Citations de Jean-Jacques Sempé (132)
-La culture...La culture... A un moment donné ,je me suis dit :"Mais vivons ,que diable!" Alors ,j'ai fait un livre.
- Je vous plains, Marthe, de n’avoir jamais connu le bonheur. Le Grand Bonheur. Celui qui dérègle vos battements de cœur, qui oppresse votre respiration, qui annihile la moindre de vos pensées, qui noue votre estomac, vous fait perdre l’appétit, le sommeil, vos amis, vos parents, et vous broie inexorablement.
– J’ai toujours pardonné à ceux qui m’ont offensé. Mais j’ai la liste.
... il ne savait pas monter à vélo. Il était incapable de faire du taburin.
J’ai essayé le christianisme… puis le socialisme… le marxisme… Maintenant, je vais essayer l’érotisme…
-Je traverse une crise épouvantable : j'aime ma femme, j'aime mes enfants, et j'ai trouvé un travail qui m'intéresse...
André mon amour perdu.
Douloureuse séparation! Mais c'est gentil d'avoir laissé une adresse. J'étais anéantie. Je ne pouvais pas faire un geste. Je te revois, accoudé au bastingage quand on a relevé la passerelle. Je revois tes gestes de désespoir, lorsque le navire a commencé à s'éloigner et que tu as réalisé (enfin!) que j'étais assise sur ta valise.
Tout ce qu'on a perdu, on ne le sait pas toujours, mais ça revient instantannément, les plaisirs olfactifs, l'odeur des jardins, l'odeur des plantes arrosées, et puis cette chose extraordinaire et merveilleuse que l'on sait quand on est devenu vieux : qu'on était un enfant à une époque et ça, c'est très étrange. Je suis persuadé qu'on badigeonne d'un bonheur faux les choses qu'on a connues mais que l'on ne peut pas s'en empêcher.
Mes personnages ne sont pas minuscules, c’est le monde qui est grand.
Mais tout, à notre époque, change très vite. Les techniques les plus avancées mises au service du modernisme le plus audacieux feront qu'un jour, il n'y aura plus de petits ports de pêcheurs. Et qu'on n'aura plus cette impression de liberté, de joie de vivre, qu'on ressentait à St-Tropez.
J'ai toujours pardonné à ceux qui m'ont offensé. Mais j'ai la liste.
D'ailleurs sa réputation était telle que, dans le canton, on ne disait plus un vélo, mais un taburin.
Un jour, à L”Express, pendant la conférence de rédaction durant laquelle Jean-Jacques Servan-Schreiber parlait beaucoup,
j'ai parié avec ma Voisine que je dirai : « Poil au nez! ››
Quand Jean-Jacques Servan-Schreiber a dit : « C'est terminé, on va déjeuner ››, j'ai dit : «Poil au nez!››, très fort. Ce qui a fait rire assez bêtement l'assemblée et assez peu JJSS!
Ce n'est pas une performance, mais j'avoue une certaine sympathie pour les gens qui peuvent redevenir gamins l'espace d'un instant.
P114
Avec beaucoup de pondération, à l’aide d’exemples judicieusement choisis et un grand luxe de détails profondément analysés, j’expliquais régulièrement à Barbara les erreurs qu’il fallait éviter de commettre afin de réussir notre amour. Un soir je m’avisai que j’étais peut-être en train d’en commettre une, d’erreur. L’avenir me prouva que j’avais vu juste.
Et puis surtout, j’en ai marre de tous ces gens, autour de moi, qui ont des problèmes.
Toujours le même rêve : Pelé feinte plusieurs adversaires, il passe le ballon à Platini qui, à son tour, me le donne dans d’excellentes conditions pour marquer le but. Je shoote de toutes mes forces. Ma femme, dans les buts, arrête le ballon d’une main, en ricanant.
Il me reste encore du temps. J’improviserai au dernier moment. Ce sera une aquarelle, une photographie, un poème.
Je crois qu'il n'y a que l'affectif qui compte.
Tout le reste, on ne sait pas ce que c'est,
ou on sait trop ce que c'est. `
Un jour, à L”Express, pendant la conférence de rédaction durant laquelle Jean-Jacques Servan-Schreiber parlait beaucoup,
j'ai parié avec ma Voisine que je dirai : « Poil au nez! ››
Quand Jean-Jacques Servan-Schreiber a dit : « C'est terminé, on va déjeuner ››, j'ai dit : «Poil au nez!››, très fort. Ce qui a fait rire assez bêtement l'assemblée et assez peu JJSS!
Ce n'est pas une performance, mais j'avoue une certaine sympathie pour les gens qui peuvent redevenir gamins l'espace d'un instant.
P114
Nous sommes armés pour beaucoup de choses, sauf pour l'essentiel, cette chose ineffable et inexprimable qu'est le miracle.