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Critiques de Jean-Simon DesRochers (23)
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Le monde se repliera sur toi

Jean-Simon DesRochers aime transposer ses personnages dans des espaces-temps et des lieux divers, aux prises avec un quotidien banal.

Avec Le monde se repliera sur toi, DesRochers s’ambitionne et déploie son intrigue sur plusieurs continents, sur fond de terrorisme écologique et d’enjeux planétaires. Y dénombrer la foule d’acteurs qui se côtoient ou se frôlent dans ce récit échevelé, s’avère tout bonnement périlleux. Chaque chapitre succinct amène sur la scène de brèves performances d’êtres humains ordinaires qu’une suite d’événements en chaîne fera converger, sur une période de quatre mois, vers un point de bascule.

Une idée audacieuse mais qui n’est pas parvenue à me toucher ni à me convaincre. Je continue cependant à suivre cet auteur car j’apprécie son style littéraire et son imagination. Il possède un art de raconter bien spécifique et qu’on ne peut lui dénier. Il faut lire, pour s’en persuader, La canicule des pauvres ou le diptyque Les années noires.

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Le monde se repliera sur toi

La théorie des Six degrés de séparation émise en 1929 se voit régulièrement réformée par l'omniprésence des réseaux sociaux. Selon certains, on en serait à un peu moins de cinq. Jean-Simon Desrochers, l'auteur, notamment, de la canicule des pauvres qui se trouve dans ma pile de livres à lire, joue de ce principe pour nous offrir un roman qu'on pourrait dire « à relais ». Chaque chapitre constitue une parcelle du monde, un regard oblique sur la société, un interstice dans le théâtre de l'humain. Puis, un personnage de cette minuscule tragicomédie en est extrait pour devenir le coeur du chapitre suivant. Et le même procédé est répété de chapitre en chapitre, de ville en ville. C'est en cela que le monde se replie sur le lecteur. Avec quelque trois tours du monde, les minuscules récits concoctés par Desrochers participent à une magnifique polyphonie qui fait intervenir près de cinquante personnages s'entrecroisant, certains plus d'une fois. La scène globale que nous dépeint Desrochers est faite de solitudes, de dépossession, de terrorisme, de bonheurs cachés, d'écologisme militant, d'espoirs menacés. Et puis, on en conclut, après ce tour de force, que le monde est bien petit.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Les Limbes

J’avais hâte de lire à nouveau Jean-Simon Desrochers, que j’ai découvert avec La canicule des pauvres. Les limbes remontent en quelque sort aux origines des personnages de ce premier roman jubilatoire.

Les années 1940 à Montréal, dans le quartier Red Light délimité au Nord par la rue Ontario, au Sud par la rue Sainte-Catherine, à l’Est par la rue Saint-Denis et à l’Ouest par le boulevard Saint-Laurent : Michel Best, né des ardeurs d’une prostituée et de son client, est rapidement pris en charge par Rita Malarche, la tenancière du bordel, lorsque la mère meurt des suites de l’accouchement. Ti-Best, affectueusement surnommé par son entourage, grandit dans ce quartier glauque, aux nombreuses maisons closes contrôlées par diverses mafias et régulièrement visitées par les policiers, dont une bonne partie est déjà corrompue.

Montréal, ville ouverte, est la figure centrale de ce roman historique, dont le visage sera entièrement changé à la fin des années 1950, par la destruction d’un bon nombre de ses quartiers malfamés à la suite d’une intense campagne de moralité menée par un de ses futurs maires, l’avocat Jean Drapeau.

Jean-Simon Desrochers raconte donc, à travers la vie de son personnage principal, l’histoire de cette « ville à la fois trop petite et trop grande » dans la deuxième moitié du XXe siècle. J’ai mieux apprécié la première partie, celle des jeunes années de Michel Best car la suite se perd dans les méandres d’une enquête policière que j’ai trouvé redondante et inutile au récit premier. Et même si cet opus m’a laissée sur ma faim, je reste une fidèle lectrice de tous ses futurs romans.

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La canicule des pauvres

J'avais noté ce titre dès sa parution en 2009 autant pour les critiques louangeuses que pour son propos. Pourtant, j'ai hésité longtemps à en commencer la lecture. Pourquoi? Parce que c'est un roman québécois et que j'ai plus souvent besoin d'exotisme en littérature... Je n'aurais pas dû tant tarder. Comme une canicule se dessinait sur notre territoire, autant battre le fer pendant qu'il est chaud. Et je ne l'ai vraiment pas regretté. Un roman choral autour d'un immeuble à logements Le Galant, « trop jeune pour être vieux et trop usé pour être neuf » qui abrite en son sein sordide une galerie de locataires très typés. Durant dix jours, tous subiront la chaleur accablante sévissant sur Montréal en ce début de juillet. L'écriture de Jean-Simon Desrochers est jouissive, ses dialogues rappellent ceux de Michel Tremblay et son langage cru ne nous épargne aucune scène sordide et dérangeante. Et il y en a! Humour, pornographie, morbidité, toxicomanie, prostitution, pauvreté, vieillesse, maladie, criminalité : cet immeuble, un microcosme en soi, nous dévoile toutes les turpitudes humaines dans des huis-clos étouffants avec quelques envolées salutaires hors du temps et de la ville. Une découverte littéraire surprenante. Et je ne peux m'empêcher de terminer mon appréciation par les remerciements de l'auteur qui conclut ainsi : « Et parce que l'ironie dépasse les prétentions à la sagesse, je dédie ce livre à ceux qui ne lisent pas. »
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Le sablier des solitudes

Entre Montréal et Sherbrooke, dans la neige et le froid, 13 personnages : une soldate en permission – le livre commence par une scène de guerre en Afghanistan, un ministre des Loisirs qui joue sexuellement avec son attachée de presse et tire les ficelles au gouvernement, un étudiant scientifique venu de banlieue française aux prises avec l'islam(isme) et l'amour, une miss Fitness masseuse-prostituée qui se pense au-dessus de la mêlée, une mère adoptive qui ne supporte pas de rester à la maison avec enfants et mari, un étudiant aux prises avec l'autoritarisme de sa grand-mère parce que son amour n'est pas conforme aux traditions hongkongaises, un ex-texan père de famille conducteur de camion, une peintre qui fait des tableaux sur les différentes formes de suicide, un homme qui rencontre des prostituées dans des hôtels et fantasme sur la fille de sa femme, une gamine de 10 ans gavée de médicaments et d'ordinateur, un conducteur de car qui croit aux extraterrestres, une mère célibataire vendeuse, un jeune homme abusé enfant qui s'interroge sur sa sexualité.

On les découvre un par un, deux fois de suite. Et puis ils se retrouvent tous sur la route 112...

Les scènes de sexe, nombreuses, sont explicites et détaillées. Le carambolage aussi. Il faut pas craindre pour apprécier ce livre très canadien, avec les mots qu'on utilise autrement et ceux qui ont mystérieusement changé de genre en traversant l'océan, et quelques phrases en anglais non traduites.
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L'année noire, tome 1 : Les inquiétudes

On retrouve dans ce premier tome de L'année noire, certains personnages de la canicule des pauvres du même auteur, précédemment lu et adoré. Jean-Simon Desrochers jongle avec une vingtaine de ses créatures dans cette histoire d'enlèvement d'un gamin de dix ans, Xavier Boutin-Langlois, dans un parc de Montréal en novembre. L'année noire, ce sont les mois suivants qui s'égrènent dans l'absence, l'espoir, les recherches, le train-train quotidien pour les habitants du quartier. On suit en parallèle les vies de tout ce beau monde dans un tourbillon de menus événements dont la trame est cependant riche d'enseignement. Un roman choral dont on se détache difficilement malgré le langage cru et certaines scènes atroces; le coeur et les tripes du lecteur sont souvent mis à rude épreuve. Je ne tarderai pas à lire le second tome, Les certitudes.
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La canicule des pauvres

Y'a fait chaud à Montréal. Et quand il fait chaud à Montréal, y fait chaud. C'est lourd, c'est pesant, c'est humide... On sue notre vie, on ne supporte pu personne, on ne supporte pu notre corps. Et si, par malchance on vit dans un appartement pas conditionné, t'as beau ouvrir les fenêtres, y'a pas d'air, y'a pas de frais, pis tu te dis que ça serait donc ben l'fun que ça soit l'hiver tout le temps ! C'est ce que vive les 26 protagonistes du roman de Desrochers : y'ont chaud dans leur immeuble crasseux appelé Le Galant. 26 histoires qui se croisent, qu'on découvre, qu'on suit avec plaisir, même si on n'en plus de cette chaleur nous autres non plus. Un premier roman très prometteur, qui marque. A lire de préférence l'hiver... quand on a les blues de l'été ! ;)
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La canicule des pauvres

Contrairement à ce que son titre laisse présager, LCDP est une lecture fort rafraichissante. On y croise le quotidien de nombreux personnages (une trentaine) dont le destin fera en sorte qu'ils seront amenés à se côtoyer, pour le meilleur et pour le pire, à l'intérieur du Galant, l'immeuble à logement duquel ils sont locataires, faute de mieux. Le style de l'auteur m'a beaucoup plu et l'histoire se déploie de façon logique, ce qui nous permet de ne pas nous perdre dans cette pléiade de personnages tous hauts en couleurs.



Bref, ma lecture préférée cet été, mon rafraichissement durant les journées chaudes.
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L'année noire, tome 2 : Les certitudes

Il s'est écoulé quelques mois avant que je reprenne la suite de L'année noire mais le souvenir des personnages est resté vif dans ma mémoire. Que ce soit Monique la prostituée au grand coeur, Diane la mère éplorée, Dino le commis-voyageur à la culpabilité rongeante, Vasily à la sexualité débridée, Patrick le poète rebelle, Bruno le sage itinérant, Aline l'enseignante zen, tous marquent l'imaginaire. Dans le deuxième tome, l'auteur reprend le fil des événements suivant l'enlèvement du jeune Xavier dans un parc près de chez lui. Après les inquiétudes viennent d'inévitables certitudes, parfois heureuses mais aussi dramatiques. On peut s'interroger sur la simplicité de l'écriture mais je crois que l'auteur en a fait le choix délibéré afin que l'on puisse mieux partager le quotidien de ses créatures et s'y identifier facilement. J'ai parcouru un long voyage avec elles et j'ai refermé le livre avec une pointe de tristesse, souhaitant que Jean-Simon Desrochers me ramènent rapidement sa faune d'êtres humains cabossés mais combien vivants.
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La canicule des pauvres

En débutant cet insolite roman, j'ai songé aux “Chroniques de San Francisco” d'Armistead Maupin où l'on suit, comme ici, la vie des locataires d'un même édifice à logement. Mais la parenté s'est arrêtée assez vite puisque le style est définitivement plus nerveux, les propos beaucoup plus trash et le nombre de personnages plus imposant. Construit en très courts chapitres, non seulement le rythme est haletant mais la lecture est facile malgré ses plus de sept cents pages et la quantité des histoires à suivre. Quant au fond, je dirais qu'il s'agit des scènes de la vie quotidienne d'une faune très spéciale: groupe punk, pornographe, ex-mafieux, starlette en devenir, immigrants en mal d'intégration, bédéiste japonais etc. Il y a énormément de sexe (cru, très cru) et de drogues, surement trop au goût de plusieurs. Mais pas que, car si on s'arrête aux thèmes abordés, toujours sans jugement ni morale, la liste est impressionnante: sida, cancer, machisme, santé mentale, toxicomanie, suicide, solitude etc. Ici et là on trouve aussi des réflexions sur le sens de la vie, parfois amères, parfois d'une justesse inattendue. Cette lecture m'a nettement sorti de ma zone de confort, a confronté certains de mes préjugés tout en étayant d'autres... Ce livre ne sera fort probablement pas un succès de librairie, mais je suis très content de m'y être frotté.
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La canicule des pauvres

Je me crois bibliophile, cultivé et ouvert d'esprit. Je suis en train de lire ce roman parce qu'on m'y force, et bien franchement, je n'apprécie pas. Peut-être y manque-je un grand dénouement, une conclusion épiphanique, mais ce roman m'exaspère au plus haut point et je ne comprends point son attrait. Nous avons une variété de perdants, de drogués, de dégénérés et d'êtres humains brisés. J'imagine que nous sommes supposés, non pas éprouver de la pitié facile, mais découvrir un certain épanouissement. Je ne sais pas. Je le découvrirai peut-être plus loin lors de mon labeur. Le fait demeure que très peu de ces nombreux personnages invoque une sympathie. C'est comme une vision parfaitement cynique des ces . La pornographie est gratuite, n'a rarement de contexte, elle n'existe que pour exister. Elle est graphique, sans réelle beauté ni charme. Elle me semble n'être que le catharsis d'un pauvre petit individu qui avait vraiment besoin de décharger ou bien qui cherchait à provoquer sans y mettre trop d'effort. Le contenu a très peu de valeur littéraire. L'oeuvre d'un Marquis de Sade à rabais. J'ai peine à croire que j'ai pu en lire plus de 400 pages et n'y voir aucun intérêt, absolument rien qui me connecte au récit, et pourtant je suis issu d'une famille dans la misère. Tout me paraît insipide, gratuit et complètement intéressé quoique non intéressant.
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La canicule des pauvres

La canicule des pauvres raconte le quotidien de gens ordinaires alors que la température est insoutenable. Les habitants de l'immeuble s'entrecoisent dans ce récit. Parfois difficile et sordide, le sort de ces gens se chevauchent.

Ce roman est une belle découverte. J'ai envie de lire le second roman de l'auteur Le sablier des solitudes.
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Le monde se repliera sur toi

Ce roman polyphonique de courts chapitres exploitant des personnages différents (sauf quelques-uns) est exploité au point où celui-ci flirte avec le recueil de nouvelles. L'atmosphère et le fil narratif, basé sur une effet papillon, permettent à l'oeuvre de rester cohérente et de continuer à se lire comme un roman avec une plume unique.
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Les Limbes

Michel nait en plein bordel a l'aube des années 40'. Élevé par la maquerelle et quelques autres filles, entouré des clients, de ses cousins et du mafieux Santini, Michel devient Ti-Best. Un garçon lucide sur son milieu et sa propre existence qui deviendras policier et dont la majeure partie de la carrière sera occupée par la recherche d'une tueuse en série qui semble le connaître trop bien.

Les limbes est un excellent roman qui dépeint d'une extraordinaire manière le Red Light montréalais et ses habitantes. La moitié du roman et un peu plus s'y passe mais dans un ambiance tellement lente et sans grandes actions (si ont oublient les innombrables allers-retour des clients du 1441) que quand Ti-Best se retrouve policier et chasseur de tueuse en série ont se réveille enfin. La deuxième moitié de ce roman, la vie adulte de Michel, est bien plus active (aventure avec les femmes, diverses enquêtes policières légal ou non) mais aussi plus triste, le jeune homme soudainement éloigné de ses mères et de cette ambiance à la fois familiale et glauque. Et la fin du roman se termine sur les chapeau de roue, sans que sa principale enquête soit résolue réellement. Car, qui est vraiment Wanda pour Ti-Best?

Si je devrais résumer ce livre en une phrase je dirais que Les limbes commence outrageusement lentement, le noeud même de l'action tarde à venir et se termine abruptement, sans que l’intrigue principale soit élucidée. Mais accrochez vous aux personnages, surtout les féminins, car ils sont tous très beaux et touchants.
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Le sablier des solitudes

J'ai découvert Jean-Simon Desrochers en temps de canicule. J'allais chez mon libraire lorsqu'un titre a attiré mon attention : "La Canicule des Pauvres.” Livre tout-à-fait approprié en cette période de chaleurs extrêmes .... J'adore cet écrivain québécois. Son écriture est directe et très crue .... Depuis j'ai lu plusieurs de ses romans .... vraiment à découvrir!

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Le monde se repliera sur toi

Jean-Simon DesRochers a l’habitude des récits où il entrecroise des dizaines de vies. Il hausse son art de plusieurs crans avec Le monde se repliera sur toi, où il met en scène plus d’une centaine de personnages dans un roman habile et touchant qui tient en moins de 250 pages.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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Le sablier des solitudes

Un bon roman choral où s'entrecroisent les destins de treize personnages unis dans une solitude et un certain questionnement sur la vie. J'aime le style d'écriture simple et efficace, plus dépouillé que dans la Canicule des pauvres. J'ai apprécié les quelques références à ce livre dans le roman, justement. L'auteur nous épargne, avec une fin moins dramatique qu'elle aurait pu l'être dans le contexte. L'abondance des personnages a fini par me perdre un peu, bien que chacun d'entre eux soit intéressant (et pourrait faire l'objet d'une histoire en soi) et soit si bien décrit qu'on a l'impression de les connaître. Au risque de paraître coincée, je crois que l'histoire aurait pu être aussi efficace sans exposer toute cette sexualité très explicite et souvent déviante de presque tous les personnages. Cela dit, c'est un bon roman qui mérite le détour.

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Le monde se repliera sur toi

Avec Le monde se repliera sur toi, DesRochers nous embarque dans un nouveau défi : ce monde, on en fera littéralement le tour ! Un mince fil, fait de rencontres fortuites, reliera une cinquantaine de personnages dispersés sur les continents. La Terre est soudain bien petite.
Lien : https://www.journaldequebec...
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Les animaux ventriloques

Avec ses vers longs, presque logorrhéiques, Les animaux ventriloques est le cauchemar de l’amateur de poésie minimaliste.
Lien : https://www.ledevoir.com/lir..
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L'année noire, tome 1 : Les inquiétudes

Les inquiétudes: comme ce livre, premier tome du roman L’année noire, porte bien son titre! On le mesure encore mieux quand on arrive au terme de ses presque 600 pages, à la fois séduit et assommé.
Lien : http://www.journaldequebec.c..
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