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Citations de James Sallis (159)


Comme la plupart des villes, Los Angeles devenait une créature différente le soir. Les dernières traînées de rose et d'orange s'estompaient, basses à l'horizon, tandis que le soleil lâchait enfin prise et que les lumières de la ville, une centaine de milliers de doublures impatientes, entraient en scène.
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- Je ne me suis jamais senti chez moi, je n'ai jamais trouvé ma place nulle part. C'est comme quand vous utilisez une clé mal ajustée, le mauvais tournevis. Ca va à peu près, ça fait le boulot. Mais ça rend les choses plus difficiles pour la fois suivante. Le pas de vis est abîmé, la tête de vis est complètement niquée.
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Tu sauras que seuls les plus chanceux d'entre nous sont capables d'oublier
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"Groucho Marx a dit qu'il n'était pas fan de la réalité mais que ça reste le seul endroit où on peut faire un repas correct."
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Avant, les rares fois où ils avaient eu l'occasion de s'aventurer hors de leur territoire, même Manhattan leur était apparue comme une tare étrangère.
Le monde, pour eux, c'était Brooklyn.
Et voilà qu'ils fonçaient à travers les étendues sauvages de l'Amérique, ses décors permanents.
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...
Si je pleure, ce n’est pas parce que je suis triste, explique ma fille. Je pleure parce qu’on est là, tous les deux, en train de regarder ça, parce qu’on a des amis comme Doc Oldham, parce que j’ai eu la chance de te connaître. Je pleure parce que le monde est merveilleux.
...
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Quelle force mauvaise se cache dans le coeur des hommes?
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Le passé, avait-il déclaré en posant trois doigts sur le bord de sa tasse pour empêcher Béa de la remplir encore une fois, c'est comme la pesanteur. Il te maintient sur la terre ferme mais il n'arrête pas de te tirer vers le bas, d'essayer, comme la terre elle-même de te revendiquer? Et le futur - le fait de toujours regarder devant toi, de faire des projets, d'anticiper - , c'est une sorte de chute libre : tes pieds ont quitté le sol et tu te contentes de flotter, de flotter là où il n'y a rien.
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C'était une pensée que j'avais déjà eu : rien n'est aussi effrayant qu'une personne qui a réduit sa vie à une seule chose. Religion, sexe ou alcool, politique, racisme - peu importe. Si vous regardez dans ses yeux, vous voyez la lumière voilée, vous percevez l'une des pires choses qui puissent nous échoir, individuellement ou collectivement. Mais les plus effrayants de tous sont les gens qui n'ont consacré leur vie à rien.
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La force, ça ne consiste pas à surmonter les choses. La force, ça consiste à les accepter.
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Le type qui était rentré chez lui et celui qui était ressorti étaient différents. Ce qui s'était produit à l'intérieur avait tout changé.
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Pour être honnête, je me sens plus seule aujourd'hui en compagnie des autres que de la mienne.
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Nous étions dans une de nos périodes de repli, ce que Richard appelle le jeûne, pendant lesquelles nous tenons à distance les nouvelles du monde, la perpétuelle course à l'échalote des politiciens, les catastrophes à la une, le suivi heure par heure des guerres récentes, anciennes ou sans fin. [...]
Alors, pendant un temps, nous ne regardions plus la télé, ne lisions plus aucun journal, restions confortablement hors d'atteinte. A cultiver notre jardin. Les gouvernements se répandaient en mensonges éhontés, utilisaient des lois et des canons à eau contre leurs concitoyens, des villes se transformaient en montagnes d'ordures comme sous l'effet de bombes à retardement, des gosses de douze ans apprenaient les subtilités de l'embuscade armée.
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Tu pensais pouvoir changer le monde, disait la voix de l'image, sans trace de menace ni de défi, sur le ton de la conversation.
Peut-être...autrefois, avait-il répondu. Et d'ajouter : n'est-ce pas le cas de tout le monde, quand on est jeune?
Ce rêve, nous le perdons.
Peut-être est-ce nécessaire, pour continuer. Ou peut-être l'avons-nous juste égaré comme cela nous arrive pour beaucoup de choses.
Est-ce pourquoi nous sommes si tristes?
Le sommes-nous? Tristes? Comment pouvons-nous êtres tristes quand la vie est si riche autour de nous, quand il y a tant de choses si attirantes dans le monde?
Mais ça se termine toujours mal.
Est-ce que l'important, c'est la fin?
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John Updike a écrit que, même si nous restons tous tragiquement seuls, il est impératif de continuer à faire des signes aux autres à travers vers la vitre. (...)
Continuer est la seule chose qui compte.
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- "Drôle d'endroit, hein ? reprit-elle.
- Quoi ? Los Angeles ?
- Non, ici.
- Peut-être.
- Le type d'en dessous entrouvre toujours sa porte pour me reluquer quand je rentre. Dans l'appartement d'à côté, ils laissent la télé allumée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Une chaîne espagnole. Rien que de la salsa, des feuilletons où la moitié des personnages se font descendre et l'autre passe son temps à hurler, des émissions comiques nulles avec des gros en costume rose.
- Vous cadrez parfaitement dans le tableau, c'est évident"
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Mais rien à faire, la Mustang lui collait au train comme un mauvais souvenir, un passé auquel il n'y a pas moyen d'échapper
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La vie vous envoie en permanence des messages, puis de marre en nous voyant batailler en vain pour tenter de les déchiffrer
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Il restait trois doigts de scotch
dans la bouteille qu’elle posa devant moi sur la table basse. Ignorant le verre,
je portai la bouteille à mes lèvres. Ça paraissait plus simple, minimum de
mouvement, minimum de douleur. Je me souvins de O’Carolan qui avait demandé du
whisky écossais sur son lit de mort en disant que ça serait vraiment dommage
pour deux amis si chers de se quitter sans un dernier baiser d’adieu. Je repris
une gorgée.
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Dans quelle mesure les croyances sont-elles déterminées par nos choix, dans quelle mesure le sont-elles par les circonstances de notre naissance et, de là, par ce à quoi nous sommes exposés?
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