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Critiques de Jean Pierre Babelon (12)
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Henri IV

Plus de mille pages pour dresser la biographie d’un des rois de France les plus aimés. Comme dit l’adage : « parce qu’il les vaut bien ».



Mille pages. Pour moi c’est comme affronter l’Himalaya car je lis plutôt lentement (au regard de la moyenne de ceux qui se baladent sur Babelio). Je l’avoue, si Jean-Pierre Babelon avait débité son propos sur un ton froid et académique et postillonné des références et des bas de page chaque dix mots, j’aurais probablement abandonné.

Mais point de ceci ici, diantre ! Babelon nous conte l’histoire à la mode d’un Alain Decaux ou d’un Franck Ferrand. Et c’est cela que j’aime : que l’on me raconte les choses comme si j’étais encore un gamin aux yeux éberlués (en fait je le suis mais avec quelques rides). Il intègre dans son récit des extraits de la correspondance pléthorique qu’a laissée Henri qui apportent cette distanciation – tant les structures de phrases ont évolué depuis – qui renforce l’impression de voyage chez le lecteur. Il cite l’avis de tel ou tel historien à travers les siècles. Pour le reste, il groupe ses sources à la fin de son propos (entre les pages 1000 et 1100).



Jean-Pierre Babelon a découpé son récit en trois grandes parties. La première retrace l’enfance et les luttes du roi de Navarre, soutien des huguenots de France. La deuxième part de la mort de Monsieur frère de Henri III et du changement de statut d’Henri qui devient dès lors l’héritier du royaume et évoque les quinze années de durs combats essentiellement face à la Ligue Catholique et à l’Espagne qui la soutient, avant de devenir roi de fait. C’est un récit en mode chronologique qui est déployé. L’auteur prend le temps d’installer les atmosphères lourdes avant les orages – l’ambiance à Paris avant la Saint Barthélémy notamment – de faire sentir presque physiquement les montées de haine fanatique comme le désespoir de populations assiégées, de s’arrêter sur des moments forts comme la rencontre si émouvante entre Henri III et Navarre à Plessis-Lès-Tours. Il s’insère dans la tête de Henri et essaie de nous faire partager ses pensées, ses idéaux de modéré plus intéressé par recouvrer l’unité du pays que par soutenir l’un ou l’autre parti religieux, et ses passions évidemment, surtout pour les femmes. Il accorde aussi une place importante aux autres personnages qui peuplent ces temps de guerre de religion : sa mère Jeanne d’Albret qui l’a tant soutenu, Duplessis Mornay, Margot, et plus en retrait, plus fidèle à la légende noire qu’à la vision plus absolutrice des historiens moderne, Catherine de Médicis.



La troisième partie traite du règne proprement dit, de l’édit de Nantes à l’assassinat par Ravaillac. Babelon change de méthode et applique une analyse spectroscopique à la période, la décomposant en thèmes traités chacun par un chapitre : l’état des religions, le gouvernement des hommes, la recomposition de l’économie (soutenue par un indispensable portrait de Sully), la culture, Marie de Médicis et le Dauphin, etc. La période épique est terminée, cette partie est donc un peu plus austère. Il y règne cependant les derniers éclats du Vert-Galant, peut-être plus encore que dans sa jeunesse guidé par son appétit des femmes, appétit qui aboutira presque à avancer la guerre de Trente Ans de quelques années. Il y règne aussi l’assassinat du roi et le débat sur les responsabilités ; Babelon penchant plus pour l’acte d’un exalté que pour un complot bien mûri dont Ravaillac aurait été le bras armé.

Et il y règne les vers de Malherbe qui fleurissent sur les lianes grimpantes de la monarchie absolue.



Mille pages. Deux mois de lecture. Un livre qui a souffert des nombreux voyages où il m’a accompagné. Mille pages pour une vie à nulle autre pareille dans une époque chaotique, contée avec verve et passion.

J’applaudis l'ouvrage.

Et j'ai vaincu l'Himalaya.

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Henri IV

Commençons par le commencement ! Qu’est ce qui m’a poussée, moi innocente lectrice adepte des romans d’aventure et des intrigues abracadabrantesques, à me lancer dans la lecture de cette monumentale biographie d’Henri IV (si monumentale qu’elle aurait pu sans problème me servir d’arme contendante en cas d’attaque de zombies dans le métro – ce qui ne m’est pas arrivé, merci bien) ? La réponse, m’sieurs dames, vous vous en doutez bien, c’est Dumas, le merveilleux et extravagant Alexandre Dumas ! De la lecture généralement très plaisante et, à quelques rares reprises, légèrement fastidieuse de la trilogie des Guerres de Religion de mon romancier rondouillard préféré, j’ai tiré deux conclusions : la première, c’est que la France du XVIe siècle était un satané gros bordel et la seconde, qu’Henri IV était un petit malin qui avait sacrément la classe ! Bien entendu, connaissant les rapports décomplexés que nourrissait Dumas avec la véracité historique, je me suis posée légitimement la question de savoir si notre roi gascon était réellement aussi monstrueusement cool que cela. Grave question, vous en conviendrez, qui m’a tout naturellement fait tomber entre les mains cette biographie de Jean-Pierre Babelon…



Première chose à souligner, écrire une biographie d’Henri IV n’est pas une mince affaire. En effet, aucun souverain français, pas même le Roi Saint-Louis avec ses pater noster ou le Roi-Soleil et ses fastes dorés, n’est parvenu à égaler la popularité du Bon Roi Henri. C’est peu de chose que de dire que la légende henricienne a la vie dure ; même les meneurs de la Révolution Française, pourtant peu susceptibles de penchants monarchistes, ont hésité à l’écorner. Pour décrypter la vie du tumultueux monarque, le premier devoir de tout historien est donc de fouiller dans le fatras de légendes et de contes accumulés sur sa tête – comment le jeune Henriot étrangla tel un nouvel Hercule les serpents qui voulaient le mordre au berceau, comment il ramena sur son cheval le meunier qui lui avait montré son chemin (et retourna le soir même au moulin se taper la meunière), etc… – pour en extirper l’homme, l’homme tel qu’il a vécu, respiré et tel que nous aurions souhaité le connaître.



Et quel homme, mes aïeux, quel homme ! En vérité, 1000 pages sont à peine suffisantes pour contenir tant de vie, tant de fougue, tant de volonté, tant de gaieté, tant d’ambition… Partir sur les traces d’Henri IV, c’est comploter dans les couloirs sombres et débordants d’intrigues du Louvre, galoper à fond de train d’un bout à l’autre de la France, assiéger des forteresses férocement défendues, voir briller partout les couteaux et les yeux brillants de haine des assassins, courber le cou sous le joug cruel des circonstances, s’étourdir dans les bras de multiples maitresses, mentir, trahir parfois, faire le mort, mais pour se redresser ensuite, l’esprit plus amer et le cœur plus las, mais toujours debout, toujours vivant, toujours combattant !



Pas une mince affaire, je l’ai bien dit, mais de cette périlleuse entreprise, Jean-Pierre Babelon se tire à merveille. Sa colossale biographie d’Henri IV est une ébouriffante plongée dans l’enfer des Guerres de Religion, une fresque haute en couleur fourmillante de moments de bravoure et de personnages fascinants – la redoutable Catherine de Médicis, le malheureux Henri III, la reine Marguerite de Navarre épouse infidèle mais alliée indéfectible, Sully l’indispensable bras droit, le dangereux duc de Guise l’adversaire de toujours… Tant de destins souvent exceptionnels mais qui pâlissent face à l’éclat de celui du « Renard béarnais », véritable météore traversant à toute allure le firmament de l’Histoire de France. Et si son feu se fit moins vif vers la fin de sa vie, si ses vices étouffèrent parfois ses qualités, si ses faiblesses firent parfois rougir de honte ses amis et de rage ses maitresses, qui sommes-nous pour vraiment l’en blâmer ?



Alors est-ce qu’il avait la classe, l’Henriot ? Oh oui, et un sacré gros paquet, ventre-saint-gris !

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Chenonceau : Le château sur l'eau

La mère de Thomas Bohier, Béraude de Prat était la tante d’Antoine de Prat qui fut le chancelier de François Ier en 1515. Par son mariage avec Catherine Briçonnet, Thomas Bohier entrait dans une famille solidement implantée près du pouvoir royal.



Thomas Bohier notaire et secrétaire du roi en 1491 était chargé de lever les impôts. Ses fonctions de gestionnaire financier l’amenèrent à contribuer aux expéditions des rois en Italie. Ses longues absences menèrent son épouse à surveiller les travaux du château de Chenonceau en construction. Bohier accompagne d’abord Charles VIII en 1494, puis il repart avec Lois XII en 1507.



Les Bohier avaient neuf enfants et c’est l’aîné Antoine qui hérita du château. Antoine fut déclaré débiteur envers le trésor de l’énorme somme de 190 000 livres. Pour éviter le ruine de la famille, la seule issue était d’offrir au roi François Ier son château. François Ier avait eu l’occasion d’apprécier Chenonceau, un agréable rendez-vous de chasse comme il les aimait tant. L’affaire fut conclue en 1535. François Ier s’y rendais accompagné de son épouse Eléonore d’Autriche et de sa maitresse la duchesse d’Etampes. A la mort de François Ier en 1547 son fils Henri II hérita du château.



Diane de Poitier, maitresse d’Henri II pris possession du château. Diane aménagea un jardin cerclé de douves, une allée planté d’ormes donnant accès au jardin, un labyrinthe.



A la mort de son père Henri II, son fils François II n’a que quinze ans. Il avait pris pour femme Marie Stuart, reine d’Ecosse. Il était trop jeune pour Régnier et sa mère Catherine de Médicis pris le pouvoir. Elle avait à affronter l’épreuve des guerres de religions. Elle organisa de grandes fêtes à Chenonceau pensant ainsi pouvoir apaiser les esprits. La mort prématurée de François II met la couronne sur le tête de Charles IX mineur. Sa mère Catherine gouverne comme régente. Charles IX décède et lui succède Henri III. Le nouveau roi de France épouse en 1575 Louise de Loraine.



Catherine de Médicis prévoit de gros travaux à Chenonceau, qui débuteront 1576. Sur le pont de diane elle édifie deux galeries superposées offrant un espace de réception unique au monde et donnant au château son espace actuel. Dans la prolongation du château des Bohier et de même hauteur, la galerie est longue de 60 mètres et large de 6 mètres et compte de nombreuse fenêtres. En cette galerie, Catherine de Médicis organise une fête pour célébrer la victoire du duc d’Anjou, son dernier fils, sur les huguenots.



Les travaux de la galerie dureront dix ans et Catherine de Médicis se sera endetté à cette fin. Catherine de Médicis meurt en 1589. La même année meurt Henri III assassiné. Lui succède Henri de Navarre duc de Vendôme qui sera roi de France sous le nom d’Henri IV. Louise de Loraine reçoit Chenonceau en héritage à la mort d’Henri III. Elle ne se remet pas de la mort brutale de son mari. Elle fait de Chenonceau un lieu de recueillement et revêt la couleur de deuil royal. C’est ainsi qu’elle sera nommée la dame blanche de Chenonceau.

A l’époque de Marie de Luxembourg et Françoise de Loraine l’acquisition du domaine de Chenonceau s’avère compliquée. Il faut des sous, des influences, de la stratégie.



J’avoue que l’histoire des rois de France n’est pas ma tasse de thé, mais voulant comprendre ma lecture, je me documente, je m’informe, j’étudie… C’est dans mes habitudes. C’est ainsi que j’ai lu en bande dessinée l’histoire de France à l’époque des guerres de religions et à celle de la Révolution Française.



Pour moi en pré immersion relative à Marie de Luxembourg et Françoise de Loraine, je rame dans un Waterzooi dont j’ai difficile de tirer des d’apprentissages, de la compréhension, j’avoue qu’il y a de quoi perdre son latin, si bien que je me permets de passer à l’époque de madame Dupin épouse de Claude Dupin et née Louise Marie-Madeleine Fontaine. Avec les Dupin s’en est fini des reines, des duchesses et des maitresses royales à Chenonceau. Pour les Dupin rien n’est trop beau, ni trop cher, et l’achat de Chenonceau en 1733 vient consacrer leur ascension social. Louise Dupin tient à Paris des salons les mieux fréquenté de la capitale ou se rencontre des Voltaire, Marivaux, Buffon… Louise Dupin engage Jean-Jacques Rousseau comme précepteur pour son fils. Il séjourna à Chenonceau dans une vie de rêve pleine de loisirs. Madame Dupin était également une féministe.



En 1997, lors de mon dernier voyage, je me suis rendu en car en Touraine. Nous logions à Tours et j’ai en cette occasion visiter le château de Chenonceau. En travers du Cher il marque à toujours les esprits. De la visite je me souviens que l’on a parlé de Diane de Poitiers.



Lorsqu’on lit une fiction pleine de protagonistes on doit mémoriser les liens des uns par rapport aux autres et dans une saga les situer dans le temps. J’ai voulu reprendre des noms liés à l’histoire du château ― j’en ai nommé vingt. Ce sera utile pour moi de relire cette chronique pour entretenir mon apprentissage de l’histoire de France comme on le ferait pour une langue.



Le livre est abondamment illustré de vues intérieures et extérieures prises sous différents angles. Il y a également des portraits, des sculptures, des gravures… Des notes permettent d’en savoir plus. Un index touffu de noms propres renvoi à la page où ils sont cités



Je me suis heurté à une difficulté, un texte beaucoup trop petit qui fatigue la vue.



Peut-être est-il utile de préparer une visite au château de Chenonceau par le biais de l’un ou l’autre guide touristique.

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Chenonceau : Le château sur l'eau

Les châteaux de la Loire ! Quand on voit le nombre de clochetons et de tourelles dont ils sont dotés, on comprend que l'objectif central des architectes était l'embellissement du paysage ! Ils y ont pleinement réussi, car des siècles plus tard, nous contemplons toujours ces châteaux dans leur écrin de verdure.

Le château de Chenonceau en est un bel exemple, qui a donné lieu à tellement de photos et de cartes postales que tout le monde en connaît la silhouette, comme celle du Mont St Michel ou des pyramides. Nombre de ces châteaux ont inspiré des spectacles « son et lumière » joués les soirs d'étés, qui mettent en valeur les tourelles et pignons, les terrasses autour des toits et des multiples tours, et toute la magie des différentes perspectives de ces architectures généralement asymétriques, alternant droites et courbes avec brio.

« Le maître de Chenonceau n'ignorait pas qu'un bâtiment trop symétrique, surtout s'il était librement perçu, au-dessus de l'eau, comme un objet architectural, ne manquerait pas de lasser. »

Le livre peut se lire comme un livre d'images, car les photos se succèdent sur toutes les pages. Souvent, celles en vis à vis se complètent, comme une vue extérieure et une vue intérieure du même clocher, ou une vue d'avion et un plan, ou une vue générale et un détail en gros plan, à moins que les deux ne forment qu'un seul paysage. Les détails architecturaux, extérieurs et intérieurs, sont aussi époustouflants que les vues d'ensemble.

Le texte, assisté par les illustrations, nous invite dans l'histoire de la construction de ce colossal bijou d'architecture, de sa décoration, de ses occupants successifs, de sa restauration, sans oublier ses jardins et dépendances. Un beau livre pour les amoureux des châteaux de la Loire, instructif et qui fait rêver !
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Chenonceau : Le château sur l'eau

Lors de ma chronique Des bouquets de Chenonceau, je vous ai avoué mon faible pour ce château. Si vous ne vous êtes jamais rendu à Chenonceau, imaginez une belle allée, sur la gauche un labyrinthe végétal (comme dans Shining ou La coupe de feu, en moins effrayant), sur la droite un beau corps de ferme et un potager, des ânes… Un peu plus de part et d’autre du château que l’on imagine encore modeste, deux beaux jardins, celui de Diane et celui de Catherine. Et si on sort un peu de l’allée centrale, qu’on se déplace légèrement, on découvre que ce château est sur l’eau. Qu’il se reflète sur la surface du Cher. Et c’est assez majestueux. Et à l’intérieur…



La galerie est superbe, les cuisines impressionnantes et j’ai personnellement un faible pour la chambre de Louise de Lorraine. Et j’aime l’histoire de ce château de dames qui ont toutes contribué à faire de Chenonceau ce qu’il est aujourd’hui (#girlpower).



Le livre Chenonceau, le château sur l’eau est une mine d’informations sur l’histoire du lieu, sa construction, ses propriétaires…



Jean-Pierre Babelon est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire de l’architecture française. Il a été, entre autres choses, directeur général du Musée et du Domaine national de Versailles et de Trianon. Et son travail sur le château de Chenonceau est minutieux et méticuleux. Si vous cherchez un ouvrage vraiment complet sur le sujet, je pense que celui-ci est parfait. Il y a de nombreuses illustrations et même un côté interactif avec des liens vers des vidéos. Moi j’ai aimé découvrir en photos des endroits cachés au public, comme la crypte ou les combles ayant accueilli des jeunes filles. De nombreuses anecdotes à découvrir sur Chenonceau. Même pour ceux qui connaissent son histoire.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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La notion de patrimoine

Sur la notion de patrimoine, c'est fou ce que l'on peut trouver à dire... Malgré l'aspect un peu "technique" de cet ouvrage surtout ciblant les historiens, les spécialistes et les étudiants, j'ai bien aimé les rappels historiques de l'émergence de la notion de patrimoine.

Qu'est-ce qui fait que l'on s'attache à un monument, à une statue, ou à un élément culturel ?

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Henri IV

Si je l’avais trouvé dans une librairie je l’aurais laissé sur place, mais sur ma liseuse je n’ai pas vu qu’il s’agissait d’un pavé de 1000 pages. J’ai commencé ce livre le 6 aout 2018 et je le termine ce 6 janvier 2019 : 5 mois pile et c’est mon premier de 2019.

C’est un bel ouvrage, avec force détails sur toutes les nombreuses vies de cet être très vivant. Je connais presque l’âge de sa première vérole, presque la position de son premier bouton d’acné et une estimation à 100 près du nombre de ses maîtresses ! C’est dire la précision du bouquin!

Je savais la grandeur de cet homme, ce qu’il a fait pour le royaume de France ; je ne savais pas l’extrême difficulté de son accession au trône. Je connaissais la fracture pour notre pays des guerres de religion mais à ce point-là ! Et bien ce petit gars de Navarre a réussi la ressouder ce pays et à en faire à la fin de son règne une des plus grandes puissances de l’Europe et donc à cette époque du monde.

Chapeau bas monseigneur, et même si je n’en suis pas responsable cela me chagrine que ce soit un angoumoisin qui ait mis fin à ce beau règne.

Ce 14 mai 1610 est arrivé à la fin du livre et même si je savais que c’était un jour funeste cela m’a quand même attristé.

Pour lui rendre hommage je cite ces mots qu’il aurait dits avant de prendre son carrosse pour la dernière fois :

« Vous ne me connaissez pas maintenant, vous autres ; mais je mourrai un de ces jours, et quand vous m'aurez perdu, vous connaîtrez lors ce que je valais et la différence qu'il y a de moi aux autres hommes. »

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Chenonceau : Le château sur l'eau

Si le château de Chenonceau est depuis juillet 2017 inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, ce n'est peut-être pas que pour sa beauté. Il revêt en effet un caractère unique et exceptionnel parmi les châteaux de la Loire. Il n'est pas au bord de l'eau mais bâti en plein courant du Cher. Ainsi il a été construit et aménagé de façon à ce que le paysage fluvial soit présent partout.



"Chenonceau, le château sur l'eau," paru en cette rentrée 2018 chez Albin Michel est d'abord une visite très détaillée des lieux, visite extérieure comme intérieure, visite du château et de ses dépendances mais aussi du domaine avec ses jardins, ses allées, son environnement.



Le livre est aussi une formidable façon d'aborder l'histoire de France car de son origine à nos jours, il en est passé entre de nombreuses mains !



Avant de porter son nom actuel, il était appelé le château des Bohier et surprenait à l'époque du fait de l'originalité de son plan et de l'absence de cour.



Les transformations que va subir ce château se feront au gré de ses différents propriétaires :



- Diane de Poitiers fait transformer un grand champ en parterre de Diane, elle fait planter des arbres fruitiers et une allée d'ormes dans l'axe de l'entrée. Le fameux pont de Diane permettant d'accéder à une partie du domaine date de cette époque.



-la reine Catherine fait construire la galerie et moderniser le château (décoration des appartements, peinture aux plafonds, aménagement des cheminées...), nouveaux jardins



Au fil des pages, on apprend mille et une choses à propos de ce château au nom si célèbre : l'aménagement d'un petit couvent dans les combles à l'époque de la Duchesse de Mercoeur, le séjour de Rousseau en automne 1747, le parc de Civray replanté à l'anglaise au XIXème siècle...



Comment ne pas penser à la série Dowtown Abbey quand on lit que pendant la première guerre mondiale, le château est aménagé temporairement en hôpital et compte alors 120 lits ?



Le + de cet ouvrage en dehors des photos et des textes : la possibilité d'aller encore plus loin dans la visite en téléchargeant l'appli gratuite Albin Michel Beaux Livres qui donne accès à des vidéos....avant un jour d'aller découvrir en vrai ce fabuleux château !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le château de Chantilly

Une vraie splendeur, tant le lieu que l'ouvrage de Jean-Pierre Babelon (textes) et Georges Fessy (fabuleux photographe).



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Châteaux de France : Au siècle de la Renaissance

Un livre magnifique et un indispensable pour tous les amateurs de châteaux Renaissance.
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Mécénat des dynasties industrielles et commer..

"Pour qu'il y ait mécénat, il faut que des familles d'entrepreneurs puissent se reproduire sur plusieurs générations et maintenir la survie de leur entreprise dans un capitalisme familial." C'est par cette définition que débute ce livre, qui est la transcription d'un colloque (d'où une écriture de cours magistral).

Les intervenants expliquent à tour de rôle les caractéristiques des dynasties familiales sous le Second Empire ("la rentabilité économique de ces entreprises fait 30% de mieux que les autres" par exemple), font des focus sur des régions ou des industries (l'Alsace, Marseille, les industriels de la laine ou du champagne) et donnent leurs clés de réussite. L'analyse est passionnante et bien illustrée d'exemples concrets mais l'ouvrage porte davantage sur ce qui a permis à certaines familles de prospérer que sur le mécénat. Comme critiqué dans un précédent commentaire, il faut attendre 120 pages pour avoir de premiers exemples de mécénat.

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Mécénat des dynasties industrielles et commer..

Un livre très académique, écrit par des chercheurs, pour des ... chercheurs sr le sujet des entreprises au capitalisme familial principalement, ancrées dans les régions industrielles françaises d'antan, un ouvrage donc expliquant les détails et étalant des statistiques plus ou moins utiles. car le titre parle de mécénat, et donc après deux tiers du livre, enfin une des co-autrices parlent des actes de charité, des accompagnements locaux des plus déshérités, des développements patrimoniaux, des achats dans les arts.

Les 100 pages suivantes sont passionnantes pour apprécier les actions des uns et des autres.



Instructif mais un peu opaque.



Au final la question est : Pourquoi aider, pourquoi donner ?



La grande interrogation car de nombreux donateurs (hors héritages es grandes collections artistiques) souhaitent rester anonymes.
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