Comment l'intelligence vient aux enfants
A l'occasion de la parution du livre "Conversations libres avec Jean Claude Piaget" que Jean Claude BRINGUIER a consacré au biologiste, psychologue,
philosophe, épistémologue et écrivain;
Bernard PIVOT réunit sur le plateau des auteurs qui ont écrit sur l'
enfance ou leur
enfance.
Jean PIAGET explique ce qui l'intéresse le plus : la construction de la connaissance. Ses recherches sur les...
L’intelligence ce n'est pas ce que l’on sait, mais ce que l’on fait quand on ne sait pas.
L’intelligence ce n'est pas ce que l’on sait, mais ce que l’on fait quand on ne sait pas.
Tout ce qu'on enseigne à un enfant on l'enpêche de le découvrir.
On répondra aussi que les élèves ne sont pas des cobayes pour se prêter aux expériences pédagogiques, mais les multiples décisions ou réorganisations administratives n'aboutissent-elles pas aussi à des expériences, dont la seule différence avec les expériences scientifiques est qu'elles ne comportent pas de contrôles systématiques ?
Le développement intellectuel consiste en une adaptation qui prolonge l'adaptation biologique tout en la dépassant.
L'intelligence, ce n'est pas ce que l'on sait mais ce que l'on fait quand on ne sait pas.
Les deux défauts essentiels de l'examen sont, en effet, qu'il n'aboutit généralement pas à des résultats objectifs et qu'il devient fatalement une fin en soi (car même les examens d'entrée sont toujours, par ailleurs, des examens finals: l'examen d'entrée à l'école secondaire devient un but pour l'éducation primaire, etc.). L'examen scolaire n'est pas objecttif, d'abord parce qu'il implique toujours une certaine part de hasard, mais ensuite et surtout parce qu'il porte sur la mémoire plus que sur les capacités constructives de l'élève (comme si ce dernier était condamné à ne plus jamais pouvoir se servir de ses livres une fois sorti de l'école!): aussi chacun peut-il vérifier combien le classement résultant des examens correspond peu au rendement ultérieur des individus dans la vie.
Avec les progrès de la coopération sociale entre les enfants et les progrès opératoires corrélatifs, l'enfant en vient à des relations morales nouvelles fondées sur le respect mutuel et les conduisant à une certaine autonomie.
Or ce symbolisme centré sur le moi ne consiste pas seulement à formuler et à alimenter les divers intérêts conscients du sujet. Le jeu symbolique porte fréquemment aussi sur des conflits inconscients : intérêts sexuels, défense contre l'angoisse, phobies, agressivité ou identification avec des agresseurs, repliements par crainte du risque ou de la compétition, etc.
[...] la préparation des maîtres, ce qui constitue en fait la question préalable de toutes les réformes pédagogique à venir, car tant qu'elle ne sera pas résolue de façon satisfaisante, il est entièrement vain de faire de beaux programmes ou de construire de belles théories sur ce qui devrait être réalisé.