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Citations de Jacques Sadoul (143)


Il paraît que c'est monstrueux de boire du vin blanc avec de la viande rouge, dans ce cas je suis un monstre.
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ARMAGEDDON par Frédéric Brown

Ce fut à Cincinnati que la chose arriva. A Cincinnati !
Vous vous rendez compte ! Certes, il n'y a rien à dire contre Cincinnati, sinon que ce n'est pas le centre de l’univers, ni même le centre de l'Etat de l'Ohio. C'est une vieille ville sympathique qui, en un sens, ne le cède à aucune autre, mais sa Chambre de Commerce elle-même admettrait spontanément que la cité ne revêt pas une grand importance cosmique. Si Gerber le Grand - quel nom ! - s'exhibait à Cincinnati au moment crucial, ce ne pouvait être, qu'une simple coïncidence.
Evidemment, si on avait eu vent de la chose, Cincinnati serait la ville la plus célèbre du monde et le jeune Herbie serait considéré comme un Saint Georges moderne et recueillerait plus d'ovations, même, qu'un gamin gagnant des jeux télévisés. Mais aucun des spectateurs qui assistaient à cette représentation au Bijou Theater ne se rappelle quoi que ce soit. Pas plus que le jeune Herbie Westerman, bien qu'il eût une pièce à conviction, à savoir son pistolet à eau.
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Lazare, approchez !
Par Ray Bradbury

Le rire de Logan n'était pas sympathique.
- Il y a un nouveau corps dans le sas, Brandon. Grimpe à l'échelle et va jeter un coup d'oeil.
Les yeux de Logan, avides et insistants, avaient un reflet vert. Ils étaient affreux, obscènes.
Brandon jura à mi-vois. Ils suffisaient bien tous deux à remplir cette salle du Vaisseau Morgue. A part eux, il y avait des douzaines d'étagères réfrigérées, garnies de corps en train de se congeler tranquillement, et la vibration insistante des machines situées sous la table du coroner. Et Logan étai lui-même comme une petite machine qui ne cessait de parler.
- Laissez-moi en paix. (Brandon se leva. Il était grand et amaigri par les années, il semblait aussi vieux qu'un météore marqué de la petite vérole.)
Tiens-toi tranquille, c'est tout.
Logan suçait sa cigarette.
- T'as les foies de monter ? T'as peur que ce soit ton fils qu'on vient de ramasser ?
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La piste très ancienne par H.P. Lovecraft

Il n'y eut pas de main amie qui me retienne
La nuit où je trouvais la piste très ancienne
Qui franchissait les monts, quand je crus découvrir
Ces champs qui depuis peu hantaient mon souvenir.
Cet arbre et puis ce mur, je les reconnaissais,
Les toits et les vergers, les ombrages frais
M'étaient très familiers, présents à ma mémoire
Comme pour raconter une récente histoire.
Je savais quelles ombres je verrais s'allonger
Lorsque finalement la lune à son lever
Apparaîtrait, brillante, au-dessus de Zaman,
Pour baigner la vallée, de sa lueur safran.
Et lorsque le sentier devint plus raide encor,
S'élançant vers le ciel dans un ultime essor,
Je le gravis sans peur, sans craindre un seul instant
Ce que je trouverais, là sur l'autre versant.
Je marchais vaillamment, dans la phosphorescence
Du clair de lune pâle, dont la lumière dense
Révélait les pignons, les murs, les colombiers
De fermes fantômales qui bordaient le sentier.
J'aperçus une borne et je la reconnus -
"Une lieue pour Dunwich" - et maintenant le vue
De lointaines maisons et d'un clocher pointu
S'étendaient devant moi, après dix pas de plus...
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Voici l'histoire la plus courte de Fredric Brown : "Le dernier homme vivant sur la Terre se trouvait chez lui. On frappa à la porte."
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"Elle s'appelait Cherry Szykora. Chaque semaine, régulièrement, so mari la rouait de coups. De l'autre côté de la rue, Harry, le patron du bar, continuait à débiter sa bière. Tout en servant son client il écoutait, puis, ricanant tout bas, il disait:
- Cherry est encore en train de déguster..."

p 75
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"C'était une rue tranquille et des plus champêtres. Le pavillon, de style normand, se dressait à une distance suffisante de ses voisins, d'aspect moins cossu, pour démontrer que les serviettes ne se mêlaient pas aux torchons."

p 45
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" 'Red' Caldwell acheta deux joints, rentra dans la chambre où il vivait avec son revolver calibre 38 à crosse de nacre qu'il gardait dans le tiroir de la commode et il les fuma. Red était déprimé parce que sa petite amie l'avait quitté maintenant qu'il avait dépensé tout son argent pour elle. Mais au point culminant de sa défonce, sa déprime se solidifia, elle acquit un poids concret qui se mit à reposer si lourdement sur sa tête et ses épaules que toute idée de sa petite amie se dissolut dans cette sensation de pesanteur.
La nuit vint et il commença à faire sombre dans la pièce; mais l'obscurité était pleine de couleurs aux nuances éclatantes et aux formes grotesques dans lesquelles sa déprime se noya brusquement et il se concentra alors sur une idée soudaine et brillante, celle de la lumière."

p 27
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C'est toujours dans l'aventure, le danger et l'odeur de la mort que je me sens vivre pleinement. J'allais pouvoir redevenir moi-même, comme autrefois, avant que des bureaucrates bornés ne m'aient forcée à l'inactivité. Il fallait seulement que je parvienne à me maitriser suffisamment pour réduire ces deux homes à ma merci sans les tuer.
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- Alors qu'attends-tu de moi ?
- Attendre quelque chose de toi ! Quand comprendras-tu que ni toi, ni tes semblables, ne pouvez plus rien ni pour m'aider, ni pour me nuire. Tout au plus te reste-t-il quelque puissance sur ceux qui ne savent pas que tu es le produit de leurs propres oeuvres.
- J'admets tes pouvoirs, Lodaüs, aussi ne t'offrirai-je ni la jeunesse, ni la puissance, ni la richesse. Néanmoins tu as un point faible, si tu es arrivé à prolonger ta vie, c'est uniquement grâce à une série de tricheries. L'élixir de longue vie ne confère pas l'immortalité, tu le sais ; or, c'est précisément ce que je puis te donner. Tu assisterais alors à mes côtés à la naissance des hommes et des nations. Tu verrais leur ascension et leur chute quasi inéluctable, et tu pourrais leur venir en aide ou les précipiter plus sûrement dans l'abîme.
- Soyons sérieux Isidore. Tu t'illusionnes sur ta propre grandeur. Tu te conçois infini dans un temps et un espace donnés, sans pouvoir imaginer d'autres temps, d'autres espaces, encore moins l'absence de ces variables; Pense donc à ton propre destin et non au mien.
- Que veux-tu dire par là ? j'ai été, je suis, je serai.
- Allons donc, tu n'es qu'une évocation, comme Shamphalaï et tous les autres. Ton énergie s'est amenuisée au fil des âges. Tu as vu l'Oiseau, Maria Biancchini et Modeste, ici présents ; as-tu été capable de t'opposer à leur venue ? As-tu été capable d'empêcher qu'ils soient des êtres limités ? En ignorais-tu la cause ?
Le vagabond garda le silence.
- Tes yeux sont éloquents sous ta forme humaine, reprit Lodaüs. Tu n'as pas su cacher ton dégoût àla vue de l'Oiseau qui essaie stupidement de reproduire le symbole qui le représentait. Et Modeste, amnésique, et Maria même pas assez consciente pour se souvenir du motif qui l'amenait ici ! Tu n'avais plus assez d'énergie pour les transformer en humains normaux : voilà la vérité. Quand tu étais dispersé, tu faisais illusion, maintenant tu apparais tel que tu es. Nu !
- J'ai eu le tort de ne pas rassembler la totalité de mon énergie, c'est tout.
- Penser que des hommes tremblent encore à ton seul nom !
- Et ils ont raison, leur sort est entre mes mains. Ils m'appartiennent.
- Ils n'appartiennent à personne ! Ils coexistent avec toi, c'est tout. Tu continueras encore quelque temps à avoir de l'influence sur certains d'entre eux, puis tu disparaitras petit à petit.
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Il y a toujours des gens mal intentionnés pour prétendre que je tue par plaisir. Ce n'est pas vrai, si je le fais c'est que je ne peux pas m'en empêcher.
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Bien sûr que tout cela est vrai ! L'âme humaine – appelez-la intelligence, conscience, comme vous voulez – est une création extraordinaire, merveilleuse, unique ; comment peut-on croire un seul instant qu'elle retourne au néant au bout de quelques années ? Dans l'univers, rien ne se perd, rien ne se crée, la matière devient énergie et, au fil des millénaires, l'énergie devient matière. Tout se transforme, voilà le secret, relisez le Yi-King, le livre des transformations, les Chinois de l'époque de Confucius savaient déjà cela. Il ne faut pas se laisser abuser par les apparences de la fausse réalité.
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Nous pleurâmes longuement dans les bras l'une de l'autre sans échanger une parole. C'était plus qu'une amie que nous venions de perdre, c'était notre jeunesse qui venait de prendre fin.
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Tiens, il faudra que j'interroge le psy. C'est peut-être la compagnie des femmes qui me manque, mais comment faire ? Une femme, c'est exclu ; elles veulent tout ranger, tout régenter, éloigner les copains, vivre en couple quoi. Partager l'appartement avec un ami ? Je l'ai déjà fait, mais ça ne marche jamais très longtemps car on est vite ramené au cas de figure précédent. L'un de nous draguait une fille pour une soirée et elle squattait six mois. L'horreur !
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Il était buté, inutile de prolonger la discussion. A l'armée on parle de brute galonnée, je suppose qu'on doit pouvoir parler de brute diplômée. Le principe est le même, un dogme s'établit et tout le monde doit s'y conformer. Vingt dieux, quelle vieille momie que cet archéologue !
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J'ai toujours eu à cœur d'honorer les morts, même ceux qui ne le sont pas encore.
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C'est en cela que réside la beauté de mon plan, les deux assassinats gratuits dont je vais me rendre coupable m'innocenteront du dernier, du vrai.
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- Dites-moi, je parle souvent tout seul, c'est inquiétant ?
Pour la première fois, je vis le psy sourire, il secoua la tête :
- Moi aussi, mais ne le répétez pas.
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- Ne perd pas de temps à te défier de moi, ajouta Mylène. Lors de la prochaine tentative, je sentirai les vibrations engendrées par la conjuration et je te dirai de quelle direction elles viennent. Cela restreindra le champ de recherche de tes gendarmes.
- J’ai l’impression que vous en savez beaucoup plus que vous ne voulez bien le dire. Cela ne servirait à rien de jouer au chat et à la souris avec moi, confiez-vous plutôt.
- C’est moi le chat, dit la nymphe en riant.
En regagnant la rue, le juge se dit que la fille était folle, puis elle rit aussi, ne l’était-elle pas tout autant d’écouter ses élucubrations ?
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- Pour qui te prends-tu, Lodaus, pour un dieu ?
- Je n'aurais pas cette modestie.
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