Jean Ely Chab

L'inspecteur de police Jery Monza, au début de ce nouveau volume de ses enquêtes, est bien loin de son camp de base d'Antananarivo. Il a arrêté un criminel dans une région reculée du sud de Madagascar, non loin de la région montagneuse de l'Isalo. Il doit le livrer à la police de Tulear. Pour cela il sera contraint de prendre un taxi-brousse. Son amie la cantinière Mamabé est du voyage.



Mais rien ne va se passer comme prévu et tous les passagers du taxi vont se retrouver en grand danger, dans une région des hauts-plateaux connue pour ses dahalo. Littéralement le mot veut dire « voleur de boeuf ». En réalité ces dangereux criminels, pendant leurs pillages, massacrent souvent les légitimes propriétaires de ces animaux. le prisonnier, Ratsibahaka, est l'un d'entre eux. Et il va s'enfuir en prenant des otages.



Ce roman de Jean Ely Chab m'a laissé une forte impression de western malgache. Comme dans les westerns il se situe dans une région désolée et désertique. Des canyons imposants la traversent, dont certains sont tabous, à cause des cimetières qui s'y trouvent… Un endroit idéal pour cacher les bêtes volées. Jery ne sera pas insensible au charme d'une amazone un brin sorcière, mais impitoyable.



Toute l'intrigue se déroule dans ces paysages fermés et arides, hantés par la mort et la souffrance. Tous les personnages, à l'exception de Mamabé qui est vaccinée contre le pessimisme, iront au bout de leurs forces.



Ce nouvel épisode je l'ai trouvé plus sombre que les précédents, un peu étouffant par moments. Mais il se laisse lire avec intérêt car le suspense est bien mené.



#Plusprèsdesmorts #NetGalleyFrance

Voilà un roman policier comme je les aime, avec une véritable enquête, des personnages forts et probablement récurrents, un arrière-plan géographique et humain assez fouillé et, en ce qui me concerne, surprenant car je ne connais pas grand chose de Madagascar.

L'inspecteur Jery Monza est policier à Antananarivo, la capitale de cette grande île. On est en 2002 et la ville est dans une situation politique de pénurie car il y a lutte pour le pouvoir suprême. Le nouveau président n'a pas encore chassé l'ancien et la ville est dans l'expectative, manquant de tout.

Un sac d'ossements humains est apporté au poste de police, affaire importante car le respect des restes des anciens est primordial. Le roman est particulièrement riche en descriptions des coutumes liées à ces rites et plus généralement des particularités malgaches. Toute noirceur n'est cependant pas évitée, des scènes de foules en furie m'ont particulièrement marqué.

Conseillé par la cantinière Mamabé, figure maternelle joyeuse et décomplexée, et par Bary, un ancien journaliste devenu chauffeur de taxi, Jery Monza trouvera le fin mot de l'origine de ces ossements, le tombeau d'où ils ont été exhumés dans un village isolé à une quarantaine de kilomètres de la capitale. Le personnage de Jery Monza est attachant, loin d'un gros bras sans cervelle… Ce volume est le second publié d'une probable série et je lirai assez vite le premier, paru chez le même éditeur en 2016.

Merci aux éditions du Masque/ Jean-Claude Lattès et à Net Galley pour m'avoir donné accès à ce titre.

Il s’agit ici du troisième volume des enquêtes de l’inspecteur de police malgache Jery Monza. Je l’ai retrouvé avec plaisir, en compagnie de sa fidèle cantinière Mamabé. Tous deux arrivent à Sambava, une ville côtière du nord-est de de la Grande Ile. La mission de Jery est simple, du moins en apparence : protéger un influent homme d’affaire chinois qui a reçu des menaces de mort. Mais cet homme, par ailleurs odieux avec ses employés et tyran domestique, n’entend pas se soumettre à cette surveillance.



L’enquête progressera autour des malversations financières liées au trafic de la vanille alors qu’un cyclone, prénommé Jaya, approche de la ville. Plus globalement, le roman donnera une image assez saisissante de la corruption généralisée qui règne là-bas. Les ressources naturelles sont pillées, la protection de la nature inexistante. Et évidemment les affairistes et les politiciens agissent main dans la main…



C’est donc peut être une enquête un peu plus sombre que celles des deux premiers volumes. Mamabé ne parvient que très difficilement à apporter un peu de chaleur humaine dans cette intrigue où les affreux sont légion. Et où l’optimisme n’est pas de mise.

"Aux abords de Kiliabo, les deux hommes enlevèrent leurs chaussures, traversèrent sans peine les parcelles inondées des rizières, et atteignirent le village sous une chaleur écrasante. Ramanda repéra un petit banc meurtri, devant une case flanquée d'un appentis en bois qui servait d'abri à une charette. Le caporal s'assit et s'alluma une cigarette. Monza resta debout, étudiant les lieux au pied d'un gigantesque tamarinier."



L'inspecteur Monza a été contraint par sa hiérarchie d'aller dans ce tout petit village du sud de Madagascar. Il doit confirmer l'enquête menée par la gendarmerie locale à propos du meurtre d'un vieil homme, qui avait la particularité d'être un ombiasy, c'est à dire un devin, un voyant.



Le meurtre a été attribué à des voleurs de zébus, actifs dans la région car la population de la proche ville d'Ilakak' , plaque tournante de la prospection de saphirs, a beaucoup augmenté, et qu'il faut nourrir tout ce monde. Quitte à pendre des libertés avec la propriété d'autrui...



Cette toute première enquête de l'inspecteur Monza et de la cantinière Mamabé met en place ce qui fera le charme de cette série policière (trois volumes à ce jour). J'ai lu les volumes deux et trois, il me restait donc à découvrir celui-ci.



Je le place tout de même un peu en dessous des suivants. Quelque part Jean-Ely Chab se cherche encore un peu, même si le résultat est déjà très abouti. Le personnage de Monza est ici un peu trop "générique" : un flic désabusé qui se heurte à sa hiérarchie et à la mafia locale. Il gagnera ensuite encore plus d'épaisseur et d'humanité.



Mais le cadre, très peu exploité, de Madagascar et de ses particularismes fait que le temps n'est jamais long en sa compagnie.

Prix du roman d'aventures, polar régional, polar ethnologique tous ces qualificatifs pour ce nouvel opus des aventures de Jery Monza où Madagascar et la corruption (une fois n'est pas coutume) sont les éléments principaux de cette nouvelle enquête ,noire, sordide avec heureusement toujours la présence et la bonne humeur de Mamabé.

Sambava est un bled au Nord de Madagascar, un policier doit protéger 1 chinois menacé de mort, curieusement ce dernier semble courroucé de la présence du flic Monza.

Ça me change de James Ellroy, c'est sûr !

très dépaysant avec des personnages secondaires fouillés et un éclairage intéressant sur la corruption, la vie des planteurs de vanille, la présence d'un cyclone (d'où le nom du bouquin).

Je trouve que c'est plus 1 polar qu'un roman d'aventures ; enfin je ne vais pas pinailler.

Bon moment dans l'ensemble merci aux éditions le masque pour cet envoi et d’avoir traduit les dialogues malgaches !

Un polar malgache



Un tombeau sur l'île rouge est le 2ème roman de Jean Ely Chab, c'est la suite de la Vallée du Saphir mais cela ne gêne en rien la lecture.

J'ai beaucoup aimé ce roman policier qui m'a fait voyager sur l'île de Madagascar. L'histoire commence par la découverte d'os humains qui ont été volés dans une tombe. Jerry Monza, policier, fait la promesse aux habitants du village de démasquer le voleur. Pour cela il se fera aider par un ancien journaliste d'investigation Bary, et la truculente Mamabé. De plus l'île est pleine crise politique.

Dans ce roman, l'auteur nous immerge dans une autre culture avec des croyances et des légendes différentes des nôtres. Il nous fait découvrir les difficultés de vie des habitants. Mais avec ses personnages, il nous montre aussi beaucoup d'humanité.

Une lecture très agréable, une enquête policière avec des personnages hauts en couleur, un livre que je conseille à tous les amateurs de romans policiers.

Un polar qui vous dépayse ! Tant de romans nous transportent aujourd'hui dans les pays nordiques, anglo-saxons,... que se retrouver ainsi plongé dans une intrigue au coeur de l'île de Madagascar est fascinant en soit. Car la société malgache et sa culture ne sont pas la simple toile de fond d'une histoire que vous pourriez transposer dans un environnement plus familier mais bien au contraire elles en sont l'essence même. A juste Titre.

Prisonniers de l'Isalo



Dans une gargote, quelque part dans le Sud Ouest de Madagascar, l'incorruptible lieutenant inspecteur Jery Monza réussit à capturer le redoutable Ratsibahaka, un chef dahalo, voleur de zébus, qui terrorise les environs.



À présent, sa mission consiste à ramener le bandit à Tuléar, le chef-lieu de la région.



Faute de véhicule de fonction, notre lieutenant Monza n'a d'autre option que de prendre un taxi brousse pour mener à bien sa mission. Qu'à cela ne tienne, le bandit sera attaché à côté de la chèvre à l'arrière du Peugeot 403 sous son étroite surveillance et celle de Mamabé, sa colossale acolyte, dépêchée pour l'occasion.



Ce ne fut pas long : par un habile jeu de mains, le dahalo prend le contrôle du tacot et file avec Mamabé et d'autres voyageurs en otage, en direction de l'Isalo.



l'Isalo est un impressionnant ensemble de reliefs fait de gorges et de canyons en plein territoire Bara, une ethnie malgache.



l'Isalo est un territoire fady, tabou sous peine de malédiction dans la culture malgache, car c'est là bas que reposent les Ancêtres.



Ainsi commence la course poursuite entre le lieutenant et le dahalo non sans rencontres inattendues. À ce sujet je n'en dis pas plus, vous le découvrirez en lisant le livre.



Pour ma part



Le roman policier est bien écrit, la narration est dense, rythmée en 36 chapitres courts. L'intrigue est bien menée et en termes de rebondissements et de scènes d'action, on est parfaitement servi.



Le récit est immersif et n'hésite pas à utiliser des expressions locales 100% authentiques accompagnées de notes de bas de page. Avec ceci, de superbes détails instructifs utiles et indispensables pour qui ne connaissent pas le terrain.



J'ai surtout été éblouie par la description captivante de l'univers de Madagascar.



J'ai découvert de nombreux d'éléments fascinants de la culture malgache qui m'étaient inconnus jusqu' ici : l'Isalo, ce relief équivalent au Colorado des USA, les "dahalos" ou "hakos", ces criminels voleurs de zébus, les "fadys", ces tabous et interdits, les "odys", ces amulettes et gri-gris, et plein d'autres détails encore.



J'ai vraiment appris beaucoup de choses sur la Grande Île, tellement méconnue et si rare du paysage littéraire.



Une lecture découverte que je recommande vivement à tous les amateurs de thrillers exotiques et dépaysants.





#Plusprèsdesmorts#NetGalleyFrance



https://www.aikadeliredelire.com/2023/09/pluspresdesmorts-netgalleyfrance-lu.html?m=1

un polar "ethnographique" se déroulant sur l'île de Madagascar; une enquête auprès de paysans où les mythes et rituels font le quotidien; on cerne aussi la politique interne à l'île et la géopolitique du lieu par des descriptions et des "coupures" de presse, les combines politiques.

Chab, Jean Ely - La vallée du saphir - Masque, 2016 (ISBN 978-2-7024-4558-7)



D'après les très brèves indications fournies par l'éditeur, l'auteur Jean Ely Chab n'est pas lui-même malgache, il exerce comme enseignant à la Réunion, mais se rend très souvent à Madagascar qu'il semble bien connaître.



L'intrigue policière en elle-même est réduite à sa plus simple expression. Le plus intéressant - et de loin - dans ce roman réside dans le témoignage et la description de la vie des gens à Madagascar et plus spécifiquement, de tout ce qui gravite autour de l'exploitation minière des filons de saphir, réels ou fantasmés (l'île produisant environ 40% de l'offre mondiale de cette pierre).

Dans sa livraison du 13 novembre 2015, le quotidien "Le Monde" (supplément Afrique) publiait un reportage de la zone minière proche de Ankiliabo, qui semble avoir inspiré l'auteur.



Cette ruée vers l'or se déroule dans des conditions extrêmement dures, de nombreux mineurs meurent dans les trous qu'ils ont creusés, et lorsque l'un d'entre eux trouve enfin une pépite quelconque, il se voit contraint de la vendre pour un prix dérisoire à des commerçants venus de Thaïlande ou du Sri-Lanka...



Après "Tropique de la violence" de Natacha Appanah traitant des Comores (voir recension), nous avons là un autre tableau de la misère effroyable qui règne dans cette partie de l'Afrique australe...



NB : l'article cité est accessible sur :

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/11/13/ankiliabo-dans-la-jungle-du-saphir-malgache_4809003_3212.html

Un duo de choc qui se trouve dans d’autres romans policiers de Jean Ely Chab qui place ses histoires sur sa terre natale : Madagascar. Une façon pour lui de parler avec plus de vraisemblance de son pays et de ses dérives. Le pays qui vit dans une grande misère souffre énormément de la corruption. Elle se retrouver à tous les niveaux de l’état et les coupables ne se font jamais arrêtés. Les chinois arrivent sur ce territoire qui regorge de matières précieuses qui peuvent se revendre avec beaucoup de bénéfices. Vanille, bois, minerais et bien entendu l’or se développent sur ce sol riche et tout peut-être volé sans scrupule. On prend les terres des propriétaires et on les vend à des entreprises chinoises. On donne de l’argent aux bonnes personnages et tout va bien dans le meilleur des mondes. Exceptée la misère et la pauvreté qui se développent et prospèrent comme la peste en laissant les victimes sur le bas côté. Un cadre idéal pour installer une histoire policière.



Surtout qu’existe des mythes et légendes qui se propage dans la culture orale. Ainsi pourquoi s’étonner de rencontrer un homme-crocodile ? de croire dans le pouvoir de filtre magique ? Et surtout le pouvoir de la nature qui est capable de tout dévaster tel Jaya qui arrache tout sur son passage qu’importe l’identité sociale de l’habitant. Simple et efficace l’auteur arrive à nous plonger au cœur de la chaleur d’un tourment qui ne peut connaître qu’une terrible fin. Pas vraiment de happy end, heureusement car le lecteur de polar aime les fins mitigées. D’autant plus quand ils veulent de nouveau retrouver leur inspecteur un peu dépité des politiques publiques et de partenaires malhonnêtes. Difficile pour la justice de triompher quand tout est pourri de partout. L’espoir a-t-il encore un sens ? 


Lien : http://22h05ruedesdames.com/..

Après avoir vu et apprécié L'île rouge de Robin Campillo, j'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur la vie et l'histoire de Madagascar. j'ai lu et apprécié Revenir de Raharimanana qui m'a permis d'appréhender l'histoire de ce pays.

Ce texte publié par le Masque est un roman policier, avec un policier qui va devoir véhiculer son prisonnier vers la plus grande ville. Mais pas de moyens, alors il va prendre un taxi brousse. Mais la route est dangereuse et voilà les passagers de ce taxi brousse enlevés. Son prisonnier, un dangereux dahalo, voleur de zébus, a rejoint sa tribu avec ses prisonniers. Et voilà notre vaillant policier emprisonné dans une grotte, sous un des canyons du plateau de Bara. Il va faire d’étranges rencontres : des enfants soldats, un chef gourou, une femme guerrière, sorte de sorcière…

Ce texte va nous transporter dans la nature hostile d’une région de Madagascar et nous parler de la situation dans cette région. Des voleurs de zébus, de jeunes enfants-soldats, un chef genre de gourou, des ethnies qui veulent préserver leur région, leurs légendes. « Une sorcière, quelques gamins analphabètes e un militaire qui se prenait pour le roi de la brousse. »

L’auteur nous parle très bien de cette région hostile, des lieux de légendes, avec des lieux mythiques (des pages impressionnantes sur la « vallée des morts » avec les cercueils dans la roche), des différentes ethnies de l’île rouge (« Pourtant mon peuple a toujours fait preuve d’un grand courage lorsque les Français ont envahi Madagascar. Les Bara ont fait partie des tribus les plus rétives au régime colonial. Pensez à tous ces lazahas qui nous donnaient des ordres et ne voulaient entendre qu’un « oui, maître », comme réponse. Plus d’un demi-siècle d’asservissement ! Un demi-siècle pendant lequel nous avons lutté et sacrifié nos vies pour nous libérer des griffes des Français. Nos redoutables guerriers ne se sont jamais pliés à aucune directive venant du pouvoir quel qu’il soit. » (p99)

Ce texte est une suite d’autres aventures de notre policier Monza et je vais continuer mes lectures de ses aventures.

Quand le roman policier nous fait découvrir des régions, leurs habitants, leurs légendes. Peut être pas envie d’y aller en vacances mais en tout cas, m’a permis d’appréhender ce pays, par ses légendes, ses habitants et ses paysages. #Plusprèsdesmorts #NetGalleyFrance

Ce roman est à l'image de Madagascar et de son rythme de vie : des témoins qui ne parlent pas, une action lente qui ne débouche pas forcément sur un indice déterminant, de fausses pistes et une fin qui n'en est pas une. Les lectrices et lecteurs qui cherchent un rythme policier comme nous en réservent les auteurs qui font la une, risquent une grosse déception. Un ouvrage à lire pour découvrir Madagascar et sa réalité si singulière. Un voyage en terre inconnue plutôt qu'une enquête tambour battant. Une autre manière de frissonner.

Un roman d’aventures qui suit le fameux inspecteur de police malgache Jery Monza et son amie la cantinière Mamabé.



Jery est affecté à Sambava, une ville côtière de l’île rouge pour protéger un influent homme d'affaires chinois qui a reçu des menaces de mort. Mais ce dernier refuse toute protection et semble vouloir cacher quelque chose que l’inspecteur compte bien découvrir. Alors qu’un cyclone approche à grands pas vers la ville, Jery compte bien ravaler sa fierté pour se plonger dans le cœur de sambava.



L’enquête de jery va nous plonger dans un monde où les malversations politiques, économiques et sociales s’entremêlent. La corruption des uns, et les déboires d’autres sont le nœud de l'histoire. Ce livre nous permet également d’avoir un aperçu de la vie des habitants de l’île et particulièrement des planteurs de vanille.



C’est une enquête sombre, mais très instructif sur un monde que l’on ne connaît que trop peu. Les personnages sont profonds et leur histoire nous fait réfléchir. Une bonne lecture qui nous sort des romans d’aventures habituels.

Quand le ciel de ce début janvier nous envoie du vent et de la pluie, rien de tel que de se dépayser avec un voyage à Madagascar. Jean Ely Chab m'avait déjà fait connaître l'île rouge avec La vallée du saphir. Le bleu de cette pierre précieuse se substitue ici au noir de la vanille. D'ailleurs, il n'y a pas que cette gousse qui arbore cette couleur. C'est tout ce roman ethnologique qui en broie (du noir). L'extrême touffeur côtoie les corruptions venues de Chine et les croyances locales, avant qu'un cyclone achève l'infime espoir qui filtrait dans les yeux hagards des planteurs de vanille. le duo flic Monza - cantinière Mamabé s'évertue à démêler l'écheveau inextricable englué dans la mangrove infestée de crocodiles.

Les courts chapitres s'enchaînent à la perfection, en alternant description des paysages, action entre les principaux personnages et dialogues percutants agrémentés de phrases en malgache traduites en bas de page.

C'est vivant, bien qu'il y ait des macchabées, et l'auteur montre bien la situation de cet ancien protectorat français.

Après Olivier Truc, Colin Niel et Patrice Guirao, les écrivains francophones de polars ethnologiques continuent avec Jean Ely Chab de nous divertir et de nous documenter sur des endroits exotiques à différents coins du Monde. (Voir la liste Polars ethnologiques autour du monde). Pour notre plus grand plaisir.

Un roman policier délicieusement tropical et vanillé, au rythme cyclonique ( atmosphère étouffante, dénouements explosifs, retour au beau temps aussi brutal) avec un inspecteur malgache très attachant et une acolyte qui mériterait peut-être d'avoir un rôle plus actif que celui de préparer du café ? J' ai noté une incohérence géographique qui revient au début et à la fin : le soleil ne peut pas " sombrer" ni "plonger" dans l'Océan Indien à Sambava ni sur aucune côte EST de Madagascar...( aussi impossible que de voir le soleil se lever dans la mer en Bretagne). A rectifier !

L’histoire prend place au Nord de Madagascar, ce qui m'a fait très plaisir car j’ai tout de suite voyagé et été dépaysée par la mise en place de l’environnement, avec ses décors et ses personnages aux dialogues typiques d'île. On sent que le récit nous décrit le vrai, le vécu. En plus de cela, on plonge dans une intrigue de polar puisqu’on fait très vite la connaissance du policier Monza chargé de protéger un chinois qui est visiblement la cible d’un ennemi qui veut sa mort.

J’ai bien apprécié cette lecture dans l’ensemble puisque c’est divertissant et j’ai beaucoup appris de Madagascar, une île dont je ne connaissais rien. Les personnages sont vraiment bien amenés et bien travaillés je trouve. L’écriture est assez fluide et réussi à nous transporter dans l’univers. Mais c’est vrai qu’il manquait un petit quelque chose pour me rendre addict à cette lecture et être en haleine, j’aurais aimé une enquête plus poussée. Même en gardant ce côté « aventure ».

Je remercie Babelio pour l’envoi de ce roman dans le cadre de la Masse critique, qui m’a fait sortir de ma zone de confort !

Je remercie NetGalley et les éditions du Masque pour m" avoir permis de lire ce policier qui ma pas vraiment plu.

L'auteur na pas su donner le ton a l histoire malgré que je l'ais trouvé bien.

Ce récit se passe a l'Ile de Madagascar ou il y a d"autres croyances comme le vaudou.Des ossements humains sont retrouvés dans une décharge ou une chiffonnière les découvre.Le lieutenant Monza était sur place et va se charger de l’enquête,malgré que ses supérieurs ne soient pas d accord avec lui.Beaucoup de choses vont passer et vont tourner en dérapage.

Des femmes innocentes vont être prise en otage croyant qu"elles sont inculpées coupables.

Ce livre m'aurait plu si il y avait un peu plus de dynamisme.
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bonne intrigue policière, rencontres avec personnages réalistes, intéressants. Paysages, autochtones, situations bien décrites donnant envie de lire les autres ouvrages de l'auteur