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Citations de Jean-Luc Seigle (723)


Il découvrit que le bonheur n’était pas cet état de béatitude qu’il avait imaginé, le bonheur était un présage du bien, comme le malheur était le présage du mal. C’était juste une promesse.
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Gilles comprit alors que chaque roman qu’il lirait l’aiderait à comprendre la vie, lui-même, les siens, les autres, le monde, le passé et le présent, une expérience similaire à celle de la peau ; et chaque événement de sa vie lui permettrait de la même manière d’éclairer chacune de ses lectures. En découvrant cette circulation continue entre la vie et les livres, il trouva la clé qui donnait un sens à la littérature ; mais il eut, dans le même temps, le pressentiment, après la vivacité de la conversation, l’avalanche des reproches, les basculements de situations qu’il n’aurait jamais imaginés quelques minutes auparavant, que la vie, comme les livres, était une source infinie de rebondissements, d’imprévus, de choses secrètes enterrées sous les mots, que rien n’était immuable et que tout se transformait sans cesse.
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Le plus dur c'est d'être la seule survivante d'un monde disparu.
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Il n'y a que les gens apparemment ordinaires qui sont des sujets intéressants.
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Ca prend juste du temps d'être méchant. Je dis juste la vérité, toute la vérité, et il arrive quelque fois que la vérité soit méchante.
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Après presque dix ans d’emprisonnement j’ai fini par comprendre, en partie grâce à Dostoïevski, et aussi à mes études de médecine, que le mot cellule désignait aussi l’origine de la vie. C’est donc en moi, durant ces interminables années d’incarcération, que j’ai appris à trouver l’espace et l’air indispensables à mon équilibre, même si cela s’apparentait parfois à une forme de vide intérieur, nécessaire.
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Je n'avais pas encore compris que ce n'était pas l'amour, ni le désir, ni la sexualité qui faisait une femme mais sa prodigieuse capacité à affronter et à transformer la vie comme aucun homme ne serait capable de le faire. (p.48)
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Il connaissait sa limite. C'est une chance dans la vie. (p. 116)
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" Moi j'ai eu une maison. La maison de mon père et de ma mère. La vie y était calme et mesurée, trop calme et trop mesurée quelquefois pour une fille comme moi qui rêvait de vivre une vie d'aventure comme toutes les filles qui lisent beaucoup. Je ne connais pas de livres qui vous disent de rester à votre place et de ne rien espérer ou de ne rien attendre de la vie ; ceux qui disent ça dans les romans sont toujours des personnages exécrables. "
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" Mon père avait la clé de la porte par laquelle je pouvais m'en aller et je compris bien qu'il ne me la remettrait qu'une fois ma dette payée. Dire que ce n'est que maintenant, des années plus tard, à un millier de kilomètres de sa tombe, que je peux enfin l'arracher d'entre ses os et la lui reprendre."
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Monsieur Antoine était un vieux garçon dont on voyait bien qu'il connaissait la vie parce qu'il ne manifestait pas cette timidité maladive qui entrave les hommes qui n'ont pas connu de femmes.p.31
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Pour le plus grand plaisir d'Albert, sa mère ressuscita et se décolla légèrement du dossier, ses grosses mains percluses de rhumatismes s'agrippèrent dans les rembourrages des bras du fauteuil jusqu'à y enfoncer toute sa répugnance. Par un simple mouvement du corps qui se raidissait, la pivoine convulsionnée se métamorphosa en une espèce de lierre grimpant et tenace que rien ni personne n'aurait pu arracher. La mort elle-même, si elle s'était présentée, y aurait momentanément renoncer.
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Il eut une longue hésitation. Il eut l'impression, comme si elle avait sentie sa gêne, qu'elle la comprenait, qu'elle la partageait même. Nue, sèche, debout, plantée devant lui, elle eut un geste inattendu pour l'autoriser à cette indécence : elle ouvrit les paumes de ses mains sur le vide, faisant, par ce signe, une offrande de son propre corps.
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Sa pensée chemina encore dans le labyrinthe des souvenirs, des reproches, des plaintes et des sentiments. Maintenant, il ne voulait plus que les morts autour de lui, la longue généalogie des ancêtres dans la terre dont il reconnaissait l'haleine quand la brume se levait sur les champs aux crépuscules. L'eau de la rivière coula à nouveau sur lui d'une fraîcheur identique à celle qu'il avait ressentie dans l'après-midi quand il s'était couché comme mort dans la Gorne, le même oubli, la même liquéfaction. Il ne voulut plus être que ça, de l'eau qui coule, une pierre, un nuage. Il n'avait jamais joui de cette vie. Tout ce qu'il avait fait, il l'avait fait par devoir, par principe, par nécessité, comme un mendiant. Il était un mendiant.
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