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Citations de Jean-Marie Defossez (80)


- Ne t'inquiète pas, Mathieu, c'est juste mon coeur qui déborde. Je viens de comprendre quelque chose, quelque chose de gigantesque et d'incroyablement beau.
- Quoi donc ?
Avant de répondre, il me faut inspirer longtemps, tant ce que je viens de découvrir était caché profondément en moi.
- Personne n'est parfait et rien le sera jamais. Mais nos fragilités, nos défauts et nos fêlures n'empêchent pas l'amour qui relie l'âme au corps. C'est l'amour qui fait que l'on pardonne. C'est l'amour qui fait tenir debout. (p.107)
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Lorsqu'il joue, ce n'est pas à sa guitare qu'il donne son amour, mais à la musique et à ceux qui viennent l'entendre. Mathieu donne. Moi, à côté, j'enferme. Je garde tout jusqu'à l'air que je respire et ne cède que du vide. (p.76-77)
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Ce silence me fait un bien fou. C'est comme un bain chaud. Je le laisse couler sans plus penser à rien. (p.76)
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Je suis en train de revenir dans mon corps et dans mes émotions après une longue absence. Je dois réapprendre à exister avec elles, pas à pas. Réapprendre aussi à éprouver du plaisir et pas seulement ma souffrance d'âme. (p.76)
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Il y a des nuits où l'on doute de tout. Une fois, à la maison, je me suis levée. Je me sentais tellement mal au-dedans, une souffrance énorme et indéfinissable. De la douleur à l'état brut. Je n'ai pas tenu, j'ai eu envie que ça sorte. Je me suis approchée d'un mur et j'ai commencé à m'y cogner la tête de plus en plus fort. J'entendais le choc dans mon crâne. Le mur était couvert de crépis pointus. Du sang, coulant de mon front, a rougi le mur. Tout à coup, je me suis arrêtée. Non parce que j'avais mal, mais d'effroi car je ne ressentais rien. Ce mal-être en moi étouffait tout, jusqu'à la sensation que je pouvais avoir de la douleur extérieure. J'ai voulu me mettre à pleurer... aucune larme n'a mouillé mes paupières. J'ai compris que je vivais les choses en absente, en spectatrice. Mon corps était coupé du dehors. Je n'avais plus droit qu'à la colère, l'angoisse de l'esprit et la souffrance intérieure. (p.36)
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Quand je me regarde dans la glace, j'aime voir mes côtes. Si je ne les voyais plus, je crois que je deviendrais folle.
Lorsque mon corps crie "mange", ma tête hurle "surtout pas" ! Alors, pour contenter tout le monde, je coupe la poire en deux, sauf que la poire c'est moi. Et qu'au final, ça fait deux fois plus mal. (p.32)
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Je ne vomis pas pour souffrir? Je vomis pour me soulager d'un mal de vivre si violent que les spasmes d'estomac et le goût de bile ne sont, à côté, croyez-moi, que des broutilles...
L'anorexie n'est pas le problème d'être trop maigre ou de refuser de grossir. C'est d'abord une douleur de l'esprit, un mal dont "personne ne sort seul et qui tue". Je l'ai lu : un tiers des filles qui sont atteintes s'y enfonceront lentement jusqu'à la mort. Un tiers ! Un autre tiers traînera ça toute sa vie. Seul le dernier tiers en réchappe. J'ignore comment elles y parviennent. (p.8)
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Dans cette approche globale du corps, la fonction respiratoire est l’une des plus unificatrices. Comme nulle autre, elle agit directement sur l’ensemble des systèmes (respiratoire, circulatoire, nerveux, digestif, immunitaire, musculo-squelettique) tout en dépendant de l’état de ces mêmes systèmes.

Les conséquences de ces interactions à double sens sont fascinantes. Ce sont elles qui permettent aux techniques respiratoires de soigner, voire de guérir.
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Nous avons un tête pur rêver, un cœur pour souffrir et des oreilles pour nous laisser convaincre
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Entrer en contact avec les arbres et la forêt, c'est se reconnecter à soi-même, à son corps, cette forêt intérieure si riche et variée.
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Un nouvel ami

Claire, Thomas et Julien campent avec leurs parents auprès du petit village d'Awala en Guyane française. Monsieur et Madame Henry tournent un reportage sur les oiseaux de l'embouchure du fleuve Maroni, frontalier avec le Surinam.

Les trois enfants viennent de recevoir un caméscope numérique et sont impatients de l'utiliser pour enrichir leur blog avec de nouvelles images. Bien sûr, Wifi fait partie du voyage.

- Les garçons ! s'exclame Claire. Regardez-moi cette plage, elle est carrément trop belle !
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Les jours suivants, les trois enfants passent leurs après-midi à explorer la montagne. Accompagnés de leur furet, ils inspectent chaque massif de bambous et chaque clairière dans l'espoir d'apercevoir un panda sans collier.
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- Oui, approuve Claire, avec leurs carburants et leurs voitures qui polluent... Ils préfèrent ne rien changer et tout détruire plutôt que de protéger la planète.
- C’est ainsi, approuve Guy. Les hommes préfèrent la facilité. Pourtant, si nous ne changeons pas nos habitudes, la pollution et l’effet de serre auront des conséquences terribles...
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Je tâte avec mes mains. Le pilier est orné de hiéroglyphes sculptés en creux dans la pierre ! C'est extraordinaire ! Je peux les "voir" en les touchant du bout des doigts.
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Julie… La fille aux iris mauves, de la même couleur lumineuse que les cordes d’escalade. Julie qui n’ose pas se croire jolie, (peut-être) parce que personne ne lui a jamais glissé à l’oreille combien elle était craquante, avec ses lèvres fines, son sourire espiègle et fragile, qui dévoile juste un peu les dents du haut, et fait rosir le bandeau de taches de rousseur couvrant son nez et ses pommettes. Des taches de rousseur qu’elle déteste pour ces mêmes raisons.
Stéphane... Surnommé Samson à cause de son mètre quatre-vingt-dix, de ses cheveux longs et de sa barbe intégrale, un dérèglement hormonal spectaculaire mais bénin. Un véritable heaume de poils noirs derrière lequel il dissimulait il y a deux semaines encore son visage, sa timidité et sa peur des autres – à l’exception bien sûr d’Éric et de Julie.
Stéphane-Éric-Julie, un trio que tout unit. Au sens propre, par la corde en Kevlar qui relie leur baudrier comme un cordon ombilical. Et au figuré, par cette passion de l’escalade et par cette amitié qui les sou-dent depuis qu’ils sont gosses. Sept ans qu’ils se connaissent, et pas une fois ils n’ont grimpé autre-ment qu’ensemble. Pas une fois ils n’ont douté qu’entre eux ce serait à la vie, à la mort. Sauf peut-être Éric… une fois il y a très longtemps, et plus récemment depuis deux semaines, depuis que Stéphane s’est rasé la barbe et que les taches de rousseur de Julie rosissent plus que d’ordinaire quand elle pose les yeux sur lui.
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— Trente mètres ! Plus que trente mètres, et on le tient !
Éric le diable finit sa phrase en plongeant son regard dans celui de ses deux compagnons de cordée. Ses yeux marron, subitement énormes, brillent de la gourmandise de ceux qui sentent l’exploit et la revanche à portée de main. Une revanche et surtout sa revanche.

À dix-sept ans, ses amis et lui sont sur le point de vaincre l’une des faces mythiques des Alpes : la face nord des Grandes Jorasses. Depuis trois jours, ils se hissent sur cette paroi de roc, de neige et de glace à la force des bras. Trois jours qu’ils ouvrent une nouvelle voie dans des conditions extrêmes et une météo obstinément capricieuse, passant du soleil à la grêle en l’espace de quelques minutes. Trois jours de lutte qui n’ont pourtant en rien entamé leur appétit de victoire. Ces derniers mètres d’ailleurs, Éric est résolu à n’en faire qu’une bouchée. Stéphane et Julie peuvent s’accrocher. Il va les épater. Surtout elle.
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J'aurais dû me méfier, mais comment aurais-je pu le savoir ? Ce n'est écrit nulle part que les tricératops ne supportent pas le bleu. Le problème c'est que je suis entré sur son territoire avec un pantalon et une veste de cette couleur !
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"Oui, injuste ! Pour être soudeur, tu n'as droit à aucun défaut dans ton travail. Il faut des soudures précises, impeccables et solides. En échange, les gens te prennent pour un idiot qui n'a rien su apprendre d'autre.(...) Là, j'ai l'impression que ces artistes ont eu le droit de travailler n'importe comment pour se retrouver finalement dans un musée.
(...)
D'accord, il y a la nouveauté... mais pourquoi la maîtrise technique perdrait tout à coup son importance ? Je ne suis pas artiste, simplement soudeur.La seule fierté que je peux avoir avec mon boulot, c'est de le faire à la perfection. Dès que je pose les yeux sur ces sculptures, j'ai la sensation qu'elles se mettent à crier : "Regarde-nous! Regarde-nous ! Le soin apporté au travail ne sert à rien ! " ça me vexe dans ce que j'ai de plus personnel. Je comprends la démarche, mais je ne suis pas d'accord avec l'idée."
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Des hordes de nuages sauvages chargent en direction des sommets. Le temps presse. Un énorme cumulo-nimbus, accompagné de turbulences, n’est plus qu’à une centaine de mètres.
Stéphane avance jusqu’au premier point de fixation. D’une main, il s’amarre à la paroi d’un coup de piolet. De l’autre, il libère la corde et entreprend de dévisser le piton comme le lui a demandé Eric.
– Ne traîne pas ! lui crie ce dernier. Tu es à l’endroit le plus dangereux.
Brusquement, l’air se met à bourdonner comme s’il était rempli d’abeilles. Eric voit la queue-de-cheval de Julie se hérisser sous l’effet de l’électricité statique. La foudre, d’une seconde à l’autre, va frapper très près.
– Lâchez les piolets ! ordonne-t-il.
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Le silence semble souvent une solution convenable parce qu’il est facile. Je comprends une fois de plus qu’il est surtout lâcheté qui nourrit nos obscurités
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