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Citations de Jean Giraudoux (597)


Cassandre, à propos de Pâris et d'Hélène : "Ils sont le symbole de l'amour. Ils n'ont même plus à s'aimer." (I, 6)
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Un discours aux morts de la guerre, c'est un plaidoyer hypocrite pour les vivants, une demande d'acquittement.
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L’anéantissement d’une nation ne modifie en rien l’avantage de sa position morale internationale.
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Braves devant l'ennemi, lâches devant la guerre, c'est la devise des vrais généraux.
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« La peste éclate bien lorsqu’une ville a péché par impiété ou par folie, mais elle ravage la ville voisine, particulièrement sainte. La guerre se déchaîne quand un peuple dégénère et s’avilit, mais elle dévore les derniers justes, les derniers courageux et sauve les plus lâches. Ou bien, quelle que soit la faute, où qu’elle soit commise, c’est le même pays ou la même famille qui paie, innocente ou coupable. »
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LE CHEVALIER.
Que tous les lacs du monde soient mes beaux-pères, les fleuves mes belles- mères, j'accepte avec joie ! Je suis très bien avec la nature.
AUGUSTE.
Méfiez-vous ! C'est vrai que la nature n'aime pas se mettre en colère contre l'homme. Elle a un préjugé en sa faveur. Quelque chose en lui l'achète ou l'amuse. Elle est fière d'une belle maison, d'une belle barque, comme un chien de son collier. Elle tolère de sa part ce qu'elle n'admet d'aucune autre espèce, et les autres êtres subissent le même chantage. Tout ce qu'il y a de venin et de poison dans les fleurs et les reptiles, à l'approche de l'homme, s'enfuit vers l'ombre ou se dénonce par sa couleur même. Mais s'il a déplu une fois à la nature, il est perdu !
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Il est plus facile de revêtir l'uniforme de la guerre que celui de l'absence.
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ORESTE.-
Ô Électre, que de noms dans notre famille étaient au départ doux, tendres, et devaient être des
noms de bonheur !
ÉLECTRE. –
Oui, je sais : Médée, Phèdre…
ORESTE. –
Ceux-là même, pourquoi pas ?
ÉLECTRE. –
Électre, Oreste…
ORESTE. –
Pour ceux-là n’est-il pas temps encore ? Je viens pour les sauver.
ÉLECTRE. –
Tais-toi ! La voilà !
ORESTE. –
Voilà qui ?
ÉLECTRE. –
Celle qui porte ce nom de bonheur : Clytemnestre.
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ANDROMAQUE : Tu as gagné encore ce combat. Aie confiance.
HECTOR : Je gagne chaque combat. Mais de chaque victoire l'enjeu s'envole.
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C'est une entreprise d'amour la cruauté... pardon, je veux dire la Tragédie.
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HECTOR. – Si toutes les mères coupent l’index droit de leur fils, les armées de l’univers se feront la guerre sans index… Et si elles lui coupent la jambe droite, les armées seront unijambistes… Et si elles lui crèvent les yeux, les armées seront aveugles, mais il y aura des armées, et dans la mêlée elles se chercheront le défaut de l’aine, ou la gorge, à tâtons…
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Il est des forçats que l'on aime, des assassins que l'on caresse. Mais quand le crime porte atteinte à la dignité humaine, infeste un peuple, pourrit sa loyauté, il n'est point de pardon.
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Dans ce pays qui a tant de journalistes et pas de presse, qui a la liberté et si peu d'hommes libres, où la justice appartient chaque jour un peu moins aux juges et un peu plus aux avocats, quelle autre voix te reste que la nôtre ? La tribune ? Il n'y a plus d'orateur là où le théâtre est enroué ! Tandis que rien n'est perdu si chaque soir le parvenu, le concussionnaire, le cuistre doit se dire : Tout irait bien, mais il y a le théâtre, et si l'adolescent, le savant, le ménage modeste, le ménage brillant, celui que la vie a déçu, celui qui espère en la vie, se dit : Tout irait mal, mais il y a le théâtre !
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MERCURE
Mais enfin que désirez-vous?

JUPITER
Ce que désire un homme, hélas! Mille désirs contraires. Qu'Alcmène reste fidèle à son mari et qu'elle se donne à moi avec ravissement. Qu'elle soit chaste sous mes caresses et que des désirs interdits la brûlent à ma seule vue... Qu'elle ignore toute cette intrigue, et qu'elle l'approuve entièrement.
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Dans ce petit cercle discoureur et français j'étais aussi en sûreté contre mon amour que contre un sentiment hindou, un goût chinois.
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Dans le sous-sol d'une boulangerie un grillon chante, et on voudrait l'en faire sortir, comme de son trou avec un chaume, en fouillant de la canne dans le soupirail.
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LE GEOMETRE
Avant de se lancer leurs javelots, les guerriers grecs se lancent des épithètes... Cousin de crapaud! se crient-il, Fils de bœuf!... Ils s'insultent, quoi! Et ils ont raison. Ils savent que le corps est plus vulnérable quand l'amour-propre est à vif. Des guerriers connus pour leur sang-froid le perdent illico quand on les traite de verrues ou de corps thyroïdes. Nous autres Troyens manquons terriblement d'épithètes.
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Ne croyez pas que les feuilles mortes tombent d’un coup, comme les fruits mûrs, ou sans bruit, comme les fleurs fanées. Celles des aulnes, au bord des ruisseaux, se détachent vers midi, et, attardées par des feuilles encore vivantes, par des nids abandonnés qui ne les réchauffèrent pas, arrivent à la terre tout juste avant le soleil. C’est l’heure où le meunier ouvre ses vannes ; le ruisseau monte et les emporte avec l’eau restée dans les trous, l’eau qui a déjà oublié si elle vient du moulin ou de la pluie ; et elles roulent, tout au fond, car les feuilles vertes seules surnagent. Il y a aussi celles de lierre, couleur d’écorce, qui se collent au tronc et le pénètrent peu à peu ; il y a les feuilles qui tombent la nuit, froissant une branche, et s’arrêtant inquiètes, repartant, et dans leur crainte d’éveiller l’arbre faisant plus de bruit encore. Seules les feuilles de tremble s’abattent d’une masse, désargentées. Mais elles-mêmes, ce jour-là, se détachaient plus lentement. De mon lit, je les écoutais et les voyais. L’automne s’étendait au-dessous des tilleuls comme un filet de soie qui ouate les chutes. Je m’étonnais que les oiseaux pussent arriver jusqu’à la terre.
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PRIAM — Hector, songe que jeter aujourd'hui le mot paix dans la ville est aussi coupable que d'y jeter un poison.
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L'amour d'une épouse ressemble au devoir. Le devoir à la contrainte. La contrainte tue le désir.
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