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Citations de Jean-Baptiste Andrea (1560)


Un géant athée amoureux d'une déesse. Un ancien séminariste ventriloque, un guide qui parle la langue oubliée des montagnes. Si je les avais connus plus tôt, je n'aurais peut-être pas grandi avec un trilobite pour seul ami.
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Du jour au lendemain, j’étais celui dont il fallait avoir une œuvre. Tout ça parce que j’avais appris un mot nouveau. Non. Le pouvoir de ces trois lettres était insensé. Plus je refusais, et plus je le faisais sèchement, plus l’on voulait de moi, le sculpteur des Orsini, comme l’on commençait à m’appeler.
(page 314)
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Les Orsini étaient tellement riches, racontait-il, que lorsque l'un d'eux éternuait, les domestiques subtilisaient son mouchoir pour en extraire la poussière d'or.
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Un saint pleure. Il n'est pas encore vraiment saint - c'est un détail. Il s'est arrêté sur un plateau bien différent des vallées qu'il a traversées, C'est peut-être la fatigue, le soulagement. Il n'a pas pleuré depuis la nuit où ils ont emmené son meilleur ami, celui pour lequel il était prêt à mourir. Prêt à mourir, oui, juste pas ce soir-là, puisqu'il le renia trois fois avant le chant du coq.
Ses larmes s'infiltrèrent dans une crevasse. Et parce que ce n'est pas n'importe quel homme, parce que l'ami qu'il a trahi n'est pas n'importe qui non plus, les larmes traversent la pierre dont il porte le nom et se transforment en source miraculeuse. Sur ce plateau où ne vivent que des cailloux pousseront bientôt des hommes et des agrumes.
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Quand le vent souffle, accrochez-vous à votre âme.
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Il faut avoir vu Rome sous la neige avant de prétendre avoir vécu. Le froid exaltait les odeurs. À celles de la nuit – parfums hors de prix, corps en sueur – succédaient celles du jour – métal des lampadaires, café qui percolait derrière la vitre embuée d’un bar.
(page 491)
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Je sais depuis ce matin gris et tendre que lorsqu'une femme se couche sous un homme, dans le port de Gênes, à l'arrière d'un camion ou sur un champ de foire, c'est pour adoucir sa chute.
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Au dîner j’ai annoncé à mes parents :
– Je m’en vais.
Mon père n’a pas répondu parce que son feuilleton venait de commencer. Ma mère m’a dit de finir mes lentilles et de ne pas parler la bouche pleine. C’était tant mieux, au fond, parce que s’ils m’avaient ordonné de rester je me serais dégonflé.
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Un glacier, de près.
C’est un spectacle qu’il faut avoir vu une fois dans sa vie : la Terre bâille une langue énorme, crevassée, se lèche avec curiosité et attrape au passage, si elle y parvient, les alpinistes qui osent s’y risquer. Plus d’une histoire s’est effondrée là, dans un grand craquement bleu, dans le silence dur de cette mer sans poissons.
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Il était étroit, même de face il avait l'air de profil.
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C'est quelque chose, la fierté d'un père. On peut la trimballer sous sa veste, aller en classe avec, c'est invisible et ça vous tient toute la journée.
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J’ai été sage toute ma vie. Crois-moi ça ne sert à rien.
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J'oublierai bien des choses, c’est inévitable, jusqu’à mon propre nom peut-être. Mais je n’oublierai pas mon premier fossile. C’était un trilobite, un petit arthropode marin qui n’avait rien demandé à personne quand mon existence percuta la sienne un jour de printemps. Une seconde plus tard, nous étions amis pour la vie.
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Je mourais d'envie de dire "Alors ?" mais c'était le genre de mot qui appelait les mauvaises nouvelles, je l'avais appris très tôt. Alors le directeur dit que tu peux plus aller à l'école. Alors ta grand-mère t'aime beaucoup mais elle est partie. Alors non, le père Noël n'existe pas. Des "alors" comme ça, j'en avais une liste longue comme le bras.
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Sculpter, c’est très simple. C’est juste enlever des couches d’histoires, d’anecdotes, celles qui sont inutiles, jusqu’à atteindre l’histoire qui nous concerne tous, toi et moi et cette ville et le pays entier, l’histoire qu’on ne peut plus réduire sans l’endommager. Et c’est là qu’il faut arrêter de frapper.
(page 574)
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__ La vie est une succession de choix que l'on referait différemment s'il nous était donné de tout recommencer Mimo. Si tu es parvenu à faire les bons choix du premier coup, sans jamais te tromper, alors tu es un Dieu.
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Hier, j'ai embrassé mon frère Virgilio, un bel homme en uniforme qui partait à la guerre. Il sentait l'ambre et le savon. Ce soir, mon frère est un squelette dans un uniforme qui sent la poussière. Hier, c'était il y a vingt-cinq ans. Le temps ne s'écoule pas à la même vitesse partout.
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Un homme a droit à ses secrets.
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La Vierge qui pleure le corps meurtri du Christ. Mais voilà : si le Christ est souffrance, alors ne vous en déplaise, le Christ est une femme.
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[…] Pourquoi craindre les morts ?
- Euh… parce qu’ils sont morts ?
- Tu crois que se sont les morts qui font les guerres ? Qui s’embusquent au bord des chemins ? Qui te violent et volent ? Les morts sont nos amis. Tu ferais mieux d’avoir peur des vivants.
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