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Citations de Jean-Claude Fournier (69)


C'est triste ! Je ne m'entends qu'avec mes ennemis.
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Le maire: Et comment! Ce sont des oiseaux de mauvais augure, gendarme, qui nagent dans les eaux troubles des frondaisons du château, là-haut, chaque fois que la sombre odeur du malheur résonne aux oreilles des Champignaciens.
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"Vous voyez que ces rebelles sont capables de tout et qu'il nous faut au plus vite de nouvelles armes."
"En effet, il va aussi vous falloir des vêtements secs ! Héhé !"
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Un voyage poétique au-delà des mirages du moi.
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(Le maire:) Il ne manquait plus qu'eux! Celui-ci est le premier d'un trio de deux drôles dont le second est sûrement le deuxième. (p.3)
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- Par toute les pustules, tu n'as pas de chance Bizu. Cette étourdie de Léone a égaré sa boule de Cristal.
- Comment ça ? Léone à perdu la boule ?
- Hélas, oui !
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- Duplumier, lâchez ma culotte !
- C'est un arrêté municipal ?
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Dans toutes ces récentes cités champignons, les urbanistes, qu’ils soient coopérants étrangers ou autochtones, avaient visiblement reçu pour consignes de s’inspirer du style musulman saharien. Ces nouveaux quartiers faisaient penser à un décor de western en carton-pâte, où seules les façades auraient été achevées. En roulant sans s’arrêter, on était en droit de se dire que tout était planté là pour donner l’illusion qu’une communauté humaine d’une certaine importance pouvait vivre et prospérer dans un environnement hostile. Tiaret semblait menacée par le syndrome de tous les barrages verts et les Babylone millénaires. Eux aussi avaient été ensevelis sous les sédiments des lustres évanouis, après avoir rayonné jusqu’aux confins de leurs limes barbares depuis le point d’eau qui les avait vues naître et croître.
On pouvait très bien imaginer que ces pâles copies de métropoles disparues subiraient un sort identique, ceci plus rapidement que leurs illustres consœurs, et ne laisseraient aucune empreinte ni la moindre réminiscence de leur splendeur passée. Dans quelques siècles à peine, quels archéologues se préoccuperaient de retrouver les traces d’un ersatz d’arc antique, au triomphe immodeste, érigé à l’entrée de la ville pour proclamer la victoire définitive des Spartacus contemporains sur les césars occidentaux ? À l’instar du petit livre rouge du grand timonier chinois, les slogans affichés dans les nouveaux quartiers conquis sur le désert prétendaient que la foi révolutionnaire pouvait ici, à défaut de soulever des montagnes, faire fi d’un lent mais implacable tsunami. Semblable au déluge biblique, cette vague-là semblait immobile. Mais elle avançait inexorablement, plus sournoise encore que la colère des océans après un tremblement de terre. Elle engloutirait tout sur son passage. Et, après elle, ne resteraient que les dunes pour rappeler aux bâtisseurs la vanité de leurs défis de pierre lancés à la face de l’impitoyable mère Nature…
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Pour s’évader de la laideur des cités, il y avait bien d’autres activités de plein air, comme la marche dans le parc du Gouraya, la montagne surplombant la ville, et les criques du cap Carbon. On y rencontrait des singes ainsi qu’une laie et ses marcassins. Cette principale attraction du lieu était offerte gratuitement avec, en prime, le paysage méditerranéen, splendide, inviolé presque. Au goût de Françoise et de son compagnon, seule manquait à ce tableau d’une pureté élégiaque, la présence de ruines semblables à celles de Tipasa. Bejaïa pouvait pourtant se flatter de posséder un recoin béni des dieux, en forme d’immense amphithéâtre de maquis et de rochers. Cette arène naturelle compensait l’insuffisance de vestiges antiques dans les parages. L’ostinato têtu, cristallin, scandé en chœur par les cigales, faisait entendre sa symphonie si caractéristique, écrite pour un orchestre composé exclusivement de milliers d’instruments de percussion minuscules, infimes. Les insectes étaient les véritables propriétaires du lieu, comme partout ailleurs autour de la Méditerranée. Comme ils l’avaient toujours fait, ils frottaient leurs mandibules à l’unisson pour créer cette vibration inimitable de l’air, ce patrimoine sonore que tous les peuples de cette mer intérieure se partagent depuis des siècles. Ici, bien plus tard dans l’année qu’en Provence, jusqu’aux portes de l’hiver, les grillons locaux rivalisaient de leurs trilles stridentes. Ils crissaient en chœur, animés par l’unique volonté de célébrer leur messe intemporelle, leur hymne à l’amour envers un paysage encore hanté par les dieux grecs et latins, ceci malgré l’absence de temples ou d’arcs de triomphe antiques sur ces pentes majestueuses.
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Mon père avait un talent particulier, il découpait des portraits en silhouettes dans du papier noir. Souvent le dimanche, on dessinait avec lui. C'était de la rigolade. Avec mon père, j'ai appris le plaisir de dessiner. Après, à l'école, j'ai failli perdre le plaisir de dessiner tellement c'était scolaire.
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D'après l'elficologue Pierre Dubois, «Jean-Claude Fournier a le côté magicien d'un être de l'au-delà. Il a été touché par la grâce des fées. Il est le premier à avoir fait une bande dessinée qui racontait des histoires de lutins et de korrigans dans une forêt enchantée. Il a été le premier à parler du petit peuple et il l'a totalement réinventé. »
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Jean-Claude Fournier
Au total, le petit Français se réjouissait de ce que l’imagination, plus que la politique, eût pris le pouvoir durant ces journées d’espoir finalement déçu. La folie qui s’était emparée du peuple empruntait plus aux métaphores de la révolution surréaliste qu’à un bréviaire militant : « Soyez réalistes, demandez l’impossible ! » La formidable libération de la parole, qui avait été confisquée par la censure gaulliste depuis l’avènement de la Ve République, fut sans doute la plus belle conquête de l’homo soixante-huitardus. Ce jaillissement spontané et jubilatoire connut cependant quelques ratés, comme l’atteste cette confession d’un quidam qui ne savait trop que faire de cet espace d’expression offert par une divine « chienlit », mais qui tenait cependant à participer à l’orgie débridée de parole ambiante : « J’ai quelque chose à dire, mais je ne sais pas quoi… »
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Y faut quand même leur dire, à ces citadins, que l’bourbonnais, l’mollussonnais surtout, c’est des façons d’parler qui sont vach’ment plus précises que l’Français d’lécole pour dire certaines choses. Prenez l’verbe « gouiller » par exemple… Ça veut dire se mouiller les pieds dans les chaussures en tombant dans l’eau sans l’vouloir. Comment qu’y f’rait, l’Parigot pour dire ça chaque fois qu’ça lui arrive, en traversant une rivière à gué quand il est à la pêche ? Y va parler pendant deux plombes pour esspliquer c’qu’est arrivé ? Nous on dit « j’ai gouillé », et tout l’monde s’comprend vite fait bien fait. Bon d’accord, c’est pas tous les jours qu’un titi d’Paname, il a besoin d’dire ça à son entourage, si y reste bien au chaud à l’intérieur d’son périphérique, à r’nifler les bonnes odeurs d’CO2. Même quand Delanoe, y fait son Paris-plage pour ses bobos, sur les bords d’la Seine, y risquent pas trop d’gouiller eux, à déambuler comme Yves Montand y f’zait, dans l’temps, avec une canne à la main, quand y chantait : « J’aime flâner sur les grands boul’vards, y a tant de choses tant de choses à voir… ». Dans c’cas-là, Y z’auraient plutôt b’soin d’une esspression pour dire « marcher sur une merde de chien et s’mazibler les pompes de crotte alors qu’on est en train de r’luquer les fesses d’une nana au lieu de faire attention où c’est qu’on met les arpions. »
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Ses parents étaient devenus des commerçants, c'est-à-dire des « riches » aux yeux de certains des voisins ouvriers. Mais ils n'étaient pas bégueules ; ils savaient d'où ils venaient ; ils ne voulaient pas « péter dans la soie
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- Et une tomate bien mure pour monsieur l’empêcheur de tyranniser en rond !
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- Ce Kodo est un tyran, mais c'est surtout un fieffé crétin, Spirou.
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- Monsieur Ptih Pô, fouillez cet homme !
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- Hélas ! Il m'arrive parfois, en léger état d’ébriété, de proférer des promesses idiots . Je suis vraiment navré .
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Mais...Tu pries ?! Et pour prier tu claques des dents avec un bon tempo. J'l'ai toujours dit que les blancs, ils ont le rythme dans la peau.
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Champignac en Cambrousse
Son chateau
Ses promenades
Son maire !
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