Citations de Jean-Louis Fetjaine (184)
Absence d'originalité ne rime pas forcément avec médiocrité.
Les mômes sont éduqués par la télé à 100% ou à 90% par les jeux vidéo et pour 20% peut-être par les bouquins. Il y a fatalement à terme une disparition de cet univers-là en tant que source pure de notre culture, au profit d'un imaginaire revu et corrigé à la mode américaine mondiale du type "Winx Club", des petites fées barbies qui donnent lieu à du marchandising. C'est simple en fait, quand on parle de fées aux mômes, elles pensent à quoi ? Elles pensent à des Barbies avec des ailes dans les dos. Je trouve que c'est important d'essayer de retrouver un peu et d'éveiller l'intérêt pour quelque chose d'un peu plus ancré dans les légendes et dans la mythologie ancienne.
quand il ne te reste rien d'autre que la vie, il ne faut pas la gâcher en craignant de la perdre
Comment en vouloir à mes ennemis ? Je les ai haïs, je les ai méprisés, mais leur en vouloir impliquerait quelque déception, quelque regret. On n'en veut qu'à ceux que l'on aime, lorsqu'ils trahissent votre amour.
C'était bien là l'une des stupidités magnifiques des hommes qu'il n'avait jamais bien comprises, depuis le temps qu'il vivait parmi eux... Cet acharnement à tuer ou se faire tuer pour des riens, une parole, une bannière, une femme...
Mes bourreaux aiguisent leurs couteaux, dressent leur potence et se réjouissent de mon supplice. Je les imagine autour de moi, jappant, montrant les crocs pareils à des chiens de meute forçant un cerf. S'ils savaient comme j'attends ce moment ! Tous les tourments que vous m'infligerez ne seront rien à côté de ceux que j'ai déjà subi.
La magie des femmes est plus forte que toutes les religions. Plus forte qu'une armée. Souvent, durant ces années là, j'ai repensé à la danse de la Mère, à son corps offert aux yeux de tous et pourtant inaccessible. Ma danse serait plus légère, moins publique. Mais nul n'y survivrait.
" Comme disait Paul Valéry, il y a des tigres qui dévorent et d'autres qui sont des descentes de lit. "
Cité ici à propos de Shere Khonn, la tigresse, soit Marine Le Pen.
(page 25).
Le désastre et le triomphe sont frères - non, pas jumeaux, car l'un est d'une beauté éclatante tandis que l'autre est hideux, mais des frères proches, néanmoins, beaucoup plus qu'on ne pourrait le croire.
Les hommes n'aiment pas la vie et pourtant ils ont peur de la mort [...] Et c'est pour ça qu'ils traînent cette amertume, cette violence, ce besoin de construire, de se perpétuer, d'imprimer leur marque sur cette terre.
La peur est un poison qui ronge l'âme et le corps, ralentit les mouvements, affaiblit les membres, retient les coups, obscurcit le raisonnement.
Née d’un défi lancé par son ami J.R.R. Tolkien, la "Trilogie cosmique" de C.S. Lewis lui adresse un clin d’œil en la personne de son héros, Elwin Ransom, professeur de philologie à Cambridge, alors que Tolkien était professeur de philologie à Oxford.
Seules les pierres n'ont pas de cœur
"Je verrais un monde qui ne me plaira pas
Etés sans fleurs,
Vaches sans lait,
Femmes sans pudeur,
Hommes sans courage,
Captures sans roi,
Arbres sans fruits,
Mer sans frai,
Mauvais avis des vieillards,
Mauvais jugement des juges,
Un mauvais temps,
Le fils trahira son père,
La fille trahira sa mère."
Les extraterrestres rencontrés par l'équipage du Space Beagle sont le plus souvent terrifiants, comme le Zorl, un félin monstrueux qui se nourrit de l'énergie vitale de ses victimes, ou le lxtl, un immortel doté de plusieurs membres qui pond ses oeufs dans ses proies encore vivantes, ce qui rappelle le monstre du film Alien, de Ridley Scott. A tel point que van Vogt intenta un procès aux producteurs du film et le gagna.
Pour un dîner de char - un dîner de viandes comme on en donnait en hiver dans la maison du roi -, le service comprenait vingt-quatre plats dressés en six assiettes, jusqu'aux nèfles, flans sucrés, lait lardé et poires cuites du dessert.
Nul ne peut savoir avec certitude si une bataille va être gagnée ou perdue. Je pense que c'est une question de chance et de volonté... Celui qui veut vraiment l'emporter, celui qui est prêt à tout perdre pour cela, alors il l'emporte.
Le pire était cette sérénité retrouvée, sous un pâle soleil d'hiver qui faisait étinceler l'herbe et les cuirasses, les armes de fer et les faces livides des cadavres. Pire encore, cette indifférence de la nature toute entière, terre et vent, à la folie des hommes. Tuez-vous par centaines, par milliers, les nuages ne s'arrêteront pas de défiler ni l'herbe de se couvrir de rosée ! Il aurait fallu qu'il pleuve, qu'une tempête ravage le pays, que la terre elle-même gémisse, à l'heure où le rêve de Camelot prenait fin !
Dans toutes les maisons du monde, des chaussettes disparaissent - disons partout où les gens portent des chaussettes. Pas les deux, non, parce qu'alors il n'y aurait rien de mystérieux, on se dirait qu'on les a oublié ici ou là, ou bien qu'on nous a emprunté une paire. Non, une seule à la fois... Partout dans le monde, il suffit de mettre des chaussettes à laver pour que l'une d'elle, une seule disparaisse.
En y réfléchissant bien, c'est surtout en hiver que ces disparitions se produisent, et ce sont nos chaussettes préférées, les plus chaudes, les plus belles, qui se retrouvent isolées.
Ma gorge se noue et voici que je pleure... Seigneur, ça ne m'était pas arrivé depuis si longtemps ! C'est bien. Il faut que je pleure, puisque ma vie fut triste. Que je pleure toute l'eau de mon corps. Ainsi, devant mes ennemis, je ne verserai pas une larme.