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Critiques de Jacques Sadoul (175)
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Les meilleurs récits de Famous Fantastic Myst..

Lancé à une époque où le paysage de pulp compte déjà de nombreuses revues, Famous Fantastic Mysteries n'entend pas vraiment apporter quoi que ce soit de bien nouveau au registre. Et pour cause, elle ne propose que des réimpressions. La ligne éditoriale dictée par Mary Gnaedinger - première femme à occuper un tel poste - est très simple : chaque volume est composé d'un roman complet accompagné de deux ou trois nouvelles de genre, principalement de la science-fiction ou de la fantasy. De 1939 à 1953, elle exhume donc des textes courts ou des romans qui avaient déjà vu le jour entre 1912 et 1919 dans les pages des magazines du groupe auquel elle appartient, la Munsey Company. L'accueil est plutôt bon, notamment car certains amateurs apprécient de retrouver en une seule livraison des romans qui n'étaient parus qu'en épisodes ou des textes qui avaient rencontré le succès avant de disparaître de la circulation. Jacques Sadoul, dans le but de rester fidèle à ce modèle, a sélectionné pour cette anthologie un roman et trois nouvelles. S'ils sont censés être représentatifs du ton et de la qualité de la revue, ils sont surtout présentés comme le meilleur de ce qu'elle a publié. Voyons cela.



George Allan England, Les Ténèbres et l'aurore

Allan Stern, ingénieur-conseil, et Béatrice Kendrick, sténodactylo, ouvrent les yeux sur leur lieu de travail et réalisent qu'il s'est produit quelque chose. Oui mais quoi ? Et combien de temps sont-ils restés inconscients pour que le monde ait changé à ce point et qu'il n'en reste ni rien ni personne ?



Francis Stevens, L'Île amie

Le narrateur, jeune homme mal à l'aise dans ce bar rempli de représentantes du nouveau sexe régnant, s'approche d'une vieille baroudeuse des mers, "la mine sévère, la trogne tannée par le vent et le soleil". Il espère tirer de cette survivante de l'ère des turbines et des moteurs à essence le récit de son naufrage.



Abraham Merritt, Trois lignes de vieux français

Le temps de ce court conte, l'auteur de La Femme du Bois nous plonge dans l'horreur de la première Guerre Mondiale. Le soldat Laveller est épuisé, à bout. Du fond de la tranchée de première ligne dans laquelle il est réfugié, il lui semble entendre quelqu'un murmurer. Son esprit lui jouerait-il des tours ?



Raymond King "Ray" Cummings, La Fille dans l'atome d'or

Grâce à un microscope d'une puissance phénoménale, un scientifique a découvert une forme de vie semblable à la nôtre dans l'infiniment petit. Il a alors investi ses talents de chimiste à la mise au point d'une pilule qui permettra à celui qui l'avale de rétrécir au point de s'y rendre. Devant témoin, il la gobe.



Après ces brefs aperçus, il faut que je revienne sur le premier texte, le roman de George Allan England.



Comme je le disais dans le court résumé ci-dessus, un ingénieur et sa secrétaire se réveillent d'un long sommeil auquel ils n'ont pas souvenir d'avoir succombé. Lui porte maintenant une longue barbe, leurs vêtements se sont désagrégés et ils sont seuls dans ce gratte-ciel du centre de New-York dorénavant entourée d'une jungle luxuriante. Cette variation assez classique sur le thème post-apocalyptique va alors confronter nos deux personnages à son lot d'incohérences : la civilisation a disparu mais eux sont toujours vivants après 800 ans d'un sommeil inexpliqué qui n'aura heureusement pas altéré la nourriture contenue dans les conserves. Vêtus de peaux de bêtes, ils attendent que d'autres survivants, s'il y en a, viennent à eux. En effet, d'après Allan, il est plus que probable que ceux-ci, où qu'ils se trouvent sur le globe, se dirigent vers New-York. Pourquoi ? Car la Grosse Pomme est le centre du monde, tout simplement. En attendant, ils explorent ce qu'il reste de la ville et finissent par tomber sur des créatures sauvages. Des hommes de couleur ! La première pensée de l'ingénieur est la suivante : "Il se peut que ces créatures descendent des noirs, qu'ils aient une histoire, une tradition de l'homme blanc". Oui, vous avez bien lu ce que vous avez lu. Vous n'avez pas interprété hâtivement cette phrase, tout comme il est inutile de la mettre sur le dos d'une formulation malhabile. Cette phrase est bien révélatrice d'un racisme tellement basique et décomplexé qu'il en ferait presque oublier la dimension misogyne du roman. D'ailleurs, l'auteur en remet régulièrement une couche. C'est insupportable.



À ce sujet, pas un mot de Jacques Sadoul. C'est probablement ce qui m'a le plus surpris. Concernant le roman, publié en 1912, je me dis qu'il faut probablement le remettre dans son contexte - et encore ! Mais l'anthologie, tout comme la préface, date de la fin des années 70. Que Sadoul ait sélectionné ce roman parmi d'autres et qu'il ne fasse pas allusion aux idées que celui-ci véhicule me laisse perplexe. Quelle conclusion faut-il en tirer ? Jacques Sadoul a-t-il simplement choisi ce roman pour l'efficacité de sa narration ? N'était-il pas sensible à son propos ou estimait-il qu'il n'y avait pas matière à s'en formaliser ? À moins que ce texte et son esprit ne reflètent sincèrement le ton de la revue. Pourtant, les nouvelles qui composent le reste du volume sont tout à fait honnêtes et ne vont pas dans le sens du roman de George Allan England.



À l'heure où j'écris ces lignes, je ne sais pas quoi en penser.



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93 ans de BD

Jacques Sadoul est un passionné. Il l'assume totalement en écrivant un ouvrage retraçant 93 ans de bande dessinée. On reconnaît un peu plus la bd en 1989 ce qui lui a peut-être permis de se faire une place en librairie. C'est une période où l'on commence tout juste à écrire l'histoire d'un médium qui a des aprioris tenaces. Ce qui saute très vite aux yeux c'est la véritable passion de l'auteur. Il sait de quoi il parle. Il respecte les auteurs, les dessinateurs et surtout leur travail. C'est avec beaucoup de précision qu'il évoque leur particularité, leur diffusion, le lectorat, les opposants... Mais la vraie particularité de cette Histoire repose sur la place des femmes aussi bien du côté des personnages que des autrices. Contrairement à ce que l'on peut lire en général dans ce genre de livres, elles sont très présentes. En effet, souvent, elles sont très pulpeuses, à grosses poitrines et avec peu de vêtements. Mais pas forcément stupide comme on aurait tendance à le croire. On y trouve des cheffes, des leaders, des tortionnaires, des super-héroïnes... C'est très plaisant à lire et à découvrir la richesse d'un art qui se renouvelle et se remet en question. On aimerait d'ailleurs lire la suite avec quelque chose de plus récent. Que pourrait-il nous dire? Et surtout qu'elle serait son regard sur la bd moderne? Surtout qu'il explore le 9e art avec une préférence pour le comics. Une très bonne lecture aussi brillante qu'amusante. D'autant plus que le format poche rend le bouquin plus accessible, avec de très nombreuses illustrations et pour la plupart en couleurs. Comment ne pas avoir envie d'aller plus loin après ça? Impossible.
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Les meilleurs récits de Amazing Stories, périod..

Cédée à de nombreuses reprises, la revue continue à traverser des périodes de crises, certaines d'ordres financières, d'autres plus déontologiques. Malgré cela (ou peut-être grâce à cela, va savoir), la revue garde la tête hors de l'eau et, après avoir publié quelques textes qui la placent en liste des nominations de prix prestigieux ou avoir donné sa chance à des auteurs depuis renommés, elle va même survivre à la fin de l'ère du pulp. Elle existe encore aujourd'hui. Mais si on en croit Jacques Sadoul, elle n'a rien proposé depuis 1932 qui vaille la peine d'en faire un autre volume. Il faut dire que, depuis sa création un siècle plus tôt, elle aura semble-t-il recyclé plus de textes de secondes mains qu'elle n'en aura proposé d'originaux. Ceci explique sans doute cela.



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Les Meilleurs récits de Unknown

De 1939 à 1943, la revue américaine publia des récits de Science-Fiction ou de fantastique.



Jacques Sadoul (1934-2013), auteur et éditeur français, a sélectionné 11 nouvelles de cette revue, qu’il fait précéder d’une courte notice biographique de chaque auteur.

J’ai particulièrement apprécié « Armageddon » de Fredric Brown (que j’avais découvert dans une autre anthologie de récits de SF), « Régime sec de H.L. Gold, « Un mec préhisto » de L. Sprague de Camp, « Profession : demi-dieu de Nelson S. Bond, et « La troisième porte » d’Henry Kuttner. Cette anthologie m'aura aussi donné quelques idées de lectures nouvelles.



J'ai trouvé ce livre découvert dans une boîte à livres, où je le replacerai après l'avoir fait circuler dans mon entourage.

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Une aventure de Carol Evans : L'Héritage Gree..

Carol Evans, ancienne agent de la CIA, spécialiste des arts martiaux, mise en congé forcé pour « folie homicide », se repose à Los Angeles en cet été des années ’80. Elle y est témoin d’une tentative d’enlèvement sur Amanda Greenwood, riche héritière dont le frère, Baynard, sera ensuite assassiné. Très intéressée par Amanda, Carol va jouer à la détective amatrice pour résoudre l’énigme…

Premier roman du cycle « Carol », L’HERITAGE GREENWOOD fonctionne très plaisamment, avec son intrigue tortueuse et riche en rebondissement, bien ramassée sur un peu plus de 200 pages. Sadoul combine ici le polar « hard boiled » et le whodunit. Dans le premier on tape plus souvent qu’on ne cause et les coups de poings sont plus nombreux que les instants de réflexion. Dans le second l’auteur donne la priorité au puzzle avec suspects, interrogatoires de coupables potentiels et révélations finales. Des conceptions en apparence antinomiques du « policier » mais adroitement mélangée par un Sadoul inspiré qui reprend en quelque sorte le meilleur des deux mondes, retrouvant la verve et l’efficacité des « detective novels » des Grands Anciens à la Chandler ou des bouquins plus récents de Bill Pronzini ou Gregory McDonald.

L’originalité vient également du personnage de Carol elle-même, agent secret aux pulsions meurtrières (« je ne tue pas par plaisir mais je ne peux pas m’en empêcher ») attirée par les femmes, ce qui, dans le polar des années 80, n’était pas si courant. Elle a un côté anti-héros prononcé, n’hésite pas à recourir à des méthodes disons discutables pour avancer dans son enquête, semble parfois prête à disjoncter ou à sombrer dans une psychopathie sanglante. Bref, elle n’est pas un personnage parfait, elle a ses contradictions et ses défauts mais son épaisseur la rend attachante

Le style, pour sa part, se montre net, sans bavures ni fioriture, bref une efficacité au service de l’action et du récit, sans circonvolutions stylistiques ou envolées lyriques, sans commentaires sociétaux comme dans de trop nombreux polars français dit « engagés » (à gauche bien sûr, Carol étant, elle, plutôt à droite). L’auteur avance dans son récit sans se perdre en route, le rythme enlevé étant directement hérité du roman pulp avec ses retournements de situation savamment distillés toutes les 20 ou 30 pages.

Le cycle de Carol (et cet HERITAGE GREENWOOD) constitue un très bon exemple de polar d’énigme avec, déjà, un léger parfum nostalgique (années 80 oblige). Des enquêtes rondement menées, pleines de péripéties, souvent brutales voire violentes mais sans négliger une ironie bien présente et une touche de second degré salutaire ainsi qu’un côté sexy assumé sans se montrer inutilement démonstratif. De la littérature populaire, dans le meilleur sens du terme, qui ne vise qu’à divertir sans prendre le lecteur pour un idiot. On en redemande !


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Une histoire de la science-fiction, tome 1 ..

Jacques Sadoul était un fameux anthologiste et éditeur de SF, bref un passionné.

Son nom sur la couverture de cette "Histoire de la Science-Fiction" était pour moi une garantie d'y trouver des pépites.



Cet ouvrage couvre la période 1901-1937, mais Sadoul pousse jusqu'au IIème siècle après J.C. ses exemples de textes de SF à travers la définition du genre.

Avant de se plonger dans ces morceaux choisis, Sadoul nous conte la naissance du style et sa propagation dans le monde.



Puis viennent les textes, huit au total, avec des noms comme Abraham Merritt, Howard P. Lovecraft, Robert E. Howard & Clark Ashton-Smith pour les plus connus.



Je ne pousserai pas outre mesure la critique car critiquer des nouvelles est toujours compliqué, mais j'insisterai sur le point que cette anthologie est véritablement indispensable pour les amoureux du genre, car façonné par un véritable amoureux du style.



Indispensable.
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Le Ballet des sorcières

J'ai découvert l’œuvre de Jacques Sadoul avec La mort du héros, qui revisitait avec brio la légende des Nibelungen. Dans Le Ballet des sorcières, on quitte le pays des Rêves pour découvrir un monde bien plus proche du nôtre, dans lequel la magie noire, les rites sataniques et les sacrifices humains sont bien réels.



De nos jours... Le comte Aymond de Bruilh, avec la complicité de ses deux enfants, kidnappe des jeunes filles destinées à êtres des offrandes lors de messes sataniques. Le comte essaie désespérément d'appeler dans ce monde Lucifuge Rofocale, un puissant démon, afin qu'il lui permette de retrouver la richesse et la grandeur de ses ancêtres. Mais les choses tournent mal, et seule une ombre incomplète mais pourtant bien meurtrière, apparaît dans notre monde... Heureusement ce sursaut de magie noire appelle également à notre époque la nymphe Mylène, un personnage récurrent de l'œuvre de Sadoul, ainsi qu'un Maître-chat, Aï-d'Moloch. Eux seuls ont les capacités de renvoyer cet être-énergie, mais les choses encore une fois tournent mal et Morguy, la fille du comte, se retrouve propulsée au XVIIe siècle, période funeste pour les sorcières pourchassées et brûlées, notamment sur ordre d'un certain de Lancre...



L'histoire en elle-même ne m'a pas plus emportée que ça, mais cela ne signifie pas que ce roman est inintéressant, bien au contraire. D'un point de vue historique déjà, puisque Jacques Sadoul nous propose ici un récit documenté, le plus réaliste possible, de ce XVIIe siècle et ses mœurs démoniaques, ses chasses aux sorcières... Les personnages fictifs se mélangent sans problèmes aux personnages historiques, pour notre plus grand plaisir. La magie également est très présente dans Le Ballet des sorcières. De la magie noire bien évidemment, basée sur les croyances populaires de l'époque, qui prend vie ici. Et j'ai beaucoup aimé retrouver également la nymphe Mylène, personnage que j'avais découvert et apprécié pour sa duplicité et son mystère dans La mort du héros. On en apprend beaucoup sur ce démon/nymphe, d'où elle vient, ce qu'elle est, pourquoi elle a cette apparence, quels sont ses pouvoirs, ses limites...



Donc même si je n'ai pas trouvé l'histoire en elle-même aussi passionnante que ce que à quoi je m'attendais, j'ai beaucoup apprécié cette lecture pour ce qu'elle apporte comme informations réelles et fictives, et je retournerai très certainement à l'œuvre de Jacques Sadoul très bientôt.
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La mort du héros

Sigurd, prince d'une contrée glacée pauvre et battue par les vents dans le Monde du Rêve, qui ne possède rien de plus que son cheval Grani et son épée Balmung, cherche fortune et gloire. Son chemin croise celui de la Nymphe Mylène, qui lui parle du trésor des Nibelungen gardé par le terrible dragon Fafnir. N'écoutant que son courage (et les sages conseils de la Nymphe), Sigurd tend un piège au dragon et le tue, avant de se baigner dans son sang pour devenir invincible, excepté à l'endroit où une minuscule feuille s’est collée à son dos. Puis Sigurd vient à bout du roi des Nains, Nibelung, et devient propriétaire du trésor des Nibelungen, qui comprend également une cape d'invisibilité et un anneau de force, et souverain des nains. Pourtant, Fafnir le dragon, avant de mourir, l’avait prévenu : une malédiction est attachée au trésor des Nibelungen. Un peu plus tard, il apprend qu'une princesse est retenue prisonnière dans le terrible donjon aux 7 tortures de la Princesse Pourpre. "C'est un héros, et il connait son devoir" dira Mylène. Gudrun, promptement délivrée, et Sigurd, ne tarderont pas à se marier avec la bénédiction des frères de la jeune femme, Gunnar et Gutthorm. Pourtant, dans sa jeunesse, Sigurd avait délivré une fière jeune fille ensorcelée et s'était promis à elle. Aucun lien bien entendu avec la mystérieuse reine des Amazones, Brunhild, vivant dans la mythique Isenstein et dont le roi Gunnar est amoureux.

A présent que les pions ont trouvé leur place sur l'échiquier, la partie peut commencer, et la malédiction advenir.



Avec la mort du héros, Jacques Sadoul revisite avec brio la mythologie scandinave en inscrivant son héros Sigurd (mieux connu en France sous le nom de Siegfried) dans le monde qu'il a créé pour son Cycle du Domaine de R., le Monde des Rêves. Même s'il est inutile d'avoir lu les uns pour lire l'histoire de Siegurd, on retrouve dans cet ouvrage les personnages qui peuplent habituellement le monde des Rêves : la princesse pourpre, les Princes Telan et Tsian Cheng et leurs compagnes respectives, et surtout et bien sûr, la mystérieuse Nymphe Mylène.

Bien que se déroulant dans le Monde des Rêves, l'histoire de Sigurd colle parfaitement et suit toutes les étapes suivies auparavant par le héros de la légende originelle. La transposition est réussie, et le monde des Rêves, façonné par les cauchemars des adultes, devient le théâtre adapté d'une belle tragédie que rien ne saurait empêcher. Enfin, le rôle qu'a dévolu l'auteur à cette mystérieuse nymphe Mylène nous surprend, nous ravit, et nous interroge. Un petit livre pour tous les amateurs de mythologie !
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Hautes terres du rêve

Ce troisième et dernier volume du Cycle du Domaine de R. nous livre enfin la clé des projets de Joachim Lodaus, le châtelain sorcier dont nous avons fait la connaissance dans les deux précédents volumes. Au cours de ce tome, nous suivons tour à tour Sandra Fennini qui est passée physiquement dans le Monde des Rêves qu'elle trouve bien plus passionnant que le Monde de la Réalité, et le Pr Humboldt, célèbre occultiste dépêché par la DST au Domaine de R. pour trouver un moyen de faire cesser les morts et disparitions sur cet étrange domaine.

Toujours en 3 parties ou "Chants", les chapitres portent le nom des personnages qui sont considérés comme des clés à un moment donné du récit. On retrouve certains des personnages rencontrés dans les tomes précédents, comme Tsian Cheng ou Télan, rois dans les Terres du Rêves, ou le pharmacien Paul Cazaubon dans le monde réel, et en rencontrons de nouveaux, comme la perverse Princesse Pourpre et son donjon aux sept tortures, ou le Yogi Swami Gita. Nous en apprenons plus sur la formation du Monde des Rêves, l'origine de ses Rois et Reines, et si certains mystères sont résolus, notamment l'objectif ultime du Châtelain de R., d'autres demeurent néanmoins, comme ceux entourant le démon habitant le corps de la nymphe Mylène ou la jeune Aurore qui cherche la cité d'Aï Djaman.

Force m'est de reconnaitre qu'en trois tomes relativement courts, Jacques Sadoul nous invite à nous plonger dans un nouvel univers qui répond à ses propres règles, dans un système de conception du monde fondé sur l'opposition matière énergie dont dépendrait chaque être. Et la plongée en ce monde est simple, facile et agréable, et l'on dispose très rapidement des règles qui nous permettent de déchiffrer les Hautes Terres du Rêves. Il revisite un certain nombre de mythes (j'ai eu du mal à m'empêcher de penser à certains instants aux contes des mille et une nuits) et de religions en les incorporant à son Monde des Rêves et nous entraîne dans sa fantaisie faite d'aventures et d'érotisme. Ce dernier tome est plaisant, et permet de refermer la dernière page du livre avec l'impression que si une histoire se finit, d'autres pourraient au même instant commencer.
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Les Meilleurs récits de Unknown

"Unknown" est la plus éphémère de toutes les revues américaines, d’après guerre, consacrées à la science-fiction.

39 numéros en tout et pour tout, qui sont considérés souvent comme le meilleur jamais écrit dans le genre.

Ce magazine populaire américain évolue dans un style plus orienté vers le fantastique mais sans quitter totalement la SF.

Que peut faire un homme des cavernes à notre époque ?

Pourquoi mercredi succède-t-il à lundi ?

Vous découvrirez que la vie n'est pas simple face aux créatures de cauchemars imaginées dans ces pages.
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Les meilleurs récits de Astounding, tome 2 : ..

Ce recueil est le deuxième tome de l'anthologie consacrée par Jacques Sadoul aux meilleurs textes de la revue américaine de Science fiction "Astounding Stories".

Il couvre la période 1938-1945.

Il contient plusieurs nouvelles classique de SF et une inédite de Campbell "le manteau d'Aesir" qui n'avait jamais été traduite auparavant dans notre langue.

Ce deuxième opus ne trahit pas l'intérêt suscité par le premier et se révèle passionnant.
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Les meilleurs récits de Weird Tales 2 : période..

Présenté comme couvrant la meilleure période de la revue, ce deuxième volume n'est finalement pas si différent du premier : les nouvelles, qui s'inscrivent dans un genre dont l'unité est toujours aussi difficile à définir, restent assez classiques et calibrées, et les Howard ou les Smith continuent à y briller par leur style. Comment se fait-il alors que la différence de maturité annoncée ne soit pas frappante, que l'écart qualitatif ne soit pas plus notable ou que ce volume ne se distingue tout simplement pas davantage du précédent ? La raison trouve sans doute son origine dans un détail apporté par Jacques Sadoul dans sa préface : certains des textes publiés à cette époque et qui auraient mérité d'apparaître au sommaire de ce volume figurent déjà dans d'autres recueils, ici ou là, et ne sont pas libres de droit. Par conséquent, cette sélection des meilleurs récits de la revue en regroupe en fait les meilleurs récits disponibles. Nuance... Pour autant, c'est un bon recueil.



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Hautes terres du rêve

Dernier volet d'une trilogie, ce roman nous emmène encore dans le domaine des rêves, dans une histoire bien écrite, originale, et qui personnellement m'avait beaucoup plus à la lecture il y a .... beaucoup d'années. J'ai gardé un souvenir ému de tout ce qu'a pu m'apporter Sadoul comme expert SF, anthologiste et romancier.
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Une histoire de la science-fiction, tome 5 ..

Cinq volumes pour une cinquantaine de nouvelles rassemblées par un passionné et fin connaisseur du genre. Du premier au dernier tome, rien à jeter, que des pointures de la plume et des textes intéressants. À ce prix-là et à ce niveau de qualité, on aurait tort de se priver !
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Trois morts au soleil

Pour la jeune commissaire Ledayon, Muriel de son prénom, nouvellement installée à Marseille, l’affaire qui lui échoit semble compliquée à souhait.



Sylvain Pridat, photographe à Cassis, est abattu d’une balle de revolver. Si seulement elle pouvait trouver un motif à ce meurtre ! Peut-être une histoire de photos, un trafic quelconque ?



Mais après le photographe, c’est un croupier puis un agent immobilier qui décèdent de la même façon.



Les soupçons de Muriel se portent d’abord sur Solange Destain, jeune femme entretenue par les deux dernières victimes, et qui avait eu des relations avec la première. Puis c’est sur Magali Chamin, la femme du croupier, que les suspicions de Muriel se focalisent. Soupçons alimentés par tout un faisceau de présomptions, de probabilités, de possibilités matérielles. Surtout que Magali est la reine du mensonge. Mais de preuves formelles, point !







Ce roman de Jacques Sadoul, qui obtint le Grand Prix de Littérature Policière en 1986, est un roman que le lecteur lit avec jubilation et délectation. En effet, le lecteur suit l’enquête de Muriel, assiste à ses tâtonnements, ses erreurs, ses amours aussi en passant, alors que dès la première page l’identité du coupable est dévoilée. Dévoilée, enfin presque, puisqu’il ne manque que le nom. Et le lecteur voudrait bien la guider la pauvrette.



Construit un peu comme un livre-tiroir, un livre gigogne, ce roman nous réserve un épilogue digne en tout point des maîtres de la littérature policière.


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Les sept masques

Christianne le Kermeur, belle rousse bien roulée et détective de son état, est en planque du côté de Cernay-la-Vallée. Elle a suivi une piste depuis un petit troquet parisien pour découvrir et démasquer les malfrats qui font chanter son client. Oui mais voilà, à force de se planquer, elle est découverte et prise au piège, et devient en quelques instants la prisonnière des 7 masques, une association de malfaiteurs qui portent cagoules noires et loups aux couleurs de l’arc-en-ciel. Après l’avoir interrogée et soumise à la torture, elle va être exécutée !!

Victor Clairval est déçu : écrivain sans succès, il a décidé de s’essayer au roman populaire. Emporté par son imagination, sa belle héroïne Christianna se retrouve coincée dans une impasse dès le premier chapitre de son nouveau livre !

Il se rend dans un troquet à côté de la station « Cadet », où il a situé le début de son livre, à la recherche d’inspiration. Sans même avoir le temps de commander un café crème, une rousse bien roulée, qui prétend s’appeler Christianna le Kermeur et soi-disant détective de son état, fait son apparition ! Oui mais voilà, il n’y a pas que l’impulsive et entêtée (mais bien roulée) héroïne qui débarque dans la vie de l’écrivain : les 7 masques sont bien réels eux aussi, et entendent bien continuer leur petit racket !

Le roman de Victor s’écrit petit à petit, alimenté par la riche créativité de son auteur et les faits tout aussi originaux qui se déroulent dans sa vie. Entre réalité et fiction, Victor vit son roman, peut-être serait-il temps pour lui d’en imaginer la fin, avant qu’il ne devienne le personnage de sa propre création.



Je connaissais depuis longtemps le Jacques Sadoul lié à la science-fiction (qu’il a contribué à faire connaitre en en écrivant l’histoire et surtout au travers de son rôle à la direction de la collection Science-Fiction de J’ai lu !, ainsi que ses romans situés dans « le monde des rêves »), il était temps découvrir ses romans policiers (il a quand même reçu le Grand Prix du roman Policier en 1987 pour un autre de ses livres). J’avais eu l’occasion d’apprécier, dans ses romans de SF, son style direct et sans apprêt, son humour, son imagination. Et bien, quand Jacques Sadoul se lance dans le genre policier, l’effet est le même : l’histoire est drôle, l’intrigue haletante et imaginative, le rythme est soutenu, avec des retournements de situations incessants, des personnages hauts en couleur, et personne ne se prend la tête ! Sadoul jongle avec bonheur entre un héros un peu niais et qui perd toute capacité à utiliser ses neurones quand il fait face à un décolleté féminin bien garni, des femmes belles, pas farouches pour un sou, jalouses, et qui passent leur temps à s’habiller et se déshabiller plus ou moins sous la contrainte d’un revolver, des méchants très méchants adeptes de tortures chinoises ( !) et amateurs de loups vénitiens, des chauffeurs de taxis plein de ressources, des fausses comtesses et de vrais concierges… Bref, Sadoul nous ballade avec bonheur de la vallée de la Chevreuse au centre de Paris, en passant par les catacombes, et on le suit avec plaisir dans les courses-poursuites et les fuites des personnages principaux, au gré de rebondissements dont le burlesque n’est jamais loin.

Ce n’est pas un grand roman, ce n’est pas un grand thriller, mais c’est un livre rocambolesque, drôle, et qui tient en haleine jusqu’à la dernière page. C’est un excellent divertissement, et c’est déjà pas mal !
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Chronique des dragons oubliés

Chronique des dragons oubliés est parus également en première partie de Shaggartha qui contient deux romans : Chronique des dragons oubliés et Un monde sans mana.

Cette première partie est la seule à avoir un semblant d'intérêt.



L'oeuvre appartient à un courant de fantasy fantaisiste, destiné à des lecteurs tout justes pubescents et dont le niveau de littérature propulse l'auteur de Conan au rang des candidats sérieux pour un Nobel.



La trame est conventionelle : une entité maléfique veut prendre le contrôle du monde, une compagnie est créée pour la combattre.

L'originalité (la seule ?) du bouquin est la composition hautement improbable de cette compagnie.

la suite est cousue de fil blanc : les héros rencontrent des locaux, ils sont menacés des pires sévices (viol, émasculation, pal, esclavage, pendaison, ...), au bout de quelques péripéties, ils flanquent une patée aux-dits locaux qui s'applatissent, meurent ou deviennent leurs alliés.

Le tout est prétexte à déshabiller les filles (et les mecs aussi), à les réduire à l'état d'esclaves sexuels, à assouvir les fantasmes de pré-ados boutonneux, et à satisfaire le besoin de toute puissance du lecteur.

Entre une nymphe portant une tunique pour tout vêtement, une vierge qui s'appelle Marie (et destinée à avoir le privilège d'avoir un enfant d'un roi!) et un noir bâti comme un étalon, les méchants n'ont qu'a bien se tenir.



Qu'est ce qui sauve un ouvrage dont 10% grand maximum est susceptible d'être protégé par le droit d'auteur tant les scènes sont des scènes-à-faire ?



Et bien, une écriture limpide, une sollicitation quasi nulle des cellules grises, bref un super bouquin détendant entre des lectures plus coriaces...



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Les meilleurs récits de Startling Stories

La revue populaire de science-fiction "Starling stories" n'eut qu'une assez brève existence dans les kiosques américains entre 1939 et 1955. Elle présente aux lecteurs américains de l'époque des nouvelles et des textes courts ou moyens.

Elle annonce, déjà, les grands auteurs de la décade suivante et leurs textes plus élaborés.

Dans cette anthologie on trouve les signatures prestigieuses de A.C. Clarke, de Kuttner , d'Hamilton dans un récit du Captain Future, de Bradbury et d'autres qui préparent la SF plus ambitieuse des années futures.
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Les meilleurs récits de astounding stories péri..

La SF des années 30 était sans complexe, un vrai plaisir
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Les meilleurs récits de astounding stories péri..

On m'a prêté ce livre de recueil de textes de SF des années 30. Supers histoires. A découvrir quand on connait peu ou mal la SF américaine de cette période d'entre deux guerre.
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Thèmes : jean gabin , polar noir , romans policiers et polars , acteur , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littératureCréer un quiz sur cet auteur

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