Citations de Jasper Fforde (338)
« - … Je ne quitte pas l’hotel, point final.
- Agoraphobe ?
- Non, merci, j’ai déjà mangé.»
Votre cupidité vous perdra, monsieur, déclara Jane d'un ton posé. Vous vous trompez en croyant que l'argent fera votre bonheur. Le bonheur se nourrit des mets de l'amour, non du régime indigeste des richesses matérielles. L'amour de l'argent est la racine même du mal !
(P337)
- (…) En dépit de leur intelligence, de leur esprit et de leurs bonnes manières, les dragons avaient une habitude qui empêchait de les ignorer.
- À savoir… ?
- Ils aimaient bien manger les gens.
Watson suit Sherlock jusqu'au chutes de Reichenbach dans lesquelles Holmès est apparamment tombé. Et le livre se termine vingt-neuf pages avant sa véritable fin.
Un silence consterné s'abattit sur les agents. Nous n'avions pas recontré un incindent littéraire de cette importance depuis le refus d'Alice de suivre le lapin dans le terrier
Même quand il agit avec intelligence, le gouvernement a démontré qu'il n'était qu'un ramassis de crétin.
- Les crétins sont nombreux dans ce pays, répondis-je distraitement, et ils ont le droit dêtre représentés autant que quiconque.
-Eh bien chaque lecteur a une façon d'unique d'appréhender un événement, un décor ou un personnage parce qu'il pare la description de l'auteur du souvenir de sa propre expérience=. Les personnages d'un livre par exemple, sont un amalgame complexe de tous les gens qu'il a rencontrés ou côtoyés auparavant : du coup le résultat est bien plus réel que s'il se limitait au seul texte écrit. Et comme les expériences sont différentes les unes des autres, pour chaque lecteur, chaque livre est unique
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Lundi matin, je fus réveillée par les gargouillis de Friday. Debout dans son petit lit, il essayait d'attraper le rideau qui était hors de sa portée. Maintenant que j'étais réveillée, déclara-t-il, on pouvait imaginer pire que de descendre au rez-de-chaussée, où il pourrait jouer pendant que je préparerais le petit déjeuner. Enfin, il ne l'exprima pas tout à fait en ces termes-là – c'était plutôt quelque chose comme « Reprehenderit in voluptate velit id est mollit » -, mais le message était clair.
Faute de contre-argument, j'enfilai ma robe de chambre et emmenai mon petit bonhomme en bas, tout en me demandant qui pourrait bien me le garder aujourd'hui. Après mon quasi-pugilat avec Jack Maird, je n'avais pas envie qu'il assiste en direct à tous les exploits de sa maman.
Ma mère était déjà levée.
- Bonjour, maman, lançai-je gaiement, comment ça va aujourd'hui ?
- Pas dans la matinée, répondit-elle, lisant dans mes pensées, mais ça devrait être possible en milieu d'après-midi.
- C'est très gentil de ta part.
Je mis le porridge sur le feu et jetai un œil sur La Taupe. Kaine avait adressé un ultimatum aux Danois : soit leur gouverneur renonçait à vouloir déstabiliser l'Angleterre et saboter notre économie, soit l'Angleterre n'aurait pas d'autre choix que de rappeler son ambassadeur. Les Danois avaient répondu qu'ils ignoraient de quoi il parlait et exigé la levée de l'embargo sur leurs produits d'exportation. En réponse, Kaine imposa une taxe de 200 % sur les importations de bacon danois et ferma toutes les voies de communication.
- Duis aute irure dolor est ! Hurla Friday.
- Tiens bon, répliquai-je, ça arrive.
L'échec, c'est excellent pour aiguiser l'esprit. Quand on ne commet pas d'erreurs, c'est qu'on ne s'investit pas suffisamment. (p.322)
L'imagination étant ce qu'elle est, tout pouvait arriver... et tout arrivait, du reste.
- Spike, qu'est-ce qu'un fantôme, exactement?
- Un spectre, intervint mon oncle Mycroft qui venait juste de se matérialiser, est essentiellement une structure ondulatoire hétéromorphe qui devient matérielle quand l'apparition convertit l'énergie thermique environnante en lumière visible. C'est un phénomène très intéressant et je suis sidéré que personne n'ait songé à l'exploiter. Imaginez une télévision holographique qui fonctionnerait avec la chaleur produite par un cochon d'Inde de taille moyenne.
Je frissonnai. Mycroft avait raison, la température de la pièce avait chuté et il était bien présent, mais beaucoup moins solide que la fois précédente. Je distinguais facilement l'autre côté de la pièce au travers de son corps.
Les lois fondamentales de l’Univers des Livres étaient également controversées. Les uns soutenaient qu’il était en expansion continue, à mesure qu’on écrivait des livres nouveaux, les autres avançaient des arguments convaincants pour un « état stable » de l’Univers au sein duquel les idées étaient recyclées en permanence. Un troisième groupe, du nom de « simplistes », prétendait qu’une seule loi fondamentale régissait toute la fiction : ça fonctionne parce que ça fonctionne.
J'avais véritablement semé la zizanie dans "Jane Eyre", mon cri de "Jane, Jane, Jane !" sous sa fenêtre avait provoqué un changement définitif dans la trame du livre. C'était contraire à formation, contraire tout ce que j'avais juré de défendre. Pour ma part, je n'y voyais qu'un simple acte de contrition, dans la mesure où je me sentais responsable des blessures de Rochester et de l'incendie de Thornfield. J'avais agi par compassion et non as devoir, et parfois ce n'est pas plus mal.
Le royaume de Hereford, unique en cela parmi les Royaumes Désunis, faisait passer les examens de conduite en fonction de la maturité et non de l'âge, au grand dam de bien des mâles qui continuaient d'échouer à l'âge de trente-deux ans.
D’aucuns diraient que les ChronoGardes sont doués d’un irrésistible sens de l’humour. Moi, je les trouve plutôt exaspérants. J’avais entendu dire qu’ils fourraient les nouvelles recrues dans une combinaison gravitationnelle et les expédiaient une semaine dans le futur, histoire de s’amuser. Le jeu a été interdit après qu’une recrue avait disparu à l’extérieur du cône. Théoriquement, l’homme y est toujours, hors de notre temps, incapable de revenir et incapable de communiquer. Il a été calculé que nous le rattraperions dans quatorze mille ans environ – malheureusement, il n’aura vieilli que de douze minutes. Vous parlez d’une blague.
Le voyage de retour le long du fleuve se déroula sans incident et s'acheva en tout juste vingt mots.
Il n'y a rien de "simple" à être bibliothécaire.
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.... Le Service des Opérations Spéciales a été créé pour gérer des missions jugées trop particulières ou trop ciblées pour relever du ressort de la police générale. Il comprenait trente sections en tout, à commencer par la plus triviale, Troubles du Voisinage (OS-30), en passant par la Brigade Littéraire (0S-27) et celle des Arts (0S-24). Tout ce qui se situait au-dessous de 0S-20 était frappé de confidentialité, même s’il était bien connu que la ChronoGarde était 0S-12, et l’Antiterrorisme, 0S-9. La rumeur voulait que OS-1 soit chargée de surveiller tous les autres OpSpecs. Quant aux sections restantes, on ne peut que spéculer sur leur fonction. On sait seulement que la plupart des agents sont d’anciens militaires ou d’anciens policiers, tous légèrement désaxés. «Si tu veux entrer chez les OpSpecs, dit le dicton, faut la jouer zarbi... »
MILLON DE FLOSS
Brève histoire du service des opérations spéciales
http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/
- Où EST HAVISHAM ? beugla une voix tonitruante. Les portes s'ouvrirent à la volée, et une Reine Rouge très échevelée fit irruption dans la pièce clopin-clopant. Toute la salle se tut. A l'exception, naturellement, de Miss Havisham, qui lâcha d'un ton inutilement provocateur :
- On dirait que la chasse aux bonnes affaires, ça ne réussit pas à tout le monde, hein ?
Au sujet d'Achéron Hadès : « Il est capable d’entendre son propre nom – même chuchoté – dans un rayon de plus de mille mètres. Il s’en sert pour détecter notre présence. » (p. 38)
"La bière était d'une légère couleur ambrée, mais elle avait goût de thé chaud. Ce qui n'avait rien d'étonnant car, dans le Monde des Livres, tout avait le goût de thé chaud. Sauf le thé chaud lui-même, qui avait goût d'eau de vaisselle. Mais puisque l'eau de vaisselle avait goût de thé chaud, on aurait pu dire que le thé chaud avait en définitive goût de thé chaud." (p. 406)