Jacques Chardonne

Je n’ai jamais vu un homme à l’aise dans la vie.

Je regretterai la lumière du jour ; pas ce qu’elle éclaire.

Une femme est dans ses yeux ; et puis elle est comme autour d’elle-même ; on ne la trouve jamais.

L’imprévu, c’est soi-même.

Il y a profusion pour les yeux dans la joie de la lumière.

L’exquis est fait de choses modérées.

Un bouddhisme occidental à ma façon s’est insinué chez moi discrètement.

Tout finit bien, puisque tout finit.

L’étonnement sera toujours le dernier mot, s’il en faut un.

Le présent, quel panorama !

L’intelligence, c’est un œil.

Une voix humaine, cela suffit pour une vie. Cela suffit pour une courte vie. Courte ? Un instant d’éternité.

Chacun est un monde et contient la vie sans mesure, la vie où l’on s’est perdu et qui n’est pas faite pour notre jugement.

La mort disparaît lorsque la vie s’éteint.

L’art est la revanche de l’imperceptible.

Le monde échappe à un cerveau raisonnable ; il ne permet que des religions.

Ce bonheur, qu’est-ce donc ? C’est bonnement la lumière. Ces choses qui sont et ne sont pas, qui dépendent du regard : la foi, l’amour, une vue spirituelle du monde.

Nous créons notre monde, et il ne faut pas s’embarrasser de trop de matière dans ce travail.

Les hommes ont tort de trop se mêler des affaires humaines.

Ce n’était pas la peine de placer si haut les fines qualités de l’homme ; un jour vient où il n’y a plus personne.