Les meilleurs récits de Amazing Stories, période 1926-1932

Dans les années 1970, les éditions J'ai lu ont publié, sous l'intitulé « Les meilleurs récits de … », une série de recueils de nouvelles choisies par Jacques Sadoul (1934-2013) souvent dans des revues spécialisées (ici la revue 'Amazing Stories'). On y trouve quelques perles.

Les récits de science-fiction reposent généralement sur des thématiques récurrentes : dystopies, voyages très lointains dans le temps et ou dans l'espace, confrontations avec des monstres ou des mondes imaginaires…
Peu de ces nouvelles font exception, mais cela ne les empêche pas d'être très originales. Voici quelques résumés de celles qui m'ont le plus plu.
'La guerre du lierre' de David Henri Keller (1880-1966) met en scène une plante carnivore invasive d'abord ignorée par les hommes avant de semer un vent de panique.
L'intéressante série « Hunger Games » de Suzanne Collins plébiscitée par les adolescents pourrait avoir été largement inspirée de dystopie « Les cités d'Argatha » publiée en 1932 par Francis Flagg (1898-1946), dans laquelle deux castes s'affrontent.
La courte nouvelle (10 pages) 'Le sous-univers' de Roman Fredrik Strarzl (1899-19??) est la plus originale du recueil : elle met en scène des personnages qui se rendent dans l'univers de l'infiniment petit, imaginé ressemblant au nôtre mais avec un temps qui s'écoule différemment.
J'ai beaucoup apprécié aussi 'Armageddon 2419 après J.C.' (80 pages) de Philip Francis Nowlan (1888-1940). Elle montre que les civilisations les plus puissantes finissent toutes par perdre leur suprématie.

Recueil trouvé dans une boîte à livres, je l'y remets pour faire tourner.

"Les meilleurs récits de Amazing Stories, période 1926-1932" de Jacques Sadoul.
Ce livre est une anthologie d'histoires de science-fiction regroupée par Jacques Sadoul. Ainsi, il nous présente ici de nombreux récits (8) qui ont fait la gloire de la naissance de la SF du XXe siècle mais qui ne sont pas forcément parus chez nous (et est donc important pour tout lecteurs Français de science-fiction) venant du magazine Amazing Stories sorti aux USA.

Les nouvelles sont toutes assez bien choisies et vraiment sympathiques à lire. Dans son introduction, Sadoul nous dit d'avoir une indulgence pour ces histoires car en tant que jeunes lecteurs ceux-ci ont vieillis (sachant que le livre est sorti dans les années 1970, les jeunes sont les vieux d'aujourd'hui x), ce qui nous rajeuni pas même en ayant 20 ans).
Pourtant ces nouvelles et histoires sont vraiment bonnes et passent bien même aujourd'hui !
Les seuls points noirs que j'ai eu sont avec la 7e nouvelles : La Planète au Double Soleil. Pour moi, c'est une des pires histoires de SF que j'ai pu lire. Pas dans les idées qui sont bonnes (et que je verrais bien dans un épisode de Doctor Who) mais juste que c'est long, qu'il ne se passe rien avant les dernières pages et qu'on se fait chier.
La dernière également "Armageddon". Celle-ci n'est pas si mauvaise que ça mais je n'ai pas réussi à la terminer après que mon énergie pour ce livre ait disparu suite à la lecture de "La Planètes aux double soleils".

En Bref : je conseille fortement (surtout pour "Armageddon" à qui je n'ai pas donné sa chance par manque de motivation, mais également à toutes les histoires des 1 à 6).

(7.5/10)

"Amazing stories" est la plus ancienne revue de science-fiction parue aux États-Unis.
Elle a été publiée depuis 1926 et c'est grâce à elle que le genre est devenue un genre séparé dans les années 30.
Cette anthologie qui reprend ses meilleurs textes courts, présente, entre autres, un long récit " Buck Rogers au XXVème siècle" et un texte d' Abraham Merrit : "Les êtres de l'abîme".
Réalisée et présentée avec soin par jacques Sadoul ce recueil est à ne pas manquer.

Une collection de textes majeurs construite par un de mes gourous qui m'a, sans le savoir, enseigné la SF ... Sadoul a éduqué toute une génération dans l'amour d'un genre alors considéré mineur. Tout n'est pas égal, certains textes ont vieillis, mais c'est une histoire d'un genre qu'on découvre dans cette série. Merci Jacques.

Cédée à de nombreuses reprises, la revue continue à traverser des périodes de crises, certaines d'ordres financières, d'autres plus déontologiques. Malgré cela (ou peut-être grâce à cela, va savoir), la revue garde la tête hors de l'eau et, après avoir publié quelques textes qui la placent en liste des nominations de prix prestigieux ou avoir donné sa chance à des auteurs depuis renommés, elle va même survivre à la fin de l'ère du pulp. Elle existe encore aujourd'hui. Mais si on en croit Jacques Sadoul, elle n'a rien proposé depuis 1932 qui vaille la peine d'en faire un autre volume. Il faut dire que, depuis sa création un siècle plus tôt, elle aura semble-t-il recyclé plus de textes de secondes mains qu'elle n'en aura proposé d'originaux. Ceci explique sans doute cela.

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