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Critiques de James McBride (144)
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La Couleur de l'eau

Derrière cette magnifique couverture colorée se dévoile l’hommage d’un écrivain, d’un musicien à sa mère. Ruth, à l’origine Rachel Shilsky, est la fille d’un rabbin polonais émigré en Amérique, un homme dur, sans amour, qui a atterri en Virginie, où il se lancera avec succès dans le commerce, avec sa femme handicapée et ses trois enfants. L’enfance et l’adolescence de celle qui changera son prénom en Ruth n’a pas été rose du tout mais la jeune fille en sort sans préjugés de race, alors qu’elle vit dans une pette ville et un état marqués par le racisme. après avoir connu ‘amour avec un jeune Noir de Suffolk, elle quitte définitivement sa famille pour New York où sa rencontre avec Andrew McBride lui apportera l’amour et de nombreux enfants, dont le huitième, James, connaîtra à peine son père, emporté par la maladie. Ruth surmontera tant bien que mal son chagrin et se remariera avec Hunter Jordan, qui lui donnera encore quatre enfants et que James considérera comme son père. Après sa mort, le jeune homme risque de virer drogué, délinquant mais c’est sans doute la musique et l’art qui le sauveront. Toute sa vie, Ruth tirera le diable par la queue pour élever ses enfants, avec une débrouillardise qui force l’admiration, car elle a pour ambition que tous ses enfants fassent des études universitaires pour réussir dans la vie. Et on peut dire, en lisant le récit de James McBride, qu’elle a réussi sa vie malgré les embûches et les épreuves.



Le récit alterne les souvenirs de Ruth, que son fils n’a pas obtenus sans peine, et ceux de James, entre l’état de Virginie et la ville de New York. James a en effet longtemps été « perturbé » dans son identité face à cette mère à la peau claire, la seule Blanche ou presque de leur quartier et qui était un modèle d’ouverture. C’est un texte plein de vie, de couleurs (si j’ose dire), d’anecdotes, d’énergie et surtout plein de l’amour d’un fils pour sa mère. Une lecture très recommandable, qui me donne envie de découvrir les romans de James McBride.
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Mets le feu et tire-toi

Une biographie très bien documentée qui démontre la complexité d'un homme à la fois exécrable et généreux. Comme la chronologie n'est pas respectée, l'ensemble est un peu répétitif et il faut avoir un certain nombre de références culturelles pour s'approprier l'univers musical de James Brown. La multiplication des noms de musiciens peu connus (du moins pour moi) rend l'ensemble parfois indigeste mais le texte, contrairement à de nombreuses biographies, possède un vrai style.
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Mets le feu et tire-toi

« [...] dans le Comté de Barnwell, juste de l'autre côté de la frontière de la Caroline du Sud, là où James Brown est né, et là où il résidait quand il est mort, on n'a pas de doutes sur qui il était. Là-bas, il n'est pas qu'une sorte de fluide, mais bien quelque chose qui vit et qui respire. [...] se rendre dans la ville natale de quelqu'un pour y entendre encore le rire et la fierté. On aime James Brown à Barnwell. Les gens ne veulent pas voir le chaos de sa vie; ils se fichent pas mal de ces charognards d'avocaillons qui se sont précipités pour nettoyer la carcasse, comme de ses enfants qui se battent pour avoir les millions que Brown a légués aux pauvres au lieu de les leur laisser à eux. Le mal, ils l'ont assez vu dans leurs propres vies, et cela, depuis des générations, suffisamment pour remplir leur propre recueil d'histoires tristes. Alors pourquoi parler de ça ? Riez et soyez heureux dans l'amour du Seigneur ! James Brown avait atteint les sommets quand il est mort. L'homme blanc peut bien dire tout ce qu'il veut. Note ça dans ton petit carnet, mon gars : on s'en fiche. Nous on sait qui était James Brown. Il était des nôtres.Maintenant il dort avec le seigneur. Il est dans de bonnes mains ! Bon, allez, reprends un morceau de tarte...»



Une enquête biographique absolument fascinante !

James McBride nous fait entrer de plein pied dans l'univers chaotique et bouillonnant du roi de la Soul James Brown, "Mr Dynamite", l'icône de l'Amérique noire.



« Ne les laissez jamais voir que vous transpirez. Arrivez comme quelqu'un d'important. Repartez comme quelqu'un d'important. »



Bien plus qu'une biographie pour les fans de James Brown et de musique (de très belles pages consacrés à la musique funk, jazz, gospel...), cet ouvrage est une mine d'informations sur l'Histoire de la Caroline du Sud, sur le passé esclavagiste du Sud des Etats-Unis et nous donne les outils pour mieux comprendre le milieu dans lequel James Brown a grandi, évolué et est devenu l'homme qu'il fût.



« Un homme qui porte sur ses épaules l'histoire agitée de tout un peuple, un orchestre de vingt-quatre musiciens, une maison de disques et trois stations de radio pour faire bonne mesure, ne peut pas trouver la paix. »



Cet opus est très dense, il foisonne de détails historiques. Je retiendrai notamment le passage émouvant (chapitre 6 : L'Adieu à la Terre) sur l'histoire de la ville d'Ellenton, Caroline du Sud, qui a vu ses habitants "disparaître" pour laisser le champ libre à la Nation et à son usine de bombes.



L'auteur évoque comment fonctionne l'histoire de la musique en Amérique, comment ce monde de la musique, associé à celui de la politique, a façonné James Brown; il dénonce d'ailleurs les nombreuses fictions qui ne dévoilent rien du "véritable reflet de l'âme tourmentée qui l'habitait sous la coiffure pompadour".



« Le monde du spectacle et la politique ont plus de points communs que la plupart des gens ne s'en rendent compte. À chaque fois que je vais à Los Angeles, je suis frappé par les ressemblances entre Hollywood et Washington : l'argent. Le pouvoir. L'influence. Le sexe. Les scandales. Les fêtes et les réceptions. La fausseté. Les airs qu'on se donne. La communication en tant qu'aphrodisiaque. La seule différence, semble-t-il, c'est qu'à L.A., les gens sont plus beaux, et qu'à Washington, ils vous font les poches tout en saluant le drapeau de l'autre. Mais les ingrédients de base sont les mêmes : les affaires et le pouvoir. »



Une plume incisive, cinglante, caustique. James McBride n'y va pas avec le dos de la cuillère pour nous parler de ce monument, de son histoire intimement liée à celle de son pays.



« Pour lui [James Brown], rien n'arrivait dans ce monde - le soleil ne se levait pas, la lune ne croissait pas, les feux rouges ne passaient pas au vert - sans la confirmation des Blancs. La vision que l'homme blanc avait de l'histoire, le rire de l'homme blanc, son argent, son industrie du disque étaient tout ce qui comptait. Si vous ne comprenez pas cela, vous ne pouvez pas comprendre James Brown, ni le monde qui l'a engendré, ni le monde qui allait un jour oublier son histoire pour ne plus s'intéresser qu'à son argent. »

James McBride nous donne à voir une Amérique dans toute sa contradiction, suscitant autant la fascination que le mépris.

Découvert avec L'Oiseau du Bon Dieu, c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé sa plume efficace et enlevée, empreinte d' humour et de poésie.



Un très bon moment de lecture !



« La musique vient toujours du même endroit : de la douleur, de la souffrance, de la joie, de la vie. »
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L'oiseau du bon dieu

4.5/5 : Gallmeister... Ai-je encore besoin de préciser qu'il faut absolument découvrir cette maison d'édition ? Que leur rentrée littéraire est un événement incontournable pour moi ? Que j'ai des posters dans ma chambre ? Que j'ai des étagères réservées à leurs livres ? Autrement dit... que je suis une groupie des éditions Gallmeister ? Alors maintenant que vous le savez (ou que vous vous rendez compte à quel point je suis atteinte) on peut discuter de L'Oiseau du Bon Dieu !



Pour cette année (et pour le moment), le podium 2015 Gallmeister est réservé à Seuls sont les indomptés et Lucy in the sky (deux pépites à lire absolument si vous ne voulez pas avoir l'impression d'avoir raté votre année littéraire : j'essaye d'être convaincante...), L'Oiseau du Bon Dieu n'est peut-être pas celui qui m'a faite le plus vibrer mais il reste sans conteste un excellent roman. C'est un livre conduit par une histoire riche en rebondissements, par un humour infaillible et des personnages inoubliables !



Je dois avouer que je ne m'attendais absolument pas à la tournure un peu "loufoque" du livre dans le sens où l'auteur raconte une aventure véridique, une bataille pour la liberté au travers des yeux d'un jeune garçon égocentrique et peureux dont les réflexions ne pourront que vous faire tordre de rire. Je me suis donc réellement attachée à Henry qui doit se travestir à la fois parce que personne ne veut comprendre que c'est un garçon mais aussi pour être un peu tranquille... A ses côtés vous découvrirez une panoplie de protagonistes tous aussi fous et touchants les uns que les autres...



James McBride a remporté le National Book Award 2013 pour ce roman et c'est amplement mérité du fait de son originalité, de son regard innovant sur un pan inconnu de l'histoire américaine. Je salue aussi (et comme toujours) la traduction signée ici par François Happe : elle retranscrit parfaitement les touches d'humour et les moments d'émotion.



En définitive, Gallmeister un jour, Gallmeister toujours ! (Oui je fais souvent des slogans pour m'amuser) A LIRE D'URGENCE POUR CETTE RENTRÉE !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Miracle à Santa Anna

MIRACLE á SANTA ANNA de JAMES McBRIDE

Écrivain afro-américain né en 1957 McBride nous entraîne en 1944 avec la division Buffalo qui a pour spécificité d’être composée d’afro américains avec quelques gradés blancs. 4 d’entre eux vont s’égarer pendant les opérations et on suit leurs aventures qui se termineront pour certains d’entre eux à New York de nos jours. Un très grand livre pour moi qui mêle aventure, problèmes raciaux, humanité et grandeur d’âme. J’ai été ébloui par cet auteur que je ne connaissais pas.
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La Couleur de l'eau



La couleur de l’eau.

James Mc BRIDE



James est né dans une famille très nombreuse (il est le 8 ème et dernier du premier mariage de sa mère) et suivront encore 4 enfants (du second mariage).

Autant dire un joyeux bordel !

Né d’un père noir américain et d’une mère blanche et juive polonaise rien ne sera facile pour cette famille surtout à cette époque (1940) où les couples mixtes s’exposent à la mort.

James ne connait rien du passé de sa mère.

Ruth est une femme efficace, un peu excentrique et extrêmement secrète et son écrivain de fils brûle de connaitre ses racines, son histoire.

Alors il demande à sa mère de lui raconter son enfance, ses origines, comme un témoignage familial avant qu’il ne soit trop tard.

Voici donc le récit de cette femme blanche, deux fois veuve, qui a engendré 12 enfants de 12 nuances de noirs différents et que l’on ne croyait pas ou sur qui on crachait quand elle disait être leur mère.

Une vie de précarité, de racisme mais aussi de rigueur éducative qui portera ses fruits (ses enfants deviendront médecins, enseignants, écrivain…).

Une véritable girl power cette madame McBride/Andrews.

C’est tendre, c’est dur, c’est révoltant mais c’est surtout vivant.

Un très beau roman autobiographique où j’ai appris beaucoup sur l’incroyable vie de James McBride.

Sur ses origines évidemment mais aussi sur son parcours, sur ses liens avec sa famille, les mauvais chemins qu’il a pris et dont il a su sortir.

Sur son cursus de musicien (saxophoniste entre autres), de journaliste et d’écrivain.

Et j’ai surtout découvert que vraiment c’est un auteur que j’apprécie.

J’aimerai tellement le rencontrer !!!







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L'oiseau du bon dieu

L’ OISEAU DU BON DIEU de JAMES MCBRIDE

McBride revisite l’histoire de John Brown, abolitionniste forcené, persuadé que la libération des noirs en esclavage viendrait exclusivement de leur révolte armée. Pour raconter cette véritable odyssée, proche du western, McBride va utiliser un gamin de 12 ans, Henry, qui va suivre plus ou moins volontairement, selon les moments, Brown dans ses aventures.

Idéaliste, Brown va croiser quelques figures emblématiques de la lutte anti esclavagiste comme Frederik Douglass ou Harriet Tubman, mais malgré leurs promesses, ils laisseront aller Brown vers son destin funeste, sans lui être d’aucune utilité.

Personnage haut en couleur, imprégné fortement de religion,assez peu connu, l’ histoire de Brown est assez incroyable et McBride nous l’a fait vivre intensément et avec beaucoup d’humour.

James McBride a obtenu le prix National Book Award 2013. Je l’avais découvert il y a quelques mois avec l’excellent Miracle à Santa Anna qui raconte l’histoire d’un régiment noir en Italie pendant la seconde guerre mondiale.

McBride en plus d’être un très bon auteur est un saxophoniste de grand talent, qui passe en France régulièrement.
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La Couleur de l'eau

Une autobiographie qui se lit comme un très bon roman, grâce au talent de James Mcbride.

Un récit à deux voix qui raconte la vie de la mère de l'auteur et plus tard la sienne. C'est passionnant et il est impossible de lâcher le livre. A lire sans hésitation.
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L'oiseau du bon dieu

Avec « L’oiseau du bon dieu » on plonge dans la grande Histoire des Etats-Unis en suivant les événements qui vont entraîner le début de la guerre de Sécession. N’hésitez pas à le lire avec Wikipédia ouvert à côté pour compléter votre lecture.

Dans ce roman on suit le personnage d’Echalote, jeune garçon déguisé en fille qui malgré lui/elle se voit embarquer dans la libération des esclaves à côté de John Brown, célèbre abolitionniste.

C’est très bien écrit, le fait de suivre l’histoire à travers les yeux d’Echalote donne une certaine innocence à l’aventure tout en gardant l’aspect dramatique de cette époque.

Malgré quelques répétitions dans le récit, et même si on sait comment cette épopée va se terminer on reste en haleine du début à la fin.

Un très beau roman, un grand roman Américain.


Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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La Couleur de l'eau

Très bonne lecture que cette couleur de l'eau où l'auteur relate son enfance et sa mère, également, lui relate comme à nous, sa vie. J'ai été touchée par cette écriture à quatre mains où l'un et l'autre se révèlent et se découvrent dans leur propre identité, leur race et leur humanité. Je recommande ce livre car il porte la réflexion sur l'identité, la différence et l'acceptation de chacun qui ou qu'elle soit.
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L'oiseau du bon dieu

John Brown, homme blanc, abolitionniste un peu cinglé, complétement habité par sa cause se lance en guerre pour libérer les esclaves noirs. Sur sa route, il rencontre un jeune garçon qu'il prends pour une fille qu'il surnomme l'Echalote. L'Echalote, le narrateur, va le suivre, va souvent tenter de se sauver et va assister à toutes les folies du "vieux" Brown.

Cette histoire souvent drôle, avec certes parfois des longueurs, raconte un pan de l'histoire américaine et comment certains ont eu le courage de se soulever contre l'esclavage.
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L'oiseau du bon dieu

Le thème du livre est loin d'être inintéressant, l'histoire très originale, mais les longueurs ont un peu gâché mon plaisir.
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Le vent et le lion

LE VENT ET LE LION de JAMES MCBRIDE

Quelques nouvelles, des histoires courtes le tout plus ou moins relié.

Il est un grand spécialiste des jouets, il gagne sa vie en expertisant, achetant et vendant des jouets anciens. Il n’a pas fait fortune, vit simplement dans une grange aménagée et se déplace dans son antique Mercedes. Au milieu de son courrier il découvre une photo jaunie, un homme d’église et en arrière plan un train miniature, il est presque sûr que c’est »l’underground Graham rail road », train légendaire connu à un exemplaire. Il se prépare à rencontrer le révérend Hart, et il n’est pas au bout de ses surprises, l’homme n’a aucune idée de ce que représente ce jouet historiquement ni financièrement. Il lui donne pour rien! Mais notre expert malgré le bénéfice gigantesque potentiel est un honnête homme, commence alors une plus qu’étrange négociation…

Nick est retrouvé mort un couteau dans une main, des dollars dans l’autre, aux pieds de Woo le commerçant du quartier. Le pasteur Jenkins profite de l’occasion pour monter la communauté noire contre « les étrangers »qui profitent d’eux, mais l’affaire va s’avérer plus complexe qu’à première vue…

Blub est un garçon qui bafouille, il aime Sissi qui aime Fingers. Blub est arrêté pour le meurtre d’un noir et de sa femme, personne n’y croit même Jenkins le révérend fauteur de troubles. Sissi commence à trouver Blub intéressant…

On a fait croire à un jeune garçon abandonné que son père est Abraham Lincoln, or il doit visiter le 9 ème d’infanterie alors il va essayer de le voir…

Herb mène une enquête sur la 92 ème division composée exclusivement de noirs qui a combattu en Italie. Parmi les survivants, le Juge et Carlos mais ils ne sont guère loquaces, c’est Lillian, 88ans qui lui fournira les détails et les raisons de leur mutisme…

Box, le lion, s’apprête à mourir, mais l’homme qui lui fait face avec son fusil lui dit en »Parler Pensée »que ce n’est pas sa 24 ème heure et qu’il ne veut le tuer que pendant son heure de chasse! Pas sûr que le chasseur ait tout compris des lions…

McBride reprend des sujets qu’il a explorés dans Miracle à Santa Ana ou l’Oiseau du bon dieu, la guerre de sécession, les unités uniquement noires pendant la guerre, et puis les toutes petites choses de la vie qui peuvent se transformer en joie ou en drame. A lire.
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Deacon king kong

« Des aveugles, des armoires,

Des blacks, des chicanos,

Des junkies de soixante-dix,

Rien que la peau sur les os,

Des maquerelles, des gourous,

Des mouchards, des pompistes,

Des poètes, des marins,

Des tueurs, des analystes,

Des chauffeurs syndiqués,

Des gardiens de cimetière,

Des laveurs de carreaux,

Des rouleurs de carrure,

Des joueurs de go,

Des ramasseurs d'ordure,

Tout ce que la ville produit

De sportif et de sain

Avait rendez-vous là. »

Cet extrait de « Night Bird » de mon poète culturiste stéphanois préféré évoque assez bien ce foisonnant « Deacon King Kong ». Certes, il n'y a pas de joueurs de go mais pour les remplacer des mafieux aux racines italiennes, des flics aux ancêtres irlandais et des fourmis colombiennes. Si l'on rajoute que « King Kong » est ici une boisson artisanale fortement alcoolisée et non un plantigrade couvé d'un oeil décidé par les femelles du quartier, et que « Deacon » signifie « diacre », vous êtes définitivement intrigués.

Et c'est tant mieux, parce que cette visite d'une cité de Brooklyn vaut son pesant de peanuts.

Autant vous prévenir, au début, vous risquez de vous sentir perdus dans les méandres romanesques. La multitude des personnages et des flash-back font que ce roman s'apparente à une première visite dans la Grande Pomme. La sidération supplante toutes les autres réactions : on ne s'y retrouvera jamais, se dit-on ! Et, puis, petit à petit, par la qualité de la narration, l'humour ou l'ironie jamais forcés, la précision des descriptions, notamment la psychologie des personnages, le visiteur commence à savourer. Malgré la violence de Brooklyn durant cette fin des sixties, avec en toile de fond les ravages de l'héroïne et la ségrégation encore bien présente, l'auteur ne se perd pas dans le glauque, le sensationnel et s'efforce de donner à ses personnages une dimension attachante.

A mesure que l'on s'approche du dénouement, on se surprend à attendre avec fébrilité la fin de ce singulier voyage…

J'ai réussi à aimer ce drôle de diacre, malgré ses dialogues avec l'au-delà et la tonalité mystique qui irradie de nombreuses pages. Que voulez-vous, c'est aussi ça l'Amérique !
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Deacon king kong

A bien y réfléchir, ils ne sont pas si nombreux les auteurs de la communauté afro-américaine qui se sont lancés dans l'écriture de polars ou de romans noirs. On pense avant tout à Chester Himes dont le premier roman, La Reine Des Pommes, mettait en lumière le quartier de Harlem où officient les deux inénarrable flics Ed Cercueil et Fossoyeur Jones que l'on retrouvera dans un cycle comprenant neuf volumes. L'autre grande référence de la littérature noire afro-américaine, c'est Walter Mosley qui acquiert une certaine notoriété avec Le Diable En Robe Bleue (Série Noire 1996) mettant en scène le détective privé Easy Rawlins dont les investigations prennent pour cadre la ville de Los Angeles durant la période des années cinquante, avec un accent particulier sur le quartier de Watts, théâtre d'importantes émeutes raciales. On peut également évoquer Attica Locke qui a publié récemment Bluebird, Bluebird, un roman policier nous permettant de suivre les investigations du Texas Ranger noir Daren Mathews qui travaille dans un état profondément marqué par les discriminations raciales. D'autre romanciers afro-américains ont effleuré le mauvais genre à l'image de Donna Tartt, James Baldwin ou Colson Whitehead. Chez Gallmeister on trouve deux auteurs issus de cette communauté dont une femme Ayana Mathis qui dresse le portrait social d'une nation en devenir avec Les Douze Tribus D'Hattie (Gallmeister 2014). Détenteur de prix prestigieux, dont le National Book Award, James McBride est le second écrivain afro-américain à intégrer la collection Gallmeister avec des ouvrages comme L'Oiseau Du Bon Dieu (Gallmeister 2013), encensé par les critiques et Mets Le Feu Et Tire-Toi (Gallmeister 2017), un témoignage détonant autour de l'univers de James Brown, surnommé à juste titre "parrain de la Soul". Egalement scénariste et compositeur de jazz, James McBride revient sur le devant de la scène littéraire avec Deacon King Kong, un puissant roman foisonnant de personnages à la fois attachants et profondément humains.



A la fin des années soixante une certaine effervescence règne dans la cité Causeway, un ensemble de logements sociaux de South Brooklyn principalement occupé par une communauté afro-américaine fortement défavorisée. Le trafic de stupéfiants gangrène le quartier avec la consommation d'héroïne, une nouvelle drogue, qui affecte une jeunesse particulièrement vulnérable. Police impuissante, habitants désemparés, c'est probablement pour ces raisons que le vieux Sportcoat, une figure pittoresque du quartier, a tenté de flinguer Deems Clemens, une jeune espoir du base-ball qu'il entrainait autrefois, mais qui s'est reconverti dans le deal de rue, beaucoup plus rémunérateur. Imbibé de King Kong, un tord-boyau local qu'il affectionne, le vieux Sportcoat poursuit ses déambulations en se moquant bien de l'agitation qui règne autour de lui et des flics qui sont à sa recherche. Mais le geste de ce diacre à la fois attachant et râleur va avoir des conséquences imprévisibles qui vont affecter les paroissiens de l'église des Five End, mais également un flic de quartier désabusé, des mafieux locaux aux orientations divergentes, une tueuse à gage sans pitié et des petits truands désinhibés qui veulent prendre la place de Deems Clemens.



Puisqu'ils ont collaboré ensemble, notamment à l'adaptation de son roman Miracle A Santa Anna (Gallmeister 2015), il n'est pas vain de mentionner une certaine influence de Spike Lee sur l'univers de James McBride et plus particulièrement avec Do The Right Thing se déroulant, tout comme Deacon King Kong, dans l'arrondissement de Brooklyn et présentant toute une galerie de personnages hauts en couleur qui marquent les esprits. En soulevant le couvercle du chaudron social que représente cette cité des Cause Houses, c'est un bouillonnement d'aventures disparates que l'on va découvrir au gré d'intrigues tumultueuses que l'auteur va rassembler avec la maestria d'une écriture généreuse et débridée qui nous entraine dans un enthousiasmant récit chargé d'une certaine dérision imprégnée d'humanisme. Que l'on prend plaisir à croiser toute cette ample galerie de portraits détonants qui gravitent autour de Sportcoat à l'instar de l'Eléphant, ce mafieux au coeur d'artichaut qui se cantonne dans ses activités de contrebande en veillant sur sa vieille mère qu'il affectionne, de Hot Sausage, ami du vieux diacre qui partage ses délires éthyliques à coup de gnôle frelatée ou de soeur Paul, cette vieille femme centenaire détentrice de quelques secrets entourant l'église des Five Ends. Qu'il est plaisant également de s'aventurer dans l'entrelacs d'intrigues qui semblent sans queue ni tête, imprégnant cette tumultueuse communauté jusqu'au terme d'un dénouement poignant et parfaitement orchestré pour nous éclairer d'un vibrant plaidoyer du vivre ensemble, bien au-delà des préjugés. Bien plus que la maitrise de son récit, il faut saluer chez James McBride, cette imagination débridée et cette originalité sans faille à l'image de cette colonie de fourmis en provenance de Colombie et parcourant désormais sans relâche les entrailles des immeubles des Cause Houses en nous permettant ainsi de faire connaissance avec quelques uns des trois mille cinq cents locataires du quartier.



Tonitruant ouvrage ponctué de règlement de compte âpres, parfois sanglants et même d'une chasse au trésor mystérieuse, Deacon King Kong est une fresque bigarrée nous immergeant au sein du petit peuple de cette cité de misère qui survit tant bien que mal aux milles aléas de la vie et que James McBride dépeint avec un amour immodéré.





James McBride : Deacon King Kong. Editions Gallmeister 2021. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par François Happe.



A lire en écoutant : Fool's Paradise de Sam Cooke. Album : Night Beat. 1963 RCA Records.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Deacon king kong

Premier avis sur ce livre que j'ai adoré.

Vivre à Brooklyn quand tu es noir à la fin des années 60, ce n'est pas du gâteau, quand tu es irlandais non plus ou italien, bref, quand tu n'as pas de boulot, ou un petit, insuffisant pour vivre dans cette grande ville où tout le monde vient. Ils viennent tous d'ailleurs, d'Alabama, du Kentucky, d'Irlande ou d'Italie. A une génération près, personne n'est né à New-York, et leurs histoires respectives sont toutes plus dures les unes que les autres alors, le pathos, c'est pas trop le genre du quartier. Chacun se débrouille comme il peut, fait des rêves, les réalise ou pas, et puis y arrive via des substances, licites ou pas, va voir Dieu pour lui demander un coup de main, et c'est lui qui se fait avoir à la fin, il construit l'église, la maison du bon dieu, avec l'argent...de personne ne sait qui c'est, reçoit du fromage dans tous les immeubles, distribution gratuite, italien le produit laitier. On se doute qui paie, mais ici, on touche pas à la drogue, on traficote sur les taxes, on récupère la marchandise au cul du cargo, et on oublie les intermédiaires. La population change, l'argent circule plus vite, les règles ne sont plus respectées et qui doit rappeler aux jeunes qui fait quoi ? Qui ? C'est Sportcoat, anti-héros, entraîneur de base-ball et justicier à ses heures, herboriste, passion datant de son enfance dans le Sud profond et accessoirement "diacre", dont les attributions restent à définir. Je voie très bien un Denzel Washington vieillissant jouer ce rôle. Quelques scènes d'anthologie parsèment ce livre, le décor d'un Brooklyn au bord de l'explosion sociale parle à tous ceux qui sont passés à New-York et donnera aux autres l'envie d'aller sur les traces de Deems, de soeur Gibb et de Potts, le flic sentimental ainsi que de l'Elephant, fils de Guido, pas plus de six mots et Hot Sausage qui partage son permis de conduire avec Sportcoat. Tous ces personnages s'aiment et se détestent, voire s'entretuent mais c'est sans importance, Dieu nous regarde et avec lui, Hettie mais ...Chut, c'est un secret.

A lire absolument .

James Mc Bride avait déjà écrit "L'oiseau du bon dieu", tout aussi vibrionnant, il récidive, merci à lui.

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L'oiseau du bon dieu

Quelle découverte ! Quel fabuleux moment de lecture ! J'ai adoré chaque page de ce bouquin....

Je ne l'ai pas lu d'une traite parce que c'est tout de même un pavé mais quasiment...



C'est une histoire racontée par Henri Shackleford , dit Henrietta, dit la petite échalote, jeune esclave noir, sa propre histoire qui débute le jour où il va croiser la route de l'emblématique John Brown. Cette rencontre déterminante va changer totalement le cours de sa vie.



Libéré sans le vouloir, il se retrouve, déguisé en fille, à la traîne d'une armée dépenaillée menée par un vieux fou, la tête pleine d'utopie. Je n'avais jamais entendu parler de ce John Brown et le portrait qui en est fait est saisissant... personnage charismatique, totalement halluciné, empreint tantôt de grandeur, tantôt de ridicule, qui cite sa propre interprétation de la Bible à tout va et trucide tous ceux qui se mettent sur son chemin sans état d'âme. A la fois protecteur, aimant, loyal mais aussi outrancier, violent, obsédé par son objectif, c'est un homme complexe et fascinant.



Toute cette troupe va sillonner un pays désorganisé où la mort rode, où les tensions se cristallisent entre esclavagistes et abolitionnistes.

Page après page se déroule tout un pan d'histoire décryptée par les yeux sarcastiques d'un jeune noir futé. C'est un roman historique, d'aventure, plein d'action, de fureur, de sang, de folie et d'abnégation, mais c'est aussi d'un humour décapant (Le passage de l'échalote qui va donner son surnom au jeune héros est un must !) et parfois d'une vraie irrévérence !



On rit, on tremble, on est captivé par ces péripéties hors normes et on s'attache à la galerie de personnages tous plus troublants les uns que les autres : Fred le fils simple d'esprit, Owen très pragmatique, Bob, Pie, Sibonia, etc....les lâches comme les héroïques.... tous sont marquants.



Mais la force du récit c'est avant tout la narration brillante, c'est vivant, piquant, drôle, saisissant. Que j'ai aimé ce style ciselé, à la fois si familier et tellement travaillé, avec sa foison d'expressions colorées, imagées, un style que j'ai savouré tout du long comme une véritable friandise rare et subtile.



Et que dire de la fin si ce n'est que la dernière page, superbe, vient tout magnifier, vient grandir le dérisoire et délivrer un message profond et poétique. Du grand art !



Un récit vivant, des personnages saisissants, un style particulièrement savoureux, un roman parfaitement maîtrisé qui m'a emportée dès les premières pages et m'a chamboulée sur la fin. Une lecture mémorable !



Un grand merci aux éditions Gallmeister et à Babelio pour cette formidable découverte !


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Mets le feu et tire-toi

James McBride est de retour avec une biographie passionnée d'une légende : James Brown.



Je dois avouer que je ne suis pas une grande adepte des biographies (mêmes romancées) des personnes célèbres mais je fais toujours confiance aux éditions Gallmeister pour découvrir et mettre en avant des romans de qualité et je me suis donc décidée à me lancer dans cette lecture. Dans ce roman, James McBride livre au lecteur son côté romancier mais aussi musicien en rendant hommage à une figure incontournable et si renommée, il sait écrire l'histoire de ce personnage connu mais il sait aussi donner des sonorités, une voix à son style.



Mets le feu et tire toi révèle un gros travail de documentation, de recherche et de volonté de découvrir, décrire la vérité. James Brown est parfait pour faire l'objet d'une telle œuvre car il est à la fois fascinant, mystérieux et charismatique. C'est une légende dont on souhaite en savoir plus, c'est une personnalité à part entière dont chaque action mérite description. L'auteur décide ainsi de mettre en avant ce grand musicien mais aussi l'homme derrière, il met en lumière tout ce qui a fait de lui une star mais aussi un être passionnant dans l'intimité.



Au-delà de James Brown, James McBride décrit une époque à part entière, des lieux uniques, l'amour de la musique. A mes yeux c'est un roman incontournable car il va au-delà d'une simple biographie, cela se veut le portrait d'une période et permet même au lecteur de la mettre en perspective avec l'Amérique actuelle.



En définitive, Mets le feu et tire toi fût une bonne lecture avec laquelle j'ai appris énormément !
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L'oiseau du bon dieu

Pour cette rentrée littéraire 2015, il me fallait un livre d’un auteur américain, étant donné que la littérature américaine m’a toujours séduite par sa richesse, sa diversité, son originalité et ses racines profondément enfoncées dans le terreau humain et social. J’ai donc choisi le livre de James Mc Bride paru aux éditions Gallmeister, récompensé par le National Book Award en 2013 : L’oiseau du bon dieu et je n’ai pas été déçue! Quel roman à la fois hilarant et grave, profond, généreux et humain!

Nous sommes en 1856, James McBride place son héros, un garçon noir d’une douzaine d’années, auprès d’un personnage historique John Brown dont la figure légendaire marque un moment de l’histoire des Etats-Unis et de la lutte contre l’esclavage. C’est ce même John Brown, condamné à mort en 1859 par le gouvernement américain, qui a inspiré l’hymne chanté par les nordistes en son honneur pendant la guerre de Sécession qui éclate en 1861; et l’on peut dire qu’il a fait avancer par son action la cause des abolitionnistes.



Henry Sackleford, petit esclave, est enlevé contre son gré par John Brown qui le prend pour une fille (et quand John Brown est persuadé d'une chose, rien ne le fera jamais changer d’avis) et c’est donc sous les vêtements de fille que « Henrietta » dit Echalote, va suivre (tout en cherchant à lui échapper) ce personnage haut en couleur, calviniste convaincu, exalté, illuminé puisqu’il tient sa mission de Dieu lui-même avec qui il est en conversation directe. Illuminé, oui, fanatique, oui, complètement à la masse, oui, mais John Brown est absolument sincère dans son désir d’abolir l’esclavage et profondément convaincu de l’égalité des races comme des sexes. Et, bien sûr, voilà qui le rend profondément sympathique encore que.. ne vous y trompez pas! Quand John Brown décide d’agir, le sang coule et son « armée » qui rassemble une poignée d’aussi fous que lui, composée en grande partie de ses fils, sème la terreur! Son dieu est celui de l’Ancien Testament et il est persuadé que seule la violence pourra venir à bout de l’esclavage. Il n’a pas tort, d’ailleurs! Il a fallu une guerre civile, une des plus meurtrières de l’histoire des Etats-Unis, pour y parvenir!

L’oiseau du bon dieu a tout du roman picaresque puisque le jeune héros subit une rude initiation à la suite de son mentor parcourant les états du Kansas et de Virginie mais aussi les grandes villes de Philadelphie, de NewYork et du Canada, et échouant même pour un temps dans un bordel. Il y a des moments hilarants même si l’humour est souvent féroce. Le portrait de John Brown vu par Echalote qui ne le comprend pas mais l’observe avec un bon sens terre à terre est désopilant! Les personnages sont passionnants. On s’intéresse aux tribulations d’Echalote, à ses aventures marquées par des hauts et des bas. L’enfant est souvent plein de défauts, d’égoïsme, et de faiblesses; il est beaucoup plus prompt à essayer de sauver sa peau qu’à accomplir des actes héroïques mais il a une humanité, des sentiments qui fait qu’on le trouve attachant. Quant aux actes héroïques, ils sont accomplis par les autres, la noire Sibonia qui est pendue pour s’être rebellée ou Harriett Tubman qui impressionne même John Brown! Et cela, il faut le faire!

Le roman, pourtant, n’hésite pas à poser les responsabilités des uns et des autres : Les blancs remplis de haine et de mépris, les noirs, étant les derniers à venir secourir la lutte de John Brown surtout ceux qui, libérés et instruits, semblent plus habiles dans l’art oratoire que dans la bataille! Ainsi en est-il de Frédérik Douglass que McBride semble avoir dans son collimateur!

En lisant L’oiseau du bon dieu j’ai pensé à Beloved de Toni Morrison et bien que le style des deux écrivains soient aux antipodes, j’ai retrouvé ici l’art de nous faire vivre par l’intérieur ce qu’est l’esclavage, de nous faire sentir comment il détruit la personnalité, comment il sape la confiance, la dignité.

Un excellent roman, donc!




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Mets le feu et tire-toi

Une biographie qui humanise ce mythe de la musique noire américaine que fut James Brown.

Le créateur du funk nous est montré dans la totale misère de son enfance.

Cette misère qui lui fera avoir un rapport particulier avec l'argent et une misère qui le rendra très généreux avec les enfants défavorisés pour lesquels il fit tout afin de les pousser à étudier, à être "quelqu'un"...

Il a ses blessures qui le poursuivrons toute sa vie.

Toute les victimes de la ségrégation raciale des Etats du sud des USA en firent un héros.

James Mc Bride nous offre, sur cet aspect du musicien, de nombreuses pages pleines d'une grande sensibilité.



Et puis, il y a la musique dont l'auteur nous transmet la puissance par une écriture très vivante.

Nous le suivons dans ses émouvantes rencontres avec tous ceux qui ont connu ce grand artiste. Ce sont des survivants, souvent pleins de nostalgie.



L'ouvrage se termine par l'ignominieuse bataille juridique que se livrent ceux qui ne respectent pas les dernières volontés de James Brown et sont intéressés par les 100 millions de dollars dont il souhaitait faire don aux enfants défavorisés.



Une belle et lumineuse biographie.
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