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Critiques de Jean-Marc Jancovici (292)
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Le monde sans fin

Une BD didactique, qui revient sur la question de l’énergie en la mettant en relation au changement climatique. C’est une référence, un best-seller de ces dernières années, et c’est très bien construit : didactique, clair… j’ai un peu regretté l’absence de transitions et de liant à certains moments, mais ça reste très lisible. Et en bref, on va tous mourir et le nucléaire c’est bien… Du Jancovici quoi ^^ Il prêche une convaincue.



Après, à choisir toutefois, je recommanderais plutôt Saison Brune de Philippe Squarzoni qui a l’avantage d’être plus long, donc mécaniquement plus complet, un poil moins orienté sur le nucléaire, et qui a une forme de poésie douce et désespérée de fin du monde qui m’avait touchée.
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Le monde sans fin

Un livre graphique extrêmement pédagogique : il allie le talent visuel de Blain (vous avez repéré toutes les astuces graphiques qu’il utilise pour rendre compréhensibles des concepts relativement abstrait? Sans parler des mises en scène/page subtiles) et l’intelligence narrative de Janco (qui est comme toujours affûté, expert et didactique tout en conservant par moment des petites parts de mauvaise foi). Ce livre devrait être mis dans les mains de tous : du lycée (un peu dur pour le collège ?) aux études supérieures (toutes sans exception), de l’employé de bureau au directions, de l’agent de mairie aux décideurs publics, à tout.e citoyen.ne quelque soit son âge, ses occupations et son lieu d’habitation. C’est accessible à toute personne intéressée par notre futur. BRAVO messieurs les auteurs.
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Transition énergétique pour tous

Toujours aussi intéressant même si parfois c'est tête et contre intuitif, "La Transition énergétique pour tous" de Jean-Marc Jancovici explore les défis et les solutions de la transition vers des énergies durables, abordant les aspects environnementaux, économiques et sociaux de manière accessible.
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Le changement climatique expliqué à ma fille

Il est bien de commencer la lecture des livres de Jean-Marc par celui-ci,



"Le changement climatique expliqué à ma fille" est un livre écrit par Jean-Marc Jancovici, expert français en énergie et en climat. Dans cet ouvrage, Jancovici utilise un langage simple et accessible pour expliquer les mécanismes du changement climatique, les causes de ce phénomène et ses conséquences possibles. Il vise à sensibiliser le lecteur, quel que soit son âge, aux enjeux environnementaux cruciaux auxquels nous sommes confrontés. Ce livre est souvent recommandé pour ceux qui souhaitent comprendre les bases du changement climatique et les actions nécessaires pour y faire face.
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Le monde sans fin

Si la première partie a pu me séduire par son côté pédagogique (mais un peu trop simpliste pour des lecteurs adultes, c’est une matière que je voyais avec mes élèves de 13 ans), la suite m’a vite fait déchanté.

Je n’ai rien à reprocher au graphisme, c’est plutôt agréable à lire mais alors le fond m’a profondément dérangée.

Pour un livre qui parle du réchauffement climatique, celui-ci est expliqué en deux pages et ensuite on fonce sur un plaidoyer pour le nucléaire sans aucune contradiction.

Le nucléaire c’est génial ça fait pas de déchets(euh oui si quand même un peu), c’est sécurisé (euh non quand ça pète ça fait de sacrés dégâts-qui sont très très minimisés par l’auteur du style « Tchernobyl a fait 30 morts, le cancer de la thyroïde c’est pas grave ça se soigne »), etc.

L’auteur fait aussi la part belle aux théories économistes mais en les simplifiant à l’extrême cela devient faussé.

Bref un condensé de mauvaise foi qui loin de convaincre renforce la méfiance qu’on peut avoir vis-à-vis des vulgarisateurs scientifiques.

Je suis très déçue par ce livre qui a quand même été le livre le plus vendu en France en 2023, c’est d’ailleurs assez interpellant.

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Le monde sans fin

Un dessinateur se penche sur les questions climatiques et décide de faire appel à Jean-Marc Jancovici pour l'aider à y répondre. Cela donne naissance à un album retraçant les échanges plus ou moins imaginaires entre l'artiste, le climatologue et... Iron Man !

Ils commencent donc par nous présenter les différentes formes d'énergies, leurs utilisations, leurs impacts dans l'Histoire, puis ils développent le thème central, à savoir : les dangers climatiques imminents, et enfin, ils explorent les solutions possibles ; avec une grosse préférence flagrante pour le nucléaire. Et cet aspect presque propagandiste m'a gênée, au point de me rendre sceptique sur l'ensemble des informations, constats et théories abordées...



Bon, eh ben... Pas simple l'affaire 😅 et mon avis est très mitigé... J'y ai trouvé beaucoup d'informations compliquées (et pas toujours bien vulgarisées...), des touches d'humour parfois bienvenues (mais pas toujours), une mise en page des vignettes (sans cases) un peu brouillonne (qui complique la lecture et la compréhension), et des dessins qui ne m'ont pas plu... Résultat, presque une semaine pour en venir à bout (alors qu'habituellement, il me faut maximum deux soirs pour lire ce type de volume). N'empêche que j'ai découvert et appris certaines choses (on est dans la mouise ! mais ça, je le savais déjà...) ! Néanmoins, je vais avoir besoin de lire d'autres sons de cloche pour enrichir mes connaissances et affiner mon avis sur la question (surtout au sujet du nucléaire en fait...) Bref, je le conseille quand même, en emprunt 😉 !
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Le plein s'il vous plaît ! La solution au pro..

Le livre "Le plein s'il vous plaît ! La solution au problème de l'énergie" de Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean offre une exploration approfondie des enjeux liés à l'énergie, au pétrole et au changement climatique, tout en s'efforçant de le rendre accessible au grand public. En tant que chercheur en énergie, je me permets d'apporter une critique constructive à cet ouvrage.



L'aspect positif de cette approche est sa capacité à vulgariser des sujets complexes, permettant ainsi à un large éventail de personnes de mieux comprendre ces problématiques cruciales pour notre époque. J'apprécie particulièrement cette volonté de rendre le sujet accessible au grand public, car il est essentiel que chacun comprenne les enjeux liés à l'énergie et au climat.



Cependant, quelques critiques peuvent être formulées à l'égard de l'ouvrage. Premièrement, Jancovici met fortement l'accent sur le changement climatique en le présentant comme un problème affectant également les "modestes". Bien que cette perspective puisse être pertinente dans une certaine mesure, elle néglige de reconnaître les disparités sociales importantes dans la manière dont le changement climatique impacte les différentes strates de la société. Les personnes défavorisées sont souvent confrontées à des préoccupations plus immédiates liées à leur survie quotidienne, ce qui peut reléguer la question du climat à un second plan. Le livre ne parvient pas à aborder cette dimension des inégalités sociales.



De plus, un aspect crucial qui semble être omis est celui de la surpopulation. Bien que ce soit un sujet controversé, il reste néanmoins un élément important à considérer dans le contexte écologique. En ne l'abordant pas, le livre laisse une lacune dans sa discussion sur les solutions aux défis énergétiques et environnementaux.



Une autre critique concerne la tendance de l'auteur à s'appuyer sur des arguments qualitatifs plutôt que quantitatifs. Par exemple, il encourage les lecteurs à opter pour la marche plutôt que la voiture, mais omet de fournir des données chiffrées sur l'impact réel de ce changement de comportement. Cela affaiblit la crédibilité de son argumentation et rend difficile pour le lecteur d'évaluer l'efficacité des solutions proposées.



En outre, bien que le livre traite abondamment de l'énergie nucléaire, il manque de rigueur dans l'examen des chiffres et des problématiques associées à cette source d'énergie. Une analyse plus approfondie aurait permis d'éclairer davantage les lecteurs sur les avantages et les inconvénients réels de cette option énergétique controversée.



Les auteurs abordent la consommation des "modestes" sans étayer ses affirmations avec des données quantitatives. Il est nécessaire d'approfondir la question pour déterminer si ces comportements de consommation ont réellement un impact significatif sur l'environnement ou s'ils sont largement insignifiants, surtout si ces individus venaient à devenir plus riches.



Le chapitre où l'auteur expose l'idée qu'il ne faut pas se défausser de la responsabilité sur les autres ne trouve pas entièrement écho chez moi. De nombreuses études démontrent que les actions individuelles peuvent ne pas avoir un impact significatif sur la réduction de la consommation des combustibles fossiles. Il est important de reconnaître que des solutions systémiques et politiques sont également nécessaires pour opérer un changement significatif dans ce domaine.



Par ailleurs, j'ai apprécié le chapitre consacré au pétrole où l'auteur démontre une solide expertise. Cependant, lorsque Jancovici aborde les systèmes de puissance, on peut déceler certaines lacunes. Il semble que les auteurs ne comprennent pas pleinement des concepts tels que l'énergie de régulation de fréquence, la planification des centrales ou l'efficacité énergétique.



En ce qui concerne les politiciens, il est difficile de contester l'affirmation selon laquelle beaucoup d'entre eux manquent de vision et de leadership en matière d'énergie et d'environnement. Cependant, il est important de reconnaître les défis complexes auxquels ils sont confrontés dans la prise de décisions politiques, souvent influencées par divers intérêts et contraintes économiques.



Les propos sur le PIB dans le livre sont trop simplistes à mon avis. Une diminution du PIB peut entraîner une augmentation du chômage et de la pauvreté, et il est naïf de penser qu'une réduction de la consommation de pétrole n'aura pas d'impact sur l'économie et la société dans son ensemble. Il est essentiel d'adopter une approche réaliste et équilibrée dans la recherche de solutions pour atténuer les effets néfastes de la dépendance au pétrole.



Enfin, l'auteur propose comme solution principale une taxe sur le carbone. Cependant, je trouve cette solution trop simpliste et insuffisamment étayée. L'efficacité des taxes environnementales est discutable, comme le montre la récente crise agricole qui a révélé la résistance des citoyens français et européens à accepter des mesures écologiques plus coûteuses. Il est impératif d'explorer des alternatives plus innovantes et efficaces pour promouvoir la transition vers une économie bas-carbone.



En résumé, c'i est un bon livre pour vulgariser les défis énergétiques et environnementaux. Cependant, je reproche le manque de chiffres réels et le sensationnalisme parfois présent. Il aurait été bénéfique que les auteurs publient des articles révisés par des pairs pour étayer davantage ses propos.
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Le monde sans fin

Un ouvrage facile d'accès pour tous les publics. Les auteurs parviennent à illustrer et à expliquer simplement les grands enjeux du changement climatique sur nos sociétés. Un must have pour tous ceux souhaitant se renseigner sur les problématiques auxquelles l'humanité est confrontée. Ce livre devrait être disponible dans tous les collèges et lycée de France pour sensibiliser les jeunes.
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Le monde sans fin

C’est un livre très riche en connaissance, voire un peu fouillis à mon goût. J'ai néanmoins appris beaucoup de choses. C'est une BD assez difficile, tant sur les concepts parfois compliqué à comprendre que sur le sujet qui est assez déprimant mais nécessaire.
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Le monde sans fin

Jean-Marc JANCOVICI - Christophe BLAIN. Le monde sans fin.



Un documentaire de vulgarisation à mettre entre toutes les mains, des ados jusqu’aux adultes, sans restriction d’âge. Jean-Marc JANCOVICI est un éminent spécialiste du réchauffement climatique et dans cet ouvrage, il met en valeur la dérive du monde face aux diverses sources d’énergies et les contradictions qui découlent de leurs utilisations. Il retrace la découverte de ces sources d’énergies dont nous sommes tous utilisateurs et profitons des bienfaits qu’elles auxquelles elles nous ont permis d’accéder. Mais leur surconsommation nous dépasse et aujourd’hui nous sommes face à un important réchauffement climatique qui règne sur notre planète et que nous ne pourrons malheureusement pas maîtrisé. A mon humble avis, la prise de conscience de ce phénomène est arrivée trop tardivement dans nos esprits. La mécanisation, l’industrialisation, les progrès scientifiques, médicaux, la déforestation à outrance des poumons de la terre, les transports internationaux et la surpopulation sont autant d’obstacles que nous ne pourrons les contourner pour réduire notre impact sur notre terre nourricière….



Il est impossible de revenir en arrière. Nul être humain ne veut réduire son train de vie dans les pays développés et les pays, en voie de développement veulent profiter des bienfaits apportés par l’exploitation des matières premières, le charbon, le pétrole, l’eau, le bois. Ces sources d’énergies ne sont plus aussi abondantes que par le passé. Il nous faut trouver de nouvelles sources tel que le soleil, le vent, la marée, sources d’énergies dites renouvelables, inépuisables… Les multiples réunion que font les grandes puissances mondiales, à laquelle appartient la France émettent de fort belles théories…. Ce sont des vœux pieux car nul ne les respectent et nul n’est en mesure de les respecter… Pour ma part, je suis complètement incapable de laver une salade du jardin avec 2 l d’eau. Je ne veux pas supprimer la viande rouge, je l'aime et l'apprécie, ni renoncer au confort matériel apporté par les diverses machines à laver le linge, la vaisselle, à la cuisson, etc.… Je réduit au maximum et j’effectue peu de voyage en avion…. Ma participation représente une petite goutte d’eau…. Peut mieux faire, sans doute….



Jean-Marc JANCOVICI, s’est associé au dessinateur Christophe BLAIN afin de nous plonger dans le bain… Le scénario est parfait et les vignettes , les coloris sont en parfaite adéquation avec les diverses illustrations. Je félicite les auteurs pour ce bel ouvrage. Aussi je me permets de vous inciter à le lire. Ce documentaire peut faire l’objet d’un superbe cadeau pour un adolescent afin de le sensibiliser à ce sujet de réchauffement climatique qui plombe l’atmosphère. Bonne journée et belle lecture.

(22/03/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Le monde sans fin

Je viens de finir cette très belle bande dessinée après l'avoir gardée au chaud plusieurs mois...

Pourquoi? Parce que j'ai entendu, lu, tout et n'importe quoi sur ce sujet brûlant du réchauffement climatique (car c'est de cela dont il s'agit) et de nos limites de production d'énergie bon marché (C'est aussi de cela dont il s'agit).

Graphiquement, c'est très bien fichu, le dessinateur a parfaitement réussi à traduire le discours de J. M. Jancovici en images. Il est le "Candide" qui écoute la leçon du maître. Et c'est parfaitement rendu. On devine une certaine admiration devant le déroulé des explications données par le scientifique, l'effet Milgram n'est pas loin...

Normal, l'un est un orateur hors pair l'autre est un amateur sur ce sujet qu'il va mettre en image.

Le fond ? L'énergie. Le plus important me semble la capacité de ce livre à faire prendre conscience aux lecteurs de notre dépendance civilisationnelle à l'énergie, aux énergies. La démonstration également qu'une source d'énergie ne remplace jamais une autre mais qu'elles s'ajoutent et qu'à ce titre la notion de "transition énergétique" relève sans doute de l'imposture sémantique (une de plus...). L'"Iron man" moderne se gavant de pétrole est à ce titre une réussite certaine pour visualiser notre voracité énergétique contemporaine.

Reste ensuite les pistes de réflexion sur l'avenir. Ici, bien que ne partageant pas la totalité des analyses, étant réservé sur certains points, je trouve que l'ensemble est une indéniable invitation à la réflexion. Je ne vois pas d'équivalent grand public pour une entrée sérieuse en compréhension. Si chaque citoyen le lisait, les débats autour de nos choix futurs en termes énergétiques, dans le cas bien improbable où nous aurions notre mot à dire, seraient infiniment plus riches qu'actuellement.

On pourrait imaginer des confrontations fructueuses sur des aspects techniques, une clarification des choix sociétaux à faire collectivement, bref, de la controverse démocratique.

De ce fait, sa contribution est de très bonne qualité.

Et son message d'alerte, à savoir que si nous ne faisons rien, d'autres décideront pour nous et ces autres ne veulent pas notre bien, ils ne s'occupent que du leur, me paraît historiquement démontré.

Si le problème énergético-climatique n'est pas abordé collectivement, nous le subirons dans le chaos et ce sera très violent. Cela me semble avoir déjà commencé et je ne crois pas que les pistes évoquées par M. Jancovici seront explorées. La loi de Murphy s'appliquera malgré cette très chouette bande dessinée de vulgarisation intelligente.

Et nous nous étriperons.

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Le monde sans fin

Bande dessinée du dessinateur Blain et du scientifique Jancovici, que des membres de ma famille m'ont présentée comme une bande dessinée de vulgarisation scientifique, instructive et ludique quoiqu'un peu longue à lire, avec un fort parti pris sur le nucléaire et donc à lire avec des contradicteurs pour des raisons d'honnêteté intellectuelle. Je n'aurais pas mieux résumé, après avoir lu.



C'est un livre sur l'écologie, certes, mais l'écologie n'est pas une science totalement autonome d'autres champs, y compris en sciences humaines. L'économie, l'histoire et la géographie sont donc convoquées, en plus de la physique ou de la géologie. La multiplicité de thèmes abordés, avec un fort accent sur l'énergie en général et le climat, aide à acquérir une conception globale et long-termiste, il est justement reproché aux pouvoirs publics d'en manquer. L'ouvrage se veut assez critique, expliquant pourquoi, selon Jancovici, le Grand Paris est problématique. Jancovici et Blain ont un certain humour et sens du clash.



J'ai mieux cerné des questions comme le dérèglement climatique avec les gaz à effet de serre, ou ce qui arrive concrètement à un atome d'uranium lors de la fission nucléaire. La surpêche, la déforestation, et des catastrophes comme la montée des océans ou l'assèchement des sols sont clairement expliquées. Avec au passage la place de la science dans tout cela : elle ne peut pas prédire les catastrophes, mais on sait qu'il y en aura.



Les thématiques diverses de politiques publiques sont abordées : l'habitat, (avec l'aménagement du territoire, que nous avons abordés en cours de politique publique), la mobilité, les achats et l'alimentation. Les solutions proposées sont politiques (ex. lutter contre l'obsolescence programmée), et le comportement individuel compte (c'est là que j'ai un doute à titre personnel, une écologie des "petits gestes" conduit davantage à de la stigmatisation et une vision sans globalité). D'ailleurs sa conclusion concerne certes la coopération entre individus mais il est surtout question de comportement humain (ce qui fait de l'humanité une unité, alors qu'un habitant des pays pauvres et des pays riches vit ces choses différemment, idem pour les écarts de richesses entre pays).



Des images comme la Terre/vaisseau spatial (assez courante) ou Iron Man (la technologie) aident à comprendre (l'image aide en vulgarisation). Et la représentation de la Terre comme une géante aux longs cheveux est poétique sans rentrer dans des théories fumeuses comme Gaïa, et le dessinateur n'en abuse pas.



En plus de l'argumentaire pro-nucléaire (qui représente les anti nucléaires, notamment allemands, en pâquerettes) assez malhonnête (ce point a été abordé moultes fois sur Babelio, et je n'ai rien à ajouter, le nucléaire fait débat et Jancovici le présente comme la vérité, je précise avoir fait une "suspension de jugement" cartésienne à ce sujet car je n'y connais rien), Jancovici se montre malthusianise (je sais par ailleurs qu'il l'est grâce à sa page Wikipédia). Alors il dit qu'évidemment on ne peut pas dire aux pays pauvres de faire moins de bébés, ça ne passerait pas, alors il faut lutter pour une meilleure éducation des femmes et la contraception- ce qui soit dit en passant se fait déjà. Et puis, la guerre et la famine comme régulateur de population, bon.



Beaucoup de choses à dire, une BD mine de rien assez exigeante et sa longueur n'y est pas pour rien, qui fait débat et alimente la polémique, mais a un énorme succès. Je suis assez mitigée, honnêtement. Je pense avoir bien fait de l'ouvrir, mais j'ai des réserves sur certaines choses.

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Dormez tranquilles jusqu'en 2100

Jancovici met en évidence que le PIB est directement lié à la production de pétrole. Autrement dit, décarboner signifie nécessairement arrêter la croissance.

Selon lui, les réserves d'hydrocarbures s'épuisent : certes on produit toujours plus de barils, mais la qualité du pétrole diminue (il est mélangé à du gaz) si bien que la quantité d'énergie que l'on peut brûler d'un baril diminue depuis une vingtaine d'années.



Selon lui toujours, c'est là l'impossibilité de la continuité de la croissance à l'échelle mondiale aujourd'hui : aux États-Unis, en Europe, en France. Les politiques ont beau faire des plans en indiquant que tout sera résolu par la croissance, celle-ci ne pourrait revenir.

Par exemple, il tient ce phénomène directement responsable du déclenchement des subprimes aux États-Unis en 2007-8. Non pas que le fait de prêter en fonction du montant du prêt (plutôt que de la solvabilité des emprunteurs) n'aient pas eu lieu dans tous les cas : cette manière de faire est inhérente à la culture étatsunienne du "self made man" : celui qui demande à emprunter "sait" forcément ce qu'il fait, et ça le regarde s'il ne le peut et doit vendre.

Mais ce qui a emballé la machine, c'est l'arrêt de la hausse immobilière : subitement, dit-il, les emprunteurs ne se voyaient plus accorder comme montants de prêts des sommes réduites (puisque le montant du logement était réduit) : il fallait compléter le remboursement immobilier directement sur le salaire. L'arrêt de la bulle immobilière a donc mené à d'innombrables faillites. Et l'arrêt de la hausse immobilière, elle, serait liée à la baisse des cours du pétrole dans le monde (il faut lire en détail pour retrouver la subtilité de la réflexion).



On sait aujourd'hui que le climat n'est qu'un facteur aggravant et non la cause principale, comme certains le disent, de la guerre en Syrie. Mais on sait que le pétrole est la cause immédiate et directe de la guerre en Irak (qui a formé daesh et la crise sécuritaire qui a suivi).



Il faut un changement de société, qui arrête de consommer et favorise la société de l'offre. Dans tous les cas, se priver de pétrole signifie se priver de machines et donc, travailler plus. Si les êtres humains veulent se ménager, cela veut dire produire beaucoup moins - et donc aller vers la décroissance.



Jancovici plombe les solutions de développement durables en Allemagne. Selon lui, le renouvellement intégral du parc nucléaire français qui permet au pays d'être le plus bas carbone d'Europe (avec la Suède), coûterait 250 milliards. Les Allemands, eux, ont avancé l'abandon du nucléaire prévu dès la fin des années 1990, à la suite de l'accident nucléaire de Fikushima. Le coût des énergies renouvelables en Allemagne s'élèverait déjà à 350 milliards d'euros. Ils polluent par habitant aujourd'hui 1,5 fois plus que les Français.es. Pire, il écrit que le niveau d'émissions de CO2 en Allemagne, depuis l'arrêt du nucléaire n'a pas baissé ! D'abord ils ont rouvert sous Merkel, ce qui lui semble une aberration, les centrales les plus polluantes qui soient, les centrales à charbon. Mais en plus, ces investissements colossaux dans l'éolien et le solaire n'auraient servi qu'à remplacer la solution nucléaire mais sans opérer la moindre diminution des GES [pour ma part, je m'interroge aussi sur ces immenses champs éoliens en mer du nord : le Giec indique que le vent circulaire arctique (qui tourne autour du pôle nord) se réduit en diamètre chaque année : est-ce que les vents du nord ne sont pas un résultat entraînement à des latitudes plus basse de ce fort courant arctique - et si oui, ne faut-il pas s'attendre à ce que les courants remontent vers la Suède - ce qui signifie que les champs éoliens allemands vont avoir dans les décennies qui viennent de moins en moins de vent ? Ce serait une catastrophe pour l'Allemagne - pour l'euro - pour l'Europe - et donc pour la France].



Fervent défenseur du nucléaire qui apporte la solution de transition en attendant le développement de la fusion nucléaire qui sera durable (puisqu'elle ne produit pas de déchets radioactifs), Jancovici apporte des arguments : le coût de l'électricité nucléaire est moins élevé à grande échelle pour une énergie décarbonée qu'aucune autre. Le taux d'utilisation des centrales (75% en France, 90% aux État-Unis qui urgent sur la maintenance) est sans commune mesure avec les taux d'utilisation de l'énergie renouvelable : au mieux 25 % (c'est qu'il ne fait jour que quand il ne fait pas nuit pour les panneaux solaire, et qu'il n'y a pas toujours des vents forts, continus et dans la même direction : plus ou moins fort, plus ou moins tournants). Conséquence, s'il faut installer 50 gigawatt de puissance maximale en nucléaire pour produire tout au long de l'année l'équivalent de 40 gigawatt d'électricité dans le nucléaire, il faut quatre fois cette puissance moyenne annuelle pour avoir l'assurance de la produire avec de l'éolien : installer 160 gigawatt, plus de trois fois la puissance maximale dans le nucléaire. Les coûts se retrouvent dans les réseaux électriques, les systèmes de répartition d'énergie (cela serait beaucoup plus stable pour les réseau d'avoir la constance du nucléaire que la variabilité de l'éolien qui demande sans cesse des ajustements au réseau d'électricité européen).



Allant encore plus loin, il écrit que les services de santé au Japon n'ont relevé AUCUNE augmentation des maladies liées à la radioactivité depuis Fukushima. Les décès ont eu lieu immédiatement au moment de l'explosion. Depuis, personne n'en aurait pâtit. Pour toutes ces raisons, il n'y a pas d'alternative au nucléaire aujourd'hui.



**********



Jancovici écrit à sa manière, comme toujours : rapide, vif et incisif ; parfois trop, on se perd dans les digressions pour revenir à l'argumentation principale. Le sujet est néanmoins posé : comment l'Europe entend-elle continuer avec assurance de produire une énergie décarbonée qui assure sa pérennité et sa capacité industrielle sans dépendre de puissances extérieures productrices d'hydrocarbures.



Le titre est dû au fait que la durée de maintien du CO2 dans l'atmosphère qui est de cent ans environ a mené les experts à faire des projections des émissions de CO2 sur un siècle : cela donne l'impression qu'on peut ne rien faire d'ici là en attendant de voir sur la fin s'il n'y aurait pas un effort à faire. La réalité est qu'il ne reste que 3 ans pour limiter avec assurance l'augmentation moyenne de la température de la planète à 1,5°C - et que le scénario suivi pour le moment est le pire de celui prévu par le Giec : combustion de la totalité des réserves d'hydrocarbures dans les décennies qui viennent occasionnant une augmentation de la température en 2100 de 4°C : c'est vers le haut, l'écart qui nous sépare, vers le bas, de la dernière glaciation (-20 000 ans, quand les mammouths laineux foulaient le sol de l'Europe).



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Le monde sans fin

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Le monde sans fin

Il me faisait de l'oeil jaune de sa couverture lisse et cartonnée, ce Monde sans fin!... Comme ces belles encyclopédies pour la jeunesse, de mon enfance.

Blain illustre parfaitement le propos de Jancovici sur la question cruciale de la survie de notre humanité dépendante d'énergies renouvelables ou non.

Le climat se réchauffe et se révolte, les gaz à effet de serre s'accumulent, nous gaspillons les ressources de la planète dans une course en avant qu'il va nous falloir ralentir drastiquement.

Les solutions existent, à portée de main, de pouvoir et de volonté... Et de remises en cause collectives et individuelles. Jancovici ne dit pas autre chose et ne donne pas de recette miracle... Il pointe aussi le leurre que consiste le recours exclusif aux énergies renouvelables. Aïe, le grand vilain-nucléaire retrouve des vertus que la crainte populaire lui refusait... Et cela bouscule rudement certitudes et idées reçues.

Parce que, le but n'est pas seulement de survivre... C'est de vivre mieux, avec moins et de manière plus responsable... Et cela passe par la maîtrise de l'énergie et des comportements responsables.

Le Jancovici/Blain expose les faits et offre des pistes sérieuses de réflexion.

Les solutions existent, mais demandent des sous, des prises de conscience et des adhésions massives que l'urgence réclame.

Un livre à lire complétement et à compléter, le cas échéant, par les conférences du Maître Jancovici.
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Le monde sans fin

C’est un challenge sur Instagram qui m’a permis de découvrir cette BD sur l’environnement. Ce n’était pas gagné car je lis très peu de BD. Mais j’ai voulu cocher la section : une BD verte.



Le monde sans fin de Jean-Marc Jancovici (texte) et Christope Blain (illustrations) est une super BD. Elle permet de comprendre comment nous sommes arrivés dans une impasse environnementale.



De manière très accessible et pédagogue, avec des dessins très drôles (j’ai eu des crises de fou rire, si ! si !) malgré le sujet traité qui n'est pas très gai, les auteurs nous raconte l’histoire de l’énergie et de la croissance, deux moteurs de notre société pour ensuite, enchaîner sur le climat.



Franchement, j’ai passé un super moment. C’est une œuvre de vulgarisation top. Christian Blain joue le rôle du candide et se fait tout expliquer par Jean-Marc Jancovici.



Plus possible après l’avoir lue de ne pas savoir pourquoi on va dans le mur avec le réchauffement climatique car le bilan carbone et les émissions de CO2 n’auront plus de secrets pour vous.



Le constat est donc glaçant et sans appel, mais la BD propose des solutions (dont une particulièrement controversée : le nucléaire (énergie décarbonée)) pour passer ce cap et j’ai apprécié cette touche d’optimisme sur la fin.



Je conseille vivement cette BD à toutes les personnes qui veulent se faire un avis sur la crise environnementale que nous vivons et qui n’ont pas envie de se prendre la tête à lire quelque chose de compliqué. Elles passeront un bon moment.


Lien : https://www.instagram.com/mi..
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Le monde sans fin

Comprendre d’où vient et comment on en arrive à l’épuisement des énergies fossiles. Expliqué avec des phrases simples, des comparaisons souvent drôles de Jean-Marc Jancovici scientifique/vulgarisateur. OK il est pro nucléaire, on n’est pas obligé d’être d’accord avec lui sur toute la ligne, il n’empêche que ses explications sur le dérèglement climatique et les opportunités proposées pour inverser la tendance sont acceptables.
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Le monde sans fin

Une BD épaisse, au titre ironique...



Sans grand intérêt, elle m'a irrité par plusieurs de ses aspects.



Les arguments technicistes que l'on y trouve sont les mêmes que ceux assénés par Jancovici, dans de très nombreuses tribunes médiatiques : pour lui, les efforts écolo sont un peu inutiles (à part le vélo et le végétarisme), de toute façon c'est trop tard, la décroissance finira par se faire de manière contrainte et le nucléaire sauvera les meubles...



J'ai cependant appris 2-3 choses... contre les énergies vertes, façon pour Jancovici et son dessinateur de défendre vaille que vaille le nucléaire.



A titre de comparaison, l'interview de 2023 sur Médiapart était plus édifiante, avec des questions profondes, des contre-arguments. Ces aspects sont trop absents de cette BD, au ton vulgarisateur, mais à la dialectique sans saveur.



Je préférai quand Blain dessinait des aigrefins : pirates, cow boys, hommes politiques... Mais a-t-il vraiment changé ?



Cette BD aurait aussi pu s'appeler " EDF - Devenons l'énergie qui change tout, sans transformer votre quotidien ".
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Le monde sans fin

Quand un auteur de BD rencontre le créateur du bilan carbone, cela donne Le monde sans fin, un documentaire graphique qui traite du réchauffement climatique, de ses conséquences et de ses potentielles solutions.

La présence de l’humour et des métaphores fait énormément dans la compréhension des notions abordées. Ce graphique simplifie le plus possible des sujets parfois très complexes sans pour autant infantiliser le lecteur.

A noter que la résolution des problèmes ne passe pas forcément par le chemin auquel on s’attend. Le nucléaire n’est plus diabolisé et les énergies renouvelables canonisées. Cependant tout ce qui est avancé est argumenté et surtout vérifiable.

J’ai bien aimé le fait que le solutions proposées soient réalistes et prennent en compte le confort dans lequel nous vivons actuellement. Grosso modo, on ne te dit pas arrête de manger de la viande et par bosser à vélo. Les solutions tentent de s’adapter à notre mode de vie ce qui ne veut pas dire que cela pourrait se fait sans mal.

Les efforts semblent cependant moins surréalistes que ce que l’on entend parfois, surtout lorsqu’il s’agit d’efforts individuels. Les choses se compliquent à mon sens lorsque l’on aborde les efforts collectifs et surtout politiques et économiques

Les 50 premières pages m’ont semblées un peu compliquées. Néanmoins j’ai énormément appris et ce ressenti est très subjectif, probablement dû à mon manque de connaissance et à mes limites personnelles notamment dans les domaines scientifiques.

Il s’agira pour moi de le relire….peut-être même plusieurs fois mais je pense sincèrement que cet ouvrage vaut la peine de s’y attarder et même d’y revenir.


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Le monde sans fin

Sous forme de bande dessinée, et sur un ton humoristique, ce livre présente un état des lieux du réchauffement climatique et de ses différentes causes sur lesquelles nous pouvons agir, mais en ne cachant pas les difficultés par lesquelles il faudra passer.

On y retrouve évidemment les éléments des livres de Jacovici et qui représentent son identité.

C'est un livre que j'ai beaucoup apprécié. Bourré de données chiffrées, c'est un document très didactique, qu'on doit garder à portée de main pour s'y référer.
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