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Critiques de James McBride (144)
La Couleur de l'eau

J'ai découvert cet auteur avec "Deacon King Kong" qui a été une de mes meilleures lectures 2021.

"La couleur de l'eau" est la seconde œuvre que je découvre de lui et ça a été un vrai coup de coeur aussi.



L'auteur nous fait découvrir sa jeunesse tout en nous racontant la vie de sa mère. Elle a toujours refusé de raconter son histoire mais a fini par s'y résoudre devant l'insistance de James.

L'ouvrage alterne donc entre James qui nous raconte sa vie et celle de sa famille et les mémoires de sa mère sur le rythme d'une chapitre sur deux. J'ai adoré cette construction, aucune longueur et une grande envie de découvrir la suite des vies des 2 protagonistes.



J'ai été réellement impressionnée et émue par la vie de Mme McBride/Jordan. Quelle force de caractère, quelle résilience. Vraiment une leçon de vie.

Découvrir le parcours de cette femme a été riche en émotions et c'est un livre qui va me rester en mémoire.

Bravo à l'auteur !
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La Couleur de l'eau

Un roman magnifique qui nous raconte à deux voix la vie de James McBride et celle de sa mère. Cette leçon de vie qui nous montre que parfois, on ne se sent nulle part à sa place, que même avec peu de moyens mais beaucoup de volonté, on peut offrir à ses enfants une éducation qui leur permettra d'avoir une vie plus confortable. J'ai beaucoup aimé ce roman et j'admire l'auteur pour avoir osé mettre par écrit certains côtés plus sombres de son jeune temps.
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La Couleur de l'eau

Très belle surprise, encore une fois, merci mon libraire, de ce désordre apparent, des piles à peu près stables ou pas tout à fait instables de trésors à découvrir, de vos enthousiasmes et de vos critiques lapidaires. Parce que c'est certain, je serais passée à côté de ce roman, la couverture qui n'attire pas, la désormais inévitable citation dithyrambique qui a plutôt une fâcheuse tendance à me rendre méfiante ("un livre qui ouvre les yeux et l'âme", euh... mon mauvais esprit chuchote que le lis les yeux ouverts, chanceuse que je suis de jouir de cinq sens), rien à faire, pas ma tasse de thé. Et j'aurais eu bien tort.

De quoi s'agit-il donc? un récit, deux voix, deux époques. Une jeune fille, juive, émigrée d'Europe aux Etats-Unis. Une mésalliance: pensez donc, Ruth, fille d'un rabbin, épouse un homme, catholique et noir. Huit enfants, veuvage, remariage, quatre enfants: une seule chose importe, l'avenir, les études de ces enfants, dans un pays où le racisme n'est pas qu'un mot. L'histoire d'une fratrie remuante, d'une femme qui affronte toutes les difficultés et qui obtient la réussite la plus précieuse: celle qu'elle a souhaitée pour ses enfants. Tous font des études, tous choisissent leur vie et ne la subissent pas. Un portait de femme sans concessions, sans clichés. Un portait d'un pays aussi.

À lire, sans hésiter.
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Le vent et le lion

"Beau recueil de nouvelles, dont Le bal de Noël, variation très réussie sur le thème des Buffalos Soldiers de la 92ème division, composée uniquement d’Afro-américains, qui participèrent à la campagne d’Italie en 1944. Citons également Papa Abe, qui voit un enfant choisir pour père adoptif un soldat du 9ème régiment d’infanterie de couleur de Louisiane, ce qui n’est pas sans nous rappeler le soldat Train et l’enfant italien qui le prend pour un géant de chocolat dans Miracle à Santa Anna. De fait, on trouve dans plusieurs de ces nouvelles la génèse d’œuvres à venir; elles contiennent tous les thèmes chers à McBride. Bien qu’elles n’aient été publiées qu’en 2017 aux États-Unis et en 2019 en France, certaines d’entre elles remontent à ses vingt ans."
Lien : https://doublemarge.com/le-v..
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Le vent et le lion

M. P et le vent proposé gratuitement sur Babelio, m'a donnée envie de connaître davantage cet auteur. Un beau conte.
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Le vent et le lion

Je suis pas très nouvelles d'habitudes, mais ces derniers temps je suis tombé sur plusieurs qui vont finir par me faire changer d'avis. Celle-là est du nombre. Le titre vient de la dernière nouvelle, cherchez pas avant y'a pas de lien. Ces petites nouvelles étaient un peu de tous les genres, certaines font sourire, d'autres grincer des dents, d'autres encore nous renvoie à l'enfance, la dernière notamment. Je recommande fortement ce petit livre.
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L'oiseau du bon dieu

Envie de plonger dans un livre d’aventure épique et drôle ? L’Oiseau du Bon Dieu pourrait bien vous plaire. On y suit le parcours chaotique et parfois absurde de l’Echalotte, un jeune esclave libéré malgré lui par le Capitaine John Brown. Un vieil homme laid, en loques, qui voue sa vie au combat pour l’abolition de l’esclavage et au Tout Puissant avec qui il communique.



Oubliez tout ce que vous pensez du Western. L’Oiseau du Bon Dieu révolutionne le genre ! Entre le jeune garçon obligé par un malentendu de se faire passer pour une fille, le Capitaine qui ne jure que par la guerre et la prière (longue, parfois des heures durant), la troupe de combattants qui comme par magie se disloque dès qu’une bataille approche… Nous avons bien affaire à une équipe d’anti-héros de choc, mais on s’attache à chacun d’eux avec une grande facilité.



Il est important de savoir que John Brown a réellement existé. L’auteur, via Henry, nous fait rencontrer ce personnage peu connu en France (je n’en avais jamais entendu parler) mais qui, aux États-Unis, a marqué les mémoires grâce au combat acharné qu’il a mené contre les esclavagistes. Atypique, fervent serviteur de Dieu, il aura donné sa vie pour libérer les noirs. Un homme guidé par une folie douce dans un combat abominable. En effet, L’Oiseau du Bon Dieu, bien que décapant, évoque un sujet douloureux de l’Histoire. Au fil des pages l’auteur nous propose de partager le quotidien d’abolitionistes, d’esclaves et d’esclavagistes. Il nous parle de guerre et de sang. L’humour de l’Echalotte est alors le moyen de rendre la gravité de la réalité plus digeste.



En bref : j’ai beaucoup souri, parfois même ri à la lecture des aventures houleuses et désopilantes du jeune Henry (Henrietta puisque forcé de porter la robe) libéré de l’esclavage par un vieil illuminé dont il cherche constamment… à se libérer. Grâce au récit de l’adolescent, on découvre aussi une Amérique en effervescence, à l’aube de la Guerre de Sécession et un personnage incroyable : John Brown.
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L'oiseau du bon dieu

1856. Kansas. La guerre de Sécession sera déclarée cinq ans plus tard. En attendant, l’abolitionniste blanc John Brown est considéré par les esclavagistes comme un « voleur de nègres ».



Après avoir occis son père, il embarque dans son combat le jeune Henry qui, sur un malentendu, est pris pour une fille. C’est lui/elle qui raconte l’épopée rocambolesque de ce personnage haut en couleur qui a réellement existé.

Accompagné de ses fils, d’une bande de « pieds nickelés » qui tient lieu d’armée et de Dieu qui ne quitte jamais ses pensées à tel point qu’il invoque longuement la Bible dans des monologues interminables qui sont de véritables sermons, le vieil homme s’entête à libérer les Noirs. Parfois malgré eux. Et oui, la liberté fait souvent peur !

Avec un sens de l’humour jubilatoire et des dialogues enlevés, Henry/Henrietta fait le récit du périple épique qui emmena les « libérateurs » du Kansas vers l’est du pays pour récolter des fonds destinés à financer la lutte armée jusqu’en Virginie où s’acheva l’aventure. Et il ne ménage pas son mentor qu’il représente en vieux fou habité par la religion. Même si « L’Échalote » (c’est son surnom) éprouve de la tendresse pour cette « tête ridée comme un raisin sec ».

Mêlant description des combats et narration plus intimiste des états d’âme des protagonistes, en particulier du conteur, « L’oiseau du bon Dieu » est la chronique d’un épisode majeur de l’histoire des États-Unis qui fut l’un des éléments déclencheurs de la « Civil War », une réflexion sur l’esclavagisme et sur ce qu’est être Noir ainsi qu’un formidable roman d’apprentissage qui met en scène un enfant/adolescent doté d’un solide bon sens qui, tout en portant un regard aiguisé sur le monde qui l’entoure, s’éveille à la sensualité.

L’écriture est tellement visuelle et le sujet si américain qu’il devrait séduire quelques réalisateurs en panne de scénario.



EXTRAITS



- A dire vrai, mentir était une chose qui venait naturellement à tous les Noirs au temps de l’esclavage, car aucun homme ni aucune femme dans la servitude a jamais prospéré en étalant ses véritables pensées devant son patron.

- Comment une moitié de négresse peut posséder un nègre complet

- Tout le monde parvenait à faire un discours sur les Noirs, sauf les Noirs

- Un Yankee, y a rien qui l’exaspère plus qu’une personne de couleur intelligente

- Un fédéral, il a une odeur d’ours, car il utilise de la graisse d’ours pour ses cheveux, et il vit à l’intérieur

- (…) si vous pensez que les Blancs et les Noirs sont différents, vous avez plus beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre la vérité quand vous reniflez leur production naturelle, là, vous comprenez vite qu’y en a pas un qu’est supérieur aux autres

- Dans la vie, vous pouvez toujours jouer un rôle, mais vous pouvez pas être cette personne-là. Vous la jouez seulement. Vous n’êtes pas réel. J’étais un Noir avant tout, et les Noirs jouent aussi un rôle à eux: dissimulation. Sourire. Faire semblant d’être esclave, c’est bien, jusqu’au moment où ils se retrouvent libres, et puis après? Libres de quoi faire? D’être comme l’homme blanc? Est-ce qu’il est si bien que ça?

- C’est une chose de dire que vous êtes abolitionniste, mais chevaucher pendant des semaines dans les plaines en plein hiver, sans provisions de nourriture, pour mettre à l’épreuve les principes d’un homme, c’est comme vouloir attraper des mouches avec du vinaigre. A la fin de l’hiver, quelques-uns des hommes du Vieux étaient devenus partisans de l’esclavage.

- Il était comme tout ceux qui partent en guerre.Il croyait que Dieu était de son côté.Dans une guerre, tout le monde a Dieu de son côté.Le problème c’est que Dieu, Lui, il dit jamais à personne pour qui Il est.

- (…) être Noir, c’est un mensonge, de toute façon. Personne ne vous voit tel que vous êtes vraiment. Personne sait qui vous êtes à l’intérieur. Vous êtes jugé sur ce que vous êtes à l’extérieur, quelle que soit votre couleur. Mulâtre, brun, noir, peu importe.

- La terrifiante armée du Vieux John Brown dont j’avais tant entendu parler était rien qu’une bande dépenaillée composée de quinze individus les plus décharnés, les plus minables et les plus tristes que vous ayez jamais vus.

- J’avais beau avoir été kidnappé, une faim terrible me tenaillait, et je dois dire que mes premières heures de liberté sous John Brown ont été semblables à mes dernières de liberté sous lui : j’étais affamé comme je l’avais jamais été en tant qu’esclave.






Lien : http://papivore.net/
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L'oiseau du bon dieu

Une épopée désopilante et réaliste sur les prémices de la Guerre de sécession en Amérique, narrée par un esclave noir de 12 ans, Henry, kidnappé par le légendaire abolitionniste John Brown. C'est une guerre sans merci qui va se jouer sous les yeux de ce jeune adolescent, victime innocente de la folie des hommes...



A. Raballand
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Miracle à Santa Anna

La plume de l'auteur est si lumineuse et poétique qu'elle vient renforcer les propos qui livrent le racisme. Si les Français connaissent ce sujet compte tenu du traitement infligé aux Algériens (et à d'autres habitants de pays africains) pour ce même conflit, il est pourtant terrible de constater la violence blanche et la différence de traitement entre des Blancs ennemis et des personnes racisées alliées. Utiliser des gens comme de la chair à canon, disons les choses comme elles sont, est une honte. Et d'autant plus quand on use soit même d'un pouvoir de domination qu'on s'octroie.



Mais, ce livre ne parle pas que ça.

C'est aussi se glisser dans un petit village italien et vivre avec les habitants qui tentent de maintenir un quotidien malgré les conflits qui se rapprochent de plus en plus et les différents groupes qui le traversent. C'est connaître les histoires et les secrets bien enfouis, vibrer quand la tension monte entre plusieurs personnes et qu'on sent qu'un tournant se profile.

C'est rencontrer des gens incroyables comme ce petit garçon ou cette vieille femme qui ont un rôle décisif pour la narration.

C'est découvrir que malgré tout ce mal qui sévit et qui nous entoure, on peut se raccrocher à de belles choses qui en valent la peine.

C'est aussi rencontrer des hommes noirs américains, embarqués dans ce conflit sans leur consentement, qu'on apprend à découvrir à travers leur histoire.

C'est aussi la violence militaire et toute une interrogation sur "pourquoi la guerre ?".



Ce livre ouvre la voie à des sujets contemporains et démontre encore une fois que le devoir de mémoire est essentiel pour bien comprendre les subtilités socio-historiques.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Deacon king kong

J’ai lu ce roman de James McBride pour le thème du mois de janvier du Challenge Gallmeister, « Lire une sortie 2022 ». Je n’avais lu jusqu’à présent de cet auteur seulement son recueil de nouvelles, Le vent et le lion que j’avais trouvé très bon. Voyons donc voir ce que j’ai pensé de ce roman.



Alors, j’avoue pour commencer, que j’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire. La faute aux personnages, très nombreux dès le départ, ce qui m’a un peu perturbé. Surtout que malgré tout j’avais bien compris que Sportcoat le diacre était important mais je n’arrivais pas à me le rendre sympathique. D’ailleurs, lui et son pote Hot Sausage me sortaient un peu par les yeux sur une bonne partie du roman. En fait c’est leur côté hyper accro à la bouteille qui m’a dérangé.



Ensuite, petit à petit, d’autres personnages sont sortis du lot et m’ont fait de bonnes impressions. Je vais citer, Soeur Gee, le sergent Potts, Elefante et Le Gouverneur par exemple. Il y a quelques chapitres avec des dialogues entre ceux-là qui sont pour moi mémorables. Deux particulièrement m’ont énormément plu : le premier entre Soeur Gee et Potts, un chapitre plein de non-dits amoureux, franchement celui-ci est mémorable.



Ce qui m’a également perturbé, c’est l’intrigue, j’ai eu l’impression que cela partait un peu dans tous les sens. Le pétage de plombs de Sportcoat, les trafics de drogues, la mort d’Hettie, le trésor caché d’Elefante… Bref, beaucoup de choses qui m’ont fait me demander où cela pouvait m’emmener. Mais, et c’est là toute la force d’un bon roman et d’un bon auteur, à la fin, tout s’éclaire, tout se rejoint et ce fut une bonne surprise. Le seul petit bémol est que j’aurais aimé avoir un dénouement un peu plus précis sur le devenir du trafic de drogues.



J’ai retrouvé dans ce roman tout l’amour et toute la connaissance qu’a James McBride pour Brooklyn et pour son quartier de Red Hook. C’est vraiment le gros point fort de son roman, ce quartier, Les Causes Houses et son église des Fives Ends sont tellement bien décrits, je m’y suis cru, j’ai ressenti l’amour de James McBride pour ce lieu, mais également l’envie de partager l’histoire de ce quartier, l’envie de crier au monde que le destin d’un endroit n’est pas lié qu’à une seule population. Brooklyn est ce qu’il est aujourd’hui de part les blancs, les noirs, les latinos… Le melting pot culturel que l’on retrouve dans Deacon King Kong est une vrai force, il apporte de la fraicheur, de la joie et pas mal d’humour. Il y a une interview par François Busnel de James McBride réalisée l’année dernière à New-York super intéressante, n’hésitez pas à aller la regarder ici.



Alors, même si mon début de lecture a été un peu poussive, je me suis retrouvé à ne plus pouvoir lâcher mon livre. J’ai pris beaucoup de plaisir avec ce roman. La fin est magistrale et apporte une note d’espoir. Même Sportcoat m’est devenu sympathique sur les derniers chapitres. Je suis bien content d’avoir sorti ce roman de ma PAL et je compte bien lire d’autres romans de James McBride cette année.
Lien : https://readlookhear.fr/2023..
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Mets le feu et tire-toi

Pour les amateurs de musique, et plus particulièrement de la soul/funk !



J'ai passé un bon moment en le lisant, même si j'ai sauté certains passages que j'ai trouvé un peu long et répétitif.

Mais on apprend beaucoup de fait intéressants sur sa vie et sur son fonctionnement avec le monde du show-bibi (d'où le titre "Mets de le feu et tire toi") et aussi avec son entourage.



A travers la vie de James Brown, on suit l'histoire des U.S.A. et c'est vraiment intéressant à suivre et a découvrir.



En bref, je vous conseille de le lire si vous aimez un peu la musique et les États-Unis !
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Le vent et le lion

Moi qui ne suis pas fan de nouvelles, je me suis régalée à plonger dans ces tranches de vie si bien trouvées, si intenses en si peu de pages. Certaines nouvelles sont assez longues, on a le temps de s'imprégner vraiment des personnages, par exemple la nouvelle sur la bande de gamins musiciens, ou ce conte improbable se passant dans un zoo. Totalement différentes et inclassables, ces nouvelles sont des bijoux !
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L'oiseau du bon dieu

Lecture pour le mois de juillet sur le thème "adaptation ciné" et je retrouve James McBride avec L'oiseau du Bon Dieu. Et quel régal ! J'ai adoré cette lecture, la plume fluide de James McBride est juste parfaite. On découvre John Brown, un abolitionniste, appelé ici le Vieux, un personnage haut en couleur qui veut mettre fin à l'esclavage. On va suivre ici son aventure sur 4 ans avec Henry, jeune esclave qui décide de le suivre car suite à sa rencontre avec le Vieux, son père meurt et il est pris en charge par le Vieux qui le croit être une fille et va le surnommer l'Echalote. L'histoire est d'ailleurs racontée par l'Echalote avec un regard parfois naïf vu que c'est un enfant. John Brown c'est un fanatique, un vrai fou de dieu et un homme qui veut abolir par tous les moyens possibles l'esclavage. Tout ceci précède la guerre de sécession. Ce récit est vraiment dingue ! Terriblement réaliste et dur par moment et on arrive malgré tout à rire parfois ce qui montre vraiment le talent de James McBride avec les mots ! Bref je n'ai pas vu l'adaptation pour être honnête mais ce livre est une véritable pépite et me confirme que j'adore cet auteur.
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La Couleur de l'eau

Huitième de 12 enfants tous noirs, James McBride est né d'une mère blanche dont il a longtemps ignoré le passé. Voulant le découvrir, il se décide à l'interroger et elle lui livre peu à peu (il faudra 14 ans !) son histoire.

Ruth McBride Jordan est née Rachel Déborah Shilsky dans une famille juive d'origine polonaise immigrée en Virginie dans les années 30. Elle grandit entre un père, rabbin, autoritaire, dictatorial, abusif, et une mère infirme, douce, effacée mais aimante, et rêve de liberté.

Elle part seule à New-York au début des années 40 et, bravant interdits et conventions, épouse son premier mari, Andrew McBride, noir et catholique avec qui elle aura 8 enfants. Après sa mort elle épousera Hunter Jordan, lui aussi noir et catholique, et lui donnera 4 enfants.

À travers un récit à deux voix l'auteur nous confie l'histoire extraordinaire d'une femme ordinaire qui, toute sa vie, s'est battue contre le racisme, l'intolérance, a affronté les difficultés sans faillir avec pour seul leitmotiv la réussite de ses enfants.

Les chapitres se répondent : le monologue de Ruth laisse défiler ses souvenirs, et ceux-ci en évoquent pour l'auteur sur son enfance et son adolescence.

L'histoire de sa mère lui permet de faire la lumière non seulement sur les raisons qui l'ont poussé à les élever comme elle l'a fait, mais aussi sur l'histoire des États-Unis ces soixante dernières années.

L'admiration, l'amour, la tendresse qu'il ressent pour elle sourdent au fil des pages.

La plume vive nous entraine à sa suite nous mettant face aux paradoxes de l'Amérique, terre promise où les différences sont toujours mises en exergue.

Ce livre est un vibrant et poignant hommage à une femme hors du commun qui s'est battu pour ses idées. C'est un hymne à la tolérance, au respect, à la vie. Magnifique !
Lien : https://livres.comme.l.air.com
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La Couleur de l'eau

James Mc Bride nous raconte son enfance cahotique mais pleine d'amour, tout en partant sur les tracés du passé de sa mère. Et l'on peut dire qu'elle a eu une vie peu commune, bousculant tous les préjugés si ancrés à l'époque. Il se lit très facilement. J'ai préféré les passages sur la mère Ruth Mc Bride, ex Rachel Shilsky dont l'histoire vaut n'importe quelle fiction.

Et mention pour la superbe couverture, spécialité de cette maison d'édition !
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La Couleur de l'eau

J' ai refermé ce livre les larmes coulant sur mes joues.

Elles ont également la couleur de l' eau sur un chemin arc en ciel que j ' ai créé avec celui que

j ' aime depuis 36 ans.

Il y a des romans qui font un tel écho sur vos propres émotions que vous savez que vous allez les garder tout au fond de votre âme pour toujours.

C ' est l ' histoire vraie d ' un homme et de sa maman écrit à quatre mains et à beaucoup de cœurs, ceux des 11 autres enfants ,ceux des 2 papas ,celui d' une femme soumise à son mari ,sa religion qui est la grand-mère de l ' auteur ,celui de Frances ,l ' amie d ' enfance de Ruth ...

C ' est une quête d' identité, c ' est une façon de voir le monde arc en ciel ,c ' est le courage de fuir pour échapper à un destin qu ' on refuse ,c ' est l ' amour d ' une mère pour ses enfants ...

C ' est un livre contre la bêtise des Hommes et la force de l ' amour .

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La Couleur de l'eau

Excellente initiative des éditions Gallmeister d'avoir réédité ce classique publié en 1995 aux USA en format poche pour la rentrée 2020. Il s'agit d'un roman autobiographique de 265 pages où on découvre à la fois l'enfance de l'auteur et celle de sa mère, Rachel Deborah Shilsky devenue Ruth, grâce à une alternance entre les chapitres qui sont consacrés au fils et ceux consacré à la mère. Ruth est la fille d'un rabbin polonais née le 1er avril 1921. Après une enfance malheureuse à Suffolk en Virginie, elle épouse un Noir protestant en 1942 et a douze enfants qui vont tous faire des études. On découvre tout un pan de l'Histoire américaine et une femme hors du commun : "les questions raciales et identitaires ne l'intéressaient pas" (page 17). Mais ces questions sont partout dans cette (double) autobiographie qui se lit comme un roman puisque l'auteur métis, dont les grands-parents sont juifs mais ont renié sa mère, ne cesse de s'interroger sur le racisme et sur son identité à travers l'écriture. Plusieurs passages sont marquants et ce témoignage vraiment bien écrit mérite d'être lu. 📚 S'il vous reste de la place dans votre PAL, adoptez-le.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La Couleur de l'eau

Les chapitres alternent entre les confessions de Ruth et celles de l'auteur. L' écriture est fluide, addictive et une fois le livre commencé on entre littéralement dans un autre monde et dans la vie de cette famille américaine. En toile de fond, des sujets forts comme le racisme, la nationalité, la religion, le quotidien et l'entêtement de cette mère de famille nombreuse qui n'a qu'un seul but : faire le bonheur de ses douze enfants. On ressent tout l'amour et le respect que l'auteur a pour sa mère et la façon dont elle livre les différentes périodes de sa vie est passionnante et très émouvante. Une véritable ode à l'amour d'un fils pour sa mère.

Un coup de cœur pour ce roman avec lequel je me suis complètement évadée. L'écriture fluide, détaillée mais sans longueur va à l'essentiel en faisant ressortir beaucoup d'émotion sans masquer les travers et la difficulté de vivre dans un pays multiracial.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
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L'oiseau du bon dieu

En 1856, Henry Shackleford, douze ans, traîne avec insouciance sa condition de jeune esclave noir lorsque le légendaire abolitionniste John Brown débarque dans sa ville avec sa bande de renégats. Henry se retrouve libéré malgré lui et embarqué à la suite de ce chef illuminé qui le prend pour une fille. National Book Award 2013.
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