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Critiques de James Anderson (30)
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La route 117

Sur la route 117 dans le désert de l'Utah, on retrouve Ben, 40 ans, chauffeur routier indépendant. Quelques mois après les événements dramatiques survenus dans "Desert Home" (le précédent roman de James Anderson), il est toujours à pied d'oeuvre pour livrer les commandes de ses clients dans cette portion de no man's land. Cette fois, nous sommes au début de l'hiver et la glace, la neige et le vent compliquent sérieusement le travail de Ben, quand ils ne mettent pas sa vie en danger. Mais c'est son lot quotidien et Ben prend son boulot à coeur, conscient qu'il est d'être souvent le seul contact humain de ses clients, ermites farfelus et parfois dangereux. Comme si les intempéries ne suffisaient pas, voilà qu'un matin, il se voit confier un colis bien encombrant : un enfant de six ans, un chien et un message désespéré de Pedro, une vague connaissance, lui demandant, sans autre explication qu'un laconique "grosse galère aujourd'hui", de s'occuper de son fils pour la journée. Lesté de ses deux improbables passagers, Ben entame sa tournée et apprend bientôt que son ami John le Prêcheur a été renversé par un chauffard anonyme et est gravement blessé. Ben va tenter de mener l'enquête, mais dans le désert, le silence et le danger règnent en maîtres.



J'aime toujours autant le style captivant de James Anderson, qui sait y faire pour créer des ambiances douces ou inquiétantes, mélancoliques ou rocambolesques. Dans ce road-trip en semi-remorque qui glisse vers le polar, on rencontre des personnages mystérieux et marginaux, attachants ou inquiétants, mais toujours extrêmement bien campés dans leur complexité. Les événements, violents ou cocasses, s'imbriquent les uns dans les autres, au point que certaines ramifications de l'intrigue m'ont semblé parfois confuses. Mais les ingrédients déjà présents dans "Desert Home" ont ici aussi transcendé cette petite faille. La prose fluide et berçante, le style poétique ou pince-sans-rire, les dialogues au scalpel, les états d'âme d'un personnage touchant, le rythme soutenu, le décor lunaire, m'ont emportée sans effort dans cet univers sombre et magnétique.



En partenariat avec les Editions Belfond via Netgalley.

#LaRoute117 #NetGalleyFrance
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Desert Home

Un décor 100 % américain... une route très peu fréquentée, des soleils rougeoyants sur le désert de l'Utah, un "diner" complétement fermé qui a servi de décor à quelques films de série B.

Un camionneur, un anti-héros un peu désabusé livre des colis sur la route 117 à des personnages assez avares de mots alors qu'ils ont un passé particulier.

Il ne cherche pas à les faire parler et ce qu'il sait, il le garde pour lui... ce n'est pas de l'indifférence, au contraire, Ben est du genre humain... vraiment humain.

Une Atmosphère, des Personnages et une énigmatique nouvelle arrivée qui va soulever quelques tourbillons de sable dans ce coin de désert... bagarre, amour et violoncelle, tension dramatique.

La belle a-t-elle un secret ? Pourquoi se terrer dans ce coin perdu et désertique ?



Une atmosphère (je ne me répète pas... j'insiste) sur une bonne partie du livre et, insidieusement, on est emporté par l'histoire policière comme dans ces inondations éclairs créées par les pluies violentes que peut connaître cette zone.

Je retrouve dans cette lecture quelque chose de "Nous rêvions juste de liberté" de Loevenbruck... la route, le charisme du héros, la narration à la première personne du singulier, les touches d'humour, l'atmosphère (encore !).

Une belle référence, n'est-ce pas ? Si ça vous tente, n'oubliez pas vos lunettes de soleil, il y a beaucoup de lumière dans le désert.



Un très très bon premier roman pour James Anderson... un auteur à suivre.



Je me suis régalée et j'en remercie sincèrement Babelio et les éditions Belfond.
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Desert Home

Le long de la (fictive) route 117 qui s'enfonce dans le désert de l'Utah pour s'y terminer en cul-de-sac, quelques habitants s'entêtent à vivre loin du confort de l'eau courante, de l'électricité, du courrier, du téléphone, sans parler d'internet. Une seule personne les relie à la « civilisation » : Ben Jones, 38 ans. Camionneur indépendant, il passe ses journées à livrer des marchandises en tous genres sur cette route isolée, à des clients plus singuliers les uns que les autres. Il y a Walt, l'octogénaire propriétaire du restoroute « Well-known Desert Diner », qui n'a plus servi le moindre steak depuis 40 ans, au point d'être connu dans la région sous le sobriquet « Never Open-Desert Diner », et les frères Duncan et Fergus Lacey, qui vivent dans un vieux wagon réaménagé. Il y a aussi John le Prêcheur, qui parcourt la route en portant une croix aussi grande que lui, Ginny, l'adolescente de 17 ans, enceinte et paumée, et depuis peu, dans une maison abandonnée et invisible depuis la route, il y a Claire, une jeune femme superbe, jouant sur un violoncelle sans cordes. Tous portent un lourd secret, ont vécu un drame terrible, fuient leur passé ou au contraire sont incapables de s'en détacher ; la plupart sont aux prises avec des questions de filiation et d'identité. Parmi ces égarés de la vie, Ben ne s'en sort guère mieux : abandonné à sa naissance, c'est un solitaire, sans amis, sans fortune et bientôt sans emploi vu l'état de ses finances et l'avis de saisie de son camion.

Inévitablement, Ben tombe amoureux de Claire, qui se cache de son mari, et dont le violoncelle est coeur d'une sombre affaire de vengeance.



Alors oui, on tarde un peu à comprendre dans quelle direction va cette histoire, mais en attendant on se laisse emmener à bord du camion de Ben, on l'accompagne dans son boulot (faux gagne-pain mais vraie vocation), à la découverte de personnages taciturnes, durs à cuire mais qui, sous leur épaisse carapace, ne sont pas dénués de bienveillance et de générosité. Mais c'est surtout le désert qu'on découvre, personnage principal du roman, à la fois soleil, chaleur et poussière accablants pendant la mise en place de l'intrigue, et orages violents et crues aussi soudaines que meurtrières lorsque l'histoire s'emballe et que le dénouement approche. Un désert impitoyable, et pourtant « ...le Prêcheur m'avait dit que la plupart des gens associent le désert avec ce qui y manque : l'eau et les gens. « Ils ne pensent jamais à la seule chose dont le désert regorge : la lumière. Il y a tant de lumière ici » ».

Et en effet, ce roman est à la fois sombre et lumineux, mélancolique et teinté d'auto-dérision. Il est, en plus, servi par une belle écriture fluide, sobre, parfois poétique, et un sens certain de l'humour et du dialogue. Un premier roman captivant, qui pour moi vaut plus pour son atmosphère que pour son intrigue (un peu abracadabrante), et dont les personnages attachants vous hantent bien après la dernière page.
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Desert Home

Vous voyez cette lumière, ces crêtes et ces affleurements ?

Vous sentez cet air chaud saturé de poussière ?

Vous devinez cet horizon lointain, cette immensité nue déchirée par un trait de bitume brûlant ?



Nous sommes dans l'Utah, en plein cœur du désert.

Le trait de bitume c'est la route 117 et le bruit qui, de temps en temps, perfore le silence, c'est le camion de Ben Jones, chauffeur-livreur de son état. Une vocation, un sacerdoce, des milliers de kilomètres au compteur et des rencontres souvent insolites le long du parcours. Quelques ermites perdus dans des ranchs isolés, les frères Lacey reclus dans leurs wagons abandonnés, John le prêcheur et sa grande croix à roulettes, et bien sûr le vieux Walt et son "dinner" perpétuellement fermé (sauf quand il est ouvert...) : Ben les connaît tous, Ben les ravitaille tous, Ben est apprécié de tous.

Perché là-haut dans sa cabine, seul derrière son volant, il croit connaître la 117 sur le bout des doigts. Pourtant un beau jour, après un arrêt inopiné en bord de route, Ben découvre une construction inachevée, quelques maisons-témoins d'un vague projet immobilier définitivement interrompu.

L'étrange lotissement semble inhabité ... mais bon, à vous je peux bien le dire : en fait la jolie Claire vit là, en toute discrétion, et elle ne tient à pas ce que ça se sache, alors je vous fais confiance hein, ça reste entre nous ?



C'est l'histoire de cette rencontre improbable - le camionneur bourru et la belle inconnue - que nous raconte James Anderson dans ce premier roman étonnant où évoluent des personnages aussi atypiques qu'attachants. L'écriture est simple mais percutante et Ben est parfait dans son rôle du brave type revenu de tout.

En premier lieu, la réussite du récit tient principalement dans le décor grandiose choisi par l'auteur, cette terre d'une beauté sauvage où les hommes ont "la liberté de l'espace dans le regard", et dans l'atmosphère si particulière, rocailleuse et envoûtante, qu'il dégage. Certains passages n'auraient pas déplu, je pense, au regretté Edward Abbey, un autre amoureux du désert.

Pour être tout à fait honnête, si le roman partait sur d'excellentes bases (noires et mystérieuses comme j'aime !) il s'est quelque peu enlisé, je trouve, dans le dernier tiers, en virant au roman à suspens un peu plus convenu. Sombre affaire de vol, de vengeance et de trahison, mais pas de quoi gâcher pour autant le très bon souvenir de je garderai de cette lecture ! Je guetterai bien sûr avec curiosité les prochaines parutions de James Anderson, en espérant y retrouver la même originalité, le même élan poétique, le même sens de l'humour et des dialogues, et la même habileté à dépoussiérer le mythe américain de la route et des grands espaces.



Merci à la généreuse babelionaute (qui se reconnaîtra !) pour le prêt de ce livre qui fut une belle découverte.

Merci enfin à Ben et à M. Anderson pour cette agréable ballade à travers l'Utah et ses sompteux paysages faits d'ombres et de lumières, de rocs et de mirages. "Ce n'était ni le paradis ni l'enfer, juste une ligne droite au beau milieu des deux. La 117, tout simplement."

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La route 117

Comme tous les jours, Ben part de bon matin faire ses livraisons en camion sur la route 117, en plein désert de l’Utah. Mais, dès son passage quotidien à la station-service, les choses ne se déroulent pas du tout comme prévu, et sa route va prendre une tournure des plus inattendues : notre homme au passé trouble va en effet être confronté à divers contretemps qui vont finalement le mener à une découverte des plus macabres en fin de course…



Dans ce road-book aux allures de polar, tout est fait pour nous tenir en haleine : rencontres dramatiques ou rocambolesques de personnages plus ou moins atypiques, scènes graves ou au contraire cocasses qui donnent du fil à retordre à notre protagoniste, répliques coup de poings – au sens propre comme figuré – … L’on suit volontiers Ben sur la route 117, dans son inquiétant silence désertique hivernal qui prend des allures de no man’s land dans lequel tout peut se passer, et où tout, justement, se passe. Ce rythme effréné dans lequel Ben nous embarque avec son camion est de plus servi par une intrigue qui, sans être d’une grande originalité, n’en pas moins intéressante, même si j’ai trouvé certains passages un peu alambiqués, voire peu clairs, faisant parfois caler le récit sur quelques pages, pour mieux redémarrer ensuite.



Je remercie NetGalley et les éditions Belfond de m’avoir permis de découvrir ce roman. Je pense désormais lire le premier tome des aventures de Ben, Desert Home, qui me permettra de mieux comprendre les tenants et aboutissants de son passé, parfois manquants pour une parfaite appréhension de ce personnage et de l’univers dans lequel il gravite.
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La route 117

Utah, en plein désert sur la route 117. Ben, camionneur à son compte, sillonne cette étendue dans le but de livrer les rares habitants. Un jour, alors qu’il s’apprête à débuter sa journée de travail, il va se voir obligé de prendre soin d’un enfant appelé Juan, et d’un bébé. Leurs parents respectifs ont demandé à Ben de les dépanner et de bien vouloir s’en occuper. Il va alors débuter son périple avec ses nouveaux passagers et découvrir des éléments qui vont le mener au devant d’une véritable enquête.



Je ne veux pas vous dire de quel événement il s’agit, puisque ce pan prend plusieurs chapitres à se mettre en place et j’aurais la sensation de vous dévoiler un élément important dès le départ. En faisant cette découverte littéraire, je dois dire que j’ai trouvé dommage de ne pas avoir lu le précédent volet des aventures de Ben, ce qui indubitablement m’aurait donné l’occasion de mieux appréhender ce personnage.



L’histoire prend énormément de temps à se mettre en place, et j’ai bien failli abandonner à plusieurs reprises. Et pourtant, une fois la première partie de présentation faite, la deuxième devient nettement plus prenante. Il ne faut donc pas se décourager et ne pas lâcher le roman en cours de route.



Il faut dire que l’auteur n’a pas son pareil pour créer une atmosphère pesante, particulière et semblable à nulle autre. J’ai été captivée par ce décor que nous propose ici James. En plein désert, le lecteur aura presque la sensation d’être en plein huis-clos tout en ayant l’impression de se retrouver en même temps dans un paysage immense.



Les personnages sont bien esquissés. J’ai eu beaucoup de mal à cerner Ben, et j’ai eu la constante impression d’avoir perdu des éléments importants de son histoire personnelle, n’ayant pas lu le précédent opus. La galerie des personnages secondaires est intéressante et bien dépeinte.



La plume de l’auteur est fluide. C’est principalement un roman d’atmosphère et James a su maîtriser ce pan de son récit à la perfection. Sous forme de petits chapitres, l’historie se met en place de manière très lente, et c’est sans doute le bémol que je trouve à ce récit.



Un roman dont l’intrigue prend beaucoup de pages à se mettre en place, mais à l’atmosphère particulière et bien rendue. Même si je ressors plutôt mitigée de cette lecture, la deuxième partie m’a davantage captivée.
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Desert Home

Livre que j'ai reçu dans le cadre de la Masse Crtique - Mauvais Genres. Et bien pour un mauvais genre, j'ai agréablement été surpris et j'ai surtout apprécié cette lecture sous une route qui n'en finit pas et d'un soleil brûlant provoquant une chape de plomb sur bien des mystères.



Il y a tout d'abord le décors du livre qui m'a beaucoup plu : une route imaginaire en plein Utah et, qui plus est, une route qui ne fait que traverser une état désertique couvert de sable, de roches et de gros cailloux. Quelques immeubles abandonnés ou presque et des routes secondaires perdues dans la poussière. Cela donne presque envie de prendre un van et d'aller rouler sur une route d'Amérique du nord.



Les personnages sont hauts-en-couleur entre le protagoniste principal qui est l'archétype de l'anti-héros, et des autres personnages principaux carrément dans la même veine. Les personnages secondaires ont, eux aussi, leurs problèmes, leurs troubles et leurs secrets ce qui ajoute à l'histoire, un soupçons de suspicion. On sait qu'il va se passer quelque chose, mais on ne sait ni quoi ni quand. L'auteur arrive à gérer cela avec brio. Les personnages se croisent, se décroissent, chercher à cacher leurs problèmes, traînant leurs casseroles, leurs misères, et allant se réfugier en plein milieu de nul part. Ils n'ont que pour compagnie qu'un chauffeur-livreur qui sert de relais à la solitude.



L'histoire oscille entre thriller road-trip et romance sans eau de rose. C'est rock-and-roll, c'est pas hard discount, cela donne même envie d'expérimenter. J'ai eu dans cette lecture une agréable impression de la scène de Thelma et Louise dans le désert. Desert Home sera surement mon coup de coeur de l'année 2017. Merci à Babelio et aux éditions Belfond pour cette très belle découverte littéraire.







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Desert Home

On a beau avoir déjà lu des dizaines de romans américains, ce qui frappe dès les premières pages de Desert Home de James Anderson, c'est le sentiment de dépaysement total, l'impression d'être transporté non pas aux Etats-Unis mais à l'autre bout du monde, voire sur une autre planète. Le désert de l'Utah, avec ses roches, ses montagnes et sa poussière à perte de vue, son soleil implacable qui, selon les moments de la journée, peut embraser le décor d'une lumière rose, orange ou rouge et sa lune qui la nuit projette des ombres fantomatiques. Sur la route 117 qui le traverse, le semi-remorque de Ben Jones est certainement le seul lien entre les quelques habitants échoués ici et le reste de la civilisation : dans le désert, il n'y a ni réseau pour téléphone portable ni couverture satellite pour GPS.



Au bord de la 117, le Well-Known Desert Diner pourrait faire figure de mirage à n'importe quel étranger. On pourrait croire qu'il va ouvrir d'une minute à l'autre, tellement Walt, son propriétaire octogénaire, le maintient dans le même état impeccable que sa collection de motos et de pièces détachées. Peut-être n'y a t-il plus que Ben pour se souvenir que, s'il a été le décor d'innombrables films de série B dans les années 60 et 70, le diner n'a plus ouvert ses portes depuis plus de 30 ans.



Que ce soit avec le vieux Walt, avec John qui porte pour se repentir une croix aussi grande que lui le long de la 117 du printemps à l'automne, ou avec les frères Lacey qui ont emménagé dans une enfilade de wagons perdus au milieu du désert, Ben Jones n'échange que quelques mots lors de ses livraisons. Un simple regard, un mouvement de la tête ou une cigarette imaginaire qu'on partage entre anciens fumeurs, sont ce qui se rapproche le plus de la conversation chez ces gens-là, et pourtant un lien s'est tissé au fil des années.



Peu importe que certains soient en fuite ou se cachent au milieu du désert, Ben ne juge personne. Il prend les gens tels qu'ils sont et la vie comme elle vient, même si elle est tout sauf facile dans ce coin de l'Utah. À presque 40 ans, lui qui a accumulé dettes et factures impayées au point de ne pas être sûr de pouvoir continuer son activité de livreur indépendant un mois de plus a appris à se contenter du peu qu'il a, et surtout du moment présent.



Un jour pourtant, au détour d'un chemin, il découvre les restes d'un projet immobilier avorté : en plein désert, un agencement de rues recouvertes de poussière et une petite maison-témoin. À l'intérieur, une jeune femme qui joue d'un violoncelle sans cordes. Qui est-elle ? Que fait-elle ici, seule ?



Desert Home aurait parfaitement pu être publié par Gallmeister. Le décor majestueux et omniprésent du désert de l'Utah, très peu exploité dans la littérature américaine, y infuse une atmosphère envoûtante, presque onirique par moments. Pourtant, pas de nature writing ici. James Anderson se concentre sur ses personnages, cabossés, exclus du rêve américain, tous singuliers mais terriblement touchants.



La beauté dans la simplicité, ou la beauté de la simplicité. Tel semble être le credo de James Anderson. La magie d'une rencontre, la naissance d'un amour, la force de l'amitié, toutes ces pépites de l'existence brillent au sein de ce roman noir mais lumineux de bout en bout.



Porté par une écriture claire et limpide comme de l'eau de roche mais gorgée de vrais moments de poésie, Desert Home est un roman tout en nuances, d'une grande subtilité, éblouissant d'empathie et d'humanité. À l'image de Ben, ce chauffeur-livreur aussi étonnant qu'attachant, qu'on a hâte de retrouver dans La Route 117, le deuxième roman de James Anderson.
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Desert Home

Ben Jones, camionneur solitaire, rend chaque jour visite aux marginaux vivant près de la route 117, dans le désert de l'Utah. Il a la désagréable impression de revivre sans cesse la même journée, jusqu'à ce qu'il rencontre Claire, une violoncelliste dont il tombe amoureux. Mais il se demande qui elle est vraiment, car forcément... tout est plus complexe dans le désert.

Voici un premier roman remarquable

Ce roman est à la fois sombre et lumineux, mélancolique et teinté d'auto-dérision. Il est, en plus, servi par une belle écriture fluide, sobre, parfois poétique, et un sens certain de l'humour et du dialogue.

Si comme moi vous avez aimez Bagdad café, vous allez adorer ce polar noir

Une fort belle découverte... Alors...Laissez-vous séduire


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La route 117

Après avoir lu le synopsis, j’étais intriguée et j’avais bien hâte de découvrir cette route 117 qui traverse le désert de l’Utah par le biais de la plume de cet auteur.



Maintenant que je viens tout juste de refermer le bouquin, je dois avouer que j’ai un petit regret, soit celui de ne pas avoir lu Desert home précédemment. Je me demande si cela aurait changé ma perception de La route 117 car je ressors avec un avis quelque peu mitigé.



J’ai eu de la difficulté à adhérer au récit lors de la première moitié. J’avais l’impression qu’il me manquait certains éléments pour bien saisir, non seulement le contexte mais également la personnalité de Ben. De plus, j’avais l’impression que la mise en place était longue.



Finalement, c’est lors de la seconde moitié du roman que j’ai saisi à quel point l’auteur avait laissé plusieurs petits cailloux sur la route. Effectivement, les liens entre les divers personnages n’étaient pas clairs mais là pas du tout. Et puis tout à coup les événements s’enchaînent et je suis restée quelque peu surprise. En fait, tout est relié. L’auteur a tissé une jolie toile afin de nous surprendre avec une fin incroyable.



Il y a au sein de ce roman des personnages très singuliers et l’on découvre une facette assez incroyable de la vie dans le désert. Je ne sais pas si tout cela part de l’imagination de cet auteur mais j’ai bien apprécié. Il a su créer une ambiance hors du commun.



Il est vrai que j’ai eu de la difficulté avec le début du roman mais au final, je ressors tout de même avec le goût de découvrir son premier roman afin de me faire une réelle opinion sur sa plume. Je ne peux donc que vous conseillez de lire Desert home avant celui-ci afin de bien saisir l’ambiance et le personnage de Ben donc à suivre…


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Desert Home

Desert Home place son action dans le désert de l'Utah, de nos jours. Ben Jones est camionneur et voyage seul tout le long de la route 117, l'un des routes les plus désertiques. Il délivre paquets et colis essentiellement à des marginaux et autres personnes solitaires. Il y a d'abord Walt, le propriétaire du seul restaurant de la route et qui est toujours fermé ; il y a deux frères, qui vivent dans des wagons abandonnés ; et John, qui traîne une croix aussi grande que lui. Ben revit la même journée, encore et encore. Jusqu'à ce qu'il croise dans une vieille maison Claire. Une violoncelliste en fuite, dont il tombe amoureux. Mais que fuit-elle exactement ? Un ex-mari ? Des dettes ? Mystère...

Avec Desert Home, James Anderson nous entraîne dans une histoire qui paraît simpliste... Mais qui s'avère de plus en plus profonde au fil des pages.

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Desert Home

Une nouvelle découverte qui m’a totalement abasourdie telle une claque phénoménale. Pour son premier roman, c’est une véritable réussite.



Si vous pensiez que dans le désert de l’Utah il ne s’y passait rien. Et bien vous faites fausse route. L’auteur m’ a transporté avec mélancolie, justesse et véracité dans cet univers solitaire. L’histoire, dans son intégralité, est focalisée sur Ben Jones, camionneur de son état. Bien évidemment d’autres personnages vont venir se greffer. Ben est atypique, un homme haut en couleurs. Aux premiers abords, il pourrait vous semblez qu’il soit simplet. Mais que nenni. Car dans sa grande subtilité, James Anderson a crée un personnage à l’image du désert : rustre, brut, violent, mais également subtil, chaleureux, accueillant, souriant ; il arrive à se jouer de vous tel qu’un mirage avec une certaine pointe d’humour. C’est un personnage tout aussi complexe que les arroyo qui parcourent le désert. Il vous surprend tel que les orages violents et peut vous pardonner aussi vite que les pluies torrentielles viennent s’écraser sur le sable chaud. Il est aussi malin que la vie qui s’épanouit à l’ombre des rochers. C’est un homme bâti pour vire en complète harmonie avec le désert. Il s’y fond et le parcourt de bout en bout sur cette route 117, symbole et seul témoignage de vie. C’est un personnage que j’ai vraiment aimé découvrir, il est attachant et dégage une bonté si pure qu’elle ne peut que vous éblouir.



Tout au long de ses trajets quotidiens et harassants, nous y découvrons d’autres protagonistes : des méchants certes (il en faut), mais des solitaires écumants le sable chaud dans le but de faire pénitence d’une vie passée houleuse, traumatisante mais qui fut menée pour l’amour. Le désert connaît tous les secrets qu’il taira à jamais. Malgré quelques longueurs dues aux descriptions, il ne faut pas s’en offusquer car dans ce livre tout à une signification que vous découvrirez que sur les dernières pages.



Vous vous dites : mais quel intérêt de suivre ce Ben ? Attendez, j’ai oublié de vous parler du côté suspense. En effet Ben se retrouve mêler à une sombre histoire où il va être confronter à des personnes qui sont prêtes à tout pour récupérer leur précieux. Il y a beaucoup de rebondissements qui vous captiveront. Les pages s’enchainent en un clin d’œil, vous occultant de votre entourage. Le suspense vous tient en haleine jusqu’aux dernières pages.



J’ai beaucoup apprécié cette lecture, même j’avoue c’est un véritable coup de cœur. J’y ai découvert une plume fluide avec cette petite spécificité qui m’a touché au plus profond de moi.



« Desert Home » est une flopée d’émotions qui vous imprègne et qui vous transporte dans un monde loin d’être aride.



« Desert Home » cache leurs vérités mais qui ne se dévoilent à qui veut bien les voir.



« Desert Home » sait…et vous, voulez-vous savoir ?


Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Desert Home

Desert Home était une des sorties que j'attendais le plus, les éditions Belfond savent vraiment trouver des belles pépites notamment en littérature américaine comme le merveilleux Yaak Valley, Montana; voici donc un nouveau roman à découvrir sans attendre !



Desert Home est un livre qui m'a fait penser au film Bagdad Café avec une touche d'intrigue policière. Ainsi ne vous attendez pas à un rythme effréné ou à rencontrer des rebondissements à chaque page, il s'agit d'un mélange harmonieux entre le roman noir et le nature writing. Les chapitres sont courts et permettent donc une lecture vraiment très fluide et agréable, je l'ai d'ailleurs lu d'une seule traite.



Le lecteur fait la rencontre de Ben, un homme qui sillonne la route 117 chaque jour pour livrer des colis, un homme qui croise sur son chemin des êtres pour le moins étonnants. Je me suis vraiment attachée à cet antihéros car il est à la fois drôle, touchant et sincère. Tous les personnages secondaires apportent un élément, un sentiment complémentaire à l'ensemble de cette lecture mais je garde une très grande préférence pour Ginny, une jeune femme débrouillarde et très courageuse.



Je m'attendais à ce que le genre policier soit beaucoup plus présent mais en réalité il se révèle seulement durant les événements du dénouement où l'auteur décide d'accélérer l'ensemble de l'intrigue pour une fin sublime et très émouvante.



En définitive un très bon roman américain qui a su me surprendre et me toucher !
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La route 117

Un roman intéressant qui manque de souffle. J'ai aimé le héros. Ben a la quarantaine ; il est chauffeur routier sur la route 117 très peu empruntée car s'enfonce dans le désert de l'Utah. Il héberge chez lui Ginny, adolescente-mère et son bébé de quelques mois jusqu'à ce que la mère se pointe avec son "amoureux", un gentil veuf harponné par la belle.

Un matin, alors qu'il fait le plein d'essence à sa station habituelle, il est pris au piège de ce qui ressemble à un petit tas de vêtements qui de fait cache un garçonnet et un gros chien blanc. Malgré lui, il prend en charge ces deux passagers inattendus. Le sort semble s'acharner contre lui car Ginny lui confie sa fille pour la journée. Une journée qui s'amorce plutôt mal alors qu'il s'élance sur la route 117.

Sur cette route tempétueuse où les rafales de neige réduisent la visibilité, Ben livre ses clients habituels. Des clients qui dissimulent dans le désert de bien infâmes secrets. Dans le désert, ces créatures, pour certaines d'entre elles traquent une rédemption difficile à obtenir. Pour eux, le désert est synonyme d'expiation.

L'intrigue et les personnages sont alléchants. Je pense qu'il aurait été meilleur en resserrant sur quelques individus seulement, en approfondissant leur psychologie et leurs relations. On sent la violence couver sous la cendre.
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La route 117

Après le succès de son premier roman noir Desert home, James Anderson nous revient avec son personnage principal Ben Jones pour une histoire à couper le souffle dans le désert aride de l’Utah. Bien qu’il puisse être lu de façon autonome, je ne peux que recommander de lire d’abord Desert home afin de découvrir tous les personnages et les événements qu’ils ont vécus.



En plein hiver une intrigue ayant pour thème la parentalité, le deuil et l’amitié. Tout se déroule autour et sur la route 117, qui traverse le désert de l’Utah. On y trouve une population bien spécifique, entre les fugitifs, les habitants peu nombreux qui semblent plus excentriques les uns que les autres et les chauffeurs routiers avec leurs méga-camions dont Ben Jones fait partie. Ben va se retrouver dans la peau d’un baby-sitter pour quelques jours, il va se voir confier l’enfant de Pedro : 6 ans, mutique au regard hanté. Il va tenter de comprendre ce qui a bien pu arriver à Pedro et son enfant avec l’aide de ses voisins farfelus. Mais la vérité est pleine de surprise et pas des meilleures. Ben ne sait pas dans quel guêpier il s’est fourré ni à quel point cela pourrait se révéler dangereux et douloureux pour lui. Les secrets enfouis ne sont jamais faits pour réapparaître sans causer des blessures. Ce roman va bien au-delà du cadre d’un roman policier, le personnage de Ben Jones donne l’impression d’être pétrit de violence, tantôt il en est le témoin, tantôt il l’inflige lui-même. C’est bien écrit avec un rythme et des chapitres courts de quoi vous faire tourner les pages sans plus attendre. J’ai été captivé par cette histoire qui m’a emporté dans quelque chose de bien plus sombre que ce a quoi je m’attendais. Bonne lecture.
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La route 117

Ben est toujours camionneur et sillonne les routes traîtresses de l’Utah, la route 117, cette fameuse route qui a tellement à raconter et qui cache autant de beauté que de laideur. Et c’est à cette occasion qu’il va se retrouver à faire un bout de chemin avec un jeune garçon d’origine hispanique qu’on lui a confié pour d’obscures raisons...



La suite de cette chronique en cliquant le lien vers Songe !
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Desert Home

"J'ai frappé à la porte. Le vent a emporté ce bruit-là aussi."

Ben Jones n'a pas atteint la quarantaine, il est célibataire, sans enfant, compte ses "amis" sur les doigts d'une main et passe ses journées à sillonner la route 117 comme coursier free-lance pour livrer tout ce que peuvent lui commander les autres solitaires de ce coin de l'Utah cerné par le désert. Jusqu'à ce que sa route croise celle de Claire, une violoncelliste cachée dans une maison abandonnée, et le perturbe au-delà de ce qu'il avait imaginé.

Ce beau premier roman déroule une épatante galerie de personnages (les amis de Ben), tous hauts en couleur, tous solitaires et vaguement déglingués, mais il nous plonge surtout au cœur du désert qui n'a jamais semblé si dangereux que sous la plume de James Anderson, chaque grain de poussière et chaque arroyo pouvant devenir mortel.

Ça n'est pas un polar mais un roman noir et parfois brutal d'où jaillissent quelques moments de belle lumière. Le rythme est retenu, tout en finesse et en longues descriptions façon nature writing, mais l'attention est captivée par une narration très réussie et précise qu'agrémente quelques touches d'humour bien senti.

Il est question de vengeance et d'amitié, de coups qui pleuvent et de traquenards, de vieilles motos et de cadavres, de pots de crème glacée au caramel et de clopes imaginaires qu'on fume jusqu'au filtre.

J'ai particulièrement aimé le personnage de Ben, son regard sur la vie (et la sienne en particulier, mélange d'espoir et de renoncement), ses observations sur les gens qui l’entourent et qui animent ce roman.
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Desert Home

J’ai un faible pour le roman noir Américain, pour ces endroits désertiques et ceux qui y vivent ; et si le choix est large c’est le vote de Lapkast qui m’a convaincu d’ouvrir ce Désert Home plutôt qu’un autre. Bien m’en a pris, j’ai trouvé satisfaction en tout point : le décor, désert de l’Utah, infiniment hostile et cette route qui le traverse comme une cicatrice; les personnages qui le peuplent par ci, par là et qui sont forcément étonnants. J’ai beaucoup apprécié Ben, au comportement sincère, plein de candeur. L’écriture de J. Anderson est simple, belle, discrète et plutôt positive malgré la noirceur de l’histoire. Une belle découverte.
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La route 117

James Anderson, écrivain américain né à Seattle dans l'Oregon, est diplômé du Reed College à Portland et titulaire d'un master d'écriture du Pine Manor College à Boston. Ses écrits ont été publiés par de nombreux magazines et il a été éditeur chez Breitenbush Books. Son second roman, La Route 117, vient de paraître.

Ben, le narrateur, chauffeur routier indépendant, passe ses journées sur la route 117 qui traverse le désert de l’Utah pour livrer les étranges habitants/marginaux qui y vivent. Un matin d’hiver neigeux, à la station service où il à l’habitude de faire le plein d’essence, une vague relation lui a laissé un colis encombrant : un gamin muet de cinq ans et son chien, avec un petit mot énigmatique « S’il te plaît, Ben. Grosse galère. Mon fils. Emmène-le aujourd’hui. Confiance à toi seulement. Pedro. »

Et nous voilà partis dans un bien étrange récit dont je ne sais pas trop bien que vous dire. J’écris toujours mes billets à froid, c'est-à-dire après une nuit de sommeil, pour éviter d’être sous le coup de la subjectivité découlant de ma lecture. Néanmoins, pour vous rassurer immédiatement, j’ai passé un très bon moment avec ce bouquin. Mais est-ce réellement un bon roman dans l’absolu, je ne sais pas.

Ce qui me gêne un peu avec ce livre, c’est qu’il ressemble à un gros ragoût dans lequel l’écrivain aurait versé tous les machins qui lui seraient tombés sous la main après avoir exploré son réfrigérateur. Ce n’est pas mauvais à déguster et même agréable je le reconnais, mais si on cherche à analyser ce qu’on mange… Sans vous en donner la recette exacte, voici ce que j’y ai trouvé :

Il y a John, un prêcheur illuminé qui arpente la 117 en trainant une énorme croix sur son dos, tué (assassiné) par un chauffard (pourquoi ?) ; un gros camion mystérieux qui fonce comme un malade sur cette route et qui disparaît (où, dans ce désert ?) sans laisser de traces ; Pedro est tué et d’autres suivront ; Ben héberge chez lui, Ginny une gamine de dix-sept ans avec un bébé tentant de refaire sa vie en combinant études et petits boulots et un banquet final (Astérix ?)… entre autres réjouissances.

Ben va mener son enquête et démêler les fils de ces histoires tarabiscotées pleines de situations peu crédibles, lui et son camion vont se prendre des coups sévères, d’autres des dérouillées mortelles dans des décors post-apocalyptiques, neige et froid la nuit, soleil le jour, désert à tous les étages et incessants va-et-vient sur cette 117 mortelle.

Le roman avance mollement - mais on ne s’ennuie jamais – et c’est pour ainsi dire sa qualité première ; le lecteur est pris dans un faux rythme, berçant et très agréable. J’ai beaucoup parlé de désert, pourtant les figures qui le peuplent sont nombreuses et valent le détour, hommes et femmes ont roulé leur bosse, on peut même dire qu’ils sont bien cabossés et du genre taiseux. Notre héros a aussi un passé bien chargé mais c’est un grand cœur. Comme le facteur dans les petits bleds, il fait sa tournée et connait tout le monde (« Il m’avait dit : « Tu sais quelle est la différence entre toi et la poste américaine ? » Je l’avais laissé répondre. « Toi tu distribue seulement ce que les gens ont demandé. »). Cet angle du roman est lui encore très plaisant.

Il n’y a que du positif dans tout cela me direz-vous, alors où est le problème ? Tu vas le crachez le morceau ? Le hic, c’est l’intrigue ou les intrigues, tout le roman baigne dans une sorte de flou artistique : on ne saura jamais vraiment qui sont ou quels sont les motifs réels de leurs actes, ni même à quoi échappera la gamine prise en charge par Ben ; il est question d’un vague trafic de pneus puis d’enfants… et puis du passé revenu se venger… et Ben d’en conclure : « Il arrive que les gens fassent le mal, par bêtise, par inconscience, ou simplement parce que l’idée paraît bonne sur le moment ». Bref, une histoire de flou mais qui là encore n’est pas désagréable à suivre et vous commencez à voir mon désarroi pour avoir un avis tranché.

La route 117 n’est pas la route des vacances, c’est certain, mais elle mérite pourtant le détour.

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La route 117

Ce que j’en dis :



Je n’avais pas encore croisé sur ma route d’indien routier, maintenant c’est chose faite et j’aime autant vous dire que cette rencontre ne m’a pas laissé de marbre, bien au contraire.



En prenant la route 117 en compagnie de Ben, j’ai vécu une aventure extraordinaire sous haute tension, me retrouvant piégée pendant 350 pages avec beaucoup de mal pour m’en libérer, tellement le plaisir était intense et l’envie de poursuivre l’aventure sur cette route, immense.



Et puis il faut reconnaître que la présence de cet indien au grand cœur, à l’humour mordant m’a fait craquer. Je suis tombée sous son charme et suis devenue complètement accro à la plume de son créateur, James Anderson.



Bien évidemment je mériterais d’être mis au pilori, attachée et torturée par ses ancêtres (de Ben, je précise) pour ne pas avoir lu Desert Home, qui bien sûr se trouve dans ma bibliothèque. Mais bon, ça ne m’a pas pour autant empêché d’apprécier pleinement ce deuxième volet, et je suis bien décidée à remédier à cette lacune rapidement.



Je reprendrai la route 117 bordée d’un resto fermé depuis Mathusalem, vers cette ville fantôme, où les habitants surnommés les coyotes, résistent aux temps qui passent.



Une flopée d’âmes perdues qui vivent isolées du monde, fuyant peut-être on ne sait quoi ou même on ne sait qui ? Chacun portant son fardeau et même sa croix comme John, le pécheur repenti.



La route 117 pourrait être une succursale du fin fond de l’Alaska où les criminels se réfugient, mais elle est pourtant bien là, comme un mirage, coupant le désert de l’Utah.



Une route que Ben connaît par cœur, lui qui lui est fidèle à bord de son camion et la sillonne toute l’année pour ravitailler autant que possible ceux qui voudraient se faire oublier.



Alors il n’est plus à une tempête près…



Et je suis sûre qu’il n’aura rien contre un peu de compagnie, alors n’hésitez surtout pas à grimper dans sa cabine, vers Desert Home, sur la route 117 là où la folie des hommes ne meurt jamais.







Un formidable thriller, porté par une plume fascinante qui va vous hanter longtemps.



Un voyage américain d’exception.


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" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

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