Citations de Jérôme Attal (447)
P59-60 : Mon chat et moi ne comprenons pas l’expression « rat de bibliothèque ». On devrait dire « chat de bibliothèque ». A la fois casanier et l’esprit sans cesse en éveil, toujours partant pour découvrir un pays de la taille d’un rayon de bibliothèque, le chat est le Magellan des petits espaces, le Vasco de Gama des recoins.
La leçon de curiosité du chat est de nous dire : même dans notre quotidien répétitif, il y a tant de choses à découvrir.
En grandissant, elle se dit que la plupart des pères aimaient les lundis parce que c’est le jour où au cours de leur vie active ils avaient pu s’échapper de la maison pour rejoindre un travail qui leur donnait une sensation d’indépendance (…) Et que les mère, elles, préféraient le vendredi parce que c’était le soir où elles étaient heureuses de retrouver leur homme et leur famille pour le week-end.
Il raconte parfaitement une histoire qui ne m'intéresse pas. C'est suffisamment bien écrit pour que je sois pris en otage par un récit dont je pourrais très bien me passer. Il ne m'en restera pas grand-chose mais la lecture est plaisante à certains passages, ce qui est une expérience très réaliste somme toute, très comparable à ce que nous expérimentons au cours de notre existence, en ce sens je pense que c'est un livre qui mérite d'être récompensé par un prix littéraire.
'essaie d'accepter que les choses puissent ne pas se conserver pour toujours. D'accepter que les choses changent. Je crois qu'on accepte que les choses changent à partir du moment où on comprend qu'elles évoluent.
Non. C'est de l'art. Ça ne sert à rien. Juste à accompagner celles et ceux qui en ont besoin pour vivre.
J'espérais ne pas passer ma vie à m'attacher aux gens au moment où ils me fileraient entre les doigts.
Et puis, je suis déjà allé à des soirées littéraires, des lectures, et c'était interminable. C'est comme avec le théâtre. J'ai l'impression d'être l'otage de personnes qui prennent leur pied sans moi.
- Et le copain de ta sœur, tu l'as déjà lu ? – Pas besoin, il est toujours en train de parler de ses livres.
Je ne crois pas qu'on puisse avoir le mal de Paris. C'est une ville qui continue sans toi. Qui te passe dessus, parfois même quand tu es là.
alors elle m'a adressé u sourire qui a été un agrandissement de ma présence dans ce monde.
en résonance avec : « Un baiser, c’est presque rien. » Écrire des chansons pour de jolies filles est peut-être une expérience comparable à celle de Cyrano. La plupart du temps, vous ne les embrassez pas, mais elles portent au bout des lèvres ce qui a pesé sur votre cœur. Ce n’est déjà pas si mal.
L’amour, sans doute, est aussi aveugle que Beethoven est sourd.
La beauté du baiser réside dans le fait qu’il est par essence imprévisible et, mieux que n’importe quel système, il est fait pour surprendre et procurer un plaisir inédit en déjouant les pronostics, les défenses, les barrières dans la tête.
Un baiser vous désigne toujours porteur d’un sort extraordinaire. Une fée se penche sur vous. Jusqu’à ce baiser, tout n’était que tâtonnement dans l’obscurité.
On peut passer à côté de beaucoup de baisers, car l’autre a parfois de la merde dans les yeux. Oui, même avec de beaux yeux. La personne qui vous plaît ne voit pas les signes. Alors, les baisers qu’elle pourrait vous donner vous passent sous le nez sans s’attarder sur vos lèvres.
J’adorerais embrasser tout un tas de personnes qui me plaisent, pour la beauté de l’instant, pour vivre pleinement l’expérience de la vie, mais j’ai toujours l’impression que la peine causée en contrepartie à la fille avec qui je suis, mon amoureuse, l’emporte sur la beauté d’un baiser avec une inconnue séduisante. Il y a cette idée dans un de mes films (au plaisir régressif) favoris : Beautiful girls, de Ted Demme.
Le baiser est un soleil en soi. Il donne envie de chanter et danser sous la pluie.
Je trouvais Léa très attirante et il m’était déjà arrivé d’imaginer comment elle se penchait vers une ou un partenaire, la souplesse de ses articulations, le rideau de ses cheveux fins, ses rougeurs inattendues, et si elle aimait qu’on dévore de baisers ses adorables clavicules saillantes, si un baiser dans le cou la rendait dingue, humide, si le feu lui montait aux joues, de quelle manière sa langue s’emparait de l’autre, la gamme de petits cris qu’elle pouvait haleter, ce que donnaient, intimement mêlés, le goût de sa bouche, l’odeur de son parfum et l’intensité de son excitation.
« Le seul vrai langage au monde est un baiser. » C’est très beau, et c’est à croire que pendant près d’une année nous avons tous ensemble, avec nos masques et notre interdiction de voyager, habité une langue morte.
Ce qui est puissant dans le baiser, c’est son accélération. L’énergie qu’il produit (mieux que dix éoliennes). La vitesse avec laquelle, en un rien de temps, la vie prend une autre saveur, un nouveau sens. Le baiser valide l’instant, matérialise une des versions possibles de l’avenir.