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Critiques de Jean Arcelin (58)
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L'ange de Pigalle

Je tiens tout d’abord à remercier Paulette pour son témoignage fort, poignant et sans tabou. J’ai souvent eu du mal à réaliser qu’il s’agissait bien de la réalité et non d’une fiction.



D’abord l’enfance, ces années d’innocence où déjà les hommes vont lui faire du mal. Ces choses abjectes dont il ne faut pas parler à l’époque. Une jeune fille qui n’a jamais été préparée à la vie de femme. Une naïveté touchante mais dangereuse car savoir aurait pu lui éviter bien des malheurs. Une mauvaise rencontre qui va la conduire à Paris et à la Prostitution. Elle aura certaines périodes de non exercice mais comme elle le dit elle-même « pute un jour, pute toujours ». Linda est une femme qui aime la perfection et, bien qu’elle n’aime pas son métier, elle va le faire bien afin d’être la meilleure. Elle est belle, gentille, c’est une fée, une star.



A travers sa vie, on va découvrir ce métier qui change au fil des décennies. Les envies et fantasmes d’hommes et de femmes surprenantes ou dangereuses. La prostituée n’est pas là uniquement pour le sexe, elle est aussi un réconfort, une écoute attentive et de bons conseils. Un métier qui reste excessivement dangereux. Linda s’y fera des amies très chères et va y rencontrer des personnes qui vont prendre une place importante dans sa vie.



C’est aussi le récit d’une femme forte qui rêve d’être mère. Une maternité qu’on lui enlèvera d’abord de la façon la plus horrible qui soit pour ne lui laisser qu’un Ange qui l’accompagnera au fil des ans. Puis, une merveilleuse fille pour laquelle elle fera tout afin de lui assurer un avenir radieux.



Durant cette lecture j’ai été touchée par Paulette et toutes ses femmes qui l’entourent. On va y vivre l’horreur dont sont capables les hommes de plusieurs manières. C’est les larmes aux yeux que j’ai lu certains passages très difficiles. Mais ce récit, c’est aussi des instants de bonheur et de tendresse. C’est avec délice qu’on la voit prendre sa vie en mains et devenir une femme belle, forte et admirable malgré son métier si difficile.



Encore une fois merci Paulette, je suis admirative devant la bonté, le courage et la combativité dont tu as fait preuve durant toute ta vie.
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L'ange de Pigalle

Cela fait longtemps que j'étais tellement ému par un livre... Ce témoignage se lit comme un roman !

Un livre incontournable pour ceux qui aiment des récits palpitants.

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L'ange de Pigalle

Petite Mère, Lolette, Linda qui es-tu ?

une poulette, elle est facile celle-là, Paulette

Au bal de tes 14 ans, tu dansais sans le savoir sur le futur de ton présent

Les yeux battus la mine triste

Et les joues blêmes

Tu ne dors plus

Tu n'es plus que l'ombre de toi-même

Bambina, que t'ont-ils fait ?



Des aiguilles à tricoter tu as connu l'ange

Des trottoirs tu en as arpentés beaucoup, tes semelles sont usées

Des mains tendues quelques unes, souvent des soeurs

Sidonie, d'abord à l'usine, ton futur dessiné lui aussi

Comme des présages semés sur ton passage

On ne t'avait pas appris à t'écouter, tu léchais tellement bien les larmes des tiens que les tiennes semblaient vaines



Difficile lecture

que ce récit document

témoignage de Linda écrit par et avec Jean Arcelin, vous savez celui qui avait si bien raconté dans "tu verras maman, tu seras bien" l'envers du décor avec ses rires, ses larmes, ses grincements de dents, ses sourires, ses découragements,



Difficile lecture, dure, ensemencée de tellement de douleur, de tellement de courage, de tellement de pertes et puis de tellement d'espoirs, de petits bonheurs et de sagesse aussi.



Impossible d'imaginer un tel destin, cette histoire vraie bouleverse du début jusqu'à la fin, de sa naissance jusqu'à ses soixante-dix-sept ans.



2020, tu écris une nouvelle page, Linda, tu ouvres les fenêtres et tu te racontes sans fards, juste à nue, parcheminée de tous les chemins parcourus, de toutes ces vies menées par une seule et même personne, la petite Paulette des Ardennes, celle qui approchait sans bruit Fanette dans la forêt, celle qui avait appelé son chat Marcel du nom de son instituteur, celle qui aimait Tommy son enfant chien, gardien de ses secrets, défenseur de sa vertu, de ce qu'il en restait parfois.



Tu es devenue femme, tu es devenue mère, cette fois-ci tu y es arrivée, elle est née cette petite fille qui va peut-être venir t'embrasser en te disant maman-cadeau, tu sais -- je savais, maman et Nicolas, mon fils, le saura aussi. Comme tu le dis si bien Paulette, il est beau, intelligent, il comprendra et t'aimera tout autant.



Je ferme la porte Paulette, je te laisse avec eux, avec ta famille, celle que tu as protégée contre vents et marées, celle à qui maintenant tu écris ce témoignage.

77 ans. Il est temps de penser à toi. Paulette. Sache que tu m'as beaucoup appris et que tu m'as beaucoup donné. Il est temps de laisser les autres te donner.

Je t'embrasse Paulette et te laisse dire les mots de la fin que tu te dessines maintenant:



"Plus je pense à la question du bonheur, plus il m'apparaît que pour m'en approcher, je devrais commencer par le début. Se réconcilier avec soi-même, retisser le lien à soi. Je suis la seule à pouvoir le faire. Je n'ai rien à oublier, c'est impossible, et aucun pardon à implorer. Je dois juste fermer les yeux devant l'azur, ressentir le vent tiède du vol des anges et laisser la lumière percer mes paupières. Alors je tends les bras à cette fillette qui pleure encore en moi, à cette jeune femme meurtrie qui se débat. Je les enlace et leur dis ces mots que j'ose enfin prononcer : « Sèche tes larmes, Petite-Mère, c'est fini. Et prends soin de toi, Paulette, car vois-tu, je t'aime."



Récit document sorti chez XO éditions le 11 mars 2021.

Linda, l'Ange de Pigalle est une lecture dure et nécessaire, dédiée à toutes les Lindas passées, actuelles et futures. Linda avec et par Jean Arcelin.



Un témoignage que nous pourrions tous faire l'effort de lire, car ne vous y trompez pas, il est dur, il est cru, il est assassin, il est cruel, il fait mal, il fait peur, il n'épargne rien ni personne et puis surtout il éclaire. - Réservé à un public averti -



Ce livre, Linda l'a écrit pour sa fille, à qui elle a toujours caché son métier. Une manière de se réconcilier avec elle-même et avec les siens.

Elle l'a aussi écrit pour toutes les adolescentes à qui l'on promet, un jour, de l'argent facile.

À ces dernières, elle dit : « On ne s'élève jamais en vendant son corps, au contraire, on descend toujours plus bas, parfois jusqu'aux ténèbres… » Victor Hugo, son poète favori



Un grand merci aux éditions XO et à NetGalley



* Un témoignage 'bien écrit' par Jean Arcelin qui se lit comme un roman, loin loin du romanesque ou de Manara où sont évoqués la fermeture des maisons d'agrément, l'arrivée du VIH, les oeillères et politiques françaises (dans ce cas), les réseaux nouveaux: débarquements des 'îles' ou de l'est, qui est ponctué également de quelques 'jolis souvenirs', moments tendresse, de temps en temps, heureusement sans le dénaturer. - Pour public averti, bis repetita *





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L'amour dans le sang

Peu familière de biographie d'artiste, mais en mal de livre lors d'un week-end à la campagne, je tombe sur ce livre dans un supermarché et je décide de l'acheter car là, il s'agit d'Anne Charlotte, une copine de lycée. J'étais en première et elle en seconde quand elle a été repérée pour jouer dans Rouge Baiser le film de Vera Belmont avec Lambert Wilson.

Dans ce livre, elle raconte comment elle a appris sa séropositivité à la suite d'une aventure avec un rocker, l'arrêt des projets cinématographiques après son annonce puis l'obtention d'un des rôles principaux dans la série télévisée les Cordier juge et flic avec Pierre Mondy et Bruno Madinier.

Elle raconte aussi sans apitoiement sa trithérapie qui affaiblit son coeur. Après deux infarctus, elle sera greffée en 2003 à à peine 35 ans. Pourtant, malgré ces épreuves, elle garde sa joie de vivre. Un livre qui m'a plu par sa fraicheur et qui m'a ramenée quelques années en arrière lorsqu'on enviait toutes notre copine d'avoir été choisie pour jouer avec le beau Lambert...
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Tu verras maman, tu seras bien

Tout d’abord , je tiens à remercier les Éditions XO à travers NETGALLEY pour le service presse et la confiance envers mon blog.



Un livre-choc, qui va vous raconter avec la vision d’un homme simple et rempli de bonne volonté les coulisses d’un EHPAD.

Quand vous visitez un EHPAD pour vos proches, on vous montre le bon côté de l’établissement et forcément le reste est occulté.

Ayant moi-même déjà travaillé au sein de plusieurs établissements je connaissais un peu l’envers du décor.

Là, vous allez tout connaître, même si je pense que l’auteur a gardé des anecdotes pour lui, il a essayé de retranscrire au mieux son expérience.

Le budget qui passe avant le confort des résidents, la pression mise au directeur pour des réunions utiles ou non, des réductions sur la restauration, en gros de la paperasse qui n’ont pas forcément besoin.

Nous allons nous rendre compte également de la surcharge de travail des équipes soignantes. En effet, les toilettes ne peuvent pas être faites dans de bonnes conditions, comment deux aides-soignantes peuvent-elles s’occuper de 11 résidents par exemple le matin ? Forcément, certains résidents attendront un peu plus longtemps que les autres et resteront dans leur pyjama et change de nuit. Elles font ce qu’elles peuvent, mais malheureusement les toilettes se font à la chaîne.

Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des problèmes que l’auteur va rencontrer au quotidien. Il a été très choqué dans ses débuts de découvrir cette réalité.

Mais cet homme, a décidé que non il ne se laisserait pas dicter ses actes par sa hiérarchie, juste pour des bénéfices et un quota de son EHPAD. Il s’impliquera auprès de ses résidents tant au niveau des soins que sur les fins de vie. Il créera des liens importants dont beaucoup oublient leur importance.

L’auteur a une plume très mature et l’histoire est bien écrite, un très bon vocabulaire est utilisé, ce qui enrichit son écrit. Il nous plonge avec lui dans son récit et son témoignage avec beaucoup de conviction et l’on ressent à travers ces lignes son combat pour ses résidents.

Un témoignage poignant et vrai qui mérite vraiment d’être lu.
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Tu verras maman, tu seras bien

Ce livre, je l'ai lu très vite tellement il est passionnant mais aussi dure. "Tu verras maman, tu seras bien" est un témoignage un peu romancé car les noms et les lieux on été changé mais pour le reste c'est du véridique. Cet ancien directeur d'EPHAD ose parler et montrer que le système est à revoir. Dans son livre il aborde certes les problèmes de personnels, mais il démontre qu'un directeur d'EPHAD ne peut pas faire ce qu'il veut car il y a une hiérarchie encore au-dessus de lui. Il montre également les problèmes avec les familles et avec les personnes dans les 2 sens. Des personnes âgées pouvant être maltraités mais aussi maltraitant le personnel soignant. C'est un livre que nous devrions tous lire pour nos parents, grands-parents et pour tous nos amis, collègues, conjoint y travaillant.
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Tu verras maman, tu seras bien

La problématique du grand âge en maison de soins !

Jean Arcelin, ancien directeur de deux EHPAD privés raconte ses expériences dans son livre, dresse un état des lieux sur l'état préoccupant de la prise en charge des personnes âgées dépendantes.

Ce livre émouvant et parfois drôle dénonce des vérités dérangeantes, mais nécessaire !

Les personnes âgées ne reçoivent plus les soins dont elles ont besoin à cause de la pression croissante sur le personnel.

Dans certains établissements, les équipes s’épuisent, quand il y a un absentéisme, les résidents en font les frais. On parle de maltraitance institutionnelle !

Cet ancien directeur montre l’envers du décor de ces maisons de retraite. Il dénonce le cynisme des hiérarchies, la rentabilité à outrance !

Il y a urgence pour maintenir la qualité des soins


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Tu verras maman, tu seras bien

Livre , témoignage, réquisitoire , un peu des trois sans doute .

L’auteur dresse un beau portrait des résidents mais également des soignants .

Un livre à lire même s’il y a des passages très durs , presque insoutenables .

L’argent , le nerf de la guerre , le profit qui empêche d’embaucher du personnel supplémentaire et pourtant l’auteur le démontre si bien , le confort des résidents passe par une augmentation en nombre du personnel , plus il y a de personnel et plus on s’occupe des résidents .

Les jours où le personnel est au complet , tout le monde en bénéficie , il y a moins de stress , plus de ´ bien - être ´ , l’équilibre est à ce prix mais c’est sans compter sur l’odieux cercle vicieux sur le fameux taux d’occupation .

Quand les équipes s’épuisent quand il y a un absentéisme sauvage les résidents en font les frais . Et on peut vite arriver à des situations catastrophiques simplement par un nombre insuffisant de soignants.

Il est primordial de valoriser le personnel , de lui donner les moyens de faire ce si beau métier .

Tant de choses à dire sur l’administration des EHPAD , la recherche du profit à tout prix alors qu’on parle d’humains .

J’ai particulièrement apprécié le portait des résidents , ces personnes devenues âgées , parfois très dépendantes.

L’auteur explique bien que certaines situations de grande dépendance , de grande démence font peur , certaines familles redoutent les visites et parfois y renoncent .

On complexifie la vieillesse en demandant au personnel toujours plus de réunions , de

tâches administratives complexes qui éloignent du terrain et qui n’ayons pas peur de le dire , protège , protège de cette vision d’une vieillesse qu’on préfère garder à distance .

Il évoque ce difficile équilibre entre sévir quand une faute , un manquement est commis et être le plus clément possible avec le personnel dépassé par une tâche ingrate , personnel qui est toujours présent et qui voit passer les directeurs comme dans ...Tournez manège ,

J’ai hésité quelques jours avant de me lancer dans cette lecture , je ne m’attendais pas du tout à ce que le regard de l’auteur soit si juste , si nuancé .

Pour conclure , je dirai ´ qu’est ce qu’une société qui ne prend pas soin des anciens ? ´ , il est grand temps de former le futur personnel , de le valoriser , de continuer sans relâche les formations pour ceux qui travaillent déjà .

Notre société est confrontée depuis quelques années au très grand vieillissement pour la première fois , nous nous retrouvons devant un défi qui semble insurmontable, donnons nous les moyens de le relever , il y a urgence .

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Tu verras maman, tu seras bien

Ayant fait des stages en EHPAD le sujet du livre m'a particulièrement touchée.

Certains passages sont difficile à lire mais Jean Arcelin a su ajouter au récit une touche d'humour et heureusement car ce livre reste très dur mais hélàs, il représente trop bien la réalité et je pense que toutes les familles devraient lire ce livre,il faut savoir que le travail en EHPAD est devenu un travail à la chaîne d'autre part il y a tant de personnes âgées abandonnées par leur famille qui ne reçoivent pas de visite, j'ai vu une dame attendre dans le hall de 8h à 18h une visite de sa famille en vain pendant des mois mais j'ai aussi vu des personnes âgées privées de désserts parce que certaines employées les emmenaient pour leurs enfants.Nos aieuls méritent ils cela?

Ce livre aborde ces thèmes dans ce livre brillant
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Tu verras maman, tu seras bien

Un livre plein d'humanité ... qui fait froid dans le dos. Qui n'avait pas encore compris que, quel que soit le domaine, l'argent a été, est et sera toujours le nerf de la guerre ?
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Tu verras maman, tu seras bien

Je tiens à remercier #NetGalley et Xo Éditions pour l’envoi du livre de Jean Arcelin en échange d’une chronique… Un titre accrocheur, Tu verras Maman, tu seras bien… pour nous donner à lire « la vérité tendre et glaçante d’un directeur de maison de retraite ».



Ce sujet me tient à cœur pour plusieurs raisons…

Sur le plan professionnel, j’ai terminé ma carrière en tant que membre de l’équipe médico-sociale chargée des personnes âgées d’un Conseil Départemental ; j’y étais plutôt spécialisée dans le maintien à domicile et j’allais sur le terrain au plus près des bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, postures que je défends encore et toujours et que la lecture de ce livre vient, s’il était besoin, vivement conforter.

Sur le plan personnel, je soutiens l’attitude de mon père, un guerrier de 94 ans et demi qui vit seul depuis le décès de Maman, survenu en 2013, et qui estime que « l’on va en maison de retraite quand on est foutu !», pas avant… ; j’essaie aussi d’expliquer à ma belle-mère, âgée de 82 ans, qu’il vaut mieux qu’elle et son compagnon, à peine plus vieux qu’elle, restent chez eux le plus longtemps possible alors qu’ils semblent persuadés qu’ils seraient mieux en EHPAD…

Entre ces deux niveaux, j’ajoute que j’ai fait partie du Conseil d’administration d’une maison de retraite associative quelques années jusqu’à sa reprise par un grand groupe gestionnaire. Les échos que j’en ai depuis ce changement de gestion ne sont pas bons pour le bien-être des résidents : l’ambiance se dégrade entre les personnels, le fruit frais a été supprimé de la collation de l’après-midi, il n’y a plus de volières pour les oiseaux…

C’est donc à la fois avec un avis déjà tranché et un grand intérêt que je me suis plongée dans ce livre.



Au début, la démarche de Jean Arcelin m’a un peu agacée… Il venait d’un milieu professionnel tout à fait différent, animé des meilleures intentions… Sa reconversion, à presque cinquante ans avait un côté aventureux, une part d’inconnu, une idée de défi ; mais le côté personnel est émotionnel m’inquiétait un peu. Et puis, j’ai découvert une écriture très efficace et surtout très équilibrée entre le factuel et le personnel ; j’ai rapidement salué son excellente maîtrise du sujet.

Les chapitres sont courts, bien calibrés. L’auteur mêle à son parcours des bribes de vie, la sienne et celles des résidents ; l’ensemble est romancé, les noms ont été changés mais tout cela sonne très juste ; la vérité se lit et s’entend.

Il y a une réelle volonté didactique pour expliquer les sigles barbares pour le néophyte, pour schématiser les fonctionnements des grands groupes gestionnaires d’EHPAD et leurs applications dans le détail décisionnel. Jean Arcelin mêle avec brio l’indicible (certaines scènes sont insoutenables), l’humour, le réalisme, le rire et les larmes, le sentiment d’impuissance et la volonté à toute épreuve. Son récit est une succession d’observations, de réflexions, de portraits humains, de tentatives menées à bien ou pas, de victoires et de défaites, de conseils, de métaphores, de chiffres, d’interprétations… C’est aussi un bel hommage aux personnels qu’il a cotoyés.



Je vais garder en mémoire l’allégorie du colibri… Il vous faudra lire ce livre pour vous l’approprier aussi…

Je vais rêver que tous les directeurs(trices) d’EHPAD sortent de leurs bureaux et s’intéressent autant au quotidien de leurs résidents et de leurs personnels que Jean Arcelin l’a fait au cours de son expérience de ce poste au combien difficile, pris entre le marteau et l’enclume…

Ce livre est un constat, un terrible constat : « une société qui ne respecte pas ses anciens porte en elle le virus de la mort »… Ce livre peut aussi devenir un outil de travail ; tous, autant que nous sommes, allons vieillir, allons devenir dépendants. L’avenir que nous décrit ce livre n’a rien de séduisant. Une part de moi se demande si j’aurai le courage et la possibilité de mettre fin à mes jours avant de risquer de finir ma vie dans un EHPAD… Une autre part, qui croit en l’humain espère sincèrement que notre société va, enfin, se donner les moyens de réfléchir à la vieillesse et à la fin de vie en partant de valeurs humanistes et non plus financières.



Un livre démoralisant mais nécessaire…

Merci Jean Arcelin.

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Tu verras maman, tu seras bien

Jean Arcelin après plusieurs années responsable dans l'industrie automobile décide de devenir directeur d'EPADH en souvenir de sa grande mère.

Il obtient un poste dans un EPADH privé .Il témoigne de la gestion de ces grands groupes qui ne visequa faire du profit sur le dos des résident . Il ne se contentent pas de rester dans son bureau à étudier:les taux de remplissage, les planning du personnel, des coûts des repas. Il va à la rencontre de tout le personnel est lui permet de voir au plus près le fonctionnement de la structure. Il se rend compte de la difficulté que les agents rencontrent pour effectuer correctement leurs tâches et assurer le bien être , , le respect des résidents . ils manquent d'effectifs et travail dans l'urgence survient alors la fatigue, l'absentéisme, le burn out . En tant que directeur, il essaie de mettre plus d'humanité dans la maison de retraite qu'il dirige, rencontrele plus souvent possible les résidents, qui nous l'apprenons, ne reçoivent presque pas de visites de leurs proches et peu de contact avec l'extérieur.

Le récit nous plonge en immersion dans ce monde parallèle que sont les maisons de retraite et nous permet d'y voir plus clair et de réveiller nos consciences de l'urgence à renover et donner des moyens à ce secteur qui nous concerne tous.

Il termine ce très beau livre en nous donnant des conseils pour bien choisir un EHPAD accueillant les personnes âgées dans les meilleures conditions.
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Tu verras maman, tu seras bien

C'est LE livre qu'il faut avoir lu avant de placer un parent dépendant en EHPAD!

Jean Arcelin ,dans ce gros livre qu'on lit facilement car il n'a rien d'un constat aride au style ennuyeux et sévère(au contraire l'auteur parsème son récit d'anecdotes et de touches d'humour),nous révèle sans fard (mais non sans précautions "diplomatiques"... tout de même) le fonctionnement problématique d'un Ehpad standard(ni minable ni extraordinaire).

Personnel le plus souvent dévoué et courageux, mais en nombre carrément insuffisant, absentéisme chronique, budget toujours insuffisant, repas de mauvaise qualité, animations plus que médiocres et insuffisantes,etc. Le quotidien du directeur d'Ehpad tiraillé entre son louable désir de traiter le mieux possible ses résidents et les contraintes budgétaires(+ la paperasserie incroyable autant qu'inutile)que lui impose la direction du groupe commercial auquel appartient son établissement.

C'est une condamnation sans appel des très grands groupes commerciaux d'Ehpad.

Les personnels, de l'ASH au directeur, ne sont pas nécessairement des anges ou des modèles mais l'auteur s'efforce ,tout au long de son livre,de montrer qu'ils sont surtout des victimes d'un système qui les maltraite et les écrase, et en particulier il rend un hommage appuyé aux AS et infirmières.

Dans ce livre ,vous apprendrez tout ce qu'il faut savoir avant de décider le placement d'un membre de votre famille en Ehpad.

Jean Arcelin s'efforce aussi ,de son mieux, de nous aider à choisir un EHPAD. Mais ses conseils ne sont pas toujours applicables et il reste difficile de savoir ce que vaut tel ou tel établissement ,malheureusement.
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Tu verras maman, tu seras bien



Funambule marchant sur le fil de nos incertitudes, Jean ARCELIN nous invite à prendre position face à un modèle de Société qui verra de plus en plus ses vieux vivre longtemps, dans une dépendance croissante. Sommes-nous droits dans nos bottes lorsque nous leur reconnaissons de moins en moins le droit d'exister pour ce qu'ils sont et pour ce qu'ils ont déjà donné aux générations suivantes? L'Homme peut-il se regarder en face lorsqu'il ‘marchandise' ses vieux? Que dit d'elle-même une Société qui exploite la vieillesse, lui fait payer plus que son dû, lui refuse toute dignité dans le logement, les soins, l'alimentation et toute vie relationnelle?



Avec un regard tendre sur une face du miroir, glaçant sur l'autre, Jean Arcelin ose accuser un système construit sur l'appât du gain facile et les dictats des actionnaires qui serrent dans leurs griffes les responsables de la gestion des EHPAD. Il l'affirme haut et clair, en France comme ailleurs, s'il n'existe pas un sursaut citoyen réclamant du Législatif un sérieux contrôle des objectifs de rentabilité fixés par les patrons du capital et des moyens de gestion octroyés aux directions et aux équipes soignantes des EHPAD, la prise en charge de nos aînés sera un parfait modèle de non-assistance à personnes en danger, doublé d'une prise d'intérêt personnel sur bien commun appartenant à autrui!



Le document que signe Arcelin est un essai… à ce titre, il ouvre au questionnement bien plus qu'il n'apporte des solutions toutes faites. Même dans ses propositions de fin de livre (heureuse initiative!), les propos restent somme toute assez théoriques et ne règlent pas tout, loin s'en faut.



Mais Jean Arcelin a le mérite de crier « Aux loups! » Il tire une sonnette d'alarme qu'il est grand temps d'actionner et il peut le faire même si son expérience à la direction d'une EHPAD n'est guère plus dense qu'à peine trois ans et quelque passés dans ce milieu. Il est néanmoins crédible parce qu'il ne jette pas l'opprobre sur tous les acteurs du système. Il nuance. S'il dénonce la cupidité humaine des actionnaires, il reconnaît les trésors de patience et de passion, d'attention et de soin, d'inventivité et de combativité offertes aux résidents par des hommes et femmes de terrain qui tentent l'impossible pour améliorer l'alimentation, l'encadrement, le cadre et les soins que peuvent offrir ces lieux de vie à nos aînés, nos anciens, nos vieux.



Ces derniers ont droit au respect, le nôtre comme celui de la Société toute entière. Jean Arcelin ne cesse de le crier sur tous les tons tout au long de cet essai qui mérite d'être lu, relu et réfléchi!



Merci à NetGalley France et aux Editions XO pour leur confiance et le cadeau qu'ils m'ont fait en permettant l'accès à ce livre.
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Tu verras maman, tu seras bien

Un aïeul qu'on a chéri, son décès, son souvenir, et la révélation : changer de vie pour s'occuper des vieux.

« Vieux » n'est pas un terme péjoratif. Il ne doit pas effrayer, et Jean Arcelin nous dit même qu'il contient le mot « vie ». La Vie-Eux, ils l'ont aimée, mais ils l'aiment un peu moins en Ehpad privés, ceux détenus par les grands groupes. L'auteur fut directeur de deux d'entre eux. Il témoigne aujourd'hui de son impuissance face à un système redoutable qui ne vise que le profit sur le dos de nos aînés.



Quand les fonds de pension font du mal aux pensionnaires.



Ce livre, récit autobiographique d'un homme ayant opéré un virage radical dans sa carrière, est un plaidoyer pour la bientraitance des personnes âgées, et une dénonciation réaliste d'un système qui l'a mené au « Burn out ». Il fut victime lui aussi d'un fonctionnement dont il ne se voulait pas complice. Après avoir été l'un des magnats du secteur automobile de luxe, il avait choisi de s'intéresser de très près aux anciens, et son CV le lui permettant, complété par les formations ad hoc, il avait accédé à ce poste de Directeur.



C'est avec réalisme que cet homme très empathique nous conte son expérience, précisant cependant qu'il n'en fait pas une généralité, mais nous alerte. Il n'est pas le premier à tirer la sonnette d'alarme et il ne sera pas le dernier. Il jette l'opprobre sur ces grands groupes privés qui avalent de plus en plus d'Ehpad et se targuent d'offrir des prestations de qualité là où en réalité tout n'est que profit à coups de malbouffe à bas prix (Hoki et Panga à volonté), de rationnement des couches par exemple (indispensables souvent) et du personnel.

Il semble avoir fait preuve d'une grande humanité, que ce fût vis-à-vis des résidents ou du personnel, et son récit est étayé de mille exemples en ce sens.



Il conclut par des conseils pour choisir du mieux possible un Ehpad pour son parent âgé, puisque la réalité est telle que nous ne pouvons pas toujours les accueillir chez nous ni les maintenir à domicile.

Cela m'a intéressée de passer de l'autre côté du miroir, moi qui ai travaillé en Ehpad, et ai pesté plus d'une fois contre les directeurs.

Je remercie XO éditions et la plateforme NetGalley pour l'accès à ce document.



#TuVerrasMamanTuSerasBien #NetGalleyFrance

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Tu verras maman, tu seras bien

Après avoir été directeur régional dans les voitures de luxe, Jean Arcelin veut changer de voie. Il se rend alors compte que ses diplômes lui permettent d'être directeur d'un EHPAD (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). Ni une, ni deux, il saute le pas et est bientôt à la tête d'un établissement plutôt bien géré, ce qui l'arrange puisqu'il débute dans le milieu et qu'il lui faut tout apprendre de A à Z. On ne gère pas une société de voitures de luxe comme on gère un établissement de personnes âgées.



Quand il intègre ses fonctions, Jean Arcelin se rend compte que ses supérieurs attendent de lui qu'il fasse du chiffre, qu'il rogne sur les dépenses, que l'humain n'est pas au cœur des préoccupations. Il est juste question de budget et de remplir les chambres pour atteindre son objectif.

Et parce qu'il décide de ne pas rester confiné dans son bureau, il se rend vite compte de la difficulté de ses employés à effectuer correctement leur travail. Elles doivent veiller au bien-être des résidents alors qu'elles sont faibles en effectifs. Il est difficile pour ce nouveau directeur de voir des personnes âgées attendre pour des soins, pour être emmené aux toilettes, … Pourtant c'est la réalité du métier !



Ayant travaillé en EHPAD il y a quelques années, ce livre m'a ramené des années en arrière. Quand tu veux bien faire mais que tu manques cruellement de temps. Quand on est 2 dans une aile d'un étage pour une vingtaine de résidents et qu'on attend de nous d'être efficace au lieu de privilégier la complicité, l'affection avec les résidents. Tout est fait dans l'urgence. A la chaîne.

Car il faut servir les petit-déjeuner puis les débarrasser, faire les toilettes tout en nettoyant un minimum, retourner auprès des résidents qui appellent, et rapidement vient l'heure du déjeuner puis les changes des protections puis les activités (quand il y en a). Et on court toute la journée sans vraiment s'arrêter et passer du temps qui soit bénéfique pour les résidents. Ca en devient une usine et il n'y a plus d'humanité.

Je me suis retrouvée plongé dans un quotidien que j'ai préféré oublier et que j'ai vite quitté en me promettant que mes parents n'iraient jamais croupir dans l'un de ces établissements.



L'auteur nous fait part de sa stupéfaction lorsqu'il se rend compte que les personnes âgées ne reçoivent quasiment plus de visite. Les êtres aimés sont délaissés car on ne veut pas les voir se dégrader, devenir dépendant. Et pourtant, elle les abandonnant à leur triste sort, n'accélère-t-on pas cette dégradation ? Qui ne se laisserait pas mourir en se sentant inutile ? Plus aimé ?



C'est un livre qui énonce des vérités dérangeantes qu'il faut lire pour ouvrir les yeux et les consciences !


Lien : https://livreoumourir.blogsp..
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Tu verras maman, tu seras bien

Lorsque le site Babelio a proposé sa nouvelle Masse Critique " Spéciale Documents", j’ai jeté mon dévolu sur l’ouvrage de Jean Arcelin "Tu verras maman, tu seras bien". Je n’en connaissais rien mais en subodorais le thème. Je ne m’étais pas trompée.



L’auteur, à la cinquantaine et après le décès de sa grand-mère adorée décide de troquer son uniforme chic et classe de directeur d’une grande concession d’automobiles de luxe pour celui de directeur d’EHPAD (Etablissement Hospitalier pour Personnes Agées Dépendantes). Il raconte son épopée dans un pavé de plus de cinq cents pages. Je l’ai lu très vite grâce à sa fluidité et sa simplicité d’écriture. L’écriture, le style, la narration ne sont pas, en l’espèce, le plus important même s’ils sont de qualité. Non, ici, c’est le fond et seulement lui qui ont été de nature à retenir mon attention.



"La vérité tendre et glaçante d’un directeur de maison de retraite" annonce le bandeau rouge qui entoure le livre. Beau résumé du récit qui oscille entre le sérieux des chiffres annoncés, des actions menées, des problèmes rencontrés et la drôlerie, parfois, de certaines anecdotes rapportées. A aucun moment je ne me suis ennuyée. L’auteur dit les heurs et malheurs de son nouveau métier, la hantise des TO (Taux d’Occupation) insuffisants, l’insuffisance du CRS (Coût des Repas Journaliers), la surveillance constante des résidents, difficile faute de personnels en nombre et de moyens à la hauteur. Il déplore les difficultés à organiser des animations de qualité tellement utiles et pourtant mises en place avec parcimonie pour les mêmes raisons que celles évoquées plus haut. Malgré les belles histoires, certaines d’amour entre résidents, et autres moments de bonheur, le tableau est sombre qui se termine par un burn-out de l’auteur, après un EIG (Evènement Indésirable Grave), la hantise de tout directeur d’EHPAD.

Incapable de mener à bien la mission qu’il s’était fixée, il n’a pu s’en relever.



Il est terrible de constater que les grands groupes à la tête de ces maisons d’accueil pour personnes âgées, la plupart du temps délaissées par leur famille, ne sont intéressés que par les chiffres et préfèrent dédier les bénéfices au plaisir de leurs actionnaires plutôt qu’à celui des personnels ou résidents. Ce plaidoyer m’a paru d’une grande objectivité, Jean Arcelin fait toujours la part des choses, apporte des arguments à charge, certes, mais aussi à décharge, et salue régulièrement le courage et l’abnégation des aides soignant-e-s et autres personnels des deux établissements qu’il a dirigés. Et last but not least, les chapitres de fin m’ont particulièrement séduite. L’auteur y explique son "Plan d’action", fort bien pensé mais sans doute, hélas utopique si l’on pense "profit" et le presque dernier, fort utile "Comment bien choisir son EHPAD (et négocier ses tarifs !)". J’y penserai le moment venu, si je suis encore lucide.



Un document riche en informations et très nécessaire, même s’il fait parfois frémir, pour quiconque est touché par cette perspective de placement.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Tu verras maman, tu seras bien

Jean Arcelin a été de nombreuses années responsable d’une succursale de voitures de luxe avant de se reconvertir au service de l’humain en tant que directeur d’EHPAD. Bon nombre de ces personnes de la santé se penchent vers ces professions liées à l’humain comme une façon de s’occuper également d’eux mêmes. Le bien apporté aux autres ricoche toujours d’une façon ou d’une autre jusqu’à soi. C’est du moins la conviction de Jean Arcelin.



Ce récit à la fois « tendre et glaçant » est un condensé immersif dans le quotidien d’une maison de retraite. Tendre car il évoque avec pudeur les confidences des pensionnaires et glaçant car il montre, chiffres à l’appui, l’hécatombe des maisons de retraite.



Quand Jean Arcelin prend ses fonctions dans un EHPAD, il était à cent lieues d’imaginer les lacunes et la détresse en ces lieux. Ça crie pour être lavé le matin, ça crie pour être enlevé de la chaise percée, ça crie même au loup et ce constat se heurte au manque d’effectif qui se heurte à son tour aux restrictions budgétaires. L’homme sera aussi confronté aux frontières de l’humain, jusqu’où donner de soi. Il se montrera directeur respectueux et bienveillant, présent pour son personnel comme pour ses pensionnaires.



Beaucoup de choses passent dans ce récit. La fatigue des aides-soignants, le burn out, l’absentéisme, la maltraitance, les limites de la liberté d’action, les exigences externes, les visites trop rares,...

Le tout dans un style fluide et sensible parsemé de réflexions dignes d’intérêt. Un ouvrage immersif et très ludique ! Tout en étant tendre et rempli d’empathie.



Le récit est d’autant plus agréable qu’il nous sert des anecdotes sur l’un et l’autre pensionnaire, parfois drôles et souvent très émouvantes.



Jean Arcelin écrira que nous avons beaucoup à gagner à passer un peu de notre temps avec la personne âgée, qu’il faut endiguer cette vague qui semble vouloir engloutir la dernière vie avant la mort.



Je lui donne raison et le remercie vivement d’avoir écrit ce très beau récit qui devrait avoir le mérite de réveiller les consciences et d’y voir plus clair sur les coulisses d’une maison de retraite.



Merci à Babelio et aux éditions XO pour l’envoi de cet ouvrage dans le cadre de la dernière masse critique.
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L'amour dans le sang





Pas particulièrement fan des autobiographies "people" je me suis plongée dans cette histoire car j'avais besoin d'un livre des profondeurs de ma PAL et en prime j'avais beaucoup aimé le film Rouge baiser dans lequel a débuté l'auteure.

Charlotte est une jeune fille ordinaire, jolie, venant d'un milieu aisé.

Elle est découverte par hasard par un chasseur de tête et débute bientôt une carrière cinématographique notamment dans Rouge Baiser le film de Vera Belmont avec Lambert Wilson. Son jeu naturel et sa présence lumineuse lui permette d'être nominée pour le César du meilleur espoir (qui sera remporté par une autre Charlotte ... Gainsbourg pour l'effrontée) mais elle sera sacrée à Berlin remportant l'Ours d'argent de la meilleure actrice.

Charlotte a 16 ans et une liberté inattendue puisque ses parents lui ont pris un logement à Paris. Elle rencontre un rocker très connu et c'est la passion. A 17 ans alors que les projets pleuvent et que sa notoriété grandit elle découvre qu'elle est séropositive.

Dès que cette séropositivité est connue dans le milieu du cinéma, les projets cinématographiques commencent à devenir plus rares mais elle obtient toutefois l'un des rôles principaux de la série télévisée Le juge Cordier avec Pierre Mondy et Bruno Madinier.

Pareillement à sa carrière elle se soigne, commence une trithérapie mais celle-ci affaiblit son cœur et bientôt son seul espoir de survie est d'être greffée. Ce sera chose faite en 2003

Malgré sa séropositivité elle a une fille qui par chance se révèle être séronégative.

Après cette greffe elle reprend son métier et parvient à retrouver des rôles à la télévision.



Dans ce roman autobiographique Charlotte Valendrey nous raconte une vie de paillettes, une insouciance et l'envie de vivre ses histoires d'amour à fond. Elle est une adolescente trop tôt plongée dans les coulisses, parfois très laides, du cinéma. Elle est une adolescente amoureuse de ce rockeur faisant partie d'un des groupes de rock les plus connus des années 80 (comment ne pas penser à Indochine). Elle est une amoureuse qui ne prend pas de précautions particulières, qui aime un garçon et qui ne pense pas au pire.

Ce qui est frappant c'est que malgré tous les indices donnés par l'auteure concernant la personne présumée qui l'aurait contaminée et malgré les nombreuses années qui se sont écoulées depuis sa contamination, elle ne peut pas révéler son nom car comme elle le dit dans le début de son livre "la vérité m'est interdite".

Cette histoire est à la fois intéressante et émouvante car on n'a aucun mal à imaginer cette très jeune fille qui d'un seul coup devient une idole, qu'on copie et qu'on adule, jetée dans une célébrité à laquelle elle ne s’attendait pas.

La poudre aux yeux, les paillettes, la gloire tout cela Charlotte Valendrey n'y était pas préparée et elle a payé très cher ce rêve et sa liberté.



A lire car au-delà de l'histoire people, il y a une jolie plume et un personnage de femme touchant et intéressant.

Finalement je ne regrette pas du tout cette lecture et si j'en ai l'occasion je lirai d'autres romans de l'auteure.


Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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L'amour dans le sang

Un récit touchant quant à sa teneur (séropositivité et autres drames de l'esprit et du corps), mais le tout est rédigé dans un style presque enfantin et fait montre de quelques banalités (psychologiques, sociales, relationnelles...) que j'ai trouvées faciles, agaçantes, dénuées d'intérêt.
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