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Critiques de Jean-Pierre Guéno (228)
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Paroles de poilus : Lettres de la Grande Gu..

Ce livre est un fabuleux hymne à la Vie, émotionnellement très dur à lire. L'ayant lu ado, je me disais naïvement que si on le faisait lire à chaque soldat, il ne pourrait plus y avoir la moindre guerre tant ces lettres montrent la cruauté et l'absurdité de la guerre. Un vœux pieux auquel j'aimerais encore croire.
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Les Plus Beaux Manuscrits de la littérature f..

Très bel ouvrage retraçant bien les classiques de la littérature française. Chaque double page comporte un manuscrit accompagné d'une petite explication sur celui-ci, sur son auteur, ainsi qu'une version tapuscrite (dans certains cas elle demeure utile car le manuscrit est parfois difficilement déchiffrable).

Une belle idée pour se replonger dans le contexte de l'écriture d'un texte/poème/pièce de théâtre et de s'approcher un peu plus de son auteur. Et lorsqu'il a raturé son texte pour remplacer des mots, on entre vraiment dans son processus de création, c'est très intéressant.



Coups de cœur : - Demain dès l'aube, de Victor Hugo, étant donné le contexte d'écriture de ce poème voir le manuscrit originel est assez émouvant.

- La Forêt qui marche, de Jean Cocteau. Poème écrit de plusieurs couleurs avec des mots inscrits dans n'importe quel ordre sur la page puis reliés les uns aux autres avec l'idée d'un ordonnancement précis.



Un seul petit bémol : la qualité des copies des manuscrits pourrait être revue à la hausse. L'ouvrage date de 2000 et avec l'évolution de la numérisation il serait possible d'avoir un rendu de bien meilleure qualité de ces pièces d'archives aujourd'hui...
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Paroles de détenus

Pour bien réfléchir il faut pouvoir voir plusieurs versant d'une montagne. Or, en matière d'emprisonnement, l'on n'entend jamais que les politiques: les détenus et les matons et policiers étant tenus au silence, social ou (et ?) contractuel... La prison est un outil de notre société, pas le vide-ordures du code pénal. C'est à nous d'y réfléchir, et le mieux possible. Ces récits de vie m'ont permis d'y réfléchir un petit peu mieux.
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Lettres à nos mères

Quelques belles lettres dans ce recueil. Mais elles sont plus ou moins émouvantes et intéressantes en fonction de leur auteur. D'un intérêt variable donc.
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Paroles de l'ombre : Lettres, carnets et réci..

Des textes superbes. Très émouvant. Un très bon livre qui témoigne d'une époque terrible et pas si ancienne... A découvrir absolument.
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Paroles d'enfance : Les Français racontent le..

De très beaux documents, une grande émotion.
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Mémoires de maîtres, paroles d'élèves

Un grand moment de nostalgie. chacun pourra se retrouver dans ses lettres empreintes d'innocence et de douceur.
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Paroles de poilus : Lettres de la Grande Gu..

Ces lettres et extraits de carnets de guerre sont particulièrement émouvants, éprouvants aussi. On plonge dans l’enfer de la guerre, dans un quotidien où la mort, omniprésente, rôde à chaque instant. Qu’ils soient Français ou Allemands, les préoccupations de ces enfants et pères de famille sont les mêmes, retrouver les leurs et sortir de cette boucherie. On est loin de la propagande, nos poilus ont conscience de l’absurdité de cette guerre et de leur sacrifice inutile. Ils n’en sont pas moins courageux, ont le sens du devoir et de la fraternité. De près ou de loin, chaque famille a eu son ou ses poilus, pratiqué ces échanges épistolaires si vitaux, réconfortants et inquiétants. Combien de ces lettres, trésors si indispensables au devoir de mémoire, dorment encore dans des greniers ou pire ont été détruites ?
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Paroles de poilus : Lettres de la Grande Gu..

Tout est immobile et tout se bouge en un seul mouvement.



Toujours pareil, sans changements, aucuns.



Et pourtant hier a été gagné sur aujourd'hui mais demain ne sera pas un futur comme un autre.



Plus rien n'est comme avant, tout semble pourtant figer, même le silence s'est tu.



Où êtes vous, vous, les autres ? Ceux qui sont restés à l'arrière. La vie s'est déplacée mais plus rien ne ressemble à ces jours qui sont partis sans laisser de traces.



La vie se cache pour survivre une heure de plus, un jour de plus, qui sait ?



Plus rien ne se sait, plus rien n'existe au delà de ces lignes que les tirs ont tracés dans la chaire de nos âmes.



De balles en sanglots, les mots se font douleurs et larmes, pleurs d'hommes oubliés dans ces terres noyés de ces remugles.



Respects ponctués de ces phrases et images dernières compagnes d'un jour.

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Paroles de poilus : Lettres de la Grande Gu..

Il y a cent ans, notre pays était au cœur d’une guerre qui fera deux millions de victimes du côté français. Lire les lettres et carnets écrits par les poilus au sein même des tranchées est essentiel pour le devoir de mémoire mais aussi pour se rendre compte de ce qu’était réellement leur calvaire.



J’ai été vraiment très touchée par cette lecture et j’ai même versé quelques larmes.



Tout au long de ma lecture je me suis demandé ce que j’allais bien pouvoir raconter dans cette chronique car le titre du livre se suffit à lui-même. On sait ce qu’on va lire, on sait que cela va être poignant et que nous ne ressortirons pas indemne de cette lecture.



Beaucoup des lettres présentes dans ce recueil ont été rédigées par des soldats morts pendant la guerre et dans les années 20 à cause des séquelles de cette guerre. C’est d’autant plus émouvant de lire une lettre et de savoir que deux jours après, cette personne était morte d’un éclat d’obus dans le cœur. D’ailleurs, je trouve ce livre très bien fait car la plupart des lettres, on a quelques lignes de description de l’auteur : son nom, son métier, s’il était marié, mais aussi comment et quand il est mort.



Ce que j’ai également beaucoup aimé dans ce livre est qu’il y avait des soldats de lettres allemands. Et on constate qu’il n’y a pas temps de différences en réalité entre les lettres des soldats « ennemis ». Français et allemands ne voulaient pas de cette guerre et le faisaient bien savoir à leur famille au travers de leurs écrits.



La lettre qui m’a vraiment émue aux larmes est celle de Jean Blanchard, qui fait partie des « martyrs de Vingré », ces soldats qui ont été fusillés à tort le 4 décembre 1914 pour abandon de poste et pour avoir soi-disant reculé devant l’ennemi. Ces six soldats ont été réhabilités par la suite, mais évidemment, le mal était fait. Cette lettre représente donc les adieux d’un mari à sa femme. Et on sent bien dans sa lettre qu’il souffre, non pas de cette injustice qui va le faire fusiller, mais au fait que la « honte de son abandon de poste » se répercute sur sa femme, sur sa famille. Cette lettre de trois pages est vraiment magnifique et nous pousse à réfléchir sur les agissements des chefs de guerre à l’époque de la première guerre mondiale.



Une des autres lettres que j’ai trouvée particulièrement émouvante est celle d’une certain « Jacque ». Il ne sait pas écrire, enfin du moins il ne connaît pas l’orthographe, la grammaire, la conjugaison, ce qui était monnaie courante à cette époque. Cependant, il écrit à sa famille pour leur donner de ses nouvelles. Je n’imagine même pas les difficultés qu’à rencontrer cette homme pour écrire ces quelques mots, non seulement il était sous le feu des balles et des obus, mais en plus il s’applique à écrire des lettres, ce qui devait lui demander un gros effort et une grande concentration, pour que sa femme ne s’inquiète pas inutilement.



J’ai choisi de vous parler de ces deux lettres en particulier car ce sont celles qui m’ont vraiment fait pleurer. Toutes les autres sont bien évidemment magnifiques. Elles décrivent l’horreur de la guerre, nous permettent de comprendre un peu mieux ce que les poilus ont vécus. Certaines sont pleines de détails macabres et on se demande même comment les soldats qui ont survécus ne sont pas tous devenus fous après ce qu’ils avaient pu voir, l’horreur de la guerre, leurs amis tombés morts dans leur bras, les blessures toutes plus graves les unes que les autres.



Bref, vous l’aurez compris j’ai beaucoup aimé cette lecture et je vous la conseille grandement. Je pense même que ce livre devrait être lu au collège ou au lycée pour perpétuer notre devoir de mémoire.
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Dans la peau du Soldat Inconnu

Tous les poilus mériteraient de dormir sous l’Arc de triomphe. Le million et demi de morts dont les 500.000 hommes disparus, volatilisés sous les bombes, tous ces corps sans sépulture le justifient amplement. C’est le point de départ de ce récit.

Conteur de mémoire, amoureux de l’histoire, Jean-Pierre Guéno a choisi de donner la parole à ce soldat, qu’il imagine issu du peuple. Pour ce faire, il mêle plusieurs vies en une, sept précisément, nous relatant la guerre avec leurs paroles, leurs mots comme un chant polyphoniques qui monterait des tranchées. Ces hommes ont vraiment existé, anonymes ou célèbres. Tous ne sont pas morts au combat mais tous y ont vu s’éteindre une partie d’eux-mêmes.

Ombres et lumière, bravoure et lâcheté, vie et mort se mêlent avec force mais aussi avec une certaine fantaisie dans ce roman s’’appuyant sur des lettres authentiques et des documents historiques. L’auteur fait revivre avec réalisme le quotidien des soldats de cette guerre sale.



Il s’agit donc de témoignages réels mis en scène dans une construction narrative romanesque. L’écriture est fluide, agréable et nous offre de beaux passages descriptifs. Je regrette cependant qu’on ne puisse distinguer clairement la réalité de la fiction. Quant au propos, il est un peu trop ouvertement univoque à mon goût, présentant de bons soldats, de braves hommes, souffrant par la faute d’officiers incompétents et cyniques. Certes, ce fut en grande partie exact mais la réalité est autrement plus complexe. Or, l’auteur a choisi délibérément des témoignages allant tous dans le même sens. J’aurais préféré découvrir la diversité des situations et les antagonismes ayant réellement existé.

Ce livre reste cependant un récit intéressant pour découvrir – si on la méconnait – la vie quotidienne d’un Poilu dans les tranchées et faire mémoire de ces jeunes gens sacrifiés. En cela, il atteint parfaitement son but.



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Paroles de poilus : Lettres de la Grande Gu..

La "Grande Guerre" vue de l'intérieur par ceux qui l'ont faite, pas ici de clairons triomphants, de charges héroïques ou autres rodomontades de généraux empanachés... seulement la misère des hommes assaillis par les poux, sous des feux d'enfer, mourant de faim et de maladie mais qui dans leurs lettres font comme si... pour ne pas trop inquiéter la famille, restant soucieux de l'état de la ferme ou de l'atelier... et si c'était ça finalement l'héroïsme ! Un livre superbe et poignant.
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Paroles de l'ombre : Lettres, carnets et réci..

Passé maître dans la collecte de témoignages historiques, Jean-Pierre Guéno livre ici des extraits de lettres, carnets et journaux intimes de la Seconde Guerre Mondiale.

Il nous montre le pire mais aussi le meilleur de l'homme. Plus le meilleur, car en ce temps-là il fut obligé de se cacher, d'avancer à couvert pour s'exprimer, de manière souvent violente.

Les extraits sont classés par période et précédés d'une petite notice biographique.

Pour ne pas oublier que nous ne sommes pas à l'abri et qu'un jour, peut-être, nous devrons faire des choix, qui peuvent se révéler mortels.

Une leçon d'humanité et de dignité.
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Paroles d'étoiles : Mémoires d'enfants cachés

Paroles d’étoiles (Mémoire d’enfants cachés de 1939à 1945) /Jean Pierre Guéno

Ce petit ouvrage bien conçu de 150 pages nous présente des témoignages bouleversants recueillis en 2002, d’enfants déportés ou cachés lors de la seconde guerre mondiale.

Une très belle présentation par J.P.Guéno initie ce recueil :

« Certains hommes ont brisé les quatre bras de la croix dans le sens contraire des aiguilles du temps pour montrer à quel point ils maitrisent le pouvoir d’inverser l’ordre des choses et de distribuer la mort. »

J.P.Guéno nous explique que certains idéologues français purent être plus nazis que certains nazis en traduisant leur fanatisme dans des textes de loi.

Des camps d’internement (au nombre de 44) en France furent aménagés un peu partout, de Rivesaltes à Drancy et de Beaune la Rollande à Pithiviers avec noté sur la fiche d’internement du sujet : Cause d’internement : en surnombre dans l’économie nationale !!

Dans les restaurants, on put lire à l’entrée : interdit aux chiens et aux Juifs !!

Les enfants de l’époque qui ont échappé à la mort ou qui ont pu se cacher se souviennent en 2002, et racontent ce que leurs yeux d’enfants ont vu alors. Les souffrances physiques et morales, les privations, la maladie, les coups, la peur, une peur viscérale, etc…

En 1939 il y avait 72 000 enfants d’origine juive en France.

Marqués de l’étoile jaune comme leurs parents, 12 000 d’entre eux furent éliminés méthodiquement par les nazis avec la complicité des autorités françaises.

Beaucoup furent cachés par des familles qu’on a appelés les « Justes » bravant tous les dangers.

« Pouvez-vous imaginer qu’à neuf ans, quelqu’un vous regarde dans les yeux et vous dise : à partir de maintenant tu t’appelles comme ça, tu es seul au monde, tu n’as pas de frères ni de sœurs et tes parents sont morts dans les bombardements. Quoi qu’on te dise, quoi qu’on te fasse, tu diras toujours la même chose sinon on te tuera. »

Imaginez le drame de ces enfants cachés survivants qui voient revenir un ou deux parents des années plus tard qu’ils ne reconnaissent pas, et qui vont devoir être arrachés à leurs parents « adoptifs » du temps d’une guerre !

Témoignage : « Si c’est pour ne plus reconnaître maman, il vaut mieux qu’elle ne revienne plus ! Dire papa à ce monsieur avait sans doute été traumatisant, mais l’était plus encore toute la tragédie qu’il incarnait et qu’il me rappelait : celui d’une famille si harmonieuse, si chaleureuse à jamais disloquée, fracassée… »

« Dans la tourmente, j’avais perdu mon nom et par la même occasion celui qui me l’avait donné. Enfant de personne… »

Deux témoignages entre autres dans un autre domaine :

« Ce 16 juillet 1942, il ya eu 7000 assassins en uniformes. Tous français. Tous glorieux. Tous ignobles. Intermédiaires de la Gestapo, drapés dans le respect de la légalité. »

« Dans Bordeaux, il en sortait de partout de ces brassards tricolores ! Résistants de la dernière heure et collabo de la première. Tous clandestins, tous héros de l’ombre…C’était à se demander comment les Allemands avaient pu survivre sans être étouffés par tant de héros… »

« Je crois que collectivement en France, à la Libération, il y a eu la volonté de jeter un voile, d’oublier beaucoup de choses qui s’étaient passées… »

« Les traumatismes des enfants qui étaient très petits au moment de l’Occupation n’ont pas été pris au sérieux. La société a occulté une grande partie des problèmes de l’Occupation. »

C’est un petit livre qu’il faut lire histoire par histoire, chacune de ces histoires suscitant un temps de réflexion indispensable. Une ou deux pages chaque jour. On a vraiment du mal à imaginer que cela s’est passé il y a à peine 72 ans ! Une ère de barbarie absolue.

Totalement bouleversant.

À noter les annexes très intéressantes en fin d’ouvrage sur le Mémorial de Caen, l’Association des enfants cachés, le Centre de documentation juive contemporaine et le Comité français pour Yad Vashem. Et une importante bibliographie.

« Les drapeaux et les religions, je m’en méfie comme de la peste. »





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Paroles de poilus : Lettres de la Grande Gu..

Aucune critique ne serait la bienvenue face à ce recueil de lettres d'hommes au front, de toutes conditions, français ou allemands. Que de l'émotion face à ces vies qui justement prennent vie là où habituellement cette guerre d'il y a 100 ans n'aurait plus tendance qu'à se résumer en chiffres.
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Paroles de poilus : Lettres de la Grande Gu..

Mémoire et Hommage

1914-1918 : la « Grande Guerre », la Première Guerre Mondiale… 10 millions de morts, 20 millions de blessés… Sur les 8 millions de français mobilisés au cours de ces 5 années infernales, 2 millions ne reviendront pas, 4 millions ont été mutilés dans leurs chairs… Pour les autres, ils rentrent marqués à jamais par l’horreur qu’ils ont vécu.

Les lettres et témoignages recueillis par Radio France et publiées en 1998 dans ce petit opuscule vont au-delà de l’Histoire : à travers les mots écrits par ces hommes nous entrons avec eux dans les tranchées, nous subissons les bombardements, nous vivons avec ces Poilus, avec les rats, dans la boue et le sang…

Ces lettres sont touchantes, poignantes… Certaines sont très simples, quelques mots adressées à une épouse, une mère, un frère : il faut s’occuper de la ferme, des récoltes… D’autres sont très bien écrites, certains étaient instituteurs, certains officiers ou sous-officiers, L’une est signée d’Henri-Alban Fournier dit Alain-Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes tué le 18 septembre 1914. Il y a les lettres « testaments », de ces hommes qui écrivent en sachant qu’ils vont certainement mourir au combat, le lendemain, et de ceux qui ont été condamnés à mort injustement pour désertion (cf les martyrs de Vingré) ou d’autres motifs (« Hier, derrière le mur d’une ferme, j’avais vu, sac au dos, un réserviste du 129è, fusillé le matin : il avait volé une poule. ») … D’autres émanent de soldats allemands.

Toutes font passer toutes les émotions qu’ils ressentaient, français ou allemands, la peur, tout le temps, le dégoût, l’horreur toujours et parfois, l’ennui…

Toutes sont magnifiques.

Les deux directeurs de la publication, notamment Jean-Pierre Guéno qui est historien spécialiste de la Première Guerre Mondiale, ont pris le parti d’organiser le livre autour des quatre saisons, le premier été, où tous sont partis la fleur au fusil, puis les automnes, les hivers, les printemps et les étés de 1914 à 1918, et enfin le dernier automne, celui des derniers combats, avant l’Armistice. Une brève présentation de l’auteur précède chaque lettre nous montant combien ces hommes étaient jeunes, ou même très jeunes, combien ils étaient issus de toutes les couches de la société et combien ils se sont retrouvés tous égaux dans cette guerre dont ils ont bien vite compris qu’elle serait atroce et inutile.

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Paroles de poilus : Lettres de la Grande Gu..

Recueil bien plus qu'émouvant. À peine ais-je feuilleté quelques pages qu'il m'a conquise et que je me suis dépêchée d'en faire mon acquision. Je trouve que c'est une toute autre manière d'apprendre, différente des cours d'histoire, des livres scolaires, des différents bouquins que l'on peut trouver dans les librairies ou les bibliothèques. C'est très facile à comprendre car c'est écrit avec des mots simples - les mots de tout les jours en soi - et surtout car c'est écrit et expliqué par ceux qui connaissent la guerre mieux que personne, et malheureusement, qui sont les mieux placés pour la raconter : les soldats.



P.S: Quand je dis que c'est émouvant, ça l'est vraiment, du genre sortez les mouchoirs et n'ayez pas peur de pleurer. Mais c'est à lire absolument.
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Les Poilus

Ce livre est incroyable par l'abondance de documents qu'il propose: on entre dans l'intimité des soldats, des familles, des condamnés, des blessés... Lettres d'amour, d'adieu, de désespoir, d'enfants, de parents: quelle émotion! De magnifiques illustrations, des reproductions d'archives de documents variés... C'est vraiment un livre-objet qui nous plonge directement dans la grande Histoire à travers toutes les histoires individuelles. Indispensable pour se souvenir.
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Paroles de poilus : Lettres de la Grande Gu..

Quel merveilleux livre !

Il regroupe 4 douloureuses et longues années de lettres de poilus, envoyées à leurs femmes, mères, sœurs, cousines, amis...

Des lettres essayant mais n'arrivant pas à retranscrire l'horreur du front et des tranchées à ceux restés à l'arrière.

Des lettres dures, révoltantes, tristes, drôles parfois. Des lettres dénuées de rage, de haine. Des lettres où les soldats savent très bien pourquoi ils sont là, et ce qu'ils ont à faire et où ils acceptent le sort funeste qui les attend les bras ouverts, d'une façon qui me sidère encore maintenant et qui force mon admiration.



J'ai été très émue de lire certaines lettres où des pères expliquaient à leurs enfants que les Boches, les allemands qui se battaient en face d'eux, n'étaient malgré tout que des êtres humains eux aussi, n'ayant pas non plus voulus cette guerre, et conscients que leurs conditions de vie sont les mêmes que les leurs et qu'ils avaient conscience en les tuant, qu'ils tuaient un fils, un mari, un père...

Les histoires sur la trêve de Noël aussi sont merveilleuses et belles.



Ce livre comporte aussi quelques lettres de soldats allemands, et il est intéressant de lire que le moral des armées françaises et allemandes était dicté par les mêmes choses, au même moment, le moral qui flanche à cause de la pluie, du froid, des rats, le printemps qui redonne un peu de force et d'espoir ... Bref lire ces lettres écrites dans les deux camps et qui parlent et racontent les mêmes choses sont très émouvantes.



Mention spéciales aux dernières lettres des "Martyrs de Vingré". Je ne connaissais pas cette histoire, j'en ai été tout particulièrement émue et retournée.



Juste un petit bémol, je n'ai pas trop compris la construction du livres et des chapitres.

J'aurais aimé que les lettres soient placées en ordre chronologique pour pouvoir ainsi mieux suivre l'état d'esprit des soldats tout au long de la guerre.
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Mémoires de maîtres, paroles d'élèves

Un excellent document, comme tous les recueils de la collection dirigée par Jean-Pierre Guéno. Magnifique et authentique. A découvrir absolument.
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