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Critiques de Jeanne-Marie Sauvage-Avit (179)
La terre des loups

J'avais déjà lu l'an dernier Cueilleuse de thé de l'auteure et j'avais beaucoup apprécié ma lecture. C'est donc tout naturellement que j'ai choisi ce roman quand je l'ai vu à la bibliothèque. D'autant plus que c'est un roman court, qui se lit très vite.



L'auteure nous emmène en Savoie où les descriptions des paysages de montagne, en été comme en hiver, m'ont enchantée. Un joli voyage dans une région que je ne connais pas, dans un de ces petits villages comme on aime en découvrir.



L'histoire commence quand, dans un court prologue, l'auteure nous apprend que le peintre Witzberg, qui fuit le parti nazi avec sa femme durant la seconde guerre mondiale, doit quitter la maison où il se cachait en Savoie car les allemands ont retrouvé sa trace.

De nos jours, Jessy peintre passionnée par Witzberg et ses œuvres va habiter, suite à un licenciement, la maison où le peintre a vécu quelques temps avant sa fuite.

Les deux histoires s'entremêlent alors dans une intrigue totalement inattendue pour moi, qui m'a quelque peu laissée perplexe par moments.



Cependant les personnages autant que le cadre m'ont charmée. J'aime lire des romans qui mettent en avant les régions de France; l'auteure a réussi à me transporter complètement dans ce paysage de montagne, j'avais presque l'impression de ressentir le soleil dans les randonnées, le froid et la neige en hiver. Une plume très agréable à lire.



Un bon moment de lecture.



Note : 17/20

https://labibliojoe.blogspot.com/2022/06/la-terre-des-loups.html?m=1









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Le royaume du condor

Suivez-moi, je vous emmène en Bolivie. Dépaysement garanti !



Mirella, célèbre cantatrice, la trentaine épanouie, découvre qu’elle a un cancer de la gorge. Elle refuse le protocole et le combo chimio, rayon et vie diminuée. Elle décide de profiter des quelques mois qu’il lui reste à vivre et part en Bolivie, cachant sa maladie à ses proches. La seule personne mise dans la confidence est son agente et amie, Charlotte.



Mirella n’est pas réfractaire aux traitements médicaux, puisqu’elle emmène dans sa valise sa chimio en comprimés. Elle va s’installer dans un village de la Cordillère des Andes, El Pueblo. Perdu au milieu de la nature, sans réseau de télécommunication, ce petit village tranquille est pile ce qu’il lui faut. Elle fera connaissance de Ricky, le chef de la communauté, Yok, son épouse, enceinte, Li-Marco, guide de montagne, Isabel, sa femme qui tient le seul hôtel du village, Manuel et Carla, vieux couple louant l’appartement occupé par Mirella, Gabriela et Wendy, gérant toutes les deux la boutique de produits artisanaux et locaux, et Jhonatán, le chamane du village. Pour tous, Mirella est venue s’isoler à El Pueblo afin d’écrire un livre.



Jusqu’à quel point peut-on se couper du monde et mentir sur son état de santé ? Quel regard sur la maladie porte une culture totalement différente de la nôtre ? Voilà les questions auxquelles Jeanne-Marie tente de répondre dans « Le royaume du condor ».



Ce roman est une bouffée d’air frais. Le lecteur découvre la Bolivie, ses paysages, sa culture. La communauté rend hommage à la Pachamama, déesse Terre, l’honorant chaque jour afin que les récoltes soient bonnes et les villageois en bonne santé. On plonge dans une région chargée d’histoire, de légendes et de traditions séculaires. Pour les peuples andins, la santé est une analogie entre le corps humain et les différents aspects de la Nature. C’est un bien-être réunissant l’équilibre entre l’homme et la terre, les animaux, les communautés, l’accomplissement et le respect des coutumes.



« Plus tard, Jhonatán, je t’expliquerai comment retrouver ton animal-frère, le lynx, comment, grâce à lui, devenir le lien entre la nature et l’homme, celui qui réunit les deux mondes, le visible et l’invisible. Je t’apprendrai comment apporter la fertilité à la terre et la santé à ceux qui la demandent. Quand tu seras chamane, tu pourras quitter ton corps et communiquer avec les dieux. »



Mirella va peu à peu se familiariser avec ces coutumes au parfum bien mystérieux pour la française qu’elle est.



« Les Blancs ne comprennent pas grand-chose. Ils ne voient que superstitions et magie primaire. Souviens-toi, seuls les Indiens sont réceptifs. »



Une écharpe en laine de vigogne, la laine des dieux, un bonnet vissé sur sa tête afin de dissimuler ses cheveux qui tombent à cause de son traitement, Mirella va trouver du réconfort à la fois dans la nature, en parlant aux vigognes, en se baignant dans un bassin naturel alimenté par une eau chaude, mais également dans ces gens accueillants, qui ne la jugent pas, et qui possèdent une foi inébranlable en la Nature. Les personnages entourant Mirella sont riches et charismatiques. Certains s’avèrent assez ambigus, à l’instar de Cédric, le frère de Charlotte. Handicapé depuis un grave accident, il cache lui aussi quelque chose, par rapport à sa santé.



La plume de Jeanne-Marie est fluide, claire et travaillée. Elle s’est rendue en Amérique du Sud, et cela se traduit par des descriptions pointues et minutieuses. Elle connait à la perfection le cadre dans lequel se déroule son roman, et cela ajoute une plus-value indéniable à la qualité du récit.



J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre le parcours de Mirella, au début, j’avais un peu peur que le cancer ne soit trop omniprésent (j’ai du mal avec cette pathologie…), et puis non, très vite, il est occulté et la vraie richesse du roman prend largement le dessus. J’ai lu avec passion les descriptions des pratiques de Jhonatán, son rôle à la fois de médecin grâce à sa grande connaissance des plantes, mais aussi de psychologue, à l’aide de son don de visionnaire et de perception de l’âme.



Fascinant et authentique ! Je vous conseille vraiment « Le royaume du condor », c’est un roman original, riche et dépaysant.



« Le visage tourné vers le soleil, Mirella s’interrogeait sur le sens de ces mots. Le passé, l’avenir, le monde-autre. Tout cela la dépassait. Depuis des mois, ses pensées s’étaient murées dans un tombeau sombre où elle n’existait que par son cancer. «



Je remercie les Éditions Charleston et Jeanne-Marie pour leur confiance.



#Leroyaumeducondor #JeanneMarieSauvageAvit #Charleston
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Cueilleuse de thé

Une histoire de classe que ce soit en Inde ou en Angleterre. Des choix à faire pour arriver à ses fins.

J'ai beaucoup aimé ce roman et suivre Shemla mais aussi d'autres femmes. Ce que chacune peut apporter à l'autre, l'empathie, la résilience, la vengeance.

J'ai eu bcp de références à La cité de la joie et Slumdog millionaire.

Ce livre a remporté le prix du Livre romantique aux éditions Charleston.
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Céleste, la fille de Perline

Apparemment, j'ai lu un troisième tome d'une saga... Je vous avoue que je n'ai pas été dérangée plus que cela dans ma lecture. Ne pas avoir toutes les informations n'est pas contraignant dans la poursuite du roman. J'ai même beaucoup apprécié ma lecture.

Céleste est enfermée à tort par "les opposants de l'armée allemande" croyant que celle-ci avait eu une liaison avec un officier SS. Totalement meurtrie par cette expérience, Céleste s'engage dans la Croix Rouge et fait la connaissance d'un GI. Croyant au rêve américain, elle s'envole outre Atlantique avec son mari. Mais Céleste n'est pas du genre à rester en place et n'est pas d'accord de rester sagement à la maison et de respecter les moeurs. Est-ce que son amour pour le beau militaire restera-t-il intact ?

C'est un roman d'après-guerre qui nous fait voyager entre la France et les Etats-Unis. Une histoire très belle sur les conditions de la femme et de leur liberté. C'était mon premier roman de Jeanne-Marie Sauvage-Avit et j'ai été conquise par sa plume et son roman. Elle développe à merveille le fait que l'homme et la religion semble diriger le monde, mais elle montre sans langue de bois, que la femme se bat pour acquérir les mêmes droits. Un magnifique roman féministe que je conseille très fortement.

Un grand merci à Marine et aux Editions Charleston pour cette très belle lecture
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Céleste, la fille de Perline

J’avais adoré le premier Tome, « Perline, Clémence, Lucille et les autres » et je me doutais bien que cette suite ne me décevrait pas du tout, même si je savais que l’histoire allait se concentrer sur Céleste et laisser Perline au second plan mais je n’ai pas été déçue, Céleste s’avère être la digne fille de sa mère, même si je l’ai trouvée un peu moins combative par moments.



Le roman débute à la fin de la seconde guerre mondiale. C’est la libération, les rues sont en joie, c’est aussi le moment de rendre des comptes et on connaît malheureusement l’histoire avec les résistants de la dernière heure et la chasse aux collabos… il faut bien avouer que tout cela n’a pas toujours été très joli, il y a eu des dérapages, des abus et les vrais collaborateurs n’ont pas tous été jugés. Céleste va être accusée de collaboration avec l’ennemi (dénoncée par un contremaitre de l’usine de ses parernts dont elle a refusé les avances) et enfermée dans une prison pour ensuite être exhibée et tondue.



C’est un terrible choc pour la jeune femme qui ne comprend pas ce qui lui arrive, elle est terrorisée et morte de honte, même si elle est innocente. Quand elle est libérée grâce à son oncle Mathias, elle ne peut plus vivre à Saint-Etienne, elle a peur d’être reconnue, effrayée à l’idée qu’un scandale éclabousse la famille alors elle part travailler comme aide-soignante dans un hôpital Lyonnais. Là elle fait la connaissance d’Alexander WALES, un GI très séduisant dont elle va bien vite tomber amoureuse.



Alexander a tout pour plaire, il est, lui aussi très épris de Céleste alors il la demande en mariage. Elle va devenir une « war bride » une épouse de guerre américaine -et là je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec un autre livre que j’ai lu à ce sujet, celui de Karine Lebert « Les amants de l’été 44 » une vraie merveille ce roman- ! Céleste va embarquer sur un paquebot direction l’Amérique, avec d’autres jeunes femmes qui comme elle ont épousé un GI Américain. Alexander reste en Europe, la guerre n’est pas terminée.



Je ne sais pas pourquoi mais j’ai tout à coup peur pour Céleste, c’est une jeune femme qui a du caractère certes mais je trouve que l’écart entre sa vie à Saint-Etienne et celle qui l’attend dans l’Illinois est bien trop immense pour que ça puisse fonctionner, d’autant plus qu’Alexander n’a pas été très clair dans ses explications, Céleste devait rejoindre la plantation familiale pour seconder sa belle soeur qui est enceinte et alitée mais le jour de son arrivée, Douglas, le frère d’Alexander remet les pendules à l’heure, Celeste est là pour aider aux moissons (à la demande de sa belle mère).



Bien que Céleste soit forte et tente de se rassurer, son arrivée et son immersion dans la famille WALES n’est pas du tout ce qu’elle avait envisagé et elle va tout de suite être plongée dans l’ambiance glauque avec la présentation de Joan, sa belle mère, une femme rigide et froide, très portée sur la religion et qui ferait fuir le premier venu. Sincèrement je ne sais pas comment Céleste gère mais moi j’aurais pris mes jambes à mon cou !! Tout semble pesant dans cette grande bâtisse où la chaleur est omniprésente, où la poussière étouffe, où l’humour est absent, où le repos est inexistant, le maître mot c’est le travail.



Céleste s’accroche et se languit d’Alexander, elle sait que quand il reviendra, une autre vie s’offrira à elle, ils ont fait des projets, il a promis, mais les promesses ne sont parfois que de belles paroles. En attendant Celeste subit, elle se rebelle parfois, il y a une totale incompréhension entre elle et sa belle mère. Combien de temps cela peut-il durer ? heureusement son amour pour Alexander est intact, c’est ce qui la fait tenir.



Quand le jeune homme rentre Celeste pense qu’elle a enfin trouvé le bonheur, tout va changer, ils vont enfin pourvoir entamer leur vie de couple mais Alexander subit le poids de la famille, il est sous les ordres de sa mère et décide de rester vivre à la plantation. Adieu veau, vache, cochon, couvée j’ai envie de dire, Céleste s’est laissée berner par de belles paroles, elle se retrouve seule dans cette famille. Alexander souffre, de surcroit, de stress post traumatique qu’il ne soigne pas. Céleste est au bord de la dépression, elle a beau tout tenter pour sortir son mari de l’emprise familiale, rien n’y fait. Elle va alors devoir prendre des décisions.



L’auteure nous embarque dans cette histoire mouvementée où beaucoup d’émotions s’entrechoquent et font réagir. J’aime le courage et la ténacité de Céleste mais par moments elle m’agace par son immobilisme. Bien sûr on peut accepter beaucoup de choses quand on est amoureux mais un moment donné il faut aussi savoir se protéger et j’ai l’impression que Céleste s’oublie et j’ai envie de la secouer, de lui dire STOP, rentre chez toi, ne perds plus ton temps. Les personnages sont exquis, on adore les détester, surtout Joan la mère d’Alexander, son père Samuel n’est pas en reste non plus, ce sont d’horribles conservateurs très portés sur la religion et très arriérés. Je n’arrive absolument pas à avoir de la sympathie pour eux et du coup, je ne supporte plus du tout Alexander, il n’a pas montré son vrai visage quand il était en France.



Les déboires de Céleste ont un petit côté anxiogène pas déplaisant du tout, ça met du suspense, ça pimente l’histoire et on se demande à quel moment notre héroïne va réagir et si elle va s’en sortir. Les paysages de l’Illinois pourraient être beaux mais je suis fixée sur les champs de maïs et de blé et j’ai cette impression permanente de fournaise qui empêcherait presque de respirer. Et puis il y a la place de la femme dans cette famille et dans cette Amérique puritaine qui est vraiment bafouée. Si Joan règne plus ou moins sur le domaine, elle ne reste cependant qu’une femme et on comprend parfaitement que ce sont les hommes qui décident et que les femmes sont reléguées aux tâches ménagères ou au travail des champs. Céleste est presque trop avant-gardiste pour la famille, WALES c’est une jeune femme intelligente qui a de l’instruction, qui lit et fait de la musique, presque trop indépendante, ça ne passe pas.



J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce roman où il n’y a pas mal de rebondissements, de l’histoire et de beaux portraits de femmes. J’ai préféré le premier tome mais cette suite est aussi intéressante. Je recommande ce livre bien évidement.
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Perline, Clémence, Lucille et les autres

Perline Bonnefont est institutrice, elle vit à la ferme, chez ses parents, Jean-Martin et Clémence, avec ses deux frères, Antonin et Celse. La guerre éclate, Jean-Martin et Antonin sont appelés au front et Celse sera incorporé plus tard. Les villes et villages se vident de leurs hommes mais il faut pourtant bien continuer à faire tourner les commerces, les administrations, les usines, les fermes. Les femmes s’organisent et doucement prennent la place des hommes, que ce soit physiquement ou intellectuellement et elles réussissent plutôt bien. Ce sont elles qui font tourner l’économie du pays, tout en continuant à assumer leurs tâches domestiques.



Les femmes acquièrent une liberté qu’elles n’avaient pas auparavant. Désormais elles ne sont plus reléguées aux fourneaux et à l’éducation des enfants, elles dirigent et gagnent de l’argent, n’ont de comptes à rendre à personne, ni à un père, un mari ou un fils, des hommes englués dans les horreurs des tranchées qui parfois ne reviendront pas.



Perline est recrutée dans l’Entreprise Fougerolles, une riche famille de Saint-Etienne qui possède trois usines, un atelier de filature et deux de tissage. Elle est chargée du secrétariat et de la comptabilité. La jeune femme, devient bien vite incontournable et indispensable au bon fonctionnement de l’usine et le patron lui confie de plus en plus de tâches importantes.



Sa mère, Clémence, qui gère seule la ferme a besoin d’aide, elle recueille à l’orphelinat deux jeunes adolescents d’une même fratrie, Lucille et Mathias. Ils vont tout de suite s’intégrer à la vie de la ferme et devenir des membres de la famille.



L’auteure nous embarque dans la vie de ces femmes qui gèrent comme des hommes et parfois peut-être mieux. Perline, Clémence mais aussi Lucille sont remarquables. Perline a une force de caractère exemplaire et sait ce qu’elle veut. C’est une femme libre et indépendante qui s’assume et n’est pas prête de vivre sous la tutelle d’un homme, même si elle est très amoureuse de Géraud, un ingénieur sur le front lui aussi.



Quand la guerre se termine, la France doit panser ses plaies, certains reviennent abîmés moralement, d’autres physiquement, on les nommes les gueules cassées. Chez Perline personne ne revient, son père et ses deux frères sont morts. Clémence va devoir continuer seule à la ferme, aidée par Perline qui perd son emploi chez Fougerolles, remplacée par le retour des contremaîtres.



Partout où les hommes reviennent c’est le même scénario, ils reprennent leur place sans même remarquer que ce sont les femmes qui ont tout assumé, sans remerciement, sans reconnaître qu’elles ont des capacités et qu’elle devraient avoir plus de droits. C’est rageant et tellement injuste mais la machine est en marche, les femmes ont connu un peu de liberté, elles comptent bien continuer à se battre pour obtenir ce qu’elles veulent.



Ce roman est superbe, suivre la vie de la famille Bonnefont avec ses joies et ses peines est un vrai bonheur, on est immergé dans la ferme mais aussi dans la couture, la cuisine, les relations avec les voisins, les villageois. On plonge également dans cette sale guerre avec ceux qui sont morts au combat, ceux qui sont rentrés et qui ne seront plus jamais pareil.



C’est avant tout une histoire de femmes, des femmes qui ne lâchent rien et qui arrivent à mener leur barque malgré qu’elles soient des femmes ! Perline est remarquable, Clémence aussi, elles peuvent compter l’une sur l’autre et se soutiennent. Perline est une vraie working girl, elle navigue comme elle en a envie, elle a un sacré flair pour les affaires et se fiche pas mal de ce que peuvent penser les autres. C’est une bosseuse, elle a eu la chance de pouvoir faire des études, à cette époque c’est plutôt rare, les filles de la ferme ne vont pas à l’école elles aident leur mère aux tâches ménagères et au travaux des champs, leur avenir est tracé, se marier et élever des enfants.



Dans sa vie amoureuse Perline sait aussi ce qu’elle veut et ne veut pas, son prétendant semble parfait, il est ingénieur, a beaucoup d’éducation. Ces deux là s’aiment énormément mais ont aussi des ambitions professionnelles, tout cela est-il compatible avec une vie de couple ?



J’ai adoré ce livre qui nous réserve plein de surprises et des rebondissements. J’ai beaucoup aimé son héroïne Perline, sa ténacité, son courage, sa façon d’être dans son époque. Les personnages secondaires sont aussi très attachants et ont quelque chose à raconter. 828 pages qu’on ne voit absolument pas passer !



j’ai passé un agréable moment et j’ai hâte de lire le tome 2 qui est déjà dans ma PAL.
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Cueilleuse de thé

Une belle découverte pour moi de cette autrice à travers ce roman qui se lit assez bien



Une histoire sur la femme, ces condition de vie et sa liberté



















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Cueilleuse de thé

Bonne lecture. J’ai apprécié ce livre, il est lumineux tout en dénonçant de terribles vérités. L’histoire de l’héroïne est à la fois touchante et difficile. Son quotidien est assez monotone mais la vie n’est-elle pas monotone parfois ? La fin est assez rapide je trouve. L’auteure écrit très bien, la lecture est très fluide. Le livre se lit très rapidement. Belle lecture pour l’été où l’hiver 📚
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Cueilleuse de thé

Voilà un roman des Editions Charleston que je salue. La narration est agréable, le récit touche à plusieurs sujets sensibles qui ne laissent pas le lecteur indifférent. Il tape droit dans le problème, avec une héroïne affirmée et débrouillarde. De l’exotisme, du charme, on en redemande !
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Cueilleuse de thé

Celui que je n'ai pas réussi à fermer avant de l'avoir fini... Un très beau récit sur les conditions des cueilleuses de thé en inde et plus largement sur les conditions des femmes et jeunes filles, sous le poids des traditions et de leurs familles, elles sont les proies des violences des hommes. Shemhlaheila, Mohanty, Pokonaruya, 3 histoires de femmes, 3 combats de liberté... Shemhlaheila, héroïne "principale" va tenter le tout pour le tout : partir en Angleterre... non pas pour y vivre mais pour apprendre, pour se libérer de ses démons, pour se donner la force d'accomplir des belles choses et pour revenir plus forte que jamais ! Un vrai coup de coeur que ce livre !
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La terre des loups

Jessy Delmass est une jeune lyonnaise à la vie bien remplie. Entre son chéri et son boulot de directrice artistique pour une grande agence de publicité, elle court après le temps. Mais lorsque du jour au lendemain sa relation amoureuse bat de l'aile et que son employeur la licencie son monde s'écroule ... Ni une ni deux elle décide de sortir de son cafard en s'en allant en Haute-Savoie, dans le petit village du Villaret où elle possède un chalet appelé La Bergerie. Elle s'y rend dans l'espoir de couper avec le monde extérieur, les critiques et remarques de son entourage et surtout pour se recentrer sur elle et ses envies et notamment l'une de ses passions qu'est la peinture. Des années plus tôt le célèbre peintre allemand Steffen Witzberg se réfugiait lui aussi à La Bergerie pour échapper à l'armée nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Mais alors que Jessy se replonge dans l'univers du peintre au travers de ses peintures à elle, elle apprend qu'un projet d'extension de la station de ski voisine menace le village et tout son écosystème ... n'écoutant que son coeur, elle prend une décision qu'elle pense pouvoir sauver le village et se retrouve malgré elle plongée au coeur d'un scandale judiciaire 🤐







Ce roman démarre très lentement et nous plonge dans une atmosphère montagnarde très cosy, entre les balades en raquette, les randonnées et les chiens de traîneau. Puis peu à peu le rythme s'accélère à compter du moment où Jessy prend LA décision censée sauver le village qui lui tient tant à coeur. Cet aspect protection de l'environnement et des animaux m'a beaucoup touché et je me suis surprise à comprendre sa décision alors qu'en temps normal jamais je n'aurai approuvé un tel choix ! D'autant plus que l'auteure décrit extrêmement bien les paysages et les décors (ainsi que les spécialités culinaires de là-bas haha), ce qui donne encore plus l'envie de se ranger du côté de Jessy.







J'ai malheureusement trouvé le roman beaucoup trop court (200 pages) et certains passages importants du récit trop accélérés alors qu'il auraient mérité d'être plus étoffés pour servir au mieux l'histoire. Ce n'est qu'un détail mais j'ai été un peu déçue de ce côté-là.
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La terre des loups

Nous sommes en 2018. Jessy Delmas, pourtant bras droit de son PDG, se voit notifier son licenciement. Au lieu de se morfondre, Jessy voit là l’opportunité de changer de vie. Elle quitte donc Lyon pour la montagne, et s’installe à la Bergerie, dans la petite station savoyarde du Villaret. Jessy est passionnée par l’Art, elle est peintre elle-même, et se passionne pour Steffen Witzberg, un célèbre artiste allemand, recherché par la Gestapo pendant la guerre et caché à la Bergerie durant l’hiver 1944.



Le décor est planté, on sent l’odeur de la raclette, on entend la neige crisser sous nos semelles, à nous le le bon grand bol d’air frais, la promenade avec les chiens de traineaux vers les cimes. La terre des loups se dévoile et nous propose un voyage oh combien dépaysant.



La montagne et la peinture. Impeccable ! Je me suis pelotonnée dans mon plaid, avec un chocolat bien chaud, et je me suis plongée dans ce roman. Jessy va rencontrer Raymond Boissenet, l’adolescent du village qui a aidé Witzberg à fuir en 1944. Outre sa passion pour le travail de l’artiste, Jessy se prendra d’affection pour la Bergerie et le Villaret, au point de se mettre dans l’illégalité !



J’ai trouvé la plume de l’auteure élégante et travaillée. A chaque nouveau roman, je la trouve plus accomplie. Elle nous entraine toujours dans des histoires qui sortent de l’ordinaire, elle nous enchante avec son talent de conteuse. Alors, on est loin des thrillers que j’ai l’habitude de lire. Pendant un bon quart, le décor se plante, l’ambiance se pose. Certains pourront penser que cela est un peu longuet, mais personnellement, j’ai adoré cette immersion lente et détaillée à la fois dans la vie de Jessy et dans la montagne.



Le rythme s’agite ensuite, et le lecteur va cautionner, ou pas, la décision de Jessy. C’est un personnage fort, sensible et engagé. Une femme forte et déterminée. Je l’ai beaucoup appréciée. Les personnages secondaires sont tout autant riches, apportant leur pierre à l’édifice. Très vite, la montagne bascule pour devenir le personnage clé autour duquel se tisse tout le roman.



Le domaine de l’Art de la Peinture est passionnant. L’auteure nous apporte son savoir par petites touches, nous initie aux techniques et j’ai aimé l’accent posé sur le travail de faussaire. Les passages relatifs à la partie judiciaire sont également très bien écrits et détaillés. Pour tout cela, il faut saluer le travail de recherches qui a été conséquent.



J’ai passé un agréable moment de lecture et d’évasion, un roman que je vous conseille, qui vous procurera l’échappatoire dont on a tant besoin en ce moment !



Je remercie Jeanne-Marie pour cette lecture.



#LaTerreDesLoups #JeanneMarieSauvageAvit #EditionsCharleston
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La terre des loups

un roman que vous ne quitterez pas

Oui c'est un coup de coeur.

C'est vrai j'aime cette auteur mais bon.

Elle est magnifique cette histoire , plein de sujet de société abordés sereinement sans parti pris.

Les paysages sont magnifiques.

Bref lisez le et oui encore un livre dont on ne parle pas beaucoup.

Merci à mon libraire de l'avoir mis sur sa table.

Ce qui ne gâche rien et ne fait pas le roman ok mais la couverture est magnifique.
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Cueilleuse de thé

Récemment, peu de textes m’ont réellement marqué.

Un puissant message féministe qui traverse les frontières et les continents.



Celui-ci a réussi à susciter en moi des émotions fortes, tant il est engagé, dur et tendre à la fois. Je ne savais absolument rien de la culture du thé, encore moins de la condition de vie des travailleuses là-bas. Shemlaheïla représente pour le lecteur la voix de cette misère des cueilleuses indiennes au Sri-Lanka, de la soumission, de la pauvreté, de la souffrance et de l’injustice. Cette jeune femme Indienne fondamentalement indépendante va décider de contrarier son destin et de partir en Angleterre pour y apprendre la comptabilité et la vente afin de revenir et de tenir la boutique de thé.



Trois portraits de cueilleuses se croisent en vérité. Si Shemlaheila est le fil conducteur de cette aventure, Pokonaruya est cette femme dont l’abnégation et le courage n’ont d’égal que la cruauté de son mari, et la perfidie de sa belle-mère, qui la traite comme un simple objet, soumise à sa condition de femme. Je n’ai jamais eu autant de colère pour un personnage masculin durant toute ma vie de lectrice, le mari de Pokonaruya représente malheureusement un pouvoir encore bien présent en Inde. Mohanty vient de quitter l’école et de rejoindre les cueilleuses, elle va apprendre les conditions de vie et de travail dans le champs, alors qu’elle rêve de devenir docteur et de rejoindre son amie Shemlaeïla.



Tout semblait réuni pour nous faire pleurer sur le sort de nos protagonistes, mais ce que je relève dans l’efficacité du style de Jeanne-Marie Sauvage-Avit, c’est qu’elle parvient à rendre les moments difficiles moins importants que la noblesse et le courage de ses personnages. La découverte de l’Angleterre est plaisante, mais le plus marquant aura sans doute été pour moi la relation nouée en Shemlaheïla et Tweeny, une vieille dame maline, cocasse et très attendrissante dont elle va s’occuper. La romance, contrairement à mes craintes, ne sera pas pesante, on s’attardera davantage sur les apprentissages et l’évolution de notre protagoniste.



Pour l’anecdote, j’ai mis fin à la mauvais habitude que j’avais de ne pas finir mon thé.
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Cueilleuse de thé

Bonjour, lecture terminée pour ce poignant récit qui nous fait suivre l'histoire de Shemlaheila. Au début, j ai eu un peu de mal avec la présentation des personnages mais une fois que la trame s est installée, j ai pris plaisir a suivre cette héroïne, forte et déterminée à travers plusieurs pays, nous rappeller les difficultés et souffrances de ces femmes si courageuses. Sa vie à la plantation puis en Angleterre avec ses épreuves, ses découvertes, son humilité, ses combats et ses rêves Je regrette juste un peu la fin, que j ai trouvé un peu rapide et abrupte. Un moment de lecture qui m' a aussi rappelé que derrière chaque sachets de thé que je bois ( et j' en bois), il y a peut être des vies torturées, des espoirs anéantis, des rêves silencieux. Alors même si j essaye d être vigilante sur la provenance de mes thés, cela fait réfléchir. Rien que pour cela , merci
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Cueilleuse de thé

Je pense que cette lecture sera pour moi celle qui caractérisera le plus ma participation au challenge mars au féminin et celle qui m'aura le plus marqué. En plus d'être écrit par une autrice, Cueilleuse de thé met en avant la femme grâce au personnage de Shemlaheila. Cette dernière travaille dans une plantation de thé depuis plusieurs années et est sous le joug de son contremaître. Suite au décès de sa mère, Shemlaheila n'a plus personne pour la protéger. Elle va alors tout mettre en œuvre pour réaliser ses rêves et conquérir sa liberté. Débute alors son périple qui l'amènera à Londres où malheureusement elle ne rencontrera pas que des gens bien intentionné.

J'ai été subjugué par la plume de Jeanne-Marie Sauvage-Avit ainsi que par le personnage de Shemlaheila. C'est une jeune femme qui a su se relever d'un passé traumatisant. Sa détermination ainsi que son courage force l'admiration. On ne peut qu'être touché par son vécu ainsi que par son tempérament.

Je trouve que la récompense accordée à ce livre est très largement mérité même si je ne le qualifierais pas de romantique. Pour moi, Cueilleuse de thé est un hommage à la femme, à ses droits et à sa liberté (qui peut malheureusement être hardue à obtenir). Je recommande fortement cette lecture ainsi que les autres romans de cette autrice. Bien que je ne les connaisse pas, leurs résumés me laisse à penser que la femme a aussi un rôle prépondérant dans leurs récits.
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Cueilleuse de thé

"Cueilleuse de thé" de Jeanne-Marie Sauvage-Avit est un très bon roman. Il aurait incontestablement pu être plus prenant, s'il n'avait pas cet aspect trop documentaire, ni étalage des connaissances de l'auteure sur l'Inde et la place des femmes. Mais c'est pourtant ce qu'il y a de plus intéressant ! Le lecteur ressort enrichi par sa lecture, peut-être moins dépaysé qu'il l'espérait - les paysages de l'Inde ne sont pas assez mis en valeur -, mais conscient d'en savoir un peu plus sur la culture hindouiste et la place des femmes, dans la société et la famille. L'histoire tente de donner de l'espoir en envoyant Sheimlaheila à Londres, mais le scénario ne peut se débarrasser du cliché de l'immigrée qui se fait exploiter - tout comme dans son pays -, par des Anglais qui l’infantilisent ; et donc, la méprise. D'ailleurs, Sheimlaheila ne cessera de répéter que finalement, c'est comme en Inde...



Enfin, les personnes qu'elle rencontre ne sont pas toutes attachantes. La famille de la vieille dame est agaçante et elle-même, en raison de sa maladie, peut vite devenir insupportable ! Les hommes qu'elle rencontre sont davantage attirés par son parfum d’exotisme, ce qui est dérangeant et le lecteur ne ressent pas de réelle passion entre eux. Certaines scènes sont redondantes, sans importance et n'apportent pas d'action à l'histoire. Heureusement, le lecteur alterne entre les passages en Angleterre et en Inde, ce qui apporte du rythme à l'ensemble. Néanmoins, ce livre n'est pas aussi bouleversant, émouvant et dépaysant que prévu - et surtout pas romantique ! Le lecteur peut alors tout aussi bien en garder un riche souvenir, digne d'un documentaire, saupoudré d'inévitables clichés... Ce qui ne nous empêchera pas de découvrir les autres romans de l'auteure, très prometteurs !
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Céleste, la fille de Perline

J'ai adoré !



Lauréate du Prix du Livre Romantique en 2017 pour "Cueilleuse de thé", je découvre pour la première fois la plume fluide et engagée de Jeanne-Marie Sauvage-Avit. Si ce roman se place en 1944, peu de temps avant la fin de la seconde guerre mondiale, l'auteure ne se prive pas de démontrer ses convictions par le biais de ses personnages hauts en couleur et c'est quelque chose que j'ai adoré.



Nous suivons principalement Céleste, vingt ans qui vient de subir un traumatisme : suite à un malentendu, elle se retrouve prisonnière des hommes de la Résistance pour avoir embrassé un allemand. Pour se remettre, elle décide d'être volontaire dans un hôpital à Lyon. Mais quand elle croise le regard du G.I Alexander Walles, américain et combattant pour la liberté, ce n'est pas seulement son cœur qui flanche mais tout son avenir qui va changer. Suivant son époux envers et contre tout, elle partira vers l'Amérique, terre des libertés. Pourtant, ces libertés ne sont pas ce qu'elles semblent être...



Jeanne-Marie Sauvage-Avit nous présente une facette de la guerre différente que celle que j'ai déjà lu : le côté combatif des femmes qui ont du mener à bien la société et remplacer les hommes. Je ne peux qu'approuver les messages forts et clairs que proclame l'auteure et ses personnages. Un combat que nous menons toujours aujourd'hui, qui est difficile, mais qui en vaut la peine.



J'admets avoir trouvé le début du roman un peu long. Toutefois, cela ne m'a pas empêché de beaucoup apprécier ma lecture par la suite, lorsque Céleste et Claire n'hésitent pas à faire entendre leurs voix. J'ai adoré ces deux personnages pour leurs caractères audacieux, rebelles et leurs répliques cinglantes. Cela ne les empêche, cependant, pas d'être dotées d'une grande sensibilité. Ces femmes fortes donnent espoir aux autres dans l'Amérique et la France des années 40/50.



J'ai tout autant apprécié les personnages secondaires : la famille de Céleste et Claire est dissonante mais adorable (surtout Clémence, que j'ai trouvé touchante). Il est bien mis en exergue que toute famille n'était pas comme ça à l'époque, et que c'était une véritable chance de se sentir aimer et protéger.



Qu'il s'agisse de la vie américaine puritaine ou française, j'ai été déboussolée de voir comment les choses se déroulaient : les mariages arrangés, la pression parentale, la pression religieuse et d'une communauté. Tout était fait pour étouffer les femmes, dans un monde fait et dirigé par les hommes. En avançant dans la lecture, on sent le vent changer de direction et les choses évoluer, heureusement !



La question du roman est la suivante : faut-il sacrifier sa personne par amour ? Une question qui est véritablement d'actualité et à laquelle nous sommes tous confrontés. Le choix n'est pas évident. Pour savoir ce que Céleste et Claire auront choisi, je vous laisse découvrir le roman...



J'ai régulièrement grincé les dents au cours de ma lecture face au comportement révoltant envers le genre féminin, mais je n'en suis aussi que plus admirative pour ces femmes qui n'ont pas hésité à porter leurs convictions pour faire changer les choses. Elles ont réussi à façonner mon avenir, le nôtre, pour le mieux. Alors, merci.



En bref, ce roman n'est pas qu'une simple histoire : il retrace le début de l'indépendance, les premiers pas des femmes vers la liberté et je n'ai jamais été aussi fière d'en être une. Encore merci aux éditions Charleston !
Lien : https://bibliothequedesreves..
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Cueilleuse de thé

Jeanne-Marie Sauvage-Avit, au cours d’un voyage touristique au Sri-Lanka, anciennement Ceylan, a visité une plantation de thé et a été émue par la vie de souffrance des cueilleuses de thé. Elle s’est intéressée à leur quotidien, s’est informée et a ainsi décidé d’écrire un roman sur elles.



Elle raconte le sort de ces femmes à travers la vie de son héroïne, Shemlaheila, une jeune indienne venue avec sa mère, dix ans plus tôt, du Tamil Nadu, pour travailler dans les plantations de thé. C’est la misère qui pousse ces femmes à l’exil. Les patrons des théiers les ramènent par bateaux entiers. Elles parlent difficilement le sri-lankais et, loin de leurs familles, souffrent de la solitude. Leurs conditions de vie et leur travail sont extrêmement pénibles; elles travaillent tout le jour et leurs sacs doivent rapidement s’alourdir, preuve de leurs qualités de cueilleuses. Elles vivent sous la férule d’un contremaître, le kangani, qui utilise la violence comme bon lui semble et n’hésite pas à forcer ces malheureuses à des actes sexuels sadiques et à les violer, même les très jeunes filles, les mutilant pour la vie.

Ce roman a le mérite d’attirer le regard des lecteurs et des touristes potentiels de ces plantations sur l’envers du décor. Il y a la beauté des lieux qui masque beaucoup de souffrances. Sur l’affiche de l’agence de tourisme, pour attirer les voyageurs, se trouve une photographie de Shemla prise pour sa beauté par un photographe, et personne ne voit toute la souffrance qui se cache derrière son regard.

C’est un roman plein d’espérance, alors que le contexte est démoralisant, d’une écriture fluide et agréable à lire.

Cependant l’histoire offre des hasards de rencontres presque trop beaux pour être vrais… mais qui offrent à l’héroïne les opportunités nécessaires à son émancipation et à son changement de vie.

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Perline, Clémence, Lucille et les autres

une bonne lecture qui nous parle de l'émancipation des femmes pendant la guerre de 14/18, comment elles ont du prendre les décisions de faire fonctionner les fermes, commerces, forges et surtout aller dans les champs pour labourer ou elles se mettaient à trois pour tirer la charrue car il n'y avait plus de chevaux, ni de mulets mais après pour beaucoup c'est le retour de baton car il faut retourner à sa cuisine et aux travaux de femme, ne plus prendre de décision - c'est l'homme tout puissant qui revient - bon pas toujours mais là elles doivent se battre pour tenir à flot leurs fermes ou leurs commerces.

Et cette guerre qui a été horrible en laissant des hommes handicapés mais aussi sans visage et dans leurs têtes complètement chamboulés ou alors des rangées de croix que ce soit dans le nord ou dans l'est.

Un très beau livre qui nous parle car la condition des femmes en ce moment à tendance à régresser. !!!

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