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Critiques de Jean-Marc Jancovici (292)
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Le monde sans fin

Lire le monde sans fin, c'est en savoir plus sur le lien entre dépendance énergétique et réchauffement climatique. Jean-Marc Jancovici, polytechnicien, est spécialiste des questions énergétiques et climatiques et par ailleurs l'inventeur du « bilan carbone », devenu norme mondiale de mesure des émissions carbonées. Nous sommes dépendants des énergies fossiles. Nous en consommons de plus en plus. Or « il n'y a pas d'énergie verte, ni rose, ni noire, ni propre, ni sale», affirme l'ingénieur. Pour ce dernier, l'énergie la moins pire est le nucléaire.

Je suis très contente d'avoir lu cette BD et en même temps, je ne sais pas trop quoi en penser ni qu'en retenir. Je l'ai trouvée difficile à suivre. Peut-être trop dense, trop de dessins, trop de chiffres pour moi, même si je reconnais que la forme BD allège le propos. Sujet d'actualité.

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Le monde sans fin

C'est un ouvrage important à conseiller aux sceptiques. Jancovici, spécialiste des questions climatiques et de l'énergie s'est associé à Christophe Blain, auteur de BD. Ce pavé fait un état des lieux de la santé de notre bonne terre qui nous a tant donné.

Oufff, j'ai terminé cet ouvrage très bien documenté sans jamais décrocher.

Qu'allons nous devenir si nous sommes peu nombreux à prendre conscience des dégâts ?

Une BD indispensable !!
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Le monde sans fin

J’ai commencé à lire cette BD avec un a priori négatif. Connaissant les positions pronucléaires de Jean-Marc Jancovici, je me doutais à l’avance de l’orientation des solutions proposées. D’autant que, personnellement, je ne suis pas trop favorable à la prolifération de ces marmites survitaminées à l’uranium. Je suis plutôt un fervent défenseur d’une forme de sobriété heureuse et de décroissance…

Néanmoins, j’écoute volontiers les arguments aussi bien des anti que des pronucléaires, à partir du moment où ils sont scientifiques et documentés. Et je dois dire que là, j’ai été gâté. Certes, les auteurs font la part belle au nucléaire, mais c’est argumenté. On peut être d’accord ou pas, leur raisonnement a une certaine tenue, bien qu’il dédramatise beaucoup trop les effets du nucléaire à mon avis.

La première partie, qui en gros décrit le problème auquel l’humanité fait face, est très bien construite, et j’y adhère à cent pour cent. La métaphore avec Iron man est très pédagogique, et le ton humoristique des dessins soulage un peu l’ensemble. Heureusement, sinon, ce serait la déprime assurée !

Dans les solutions proposées, il y a, comme déjà dit, le nucléaire pour soutenir la transition, mais pas que. Et c’est là que le bouquin devient plus intéressant. Des actions concrètes qui peuvent avoir un gros effet sur l’amélioration de la situation planétaire, en jouant sur notre alimentation, nos moyens de transport et notre consommation. Au fond, rien de nouveau, mais encore une fois, c’est argumenté avec des chiffres, c’est crédible.

La dernière partie sur le cerveau humain et le « stratum » est peut-être la plus originale. Elle est un peu courte, sans doute caricaturale, mais elle fait profondément réfléchir. Car le problème, en fait, c’est nous…

Sans son côté pronucléaire (oui, je sais, je me répète), je recommanderais sans hésiter ce livre. Mais la voie mise en avant n’est pas celle que je préfère. Dommage. Pourtant, j’ai comme la désagréable impression que c’est celle vers laquelle on tend, parce qu’elle séduit de plus en plus la part de l’humanité qui ne sait pas être raisonnable…

Aussi, en lisant ce bouquin, il ne faudrait pas se fourvoyer et penser que le nucléaire nous permettra de garder notre niveau de vie, notre confort, notre espérance de vie, etc. Car le problème de l’humanité n’est pas uniquement un problème d’énergie et de dioxyde de carbone. La baisse de la biodiversité, l’épuisement des forêts, des mers, des sols, la surpopulation, etc. sont tout aussi cruciaux. Je crois qu’on n’arrivera à rien si l’homme ne réduit pas sa voilure de façon drastique. Mais justement, en est-il capable ?
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Le monde sans fin

Y aura t’il une fin du monde ?

Quand aura t elle lieu ?

Est-ce l’histoire que nous raconte ce livre ?

Un documentaire en format graphique, tout est expliqué à travers la discussion entre les deux auteurs qui sont représentés dans chaque bulle.

Une première partie nous présente l’histoire de ce que nous appelons l’énergie, cette force qui nous fait transformer les choses.

Elles y passent toutes, le charbon, le pétrole, le gaz, l’hydro, le nucléaire et ce que nous appellerons les renouvelables. Les progrès que chacune a apporté dans notre vie de chaque jour et les méfaits a plus ou moins long terme qui vont se ressentir un jour ou l’autre.

Cette démonstration est éblouissante, détaillée, précise, chiffrée au delà du raisonnable et même si nous ne pouvons contrôler ces résultats, on ne doute pas de leur véracité.

La seconde partie nous parle de climat.

Nous avons bien vu venir les protagonistes … parler d’énergie … ça entraîne bien sûr sur le terrain des conséquences sur le … climat.

C’est là que ça décoiffe et nous montre que nos bons sentiments creusent peut être notre tombe.

Comment va t on s’en sortir de cette spirale inflationniste de l’hyper consommation … avec de beaux discours, de la bonne foi et du bon sens … ce qu’on ne comprend pas est mauvais ? … ce qui nous semble dangereux ne l’est peut être pas tant que cela !

Je sors de cette lecture (je ne connaissais pas Jean-Marc Jancovici .. honte à moi ), étonnée, interloquée non pas par le constat des conséquences de nos actes sur le climat mais par la remise en cause de mes convictions … le nucléaire c’est ça.. !

La terre, que nous allons léguer à nos enfants et petits enfants … comme cette bonne dame à la chevelure abondante … doit se soigner et il n’y a certainement pas une solution à ses problèmes mais une combinaison de toutes les possibilités pour sauvegarder ce qui peut encore l’être !

Peut être pas si démoralisante que ça cette lecture !
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Le monde sans fin

Moi qui ne suis pas très BD, j'avoue qu'après un petit temps d'acclimatation à l'écriture/dessins, je me suis prise à la lecture de celle-ci.

En effet, les thèmes abordés me parlent énormément et là, je les ai trouvé vraiment expliqués façon claire, ludique presque et surtout des notions qui peuvent sembler obscures vulgarisées parfaitement pour que mon petit cerveau enregistre ces données.

Parce que des données, il y en a, c'est clair! Mais j'ai appris beaucoup de choses, j'ai aussi changé d'avis du coup sur certains axes de pensées (le mieux de l'hydrogène pour les voitures par exemple qui est un leurre alors que l'électrique, vélo et voiture, reste ce qu'il y a de plus efficace, l'utilisation de nos objets au quotidien qui engendre autant de ponction des ressources planétaires, etc.)

Une BD clairement nécessaire, quasi obligatoire à faire passer entre toutes les mains. C'est un peu plombant parfois mais nous sommes maitres du jeu et il faut se donner les moyens et de la voix pour porter secours à ce qui peut être encore sauvé!

Allez, penchons-nous sur nos habitudes, décidons si elles sont vraiment utiles ou pas, soyons un peu plus sobres en énergies (c'est encore plus nécessaire aujourd'hui!) et essayons de peindre un avenir, enfin surtout celui de nos enfants, le plus safe possible!
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Le monde sans fin

C'est une BD, illustrée par Christophe Blain qui ne manque pas d'humour (léger et parfois noir). Mais il ne faut surtout pas s'y tromper: ceci est un ouvrage sérieux, sur un sujet grave qui est traité ici dans les détails. Jean-Marie Jancovici est un expert reconnu de l'écologie et plus des problèmes concernant l'énergie. Je connaissais déjà sa compétence et une grande partie de ses idées, Il ne se paie pas de mots, il ne cherche pas à faire plaisir aux écolos "bon teint", il développe son argumentaire très fourni et imagé.



Comme bien d'autres auteurs avant lui, il met en évidence la catastrophe trop prévisible; mais il se centre sur la production d'énergie. Et là, il trouve des formulations imagées, comme l'unité de "jour-esclave". Par exemple: un vol transatlantique ou la fabrication d'un ordinateur coûte, en énergie, 5000 "jours esclaves" - rien que ça ! Tout, absolument tout ce que l'on consomme exige une énorme quantité d'énergie dont il est difficile de prendre toute la mesure. Donc, selon l'auteur, « les économies d'énergie n'ont [presque] rien à voir avec éteindre la lumière, ou utiliser des tasses recyclables ». C'est un problème bien plus vaste, et le renouvelable est loin d'être une solution vraiment prometteuse: « L'éolien et le solaire sont le symbole des énergies "bien" et représentent une part infime dans le monde ». J.-M. Jancovici, après avoir examiné le cas du pétrole et du charbon, s'attaque à la question du nucléaire et défend bec et ongles - arguments à l'appui - cette filière pourtant très décriée par de nombreux militants. Il cherche à relativiser les angoisses à ce sujet, et il n'hésite pas à écrire: « Les gens ont plus peur des déchets nucléaires, qui n'ont jamais tué personne, que des accidents domestiques, des accidents cardio-vasculaires et de la voiture ». Bien sûr, je comprends que ce point de vue hérisse certains anti-nucléaires. Mais, avant d'adhérer à des opinions toutes faites, chacun doit bien peser le pour et le contre: en effet, on n'est pas dans un monde idéal, où pourrait exister une politique énergétique sans inconvénient; il faut seulement promouvoir le "moins pire". Naturellement il faudrait aussi que chaque individu agisse, dès maintenant, dans le sens d'une sobriété vraie, permanente et plus ou moins heureuse.



Même si on n'est pas d'accord avec toutes les analyses de J.-M. Jancovici, cette BD me semble stimulante. On apprend sans s'ennuyer des questions assez pointues et on s'amuse avec le texte et le graphisme et J.-C. Blain.

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Dormez tranquilles jusqu'en 2100

Ne vous fiez pas à l'allure tranquille du bonhomme Jancovici : c'est un boxeur redoutable, et un poids lourd encore, qui peut terrasser bien des idées préconçues et même déjà un peu élaborées sur les question économiques et environnementales. Il manie la polytechnique de combats à merveille !

Premières victimes : la science économique et tous ses thuriféraires qui n'ont pas en tête que leurs présupposés sur la gratuité des ressources naturelles est une erreur fondamentale (en train de se transformer en faute lourde).

Deuxièmes victimes : les penseurs écologistes plus idéalistes que matérialistes qui ne s'attachent pas à l'urgence de la situation et refusent de voir que la priorité est de stopper l'emballement climatique et la dévastation des espaces naturels. Or, force est de constater que le nucléaire pourrait, malgré les risques d'accidents (et même sur ce point Janco nous oppose des chiffres qui relativisent grandement le problème), l'emporter sur toutes les autres solutions.



Dans un texte hyper renseigné et sur la base d'arguments détaillés et du coup réellement discutable (des prémisses aux conclusions en passant par les calculs et les raisonnements) Jancovici montre l'imbrication de l'économie et des questions d'accès aux sources énergétiques. Et il bat en brèche l'idée que nous progressons dans cette affaire. Non seulement les affichages politiques sur le recours aux énergies renouvelables (solaires et éoliennes) sont de la poudre aux yeux mais ils pourraient même bien avoir des effets d'accélérateur de croissance de la catastrophe en cours. Car, qu'on se le dise, une différence de 4 à 5 degré entre le climat préindustriel et celui qui pourrait advenir dans quelques décennies ce n'est pas seulement le risque de coups de soleil supplémentaires, c'est la fin de notre monde… annoncée d'ailleurs dès 1972 dans le rapport Meadows, aujourd'hui pleinement prédictif comme l'a montré l'actualisation des résultats qui montrent que les résultats du modèle est encore plus pertinent aujourd'hui qu'il ne l'était il y a 50 ans (chacune des évaluations décennales des conclusions du scénario « Business as usual », les ont accrédités).



Pour continuer de croire que l'on pourra croitre toujours (c'est-à-dire en termes de production, rien d'autre), de s'enrichir (matériellement) de compter sur les ressources énergétiques naturelles, ou sur les énergies renouvelables telles qu'elles sont aujourd'hui mises en oeuvre, continuer de croire les discours politiques qui vantent (il faudrait écrire qui ventent tellement ils ressemblent à des courants d'air) le modèle actuel comme le meilleur possible et, « en même temps » assurent pouvoir nous préserver de la catastrophe (via une « croissance verte » et/ou un« développement durable »), il faut être idiot ou idéologue.. Nous prenons le chemin de la récession permanente (le coche de la révolution permanente ayant été loupé jusque-là), et ce dans un monde toujours plus peuplé, exposé à des crises climatiques à répétition et de plus en plus graves, et gavés de propagande consumériste et piloté par la finance (dont l’horizon est le court terme et la maximisation des gains).



L'effondrement est en cours, mais nous sommes telles de grenouilles plongées dans une eau tempérée qui va progressivement être portée à ébullition. Pourtant, à température plus élevée, certains accidents politiques (crise financière majeure, guerres...) pourraient nous donner l'impression d'être soudain plongés dans l'eau bouillante : sera-t-il encore possible de sauter hors de l'eau ?

Conseil de Jancovici : n'attendons pas 2100, pas même 2050 pour connaître la réponse !
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Le monde sans fin

Quand l'occasion de lire ce livre s'est présenté, je me suis dit que pour sa thématique ce serait une bonne chose et intéressant.

Effectivement, ce serait le genre d'album à rendre disponible au plus grand nombre, donc déjà en bibliothèque/médiathèque voire en abonnement.

L'album a un dessin qui fait très bande dessinée, qui passe donc moins personnellement avec moi, mais ce n'est pas grave, ce n'est pas son propos et il fait son travail.

Avec tout ce qui nous arrive, tout ce qu'on entend, le monde semble en danger, et nous êtres humains sous tension.

J'ai beaucoup aimé car cela permet de mieux comprendre notre monde, les enjeux, ce qu'il s'est passé, encore une fois, cela montre aussi le côté qu'il est impossible de tout prévoir, mais que maintenant qu'on sait que les ressources de dame Nature ne sont pas infinies, si on n'agit pas, c'est prendre un sacré risque.

C'est fait d'une manière assez drôle par moment, mais surtout au plus proche de nous, avec des exemples parlant, qui vont savoir nous toucher et nous faire réfléchir.

On y aborde l'énergie, ce que c'est, le dérèglement climatique, les avantages et les inconvénients de différents éléments, tout ce qui s'est passé, les risques si l'on ne fait rien du tout, on mentionne même le corona virus qui a achevé de mettre bien des gens sous tension.

Les deux personnages parlent, échangent, avec Jean-Marc Jancovici nous avons des explications, des parallélismes qui savent nous parler. Il nous présente tout petit à petit, cela

en fait quelque chose d'assez dense à lire, on y croisera même Iron Man. Si si, cela sert bien le propos.

On a aussi des passages qui nous montrent que ce qu'on croit savoir, les fausses idées, que le risque de mouvement de foule est bien plus dangereux que certains éléments eux-mêmes. Nous avons ce côté humain de toujours en vouloir plus.

La fin nous apporte quand même un peu d'espoir, ne pas faire les choses brutalement, à leur juste mesure et ce que cela impliquerait, en quoi ça aiderait. C'est une société et

des habitudes à repenser, avant de prendre le risque que tout explose et nos niveaux de vie avec.

Un documentaire important, intéressant, fait d'une manière assez pédagogique et instructive, plutôt dense, inquiétant, mais aussi avec des notes d'espoir.
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Le monde sans fin

Bande dessinée du dessinateur Blain et du scientifique Jancovici, que des membres de ma famille m'ont présentée comme une bande dessinée de vulgarisation scientifique, instructive et ludique quoiqu'un peu longue à lire, avec un fort parti pris sur le nucléaire et donc à lire avec des contradicteurs pour des raisons d'honnêteté intellectuelle. Je n'aurais pas mieux résumé, après avoir lu.



C'est un livre sur l'écologie, certes, mais l'écologie n'est pas une science totalement autonome d'autres champs, y compris en sciences humaines. L'économie, l'histoire et la géographie sont donc convoquées, en plus de la physique ou de la géologie. La multiplicité de thèmes abordés, avec un fort accent sur l'énergie en général et le climat, aide à acquérir une conception globale et long-termiste, il est justement reproché aux pouvoirs publics d'en manquer. L'ouvrage se veut assez critique, expliquant pourquoi, selon Jancovici, le Grand Paris est problématique. Jancovici et Blain ont un certain humour et sens du clash.



J'ai mieux cerné des questions comme le dérèglement climatique avec les gaz à effet de serre, ou ce qui arrive concrètement à un atome d'uranium lors de la fission nucléaire. La surpêche, la déforestation, et des catastrophes comme la montée des océans ou l'assèchement des sols sont clairement expliquées. Avec au passage la place de la science dans tout cela : elle ne peut pas prédire les catastrophes, mais on sait qu'il y en aura.



Les thématiques diverses de politiques publiques sont abordées : l'habitat, (avec l'aménagement du territoire, que nous avons abordés en cours de politique publique), la mobilité, les achats et l'alimentation. Les solutions proposées sont politiques (ex. lutter contre l'obsolescence programmée), et le comportement individuel compte (c'est là que j'ai un doute à titre personnel, une écologie des "petits gestes" conduit davantage à de la stigmatisation et une vision sans globalité). D'ailleurs sa conclusion concerne certes la coopération entre individus mais il est surtout question de comportement humain (ce qui fait de l'humanité une unité, alors qu'un habitant des pays pauvres et des pays riches vit ces choses différemment, idem pour les écarts de richesses entre pays).



Des images comme la Terre/vaisseau spatial (assez courante) ou Iron Man (la technologie) aident à comprendre (l'image aide en vulgarisation). Et la représentation de la Terre comme une géante aux longs cheveux est poétique sans rentrer dans des théories fumeuses comme Gaïa, et le dessinateur n'en abuse pas.



En plus de l'argumentaire pro-nucléaire (qui représente les anti nucléaires, notamment allemands, en pâquerettes) assez malhonnête (ce point a été abordé moultes fois sur Babelio, et je n'ai rien à ajouter, le nucléaire fait débat et Jancovici le présente comme la vérité, je précise avoir fait une "suspension de jugement" cartésienne à ce sujet car je n'y connais rien), Jancovici se montre malthusianise (je sais par ailleurs qu'il l'est grâce à sa page Wikipédia). Alors il dit qu'évidemment on ne peut pas dire aux pays pauvres de faire moins de bébés, ça ne passerait pas, alors il faut lutter pour une meilleure éducation des femmes et la contraception- ce qui soit dit en passant se fait déjà. Et puis, la guerre et la famine comme régulateur de population, bon.



Beaucoup de choses à dire, une BD mine de rien assez exigeante et sa longueur n'y est pas pour rien, qui fait débat et alimente la polémique, mais a un énorme succès. Je suis assez mitigée, honnêtement. Je pense avoir bien fait de l'ouvrir, mais j'ai des réserves sur certaines choses.

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Le monde sans fin

Pour la vulgarisation scientifique et l'apport de connaissances, cette BD tient ses promesses. Jancovici nous explique les enjeux écologiques et économiques que le monde devra affronter dans un futur proche. Il nous détaille aussi les avantages et inconvénients des énergies renouvelables et des énergies fossiles. Jusque là, j'avoue que j’appréciai ma lecture mais vient le moment d'aborder les énergies nucléaires et là, Jancovici leurs trouve uniquement des avantages. Et nous distille des fausses informations : la catastrophe de Tchernobyl n'a pas provoqué tant de cancers, on peut stocker les déchets nucléaires sous terre sans qu'ils polluent les sols... Bref, cette prise de position flagrante m'a dérangée. Dommage car ça aurait pu être une excellente BD.
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Le monde sans fin

Après une émission radio et une discussion avec son frère l'auteur prend pleine conscience des problématiques concernant l'évolution du climat. Il demande un rendez-vous à Jean-Marc Jancovici, qui a travaillé sur le sujet et le connaît bien. Tous deux décident rapidement de collaborer.

Au travers d'un volumineux ouvrage entre BD et essai, ils tentent de vulgariser les différents concepts gérant ce qui est en train de devenir la fin de l'humanité. Il faudrait une décroissance économique que personne n'est prêt à vivre, surtout pas les mondes de la politique et de la finance. Les auteurs ne proposent pas beaucoup de solutions, sauf passer par une augmentation des parcs de centrales nucléaires de nouvelle génération. Celles-ci ont la plus faible empreinte carbone et le meilleur rendement en termes de surface occupée par rapport à l'énergie produite. Les humains devraient encore revoir leur consommation alimentaire et privilégier l'agriculture et l’élevage de petites dimensions avec une distribution locale et directe. Il conviendrait surtout de replanter des arbres et bocages autour des champs, de reverdir les villes également et d'arrêter immédiatement toutes déforestations à grande échelle. Malgré tout, le constat est pessimiste et très sombre, laissant peu de place à un avenir correct pour nos générations futures. Si la lecture de cet ouvrage m'a fort intéressée, il m'a profondément déprimée. Je le referme complètement désespérée.

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Le monde sans fin

BD instructive d'utilité publique que je viens seulement de prendre le temps de lire après l'avoir vu sur la table basse de mes parents depuis des mois.



Le tableau brossé par Jancovici et l'auteur dans la première partie de l'ouvrage est très clair et bien expliqué. J'ai trouvé les images textuelles et dessinées très a propos pour comprendre les notions et donner des ordres de mesure. Je n'avais jamais envisagé l'énergie sous cet angle mais les comparaisons entre énergies et avec les humains sont parlantes et mettent bien en lumière le problème actuel.



J'ai vu passer beaucoup de critiques sur les explications données sur le nucléaire et la défense de cette source d'énergie que j'ai du mal à comprendre. J'ai au contraire trouvé les explications excellentes à la fois pour mettre en avant les avantages de cette forme d'énergie (notamment par rapport aux autres) mais aussi pédagogiquement pour rassurer sur les risques et les inconvénients liés.



La seconde partie avec les solutions m'a aussi parue réaliste et relativement optimiste. Trop souvent les solutions préconisées sont si drastiques qu'elles semblent impossibles à mettre en place là où ce qui est présenté se contente d'offrir des manières simples de modifier les modes de vie, chacun à sa manière (par exemple sur les transports en distinguant les efforts possibles en ville et à la campagne) pour éviter le sentiment d'impossibilité des actions.



Bref un très bon livre qui pourrait être au programme des cursus en lien avec l'environnement !
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Le monde sans fin

- Dis Jean-Marc, c’est quoi le réchauffement climatique ?

- C’est une longue histoire qui comporte plein de paramètres. D’abord il faut que tu comprennes ce qu’est l’énergie. Installe-toi, je vais te raconter…

C’est ainsi que le professeur Jancovici explique à l’élève Blain les gaz à effet de serre, les types d’énergie, leur impact sur le climat, en passant par toutes les étapes nécessaires pour que nous comprenions bien tous les tenants et aboutissants de cette grande chaine universelle de choix, de progrès, de croissance, de causes et de conséquences. L’ouvrage est construit sous la forme d’un dialogue entre Jancovici et Blain, ce qui rend le propos très dynamique. Et comme il est très abondamment illustré, les pages se tournent finalement assez vites.

Blain se met en scène dans des illustrations très « premier degré », à la fois littérales et très imagées, pleines d’humour et d’onomatopées, extrêmement parlantes. Il endosse tous les rôles, du super héros au super zéro, contemporains et historiques, reconnaissable immédiatement avec le code du grand nez. Chaque propos, concept, est bien expliqué et illustré, ce qui fait que j’ai trouvé les 192 pages très digestes, très faciles à lire et à comprendre sans avoir besoin d’un gros bagage scientifique.

Par contre, il reste à accepter et digérer le propos justement, le contenu. Le constat, les conséquences, les marges de manœuvre individuelles et collectives. Et là j’ai l’impression que les choix individuels, pour peu qu’ils aient lieu, pèsent bien trop peu. Cela m’a aussi fait changer de regard sur le nucléaire.

Mais comme je le disais au début il y a tellement de paramètres, nous avons une telle dépendance à l’énergie, que cela parait insoluble, et ce n’est pas du tout rassurant.

En tout cas c’est un ouvrage à lire absolument et à relire, à mettre entre le plus de mains possibles, pour permettre une prise de conscience citoyenne en vue d’orienter la demande donc l’offre et les orientations politiques. Pourvu qu’on y arrive…
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Le monde sans fin

Voilà un best-seller qui s'est littéralement arraché à Noël et dont le retour en librairie était très attendu par les clients : c'est désormais chose faite puisqu'il est de nouveau disponible chez votre libraire après être reparti à l'impression en début d'année.



Enfin bon comme d'hab je vous raconte ma vie mais vous voulez surtout savoir de quoi ça parle ? Pour ceux du fond qui n'ont pas suivi, c'est une bande dessinée qui parle des énergies disponibles, de leurs avantages et de leurs inconvénients.



Sur la forme, c'est un échange plein de pédagogie entre Jean-Marc Jancovici (spécialiste des questions énergétiques et du dérèglement climatique) et le dessinateur Christophe Blain qui illustre avec brio toutes les explications scientifiques de Jancovici. Vous pouvez retrouver des planches sur les réseaux sociaux ou le site de l'éditeur Dargaud.



Ça fait 196 pages et ça demande un peu de concentration parce que c'est bourré d'infos, de chiffres, d'explications. Au début je me suis dit "ok en fait c'est un plaidoyer pour le nucléaire ?" et puis ensuite j'ai compris : ça nous parle des faits, et ça nous laisse en penser ce qu'on veut. C'est dense et passionnant, ça pose les bonnes questions sans apporter les réponses à notre place : c'est réussi et ça tombe bien parce que maintenant on peut de nouveau courir se l'acheter en librairie !.
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Le monde sans fin

Une BD riche de chiffres qui font frémir  mais qui reflètent pourtant un constat objectif. la partie historique de l’évolution de la production et de la croissance exponentielle de la consommation sont très bien décrites et illustrées. La suite, également riche en informations est plus partisane mais les auteurs ont mis les pieds dans le plat et agité vigoureusement le cocotier et cela est le plus important. Je ne suis pas fana du format BD car je pense qu’avec du texte seul, on peut développer plus complètement les sujets et faire émerger une vision des ses propres images en lisant. Néanmoins, si ce format touche un large public, il faut le soutenir, et tous les moyens sont bons pour sensibiliser les hommes à leur devenir.
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Le monde sans fin

Quand Jean-Marc Jancovici, inventeur du bilan carbone, parle de l’énergie, on l’écoute. Et si ses propos sont intelligemment dessinés par Christophe Blain, on se dit qu’on va apprendre des trucs en s’amusant.



Bon je ne me suis pas amusé autant que ça. Entre déni et ignorance, certaines choses ne sont pas forcément agréables à lire … la notion de croissance, le rôle de l’alimentation, la nature humaine, la dépendance aux transports… et bien sûr le climat…



Blain se pose en candide, il questionne le spécialiste et dessine pour essayer de vulgariser… ce n’est pas toujours simple. La lecture est parfois exigeante (surtout avec cette écriture pas très lisible) mais c’est évidemment passionnant, exhaustif et instructif (le striatum !!)



Ce n’est pas une surprise, le bilan est inquiétant et le choix idéologique de défendre le nucléaire pourra faire débat, n’est ce pas Davodeau (lire « le droit du sol »). Par contre le livre analyse des solutions possibles et lance la réflexion sur les choix à faire, les inconvénients à accepter…



Au final un album riche, pédagogique et intelligent qui casse quelques idées reçues et a le mérite d’envisager des issues possibles.

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Le monde sans fin

C’est un challenge sur Instagram qui m’a permis de découvrir cette BD sur l’environnement. Ce n’était pas gagné car je lis très peu de BD. Mais j’ai voulu cocher la section : une BD verte.



Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici (texte) et Christope Blain (illustrations) est une super BD. Elle permet de comprendre comment nous sommes arrivés dans une impasse environnementale.



De manière très accessible et pédagogue, avec des dessins très drôles (j’ai eu des crises de fou rire, si ! si !) malgré le sujet traité qui n'est pas très gai, les auteurs nous raconte l’histoire de l’énergie et de la croissance, deux moteurs de notre société pour ensuite, enchaîner sur le climat.



Franchement, j’ai passé un super moment. C’est une œuvre de vulgarisation top. Christian Blain joue le rôle du candide et se fait tout expliquer par Jean-Marc Jancovici.



Plus possible après l’avoir lue de ne pas savoir pourquoi on va dans le mur avec le réchauffement climatique car le bilan carbone et les émissions de CO2 n’auront plus de secrets pour vous.



Le constat est donc glaçant et sans appel, mais la BD propose des solutions (dont une particulièrement controversée : le nucléaire (énergie décarbonée)) pour passer ce cap et j’ai apprécié cette touche d’optimisme sur la fin.



Je conseille vivement cette BD à toutes les personnes qui veulent se faire un avis sur la crise environnementale que nous vivons et qui n’ont pas envie de se prendre la tête à lire quelque chose de compliqué. Elles passeront un bon moment.


Lien : https://www.instagram.com/mi..
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Le monde sans fin

Une Bd qui mérite d'être mis dans les mains des écoliers. La vulgarisation scientifique est parfaite, les échanges sarcastiques sont admirables et les données chiffrées sont ébranlantes. Depuis que j'ai imprimé ces images dans ma tête, ma prise de conscience de l'urgence climatique me conduit à adopter des gestes de sobriété encore plus rigoureuse. Pour les personnes solastalgique, cet ouvrage est à lire avec détachement et encadrement (5 pages par jours suivit d'un débat par exemple).
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Le monde sans fin

Jancovici défend le nucléaire et quand il le fait, il est d’un ridicule ! Quand le pétrole se fait rare, on voit des zombies circuler en murmurant "oil ! Oil!" et l’on se plaît à imaginer des millions de Jancovici faisant de même avec "ion ! ion ...". Pour justifier le recours au nucléaire, il avance l’opposition des religieux à toute limitation du nombre de naissance, mais quelques pages plus loin, revenu à des considérations écologiques, il explique que partout où le sort des femmes s’améliore, la natalité baisse. Mieux, il ressort les vieilles litanies : un accident nucléaire, ce n’est pas dramatique ; Tchernobyl, c’est le. Complexe militarisation soviétique qui en est cause, Fukushima, une mauvaise conception ;Tree Miles Island, euh ! il n’en parle pas.

Pourtant, j’ai adoré ce livre, je l’ai trouvé intelligent, complet, avec des arguments solides. Un vrai socle pour débattre.

Tout un chacun devrait le lire. On dirait moins de bêtises !

Je ne suis pas d’accord avec tout ce qui est écrit, mais quelle richesse! Je pense que c’est la plus belle critique que l’on puisse faire à ce livre.
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Le monde sans fin

Je ne saurai résumer au mieux cette BD qui vraiment regroupe 1001 infos essentielles : réchauffement climatique, avenir de la planète, évolution de notre consommation et de nos façons de vivre, surconsommation, alimentation, environnement, écologie... Bref j'en passe ! mais vous ne passez pas à côté de cette BD !!!!!

C'est un uppercut qu'on prend de plein fouet et qui électrocute quand on s'intéresse un temps soit peu à l'avenir de notre belle planète !



Même à petite échelle, nous pouvons contribuer positivement et œuvrer pour un avenir meilleur. C'est le genre de BD à mettre dans de nombreuses mains (surtout dans celles des puissants qui nous gouvernent) N'oublions pas que notre consommation d'aujourd'hui se répercutera sur la vie de nos enfants et petits-enfants ! Alors lisez la, parlez en autour de vous et offrez la pour éveiller les consciences !
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