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Citations de Jean-Marc Souvira (111)


En regagnant son bureau, Mistral croisa Calderone, lui résuma en deux mots ce qui s’était dit au rapport et lui demanda de faire venir Paul Dalmate.
Mistral était plongé, sans passion, dans la lecture d’une circulaire sur le budget quand la secrétaire annonça Calderone et le capitaine de police. Mistral regarda entrer un grand type très mince, cheveux ras, visage anguleux, marqué, pantalon noir, chemise blanche et cravate noire. Il ne se souvenait plus très bien à quoi ressemblait le policier issu des RG.
- La cravate n’est pas indispensable au mois d’août, et surtout avec cette canicule, commença Mistral en souriant pour le mettre à l’aise, d’ailleurs la mienne est dans la penderie.
- Ca ne me gêne pas, j’ai l’habitude.
- Comme vous voulez, mais on en reparlera. Avez-vous eu le temps de lire quelques procédures rédigées par le service ? C’est le meilleur moyen de comprendre comment marche la crim, la répartition des rôles, etc.
- Oui, j’en ai lu quelques-unes et j’ai discuté avec les gens du groupe.
- Tout se passe bien ? C’est ce que vous attendiez ?
- C’est ce à quoi je m’attendais, je ne suis pas déçu.
Mistral fut à la fois surpris et légèrement agacé par la brièveté des réponses et le ton neutre employé par Dalmate. Aussi conclut-il rapidement :
- Bon, en cas de difficulté quelconque, n’hésitez pas à en parler à Vincent. Je pense que le mois d’août, généralement tranquille, vous permettra de vous familiariser avec le service.
Dalmate sorti, Mistral ne put s’empêcher de souligner le peu d’enthousiasme que lui inspirait le capitaine.
- Ne vous arrêtez pas à cette impression. C’est vrai, il est très réservé et son manque de communication est parfois plombant. Mais je dois dire qu’il a réellement mis les bouchées doubles en juillet et qu’il sera très rapidement opérationnel.
- J’espère ! Je pense aussi que l’ambiance PJ va le décoincer, d’autant que dans son groupe, il y a de joyeux drilles qui vont s’en charger.
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Au fait, le capitaine des RG qui est arrivé fin juin, après avoir permuté avec un de nos gars, comment est-il ?
- Paul Dalmate ?
- Oui, celui qui a l’air triste en permanence.
- Bonne présentation, rigoureux, notation excellente dans son ancien service. Pas très expansif et assez silencieux. C’est vrai, il n’est pas gai.
- Ca va le changer, l’ambiance PJ ! Nous c’est plutôt le village gaulois que les phrases feutrées ! Qu’est-ce qu’il faisait aux RG ?
- Il était à la section sociale et passait ses journées à rédiger des notes.
- Mais il ne connaît rien à la procédure, c’est ça ?
- Non pas vraiment. Il a débuté en commissariat de quartier, où il est resté deux ans. Pour ça, il a été à bonne école. Vous savez comment c’est. Le matin, vous prenez votre service, les cellules de garde à vue sont pleines, et le soir quand vous partez, vous avez tout traité. Et le lendemain, ça recommence !
- Je connais, j’ai démarré ma carrière au commissariat Saint-Georges, rue Ballu, dans le IXè. Bon, alors, qu’est-ce qui cloche avec Dalmate ?
- Rien de particulier. Il a tenu à être muté à la crim pour enquêter sur des assassins. Savoir ce qu’ils ont dans le crâne, prendre leurs auditions, etc. C’est un pote des RG qui me l’a dit.
- Il ne va pas être déçu. Il est en vacances ?
- Non, d’ailleurs c’est lui qui dirige son groupe en août, le chef est en vacances.
- Bon, je vais aller au rapport, et en sortant, je le verrai.
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- Pourquoi le sorcier ne serait-il pas content ?
Forest ferma les yeux de stupéfaction à l'évocation du sorcier. Madjid Doucouré esquiva la question.
-J'le connais pas ce sorcier et j'veux pas croiser son chemin, j'suis pas de taille. Il est très puissant pour avoir des types qui.... découpent des gens pour lui. Il a beaucoup de pouvoirs et des clients riches qui achètent ses potions, c'est sûr.
- Il est nouveau ?
- Peut-être. Mais il y a toujours des sorciers ou des guérisseurs chez les Africains ! Chez nous, c'est eux qui nous soignent, qui nous enlèvent le mauvais œil ou qui jettent un sort à nos ennemis. C'est normal, c'est comme ça.... C'est comme le docteur chez toi.
Mistral approuva d'un signe de tête. Forest resta de marbre.
- Où je peux rencontrer un sorcier qui me raconte toutes.... ces pratiques ?
- J'sais pas. Mais c'est pas pour vous. Aucun sorcier vous parlera. J'aime pas qu'on m'pose des questions sur les sorciers. Vous n'y comprenez rien.
Sans le savoir, Doucouré renvoyait Mistral à son échange avec Le Carme, quelques heures plus tôt. Mistral sentit que l'Africain se refermait comme une huître. Il laissa le silence s'installer de nouveau. Forest, témoin privilégié de ces questions-réponses, se garda bien de dire quoi que ce soit. Mistral tenta une dernière question. Jamais, lui non plus, il n'aurait imaginé avoir une telle discussion dans le cadre d'une enquête criminelle. Après tout, pourquoi pas ? se dit-il.
- Qui travaille pour le sorcier ?....
....
Forest raconterait bien plus tard que jamais, en vingt ans de carrière, il n'avait assisté à un dialogue aussi étrange entre un policier et un informateur. Il regretterait de n'avoir pu l'enregistrer pour faire taire les incrédules. Mais ce qui le surprit le plus, c'est que ces questions, aussi dingues soient-elles, n'étonnèrent ni l'Africain ni surtout le chef de la brigade criminelle. Mistral et Ducouré, en phase, s'étaient compris. Forest émettait l'hypothèse que la bascule intellectuelle de Mistral était intervenue à ce moment-là. Les mots : "sorciers", "magie", "massacres des albinos", apparurent progressivement dans le vocabulaire de Mistral. "Même s'il s'en défendait", ajouterait Forest en souriant.
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Zhang acquiesça, touché, et reprit :
— David, ce n’est pas moi qui vous ai rassemblés, c’est la guerre. Oui je suis juif et chinois et j’ai appris de nos deux civilisations. Mais nous avons tous, ici, en commun l’espoir. L’espoir, pour les cent quarante mille Chinois qui ont été recrutés, de permettre à la Chine de gagner en rayonnement. Pour les Juifs, d’être considérés comme des patriotes dans leur propre pays. Et pour les Noirs américains, d’être respectés autant que les Blancs quand vous rentrerez au pays. Tous les morts se valent.
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- Ce que nous risquons, c'est que les deux soeurs au fort caractère se braquent et plongent dans un mutisme absolu jusqu'à la fin de la garde à vue. Il faut les amener à parler de leurs fils et, après seulement, on commence à sortir les as. Progressivement. (Mistral)
- En quelque sorte, c'est de la pêche au gros avec du fil pour remonter les goujons, résuma Galtier.
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- Ludovic, pourquoi vous levez-vous le matin ?
Mistral leva les sourcils, étonné de cette question, et aussi par le fait que, pour la première fois, Thévenot l'appelait par son prénom, rendant l'échange plus intime. Il répondit avec une remarque grinçante.
- Vous connaissez la réponse, je crois. Parce que je ne dors pas. Et ce n'est pas au médecin que je m'adresse.
- c'est bien sur le terrain amical que je place la discussion. Mais ce n'est pas cette réponse que j'attendais, je parlais du pourquoi de votre travail....
- J'aime ce métier, je me sens utile, je croyais que vous l'aviez compris.....
- Une belle réponse bateau, si vous me permettez cette expression ! qu'Est-ce qui vous motive ?
- Les enquêtes, les relations avec les autres policiers, le ciment entre les hommes comme vous l'avez fort justement dit, partager les mêmes tensions, toutes ces choses-là.... bref, rien de nouveau sous le soleil des flics ! ....

- Dans le métier de flic, il faut savoir chasser. On a parfois en face de nous des types qui ont des comportements d'animaux, violents, pour qui la vie des autres ne représente rien, et qui veulent assouvir leurs besoins. Ces types pourrissent la vie des policiers parce qu'ils les obsèdent. Les rechercher, c'est mener une traque, et la traque c'est la chasse, même si ça se passe dans une ville, l'autre territoire du règne animal !
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A une quinzaine de mètres, à proximité d'une station de taxis, il observa par ennui la prostituée blanche. La seule du coin, pensa-t-il. La femme, qui tutoyait la soixantaine avachie, épuisée par quarante ans de trottoir, avait échoué dans un boulevard glauque. Son parcours l'avait conduite des quartiers les plus huppés de la capitale, avec strass et paillettes, à cet endroit qui lui rappelait tous les jours sa déchéance. Chaque dizaine d'années écoulée, elle s'éloignait peu à peu de la lumière et de la fête, reléguée sur un bout de trottoir, loin du centre, où elle passait ses nuits de travail. Fataliste, elle savait qu'après ce boulevard il n'y aurait plus rien pour elle....
..... Stella arriva enfin. Elle s'approcha de la prostituée usée. Les deux femmes n'étaient pas étrangères l'une à l'autre. Les embrassades et quelques mots échangés ponctués de sourires traduisaient l'affection de l'ancienne envers la jeune fille. Le contraste était saisissant entre la jeune Africaine ondoyante et la femme à bout de souffle.....
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Parfois, on se demande comment peut dormir un tueur. C'est simple. Un tueur dort du sommeil du juste, et pour lui la question ne se pose pas.
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Il a le temps de jouer avec sa proie. Un peu comme un pêcheur qui vient de prendre un beau poisson, mais qui, pour jouer un peu, parce que la prise a été trop facile, le remonte à nouveau, jusqu'au moment où il décide de le remonter définitivement, de le sortir de l'eau avec l'épuisette, de lui arracher l'hameçon de la gueule et de le jeter dans sa besace. Le Magicien joue donc avec son moulinet
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Oui je suis juif et chinois et j’ai appris de nos deux civilisations. Mais nous avons tous, ici, en commun l’espoir. L’espoir, pour les cent quarante mille Chinois qui ont été recrutés, de permettre à la Chine de gagner en rayonnement. Pour les Juifs, d’être considérés comme des patriotes dans leur propre pays. Et pour les Noirs américains, d’être respectés autant que les Blancs quand vous rentrerez au pays. Tous les morts se valent.
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Albert Nathan découvrait aujourd’hui son fils. Il abaissa légèrement ses lunettes, son regard passa au-dessus des montures et il ne put s’empêcher de dévisager l’homme qui se tenait face à lui.
Oui, Yohan était différent d’eux, mais rien de surprenant à cela puisqu’il évoluait dans un autre pays où il y réussissait des études supérieures. Il possédait une intelligence vive, un recul sur les choses, une retenue que ni ses autres fils ni lui ne détenaient, mais qui présentaient bien des avantages. Pourtant, il percevait dans le comportement et la voix de Yohan tout le ressentiment qu’il nourrissait d’avoir été éloigné de la famille si jeune.
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« Si demain tu n’es pas meilleur qu’aujourd’hui, à quoi te servira demain ? », récita Zhang, un léger sourire aux lèvres.
Tous le regardèrent, interloqués.
— C’est une phrase que j’ai lue dans un des livres que m’a offerts ton père, David. Dieu nous donne un aujourd’hui et un demain pour que l’on s’améliore. Je trouve que c’est juste.
Zhang se leva, salua ses amis et, Cric sur les talons, partit se coucher.
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Le sorcier attira Margaret dans le cercle blanc et tourna autour d’elle, sa coupelle en main, psalmodiant des phrases incompréhensibles. Le fait d’être seule avec le sorcier dans ce banal cercle tracé à la craie lui donnait l’impression d’être entourée de murailles. La cérémonie, qui la liait à la vie et à la mort, venait de commencer.
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Dans sa cellule, il sort le tournevis de sa manche et peut enfin le contempler et le toucher. C’est ce qu’il lui fallait. C’est un outil d’une trentaine de centimètres à l’embout plat. Le manche de couleur rouge est en bois ; il le trouve trop gros et trop voyant. Il descend de sa couchette et commence à frotter le manche contre le sol cimenté. Le ciment fait office de râpe. Il fait ça lentement en essayant de faire le moins de bruit possible. Il profite des bruits des premières heures de la nuit pour râper le manche de l’outil. Il a l’habitude de transformer des tournevis en arme redoutable. Il se projette déjà dans ce qu’il va faire et ça le fait transpirer, la sueur lui pique les yeux. Il se frotte les yeux avec le dos de sa main, s’arrête pour écouter les bruits. Ce n’est pas le moment de se faire prendre. Il nettoie le sol de sa cellule, planque le tournevis dans le pied en métal de son lit, et se couche. Il est à cran, même si cela ne se traduit par rien de visible extérieurement, sauf peut-être les poings serrés. Il ne s’endormira qu’à l’aube, insensible aux bruits de la prison, aux hurlements et aux sanglots qu’il ne perçoit même plus. Dans les jours qui viendront, il aura hâte de regagner sa cellule pour s’occuper de son tournevis pendant la nuit.
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Centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure

Novembre 2001

Un jour gris et pluvieux s’est installé sur la région. Les gens du coin savent qu’ils en auront pour toute la semaine au minimum. L’humidité et le froid de ce mois de novembre laissent de marbre les détenus de la centrale de Moulins. Qu’il fasse beau ou qu’il gèle, ils sont derrière des barreaux. Alors la météo, ce n’est pas vraiment leur truc. Ce qu’ils veulent, c’est partir d’ici le plus vite possible. Vivants ou morts. De préférence vivants.

Une cohorte de femmes attend devant l’entrée de la prison. C’est jour de visite. Elles sont résignées, patientant dans le froid. Jeunes, vieilles, mères, épouses, fiancées, sœurs, avec leurs paquets qui seront fouillés à l’entrée. Elles ont toutes entendu la phrase magique : « Je te jure, je recommencerai plus. » Et elles sont là pour la demi-heure de visite hebdomadaire, sauf si le type qu’elles viennent voir est au mitard. Résignées, elles reviendront la semaine prochaine avec leurs paquets.
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Françoise Guerand passe en revue rapidement l’activité de la Crim’. Bien qu’elle soit le directeur de la PJ, elle continue d’avoir un regard affectif sur ce service qu’elle a un temps dirigé.

— Ces temps-ci, dit-elle, il n’y a rien eu de transcendant, la SAT exploite des renseignements sur l’implantation d’éventuels terroristes islamistes sur Paris. En ce qui concerne le droit commun, il n’y a eu que des meurtres basiques rapidement élucidés. Cependant, dans un groupe dirigé par le commandant Vincent Calderone il y a un truc pas mal, une histoire de double homicide, mais Calderone dit avoir des billes2 pour sortir l’affaire. Sinon, il y a sept affaires qui datent de l’an dernier et qui n’ont pas encore été élucidées. Trois femmes qui ont été assassinées dans des parkings, deux autres chez elles, et deux types qui cherchaient des aventures faciles dans le bois de Boulogne.
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Le petit homme a réussi à tromper le psychiatre de la prison. Il ne lui a raconté que des âneries que l’autre recopiait doctement sur un grand cahier. La force de Lécuyer, c’est sa mémoire. Jamais pris en défaut. Il s’était construit un personnage de mec banal dès sa première rencontre avec le psy et il avait continué au fil des entretiens à approfondir ce personnage. Le psy lui posait des questions sur ce qu’il avait dit un ou deux mois auparavant, et le petit homme répondait calmement de sa voix sourde. Jamais pris en défaut. Il s’était inventé une autre famille, une autre enfance, et il la faisait coller avec son nouveau personnage. Parfois dans sa cellule avant de s’endormir, il se laissait emporter vers sa nouvelle famille, et le matin à son réveil il avait du mal à se rappeler qui il était. Il lui fallait une ou deux minutes pour atterrir. Le psy, et Lécuyer l’avait vu venir de loin, tentait de retrouver dans les conversations le pourquoi et le comment de l’agression et du viol de la grand-mère. Le petit bonhomme s’en donnait à cœur joie. Jubilation intense complètement dissimulée. Il écartait les bras, les paumes des mains tournées vers le ciel, plus que jamais petit homme gris et transparent, des yeux de chien battu, les jambes serrées.
— J’aimerais bien le savoir, merci de m’aider docteur, ça me fait tellement de bien, murmurait-il.
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Il est en sueur malgré le froid vif de janvier et a parfois du mal à se repérer. La nuit le surprend sur l'avenue des Champs-Elysées. Lécuyer a l'impression d'être dans un tunnel de lumière et de bruit qui l'étourdit. Il trouve une entrée de métro et finit par rentrer chez lui, littéralement épuisé. Il sait que ses vieux démons sont de retour. Ils sont là, tapis en silence, planqués dans les recoins de son cerveau. Dans l'attente. Mais qui le pousseront comme avant. Il les a déjà entendus chuchoter, il sait que bientôt ils lui parleront plus fort. Quand il est occupé, il ne les entend pas trop et arrive à les faire taire. Assis sur son lit, il prend sa boîte de magie et pendant une partie de la nuit va s'amuser ou s'entraîner, il ne sait pas trop. Il se couche tout habillé.....
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La fille se trouve à l'hosto en observation, rien de grave apparemment. Je me disais qu'on pourrait discuter avec elle, elle bosse à Château-Rouge, c'est une prostituée africaine et....
Mistral ne laissa pas Dalmate terminer sa phrase.
- La sorcellerie, les albinos, la magie africaine, oui je sais. Paul, je commence en avoir assez de ces pistes complètement démentes qui ne nous mènent à rien. Je n'ignore plus que ça existe. Et pour aller jusqu'au bout de ma pensée, je suis convaincu que c'est le puissant moteur d'une communauté. Mais nous sommes étrangers à cette culture. Ce n'est pas en explorant ce que nous ne connaissons pas qu'on y arrivera. Il nous faudrait beaucoup trop de temps pour s'imprégner et comprendre tous ces rituels. Laissez tomber, à mon avis vous perdez votre temps. Concentrons-nous sur notre approche pragmatique des crimes, nous n'avons pas trop le choix. Essayons de faire coïncider les deux.
Dalmate constata le sursaut cartésien de son collègue, teinté de ce léger accent de combat d'arrière-garde. Mistral progressait dans l'irréel, voulait bien l'admettre sans le côtoyer de trop près pour autant, se réfugiant dans la procédure judiciaire.
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Vus de très haut, Mistral et le Magicien sont comme deux toupies lancées sur une piste, tournant sur leur axe à deux cents à l'heure, et qui, lentement mais immanquablement, se rapprochent pour entrer en collision. La toupie qui gagnera sera celle qui continuera de tourner sur son axe après le choc, et qui, après avoir dangereusement tangué, aura su l'absorber. L'autre, la toupie perdante, aura été propulsée en dehors de la piste.
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