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Citations de Jacques Expert (499)


Ce qui va suivre les marquera à jamais.La scène n’aura duré qu’une poignée de secondes, une minute tout au plus mais ils ne seront plus les mêmes après cela, cette paire de flics inébranlables aux victoires forgées au cœur du mal aura disparu.Leur histoire commune, cette complicité bâtie au fil des ans, aura volé en éclats.
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Étrangement, ensuite, elle s’est laissée emporter par le sommeil.Comme si dormir était la seule échappatoire à ce qu’elle venait de vivre. L’unique façon de se convaincre que c’était impossible, qu’elle vivait un cauchemar qui s’effacerait à son réveil.
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Chaque instant de la vie de ma fille emplissait la mienne. Il ne se passait pas un instant sans que je pense à elle. Je n'avais besoin de rien ni de personne d'autre.
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Voilà ce que je suis devenue. Rien. Même pas un fantôme. Un fantôme, on finit toujours par le voir.
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Regarde-là. Nous allons disparaître et tu ne la reverras plus. Elle ne saura jamais que sa mère existe. Rassure toi : je n'ai pas l'intention de mourir avec elle. Au contraire, nous allons vivre. C'est ma fille. Tu as voulu la garder pour toi toute seule, me rayer de sa vie. Désormais, c'est toi qui n'existeras plus pour elle. Là où nous allons, tu ne nous retrouveras jamais.
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Le médecin légiste, comme beaucoup de ses confrères est un facétieux. Si on ne s'amuse pas un peu dans ce métier à la con où on bouffe du macchabée du matin au soir, y a plus qu'à se flinguer ! a-t-il coutume de dire .
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"En dépit des souvenirs douloureux et humiliants qui y sont scrupuleusement consignés, j'aime parcourir mon carnet des rancunes. Je m'y plonge plusieurs fois par semaine, je tourne les pages, m'arrête sur un nom et, d'un coup, c'est mon passé qui remonte en mémoire, dans les moindres détails."
p.61
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L'entendre m'appeler ainsi, l'amour de sa vie, cela me transportait, j'étais si sotte.
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Le capitaine trouvait l’homme pathétique, maladroit dans sa défense obstinée, mais sincère. Il avait surtout le sentiment qu’il savait des choses et les cachait derrière son mutisme.
Duquennes s’est fait une spécialité de décoder la gestuelle des prévenus et il n’est jamais arrivé à prendre Meunier en faute. Ses attitudes, ses gestes étaient ceux d’un innocent.
Il l’a dit au juge, l’alertant sur le fait qu’ils perdaient un temps précieux en s’acharnant sur Meunier…
Le juge, qui avait promis à Meunier vingt ans de réclusion, a fini par s’incliner. Il n’y avait pas dans le dossier de quoi l’envoyer aux assises. Il a cédé à l’insistance du capitaine.
Un argument du gendarme a fait mouche :
— Dehors, Meunier nous sera plus utile. S’il est impliqué, il finira par se trahir.
— C’est vrai que c’est un individu totalement con, a concédé le juge Vial.
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Duquennes s’est fait une spécialité de décoder la gestuelle des prévenus et il n’est jamais arrivé à prendre Meunier en faute. Ses attitudes, ses gestes étaient ceux d’un innocent.
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Le capitaine trouvait l’homme pathétique, maladroit dans sa défense obstinée, mais sincère. Il avait surtout le sentiment qu’il savait des choses et les cachait derrière son mutisme.
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Ce premier témoignage a ensuite été corroboré par d’autres.
Certes, Destrebecq n’a pas été poignardé, l’autopsie difficile du corps calciné a seulement relevé de violents coups à la tête et sur le corps, « comme si on s’était acharné sur lui », avait dit le légiste. Cette rage correspondait bien à celle de Meunier, un individu coléreux, mal dans sa peau, a confirmé un psy.
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Une quinzaine de jours avant l’assassinat, on les aurait vus se disputer sur la place de la Mairie. Un témoin, du nom de Fasseta, chômeur de profession, s’est présenté dès que la nouvelle de l’arrestation de Meunier a fait le tour du bourg. Il a affirmé avoir entendu celui-ci menacer de « planter Sergio » en exhibant « une lame d’une bonne vingtaine de centimètres
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Dans trois jours commence l’opération qu’il a mise en place. Le grand test. Il s’est montré si convaincant que le juge Vial a cédé. Bourges, où le jeune juge a été nommé, est son premier poste important, mais il ne veut pas s’y éterniser. Dans deux ou trois ans, il demandera une affectation plus prestigieuse. Il compte sur l’affaire Destrebecq pour accélérer sa carrière.
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Dans les notes du capitaine sont consignés deux mois de recherches infructueuses, de déceptions. Des noms, des lieux, des hypothèses et peu de certitudes.
Pourtant l’affaire semblait plutôt simple à résoudre. Surtout pour un enquêteur réputé et malin. Après avoir écarté la piste familiale, celle des proches, le capitaine a exploré les relations professionnelles de Destrebecq. Il a ainsi découvert quelques sombres arrangements, des dessous-de-table. Classique…
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Deux mois après le drame, l’affaire occupe toujours toutes les conversations de ce gros bourg de Sologne. Surtout parce que c’est un homme important de la région, que l’on croyait intouchable, qui a été tué. Sa mort a réjoui pas mal d’habitants, mais personne ne s’est risqué à le dire. Ce sont des choses que l’on garde pour soi. À Savenne-sur-Nère, le « patriarche » n’est plus, mais sa famille règne toujours.
Si, deux mois plus tard, l’assassinat est toujours au centre de toutes les conversations, c’est aussi parce qu’il a surpris tout le monde. De mémoire d’habitant de Savenne, le dernier meurtre remonte avant guerre. Et le nom de la victime a été oublié. C’était un réfugié espagnol.
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Bref, le juge s’entêtait, les gendarmes continuaient à chercher et Meunier à se taire. Ce qui ne servait pas ses intérêts car Vial, impétueux comme peut l’être un jeune juge, a horreur qu’on lui tienne tête. Il avait Meunier dans le collimateur, il ne l’aimait pas, tandis que l’enquêteur en chef doutait de plus en plus de sa culpabilité.
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On l’a vu sur les ronds-points à l’époque des Gilets jaunes, en tête de cortège à Bourges lors des manifestations contre le pass sanitaire, l’assurance chômage, la retraite…
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Après trois semaines d’investigations infructueuses, le capitaine avait bien cru démêler le mystère quand un courrier anonyme l’avait alerté sur un certain Anatole Meunier, un jeune du village.
Celui-ci avait fait son malin à la terrasse du Café de la Mairie, le centre névralgique du bourg :
— Il nous fera plus chier, ce connard de Destrebecq ! avait-il lancé à la cantonade. Le mec qui lui a fait la peau mérite une médaille.
Il était ivre ce soir-là, mais ce ne fut pas suffisant pour qu’on l’excuse. Quand Mario, le patron du bar, l’avait foutu dehors, il avait lancé :
— Bon débarras ! Son fils de merde ne me fait pas peur.
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Ainsi, sous sa supervision, les habitants du village sont convoqués. Ils donneront leurs empreintes digitales. Elles seront comparées à celles relevées sur l’arme du crime, une barre de fer qui a échappé aux flammes et a été retrouvée dans les décombres, plusieurs jours après l’incendie.
Le capitaine Duquennes a parfaitement conscience qu’il joue très gros – sa carrière sans doute – dans ce grand test qui débute samedi.
Il durera trois jours.
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