'on leur octroie des surveillants pour les assister pendant leurs cours, regrettent le temps d'avant, où les élèves étaient plus dociles. Les gamins ont peut-être pris un peu d'assurance, et encore. Le vrai problème, c'est la poigne. Ceux qui n'en ont pas sont condamnés à une carrière dans le stress et les larmes.

Un enseignant n'est pas là pour éduquer, il est là pour enseigner.
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Il a précisé à plusieurs reprises qu'il était enseignant. On ne sait pas pourquoi ils font ça, personne, pas même eux, mais tous les professeurs le font. C'est hyper important. Imaginez un peu, si on les prenait pour le commun des mortels ! Vous vous rendez pas compte, vous. Ils sont au-dessus. Ils sont supérieurs. Ils passent leur vie à donner des leçons à tout le monde, y compris en dehors des heures de boulot, du coup ils ont en permanence le sentiment de dominer leur entourage.
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Dans le quartier, nous nous sommes amusés, Zoé et moi, d'une rue que nous avons rebaptisée « la rue la plus bobo du monde ». Rendez-vous compte. Deux pâtisseries se font face, l'une dont la spécialité est le chou à la crème, l'autre la meringue. La première ne prépare et ne propose que des choux à la crème, avec des parfums qu'on n'imagine même pas ; la seconde ne prépare que des meringues, avec un délire similaire sur les variantes. Et il y a des gens sur terre – à Paris en fait... qui sont clients et estiment que, attention, une meringue, c'est pas juste une meringue, c'est un art, une religion, mieux encore : une cosmogonie. Ils votent EELV, sont parfaits et en connaissent un rayon en développement durable. Ils pensent qu'il faut multiplier les voitures électriques et fermer les centrales nucléaires. Ils pensent que l'éolien doit être étendu en province. Ils pensent que l'on pourrait recouvrir les toits des maisons de panneaux solaires, sauf à Paris, parce que Paris c'est trop beau. Ils estiment qu'il faut baisser la consommation d'énergie et chargent, chaque nuit, deux MacBook Air, deux tablettes et quatre smartphones. Ils pensent qu'en Allemagne, vraiment, tout est bien. Berlin est leur capitale mondiale du bien-être, New York étant reléguée au rang des villes beaufs, puisqu'il faut prendre l'avion pour s'y rendre. Et l'avion, c'est mal. Eux l'ont pris des centaines de fois, ils ont voyagé partout, parcouru le monde de long en large et ont un bilan carbone proche du taux de gamma-GT dans le sang de Charles Bukowski. Mais maintenant, ils se sont ressaisis. Réveillés. Alors ils te demandent à toi, petit gilet jaune, de ne pas trop te déplacer, de ne pas fumer, de te débarrasser de ta vieille Citroën Xantia diesel et de consommer local. Il n'y a rien dans ta campagne abandonnée à la 2G ? Encore mieux. C'est tellement important que l'on arrête tous de consommer à outrance et que je puisse manger mes petits choux à la crème parfumés aux pissenlits.
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Sur le plateau de télévision, une émission spéciale suit. Des historiens se mettent à débattre de la période. Enfin, disons que le terme « débat » est largement exagéré. Car qui viendrait dire autre chose que son dégoût à l’encontre des nazis ? Des brutes, des fils de putes, évidemment. Un intervenant parvient toutefois à dire quelque chose que je n’avais jamais entendu concernant cette période ; « Cela se passe toujours de la même façon dans les cas de génocides, dans les catastrophes de l’Histoire. La génération qui a vécu le traumatisme refuse d’en parler, soit parce qu’elle est détruite psychologiquement, soit parce qu’elle pense, à tort ou à raison, qu’on ne la croira pas. Avec la génération suivante – celle des enfants, donc – vient le temps de la parole universitaire. Les historiens prennent le sujet et tout sort, de façon toutefois assez confidentielle. Vient ensuite la génération du roman : les petits-enfants. Eux s’approprient le sujet dans un cadre créatif – la littérature, le cinéma, pour ne citer que les médias mainstream. Quant à la quatrième génération, qui en général sait peu de chose sur ce qui s’est passé parce que c’est trop lointain, savez-vous ce qu’elle fait ? Eh bien, elle recommence… un nouveau génocide. »
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Frédéric est un cuistre qui n’a jamais réalisé qu’il était exactement tout ce qu’il déteste : un dominant. Quinquagénaire, blanc, hétérosexuel. Voilà son grand drame : il est dans le bon camp. Il donnerait tout ce qu’il a pour être une victime et, enfin, se battre en vrai.
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Il y a vingt-mille étudiants à Besançon. Rien qu'à la fac de lettres, il y a des milliers de fumeurs. Ils vont se fournir un peu partout, à Planoise, mais aussi à Montrapon, aux Clairs-Soleils... L'idée, c'est qu'ils ne viennent plus que chez nous.
- Qu'ils viennent?
- Qu'on les livre. En scooter. On peut s'appeler Flash Shit.
- T'es sérieux?
- Ou Shit Flash, je sais pas encore.
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Un enseignant n’est pas là pour éduquer, il est là pour enseigner.
Dans la vie normale. Sauf qu’ici, c’est Planoise, et vous êtes bien obligés de faire les deux. C’est dur, c’est le réel.
(pages 120-121)
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-C'était ma petite copine au collège, on est restés ensemble. Ça a duré plus de 10 ans et pis on a réalisé qu'on s'aimait plus. Enfin, je crois. On s'est séparés d'un commun accord. Elle vit en Belgique, maintenant.
-Ouais, elle vous a plaqué, quoi.
-Voilà.
(p.88)
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