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Critiques de Jean Arcelin (58)
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Tu verras maman, tu seras bien

Pendant près de trois ans, Jean Arcelin a dirigé un EHPAD dans le sud de la France, avant de renoncer, épuisé par un trop-plein d’émotions et révolté par la faiblesse des moyens mis à sa disposition. Il a côtoyé le pire mais aussi le beau : l’existence de vieilles personnes isolées, le plus souvent sans visites, qui s’accrochent à la vie, se réconfortent, reconstituent des parcelles de bonheur. 

Des femmes et des hommes qui l’ont ému aux larmes, l’ont fait rire aussi, et dont il raconte avec tendresse le quotidien.

En refermant ce livre, on pensera longtemps à cette vieille dame apeurée, atteinte de la maladie d’Alzheimer, qui vit une histoire d’amour magnifique avec un homme handicapé ; un homme qui lui dit pour la rassurer : « Je serai ta tête, tu seras mes jambes ! » 

On s’insurgera surtout contre ces entreprises qui, par souci d’économie, laissent « nos vieux » trop souvent seuls, livrés à eux-mêmes faute de personnel, humiliés par le manque de soins et d’attention.  « Comme si la société tout entière, affirme Jean Arcelin, voulait les enterrer vivants… »

Un récit tendre et glaçant

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L'amour dans le sang

C'est un récit autobiographique, l'histoire de cette très jolie jeune femme Charlotte Valandrey, actrice prometteuse qui à l'âge de 18 ans apprend sa séropositivité.



C'est le roman de sa vie écrit-elle en avant-propos, puisque la stricte vérité lui est interdite par la loi, et par la peur des autres. Mais il lui reste le droit de parler d'elle. Impossible toutefois de le faire sans parler des autres, de ceux qu'elle a aimés, côtoyés. Alors elle change les noms mais les dates et les faits restent.



Je connaissais son nom, surtout à cause de sa maladie. Je ne l'ai jamais vraiment vue ni au cinéma ni à la télévision, croisée tout au plus, mais cet ouvrage a rencontré mon chemin de balade la semaine dernière, il trainait dans une boîte à livres, comme ces lives que l'on a lus, qui ne sont plus d'actualité et qui pourrait être lus une dernière fois avant de disparaître définitivement.

Disparaître définitivement comme le fera bientôt Charlotte, décédée il y a 18 mois des suites de cette maladie contractée dans sa tendre jeunesse.



Son récit est daté de 2005, elle y relate son enfance aristocratique-bourgeoise, son adolescence chahuteuse mais très conventionnelle, pas de drogue, pas d'alcool ... un peu de décrochage scolaire mais rien de plus conséquent.

Sa séropositivité sera simplement due à une relation amoureuse non protégée, mais à cette époque on était au tout début de la découverte de la maladie et la protection n'était pas encore si répandue.



C'est un témoignage fort, qui m'a beaucoup impressionnée. J'ai repensé inévitablement à Cyril Collard est ses nuits fauves, à l'émotion de Romane Boringher quand elle reçoit le César du meilleur espoir féminin alors qu'il est décédé quelques jours avant la cérémonie.

Charlotte Valandrey a failli recevoir le César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans Rouge Baiser ... C'est Charlotte Gainsbourg qui raflera la mise pour son rôle dans l'effrontée.



Vanessa Paradis sera aussi à plusieurs reprises en travers de sa route, probablement à son insu d'ailleurs. Alors qu'elle est prête pour le tournage du film "noces blanches", elle avoue au metteur en scène qu'elle est séropositive. Son contrat ne sera pas signé, trop de risques, les assurances ne veulent pas la couvrir.



J'ai aussi noté quelques citations qui étaient peut-être passées inaperçues en 2005 mais qui m'ont vraiment interpellées à l'ère post #metoo.



Je crédite finalement ce texte d'un 5 étoiles, non pas pour la qualité de l'écriture même si elle est tout à fait honorable et que cela se lit très facilement. Mais pour la force du témoignage et pour toutes les émotions véhiculées dans ces lignes si sobres et sincères.

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Tu verras maman, tu seras bien

Un peu long mais très intéressant.

Ce livre met le doigt sur les dysfonctionnements réels des EHPAD... cela fait froid dans le dos... il ne faut pas vieillir 😉
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Tu verras maman, tu seras bien

Suite au décès de sa grand-mère adorée, Jean Arcelin devient bénévole en maison de retraite.

Quelques années plus tard, il décide à 43 ans de mettre fin à sa carrière commerciale dans le secteur de l’automobile de luxe et reprend des études de psychologie. À presque 50 ans, Jean découvre que ses diplômes lui permettraient de diriger un EHPAD.



À l’automne 2014, Jean est recruté par un grand groupe. Il assumera les fonctions de directeur dans deux EHPAD de la côte d’Azur, à Bandol puis à Cannes. Début 2017, un burn-out aura raison de cette mission que Jean Arcelin s’était assignée : privilégier le bien-être des résidents, en faisant fi des préconisations et de la théorisation des décideurs « en haut lieu ».



Car Jean Arcelin n’est pas l’un de ces directeurs qui se cachent dans le confort de leur bureau pour concocter de jolis rapports d’activité. Ses rapports, Jean les fabrique en deux temps, trois mouvements, copiés-collés d’anciens compte-rendus…

Du matin jusqu’au soir et même la nuit, puisqu’à Bandol il dort sur place, Jean Arcelin est « sur le pont » avec ses équipes.

Le directeur est confronté au manque de moyens, financiers et humains. Aux exigences du groupe, qui ne parle que « profit » alors qu’il s’agit de préserver le bien-être, la sécurité et la dignité de femmes et d’hommes trop souvent oubliés par leurs proches. À l’absentéisme, aux manquements de certains employés, et à la difficulté de sanctionner, tant les bras viennent à manquer. À la grande dépendance, voire la démence de certains résidents.

Mais aussi à l’humanité de ces soignants au grand coeur, à la reconnaissance de « seniors » sensibles aux sourires, à l’empathie et à la douceur bien trop rares dans ce type d’établissements.



Jeunes et moins jeunes, n’hésitez pas à lire ce livre qui vous aidera à vous poser les « bonnes » questions quand vous serez confronté.e à une décision concernant vos parents vieillissants.



Et vivent les directeurs de la trempe de Jean Arcelin…

…qui feront qu’un jour EHPAD deviendra peut-être l’acronyme de

Empathie

Humanité

Philanthropie

Altruisme

Douceur
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L'ange de Pigalle

Pont négatif :

Aucun



Point positif :

L’histoire

L’écriture



Je vient de terminer ce magnifique livre qui pour moi est un réel coup de cœur .

Cette femme a un courage à toute épreuve elle a tellement vécu de malheurs que j’espère sincèrement qu’elle est maintenant heureuse et comblée.

Je conseille ce livre mais si vous êtes comme moi que vous ressentez et vivez le livre prévoyez une boîte de mouchoir
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L'ange de Pigalle

Voilà un livre qu'il ne faut pas rater. le témoignage de Paulette devenue Linda suite à une bascule de vie, un dérapage d'existence dans le monde de la prostitution.

Certes son histoire démarre en 43 dans un terreau d'ignorance et de pauvreté mais c'est sa rencontre avec un certain Gérard, maquereau déguisé en bon parti qui se révèle hableur de l'enfer à l'âme bien dégueulasse de celui qui traite les filles comme du bétail, un simple cheptel, qui va l'enchaîner toute sa vie durant.

Plusieurs scènes familiales d'une extrême violence décident du sort et du leitmotiv de Linda avec son ange.

Le témoignage est très fort, retranscrit avec justesse par Jean Arcelin, sans fard, avec un phrasé pile comme il faut, des êtres "méchants comme en guerre" et des filles "trop jolies, les jambes comme des tiges" , avec humour aussi malgré le sujet et avec un certain devoir de réserve exigée de Linda pour que ne soient pas reconnues certaines têtes parisiennes connues.

Bref un livre à ne surtout pas rater car on y apprend les codes, les langages, les modes et les tourments à ne pas oublier.

Cela permet un autre regard loin des poncifs et des jugements faciles.

En bonus quelques énigmes à perforer mais peu d'indices, ce livre n'est pas une balance.

Merci Paulette.

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L'ange de Pigalle

Une biographie forte en émotions. Tant l’émotion était forte ma petite âme sensible n’a pas pu la poursuivre. Comment peut-on être encore debout après autant de drames ?



Ma chère petite mère tu es une femme bien forte, formidable et tu semble avoir un énorme cœur mais le mien ne sais pas en apprendre plus sur toi.
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L'amour dans le sang

J'ai toujours bien aimé cette actrice et cette femme pour avoir déjà lu plusieurs de ses livres. Lorsque j'ai appris son décès j'ai ressorti ce titre de ma bibliothèque.



Tout comme elle, c'est un témoignage simple sans prise de tête qui se lit comme un roman. On découvre une personne en quête d'amour mais surtout comme on peut le deviner en la voyant une femme pleine d'énergie et de vie. Gâtée d'un certain coté elle est aussi blessée par les autres, la maladie et même si elle a des hauts et des bas, elle trouve toujours la ressource pour remonter la pente et se battre.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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L'ange de Pigalle

Linda a soixante-dix-neuf ans. Elle a grandi dans une maison sans eau, sans électricité, sans argent.

Lorsqu’elle rencontre Gérard, et qui l’a conduit à Paris elle rêve d’une autre vie. Mais ce dernier l’oblige à se prostituer dès l’hiver 1963.



C’est un récit poignant, écrit à coeur ouvert. Paulette se confie sur sa vie.

On revient d’abord sur son enfance, loin d’être facile… Des parents peu présents, le manque d’argent constant, mais aussi des violences subies à cette période par un homme d’église.



Et puis, l’emprise de Gérard et son cousin, qui l’a force à se prostituer très jeune.



Linda nous parle sans tabou de la prostitution. Ça a été son métier pendant plus de cinquante ans.



L’extrême violence des débuts, l’engrenage de l’argent, les demandes sexuelles les plus effrayantes, les avortements (dont une scène choquante qui m’a donné envie de vomir tant c’était abominable mais malheureusement réaliste)



Elle nous explique les dessous du métier avec tout ce que cela comprend.

Les clients bienveillants, ceux avec des demandes des plus farfelues ou avec des désirs particuliers. Ceux qui viennent en couple et qui s’attache à elle… il y a toute sorte de profil, il y a meme des hommes de la haute société.



Linda aime être la meilleure, alors même si elle n’aime pas son métier, elle donne tout, elle le fait bien. De plus, cela rapporte un bonus d’être la première…



En dehors du sexe, elle sera pour certains clients, l’oreille attentive, la confidente.



Lors de ces années, elle fera la rencontre de personnes chères à son coeur, importantes dans sa vie.



J’ai aimé lire cet ouvrage bien que difficile à des moments. Je n’ai pas vu les pages se tourner. Je ne peux que vous conseiller.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Tu verras maman, tu seras bien

Après une carrière dans le secteur de l’automobile, Jean Arcelin a fait un virage à 360° pour devenir directeur d’EHPAD. C’est dans le sud de la France que l’ancien concessionnaire a démarré sa nouvelle carrière, d’abord dans un petit établissement, puis dans une structure pouvant accueillir jusqu’à 120 personnes. Il a côtoyé le pire, mais aussi le beau. Il a été confronté au manque de moyens, de personnels, à des vieilles personnes isolées qui s’accrochent à la vie, à des hommes et des femmes passionnés par leur travail.
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Tu verras maman, tu seras bien

Les éhpads.... Nous y pensons tous pour nous, pour nos proches et pensons connaitre leur fonctionnement.

Mais pas du tout. Arrivé la un peu par hasard de la vie, Jean Arcelin nous parle du quotidien des soignants et des résidents. Et ça n'a rien à voir avec la vie est un long fleuve tranquille....

Chaque jour différent et confronté à de nombreuses incohérence du système on nous montre la difficulté d'un directeur à gérer au mieux ce qu'il a et ce qu'il souhaiterait.

Quand on referme ce livre on plein de peurs concernant ses résidents pour lesquels le système (notre pays envers ses anciens) ne fait pas le nécessaire.

On est en colère mais aussi plein d'espoir envers ses soignants et encadrants qui font de leur mieux pour apporter un peu de chaleur dans la fin de vie de nos ainés.
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Tu verras maman, tu seras bien

Avec le battement médiatique engendré par la parution du livre «  les fossoyeurs » j’ai eu envie de m’intéresser au sujet mais en lieu et place des «  fossoyeurs » j’ai choisi de lire le témoignage de cet ancien directeur d’Ehpad qui n’est autre que Jean Arcelin dont j’avais adoré l’écriture dans « L’ange de Pigalle »

Il nous livre ici un témoignage à la fois lucide et bienveillant sur le fonctionnement des Ehpad, ces établissements qui, dans la pratique, ne sont pas exactement ce que promettent les dépliants commerciaux.

Jean Arcelin dénonce des dysfonctionnements certes mais pas seulement.

Il rend également hommage à tous ces hommes et femmes de petites mains, qui, de par leur implication, font de leur mieux pour égayer le quotidien des personnes âgées qui y résident.

Portrait de la vieillesse fait au scalpel, ce livre qui dénonce vise à faire prendre conscience que nous sommes tous concernés.

Aujourd’hui ce sont nos parents, nos grands-parents et demain ce sera nous.

Il serait donc temps de faire bouger les choses.

Ce genre de témoignage est essentiel pour une prise de conscience rapide en espérant que ces dirigeants assoiffés de profit se projettent un peu et s’imaginent à leur tour finir leur vie dans les conditions que les restrictions d’aujourd’hui permettent. Dans un premier temps, revoir les budgets.

Puis revoir également les conditions de travail des soignants et Ash pour leur donner l’envie de rester, limiter les turnover et favoriser l’intégration de vrais « professionnels vieillesse » via la formation pour les aider à mieux comprendre la dégénérescence liée à l’âge comme cela est fait dans le domaine de la petite enfance.

Un livre indispensable selon moi pour développer l’empathie la bienveillance et le respect.

À lire absolument.
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L'ange de Pigalle

Un récit poignant, qui mérite d'être lu. Je l'ai découvert au détour d'une émission (TPMP, pour tout vous dire... oui, c'est aussi une émission culturelle). Linda est une jeune fille comme les autres, qui grandit à la campagne entre une mère fragile et un père absent. Suite à une désillusion amoureuse, elle tombe entre les griffes d'un homme qui la forcera à se prostituer. Ce livre est important : il abat un mur, celui qui sépare la bonne société et les travailleurs du sexe, perçus comme des étrangers avec qui l'on ne partage rien. En lisant cette histoire vraie, on comprend comment une fille dont la vie commençait d'une façon plutôt banale en est venue à se prostituer, comment elle a pris la distance nécessaire avec l'acte sexuel pour voir son activité comme un métier, exercé avec application, comment elle s'est enfermée progressivement dans cette façon de vivre. On découvre aussi les parades qu'elle a mises en place pour élever sa fille dignement. Merci à Linda et à Jean Arcelin, qui a traduit cette réalité en mots, car vous avez ensemble mis en lumière un morceau d'humanité.
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L'ange de Pigalle

XO Éditions nous propose une biographie écrite par Jean Arcelin.



Il s'agit du témoignage de Paulette, ancienne prostituée, qui a travaillé sur Paris notamment, sous le nom de Linda.



Cette biographie s'étend de l'enfance de Paulette jusqu'en 2021, où elle a atteint l'âge de 77ans.



Personnellement, j'ai dévoré ce livre. Le témoignage de Linda est vraiment très prenant, très touchant. J'ai eu l'impression de lire une version moderne d'Une vie de Maupassant.



Je conseille cette lecture.





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L'ange de Pigalle

Un témoignage fort et bouleversant que celui de Paulette, petite fille des Ardennes qui, pendant 50 longues années, va se retrouver confrontée à la prostitution.

Et c’est le hasard d’une rencontre avec l’écrivain Jean Arcelin, qui va lui permettre de mettre en mots son histoire.

Paulette (dont le prénom sera plus tard remplacé par le pseudonyme Linda) qui rêvait d’écrire ses mémoires lui a confié son récit et ce livre est le résultat de leur coopération.



Je vous préviens tout de suite, il s’agit d’un roman témoignage puissant pour un public averti. Certaines scènes sont brutes de décoffrage, crues, écrites au scalpel. Cependant elles ne sont pas majoritaires et restent absolument nécessaires dans la compréhension du sujet traité.

Linda appelle un chat un chat.

Pas de fioriture et pourtant, en dehors de ces quelques scènes plus sombres que sombres, j’ai trouvé certaines tournures de phrases magnifiques.

De plus, il faut arriver à pas loin de la moitié du livre pour rentrer dans le vif du sujet.

Jean Arcelin prend tout son temps pour planter le décor et brosser le portrait de Paulette.

Paulette petite fille, qui grandit dans un milieu ouvrier, dans un petit village des Ardennes, et qui très tôt, comprendra la difficulté qu’ont ses parents à faire bouillir la marmite.

Puis Paulette adolescente, qui comme toutes les filles de son âge, va au bal ( nous sommes fin des années 50 ) et rêve d’y rencontrer un amoureux.

Puis Paulette qui se projette dans la maternité.

Et enfin Paulette, tombée aux sales mains de celui qui lui promettait une vie meilleure.



Alors qu’adolescente elle virevoltait aux bras de celui qui fut son premier amour au rythme de la chanson de Dalida, des paroles comme une prémonition présageaient son avenir sans que Paulette ne s’en doute le moins du monde.

“Les yeux battus

La mine triste et les joues blêmes

Tu ne dors plus

Tu n'es que l'ombre de toi-même

Seule dans la rue

Tu rôdes comme une âme en peine

Et tous les soirs sous sa fenêtre on peut te voir…”



Une lecture difficile donc et pourtant j’ai adoré !

J’ai adoré l’écriture, le style, le personnage de Paulette auquel je me suis attachée. J’ai souffert avec elle, prié pour elle, pleuré avec elle aussi et j’ai espéré , page après page, ligne après ligne qu’elle finirait par l’obtenir enfin sa carte Azur.

J’ai accompagné Linda avec bienveillance jusqu’au bout du livre. Et je termine ma lecture en lui souhaitant que l’avenir soit plus clément avec elle. Qu’elle profite enfin de sa fille et de son petit-fils. Et surtout que toutes les croix tracées par l’ange de Pigalle soient enfin les dernières.



PS: un petit aparté pour vous faire part d’un ressenti personnel pendant cette lecture.

Au fil des pages, j’ai eu le sentiment, je dirais même l’intime conviction, de reconnaître l’écriture d’un autre auteur dont j’ai lu plusieurs livres.

Des figures de style identiques me laissent vraiment à penser que Monsieur Arcelin pourrait très bien être derrière cet auteur dont je guette chaque parution.

Monsieur Arcelin écrirait-il des livres pour d’autres, tout en restant dans l’ombre ?

Voilà une question qui va me tarauder pendant un moment.
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Tu verras maman, tu seras bien

Ce livre, je l’ai lu l’an dernier, peu de temps avant le premier confinement. Autant dire que je n’ai pas été surprise de ce qui s’est passé ensuite dans les Ehpad.

L’auteur, Jean Arcelin, n’a été directeur d’Ehpad que pendant trois ans, suite à une reconversion. Avant il travaillait dans un tout autre secteur : responsable de succursale de voitures de luxe. Au bout de ces trois ans il a fait un burn out et écrit ce livre. La démarche aurait pu être agaçante, le titre a un petit côté racoleur mais ce récit autobiographique est avant tout un appel au secours : il tire une sonnette d’alarme qu’il était urgent de tirer. Il y a beaucoup de choses à la fois dans ce livre. L’auteur découvre et constate la détresse dans laquelle se trouvent les personnes en Ehpad. Les pensionnaires qui crient pour être lavés, pour aller aux toilettes, pour être changés… le manque d’effectif… Et il s’agit d’Ehpad privés, d’un grand groupe. Le personnel qui fatigue, et du coup absentéisme et maltraitance ne sont guère évitables. Le personnel à qui on demande de plus en plus de réunions et de tâches administratives qui les éloignent de l’humain. Le directeur qui se sent impuissant, sa liberté d’action étant limitée, essentiellement par des contraintes budgétaires. L’auteur nous explique bien le fonctionnement administratif et financier de ses Ehpad privés, et c’est un bon vulgarisateur, la lecture n’est pas rébarbative, mais bien plutôt révoltante, chiffres à l’appui. Le but premier d’un fonds de pension est de faire du profit, et la recherche du profit à tout prix conduit, quand il s’agit d’humains à la malbouffe et au rationnement des couches.

Ce récit nous immerge dans les maisons de retraite, il est rempli d’anecdotes, tendres, parfois drôles, et en tout cas humaines et émouvantes. Le style de l’auteur est fluide, avec un bon équilibre entre les informations et les anecdotes, ce qui rend le récit efficace pour dénoncer ce système dont il ne se voulait pas complice. Le ton est juste et nuancé, entre humour et indicible. L’auteur dresse un constat glaçant et démoralisant mais indispensable.

A la fin il donne quelques conseils pour choisir du mieux possible un Ehpad pour ses proches.
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L'ange de Pigalle

Un témoignage tout en pudeur mais vérité.

Car la prostitution n'est pas un métier que l'on choisit si on peut exercer un autre métier.

Mais une mère devant élever son enfant et la mettre à l'abri, peut le devenir.

C'est cette histoire qui nous est raconté et sans mettre de filtre sur ce milieu et ses dérives.

C'est intéressant et important pour la filiation de l'auteur.

Un récit touchant et émouvant par le courage de se mettre à nu par écrit.
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L'ange de Pigalle

"𝑂𝑛 𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑔𝑎𝑟𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙'𝑒𝑓𝑓𝑒𝑡 𝑑'𝑢𝑛 𝑏𝑎𝑖𝑠𝑒𝑟, 𝑜𝑛 𝑒𝑚𝑏𝑟𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑜𝑛 𝑟𝑒̂𝑣𝑒, 𝑙𝑒𝑠 𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒́𝑠"



Pour que la honte change de côté, elle a décidé d'écrire, de parler, se livrer mais surtout ce libérée..



Il était beau, gentils, beau parleur et bosseur comment a t-il pu l'abandonner ?

Il était doux, attentionné, il l'emmenait danser, comment l'aurait elle su ?

Il lui promettait bonheur et respect, lui qui avait était blessé par la vie, comment a t il pu la laisser pour une autre ?

Avez vous reconnue le diable quand il s'est approché de vous ?

Elle, elle l'a senti mais après tout elle va avoirs 19 ans et maintenant que sont coeur est brisé le premier qui lui demandera sa main elle acceptera !

Elle avait ce sentiment étrange, mais sa mère ne cesse de lui répéter la chance qu'elle a !

Il est dure, égocentrique, souvent en colère, mais après tout il revient de la guerre d'Algerie.

Elle l'a reconnu, elle, mais dira oui, oui a Paris, oui a la grande vie, elle veut vivre avec Style ! Et puis .. il l'aime. Non ?



Une enfance banale, de petite fille de campagne. Une famille aimante, un père fière d'elle, Elle en valait 2 de fils, a elle toute seule la petite mère !

Une mère triste par sa vie, mais qui cherche sa délivrance dans l'avenir de sa fille. Des frères qu'elle a aimer, élever. Une soeur de lait, sa tante, a peine plus jeune qu'elle.

Elle était pauvre Paulette, l'innocence a elle seule, même trop naïve mais tellement belle Paulette, elle était belle et elle ne le savais même pas, par contre les hommes eux le remarquait.. Un visage d'ange un corp de femme. Ça a commencé avec le curé pour ne plus jamais s'arrêter..



Paulette rêvé de devenir mère, d'acheter une moto a sa mère, puis une maison, de quitter sa campagne pour la capitale, elle rêvé d'une grande vie Paulette, d'une vie de princesse accompagné de son seule amour celui qui un soir de bal a fait danser son cœur..



Bien-sûr qu'elle ira a Paris, qu'elle aura son enfant, sont mariage..

Mais la vie en a décidé autrement pour elle, tout ces rêve ce sont envolé, sa mère lui avait dit l'amour ça fait mal, l'amour c'est dur, c'est moche y a pas de bonheur la dedans ! L'amour c'est pas pour elles.. sa vie sera remplie de tourment et de solitude. Et si elle aurait écouter les mauvais présage des cartes De sa mère ? Sont instinct qui lui disait de ne pas le rejoindre, de courir, de partir.

.

Paulette est morte place a Linda maintenant..

.

Linda, fille de joie, tellement triste, Linda prostituée de Paris. Linda si docile qui apprendra à dire Oui à tout.

Linda maman ange, ce petit ange qui l'accompagne, Linda celles que tous demandent, Linda prostituée malgré elle.

.

Du trottoir a l'hôtel, de l'hôtel miteux a la prison, de la prison au Cabaret, du cabaret a l'hôtel extraordinaire, de l'hôtel extraordinaire a la rue. Des coups a l'amour, des menaces au Cadeau.

Linda cherchera à s'en sortir, mais elle ne connais que ça, pute un jour pute toujours comme lui a si bien dit le cousin, cet Ogre. Dans son malheur elle tient bon, elle veux les voir mourir 1 par 1, voir ces Croix dans le ciel disparaître.

Paulette pourra peux être renaître qui sait ? Peux être que la carte Azur l'attend, que tout sera effacé, derrière elle..

.

Des rencontres, des filles de joie au hommes triste, des hommes triste au plus sadiques. Des stars du petit écran au plus grand homme de la société.

Et des méchants, des crapules qui la respecterons et l'aideront a y voir plus claire dans cet enfer..

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Tu verras maman, tu seras bien

J'abandonne, trop long, trop dur, et trop tard pour ma maman et moi . Et puis après, quelle alternative on a? Juste bien choisir son établissement, juste aller les voir, le plus souvent possible ... sinon quoi ? on sait très bien que les EHPAD sont des centres de profit, on sait très bien que la vie moderne ne permet plus d'avoir en charge quotidienne des "vieux" qui ne savent plus s'y retrouver dans notre charabia, notre monde insensible et sans scrupule qui a pour unique culte l'argent ...

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L'ange de Pigalle

Ce témoignage m'a retourné le coeur. Je savais d'avance que ça n'allait pas être une lecture facile de part le sujet abordé mais je ne pensais vraiment pas à ce point.

Paulette, Linda ou encore Petite-Mère a vécu tellement d'horreurs durant sa vie. Il m'était difficile de me dire que tout ça s'était réellement passé.

Comment peut-on être à ce point inhumain? Comment peut-on considérer de la sorte une femme?

C'est les questions que je me posais pendant ma lecture.



Elle est tombée sur la mauvaise personne, sur une ordure, sur un homme qui ne pensait qu'argent et violence mais jamais amour et tendresse.

Il définira sa vie pendant de longues années.



Heureusement, Paulette a pu compter sur quelques personnes, sur de belles rencontres durant ces années périlleuses.

Ce n'était sûrement pas des moments de bonheur à proprement parler, mais de petits moments de répis.



L'histoire de Paulette est racontée d'une manière assez poétique par moment. J'ai vraiment apprécié l'écriture touchante de Jean Arcelin qui a su retranscrire avec brio ces pans de vie.🖋



Je vous préviens tout de même, certaines scènes vous choqueront, vous révolteront. Vous devrez sûrement faire des pauses dans votre lecture, comme ça a été le cas pour moi.

Cependant, cette lecture est un témoignage essentiel. Oui, dans un premier temps pour ces personnes qui pensent encore que la prostitution est une volonté, que ces femmes aiment, prennent plaisir à exercer ce métier.

Dans un second temps, parce que ce témoignage est une façon pour cette femme courageuse et admirable de se délivrer de cette histoire et de l'avouer à sa fille qui n'en savait rien jusqu'à la parution de ce roman.



C'est un livre qui restera ancré en moi à vie.
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